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Buch lesen: «La maison d'un artiste, Tome 2», Seite 12

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Grande jatte. Fond rouge de fer, contourné d'une large guirlande de rinceaux émaillés en vert à grandes fleurs d'un bleu vitreux. Pièce curieuse par la parfaite cuisson au feu de moufle d'une surface rouge de fer si étendue. En dessous, une marque imprimée en rouge.

Plateau en forme d'éventail. Fond formé d'un petit carrelage vert à fleurettes roses dans des encadrements octogones d'or. Sur ce fond sont jetées une pivoine et une branche de pêcher. Bordure extérieure, même mosaïque que le fond. Le dessous, bleu de ciel avec fleurs roses et violettes, est enfermé dans une large bordure jaune où courent des rinceaux polychromes. Ce plateau, de la plus riche ornementation, et qui doit être cuit à un très doux feu de moufle, a son revêtement supérieur d'un ton mat, non brillant, non porcelaineux, et sa pivoine ressemble à une fleur peinte à la gouache sur une feuille de vélin.

Un petit plateau ou plutôt une assiette dont le rebord a été coupé, représentant une Chinoise assise sur un escabeau de porcelaine, une main tombée sur un album fermé, une main portant à ses narines une fleur odorante; près d'elle sont deux enfants. Ce petit plateau est de la plus belle qualité d'émaillure, avec ses tendresses de tons, ses carnations de rose mourant des premières porcelaines de Saxe, avec ses étoffes qui ne sont, pour ainsi dire, colorées que dans le sillonnement renflé des plis, profondément incisés. Ce plateau porte le no 150 de la collection de Mme Mallinet, où cette pièce, parfaitement chinoise, a été classée par M. Jacquemart dans la famille rose japonaise.

Tasse et soucoupe côtelées et festonnées. Sur la blancheur de la tasse et de la soucoupe court, modelée en relief et dorée, une vigne chargée de raisins, où sont blottis deux écureuils. Une fleurette rouge et or est répétée au fond de la tasse et de la soucoupe, dont le côtelage, entre-croisé et superposé, cherche l'imitation d'un cœur de fleur épanouie.

Tasse et soucoupe. Décor formé, sur le blanc de la porcelaine, par des bouquets d'un émail bleu opaque faisant presque un relief. Bordure de la tasse et de la soucoupe du même émail bleu, semé de petites rosaces dorées et de fleurettes en émail blanc. Au fond de la tasse, fleurette bleue et or.

Coupe libatoire50. Fond blanc à bordure verte pointillée de noir, et sur laquelle est un semis de fleurettes rouges. Autour de l'anse, et au-dessous de la partie de rebord en gouttière où l'on boit, deux petites chimères modelées en relief: l'une verte, l'autre violette.

Petite boite a rouge pour cachet. Porcelaine décorée en bleu d'un paysage. Sur le pourtour, nuages et paysages. Belle qualité de bleu agatisé.

Boite a cantharides. Forme ronde et aplatie d'une bonbonnière. Fine porcelaine blanche, décorée à l'extérieur de fleurettes bleues; à l'intérieur sous le couvercle de chacune des deux boîtes, une peinture libre, du genre de celles appelées «Jeux secrets» et dont la véritable traduction est: «Ce que l'on fait au printemps.»

Bouquins de porcelaine pour les longues pipes en roseaux, que fument les femmes du Yuen Ming Yuan, bouquins aux tendres émaux dans un relief délicat. L'un est couvert d'arabesques, l'autre montre une fleurette jaune épanouie dans le blanc de la porcelaine, au-dessus de palmettes roses et vert tendre.

BLANC

Le blanc de Chine, cette qualité préférée par les vieux connaisseurs espagnols, cette belle matière crémeuse et transparente, différente des blancs de Sèvres et de Saxe, par un je ne sais quoi de gras, de coulant, pour ainsi dire, et qu'un peintre, de mes amis, comparait, dans son parler pittoresque, à du blanc-manger non solidifié sous une couverte glaceuse.

Petit écran servant à la décoration des autels boudhiques. Blanc de Chine. C'est, montée sur un coquillage, une figurine de svelte Chinoise se détachant presque en plein relief de la plaque. Au revers un escargot. Blanc le plus rapproché du cœur d'une fleur de magnolia avec des translucidités de jade.

Petit bol. Blanc de Chine. Porcelaine opaque de la pâte la plus onctueuse, la plus savonneuse et la plus translucide dans son opacité; elle est décorée de caractères chinois gravés en creux.

Tasse-gobelet. Blanc de Chine. La porcelaine, très blanche et coquille d'œuf, est décorée de fleurs et de branchages modelés en relief, avec une pâte mate posée après la cuisson grand feu, sur la couverte brillante. Au fond de la tasse une fleurette exécutée par le même procédé. Petite bordure extérieure dorée. Cette tasse, dont le décor est d'une grande distinction, provient de la vente du baron de Monville.

Tasse et soucoupe. Blanc de Chine. Dans la délicate pâte de la tasse et de la soucoupe, est dessinée, gravée et gaufrée, une fleur d'hibiscus. Bords dentés et dorés avec une fleurette d'or au fond de la tasse. Numéro 245 de la collection de Mme Mallinet.

Potiche. Blanc de Chine. Pâte un peu grise, mais d'un engluage bien gras, et où sous la couverte est modelé un rocher surmonté d'un pêcher en fleur; au dos du vase, un iris d'eau.

Vase de forme aplatie à quatre pans. Blanc de Chine. Sur les pans latéraux très étroits, des mufles d'où pendent des anneaux auxquels sont attachés des rouleaux de papