Buch lesen: «Neulateinische Metrik», Seite 2

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1–200 201–400 401–550 total
1. DSSS 19 15 17 51 18,55%
4. DSDS 14 7 8 29 10,55%
2. DDSS 15 8 11 34 12,36%
3. SDSS 10 13 9 32 11,64%
5. DDDS 4 7 6 17 06,18%
5. SDDS 6 8 3 17 06,18%
14. SSDS 3 2 2 7 02,54%
8. DSSD 3 6 4 13 04,73%
9. SDSD 5 4 2 11 04,00%
11. SSSS 4 3 2 9 03,27%
5. DDSD 7 7 3 17 06,18%
10. DSDD 4 4 2 10 03,64%
11. DDDD 3 5 1 9 03,27%
15. SSSD 2 2 1 5 01,82%
15. SSDD 4 1 5 01,82%
13. SDDD 1 5 3 9 03,27%

Tableau des schémas métriques: De Genuensium deditione. Quatre premiers types: 53,10%; huit premiers types: 76,37% – d1 (180) 65,45%; d2 (146) 53,09%; d3 (103) 37,45%; d4 (79) 28,73% – dactyles: 46,18%; spondées: 53,82%.

Sur les césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen,DactylusHexameterZäsuren und Diäresen9 Filelfo semble être assez scrupuleux. On relève bien dans les 1000 vers de mon échantillon de la Sphortias deux vers apparemment sans césure ou avec césure difficile ou faible. En 6.90 (portus noctis op(e) ingenioqu(e) et numine Marci), les élisions aux troisième et quatrième pieds oblittèrent la possibilité d’une césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen, à moins de supposer une hephthémimère (H) par tmèse devant l’enclitiqueEnklitikon -que (souvent détaché du mot sur lequel il s’appuie dans l’écriture médiévale et même humaniste au XVe siècle) qui vient s’élider sur et. On aurait une H seule, ce qui est rarissime, même chez Filelfo, comme nous le verrons. En 9.35 (horre(a) et aerar(i) et priuata pecunia nobis), c’est la synalèphe au milieu du troisième pied qui perturbe la césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen: Filelfo admettait-il une césure après une conjonction monosyllabiqueMonosyllabum comme et? En ce cas, on pourrait considérer que ce vers a une penthémimère (P). Dans les deux autres œuvres ici examinées, il y a toujours au moins une césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen nette par hexamètre, parfois soulignée par une ponctuation forte, y compris après une trithémimère (T), ce qui produit un puissant effet de rejet.10

Globalement dans la Sphortias, la césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen P se rencontre dans 83,4% des vers, le plus souvent associée à une T ou une H (24,10% de P seule). Ce pourcentage est très proche de celui de l’Énéide (84,50%), un peu plus faible que dans les Satires d’Horace (88,11%) ou de Juvénal (89,14%) ou à plus forte raison de Perse (95,23%). La césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen H est globalement moins fréquente que dans l’Énéide (61,9 contre 75,04%). Rarement associée à la seule TMonosyllabumDactylusHexameterZäsuren und Diäresen11 ou à la seule césure trochaïque troisième (Tr), et encore plus rarement employée seule,DactylusHexameterZäsuren und Diäresen12 elle est en revanche très fréquente avec une P, selon l’exemple virgilien (au total, 45,8% des vers de notre échantillon), et assez souvent en “triple a”, selon la terminologie de Louis Nougaret:13 12,5% des vers, ce qui n’est que très légèrement supérieur à l’usage de l’Énéide (11,71%), mais loin de Lucain (19,15%), Stace (Thebais 19,78%) ou Claudien (22,68%). Je n’ai relevé aucun cas de césure trochaïque seule. Quant au tout petit nombre de cas d’association de cette césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen trochaïque avec une hephthémimère (13), ils représentent presque tous (11) soit un escamotage de la “triple a” par synalèphe au début du deuxième pied (1.7 et 96; 7.50; 11.9), soit une “triple a” possible avec une T après un mot outil monosyllabiqueMonosyllabum (3.80 e) ou par tmèse devant un enclitiqueEnklitikon (-que: 2.40; 4.26; 6.100; 9.10 et 31; ou -ue: 6.42). Seuls deux cas excluent toute possibilité ou esquisse de T par la présence d’un mot long qui occupe tout le deuxième pied et les deux premiers tiers du troisième (2.92 et 5.47). Quant à la diérèseDactylusHexameterZäsuren und Diäresen bucolique au sens strict (avec ponctuation forte), elle est tout aussi négligée dans la Sphortias que dans les Satyrae: à peine cinq cas pour 1000 vers d’un côté comme de l’autre, avec une légère préférence pour la diérèseDactylusHexameterZäsuren und Diäresen précédée d’un dactyle (3 + 4 cas, avec la liaison consonne/voyelle, 2 + 3 de ces 7 cas). Filelfo, qui pourtant, comme je l’ai déjà dit, ne dédaigne pas souligner ses césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen par une pausePause de sens qui correspond à nos ponctuations fortes, n’a manifestement pas recherché les diérèsesDactylusHexameterZäsuren und Diäresen bucoliques ainsi organisées.

Si l’on passe aux Satyrae, la césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen P y est moins dominatrice (seulement 79,6%), ce qui ne vient pas, comme nous l’avons vu, de la satire romaine antique qui, au contraire, privilégiait fortement cette césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen. La diversité, liée au moins en partie à la diversité des schémas métriques et à l’augmentation du nombre des dactyles, est introduite non par les césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen T,14 H15 ou leur combinaison TH,16 mais par un accroissement sensible des triples a (17,9% minimum),17 beaucoup plus nombreuses que dans les satires d’Horace (9%), de Juvénal (7,25%) ou à plus forte raison de Perse (3,85%), mais qui restent néanmoins en dessous de l’usage de Lucain (19,15%).

À l’inverse, la proportion des césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen P est beaucoup plus forte dans l’hexamètre élégiaque du De Genuensium deditione, puisqu’elle frôle les 90% (exactement 89,82%), alors que la triple a tombe en dessous de 9% et que l’association T H dépasse à peine 1%.Echo18 Ce choix métrique et stylistique, que j’ai analysé ailleurs, notamment à propos de Tito et Ercole Strozzi, comme une esthétique de l’écho, me semble exprimer le désir de souligner le parallélisme rythmique entre le premier hémistiche de l’hexamètre (jusqu’à la césureDactylusHexameterZäsuren und Diäresen P) et le premier hémistiche du pentamètreDactylusPentameterZäsuren und Diäresen.Monosyllabum19 Ici, Filelfo recherche plus le parallélisme que la diversité ou le contraste.


1.6 2.10 3.1 4.9 5.2 7.9 8.5 9.7 10.4 [7] total
T 1 1 1 3
TTr
P 25 27 17 15 20 25 27 16 26 18 216
TP 14 8 11 12 7 18 12 7 8 8 105
PH 33 36 38 25 35 27 26 38 28 36 322
TPH 13 10 16 25 15 6 17 13 19 19 153
total P 85 81 82 77 77 76 82 74 81 81 796
H 1 1 1 3
TH 1 1 1 3 3 1 2 1 13
TTrH 14 17 17 18 20 22 15 24 16 16 179
TrH 1 1 1 1 3
Bd cv 1 1 1 3
Bd vc 1 1
Bs cc 1 1

Tableau des césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen: Satyrae.


1 2 3 4 5 6 7 8 9 11 total
T 1 1
TTr 1 1 2
P 19 21 27 17 16 27 29 25 31 29 241
TP 15 18 14 12 12 9 12 16 13 14 135
PH 24 23 29 26 44 34 29 30 31 29 299
TPH 18 23 13 16 11 14 15 22 10 17 159
total P 76 85 83 71 83 84 85 93 85 89 834
H 1 3 2 6
TH 2 1 2 1 4 2 2 3 17
TTrH 20 11 16 25 12 6 11 5 12 7 125
TrH 2 2 1 1 1 2 1 2 1 13
Tr
? 1 1 2
Bd cv 1 1 2
Bd vc 1 1
Bs cv 1 1
Bs cc 1 1

Tableau des césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen: Sphortias


1–200 201–400 401–550 total
P 22 32 18 72 26,18%
TP 16 13 10 39 14,18%
PH 42 26 23 91 33,09%
TPH 16 15 14 45 16,36%
total P 247 89,82%
TH 2 1 3 1,09%
TTrH 4 10 9 23 8,36%
TrH 2 2 0,73%

Tableau des césuresDactylusHexameterZäsuren und Diäresen: De Genuensium deditione.

En ce qui concerne les élisionsDactylusHexameterElisionen, alors que Virgile en use abondamment (53,31% dans l’Énéide), on sait que leur fréquence diminue à partir d’Ovide (19,82% de synalèphes dans les Métamorphoses). Dans la Sphortias, Filelfo n’est que très légèrement en dessous de l’Ovide épique (18,1% pour les synalèphes), en élidantDactylusHexameterElisionen surtout des brèves sur longues (6,2%) et des longues sur longues (4,7%) et en négligeant l’aphérèseDactylusHexameterElisionen, que, comme ses contemporains, il ne distingue probablement pas de la synalèphe (7 cas, dont une seule aphérèseDactylusHexameterElisionen finale, dans notre échantillon de 1000 vers, soit 0,7%). Je n’ai relevé que deux vers à trois élisionsDactylusHexameterElisionen et seulement quatre élisions de monosyllabesMonosyllabum (soit 0,4% des vers), un relatif (quo: 4.23), un pronom personnel (se: 9.83), mais aussi un adverbe (tum: 3.27) et même, ce qui est plus remarquable, une forme nominale (re: 7.51). Si Filelfo n’élideDactylusHexameterElisionen que rarement un monosyllabeMonosyllabum, il ne semble y mettre aucun interdit.MonosyllabumDactylusHexameterElisionen20 Je n’ai relevé aucun hexamètre hypermètre dans mon échantillon; mais la vérification que j’ai faite pour toutes les clausules de la Sphortias m’en a fait repérer un, hautement significatif, en 5.617: exposuisse solo, pistrix lintresque phaseliqu(e) / arma uirosque ferunt. La référence à Virgile et à son Énéide est ici explicite puisque le -que s’élide sur l’initiale vocalique du vers suivant qui reprend le vers d’ouverture de l’Énéide (Arma uirumque cano)!21

Paradoxalement, Filelfo élideDactylusHexameterElisionen un peu moins dans ses Satyrae, genre traditionnellement d’une métrique plus libre: 16,8% pour les synalèphes, mais avec plus d’aphérèses (11, dont 6 finales), seul léger trait de rapprochement avec la prose, et surtout des voyelles brèves, ou des longues sur longues. Horace, Perse et Juvénal élidaientDactylusHexameterElisionen davantage dans leurs satires (respectivement 40,12%, 45,54% et 32,81% de synalèphes). En fait, Filelfo est ici très proche de la pratique d’Horace dans ses Épîtres (16,59% de synalèphes). On notera aussi le plus grand nombre de monosyllabesMonosyllabum élidésDactylusHexameterElisionen (9), des pronoms relatifs (3.1.45 quae; 8.5.2 et 10.4.73 qui; 8.5.22 quam) ou personnels (5.2.42 se et 5.2.48 te), mais aussi des conjonctions (3.1.35 et 5.2.64 ne; 10.4.13 quam). Enfin, comme Horace l’avait fait, dans ses satires uniquement (1.4.96 -que et 1.6.102 -ue), mais non Juvénal, Filelfo introduit aussi un hexamètre hypermètreDactylusHexameterHypermeter dans ses Satyrae, signalé explicitement comme tel dans la marge des manuscrits E et H (uersus hypermeter),DactylusHexameterHypermeter22 et qu’on ne saurait considérer comme une erreur, puisqu’il est transmis par tous les manuscrits, conforté par l’hexamètre hypermètre de la Sphortias et modelé sur un exemple virgilien (3.1.26): ducere te solitum; spectant faciemque coloremqu(e) / et tristem uultum. L’élisionDactylusHexameterElisionen lie fortement les deux vers et les éléments de description de Filelfo, avec un puissant effet d’enjambementEnjambementDactylusHexameterHypermeter.MonosyllabumVergilAeneis23 Filelfo a suivi un double modèle virgilien (virgilianisme conscient), Aeneis 4.558 (similis uocemque coloremque / et crinis flauos) et sa récriture en Aeneis 9.650VergilAeneis (similis uocemque coloremque / et crinis albos), en l’adaptant à son propre contexte. L’hexamètre élégiaque de Filelfo dans le De Genuensium deditione élideDactylusHexameterElisionen un peu plus que dans la Sphortias, ce qui ne correspond pas à l’usage antique:DactylusPentameterElisionen24 52 synalèphes et 5 aphérèses médianes pour 275 vers (18,91 et au total 20,73%), surtout des brèves et des longues sur longues, peu de voyelles nasales, mais on n’y relève aucun vers à trois élisions. Les élisions sont un peu moins fréquentes dans les pentamètres, même en tenant compte de leur longueur réduite par rapport à celle des hexamètres (34 synalèphes et 2 aphérèses intérieures, soit 12,36 et au total 13,09% des pentamètres), mais non absentes du second hémistiche. On relève deux pronoms personnels monosyllabiquesMonosyllabum élidés dans le premier hémistiche des pentamètres (v. 414 et 546 te) et une conjonction dans les hexamètres (v. 3 si).

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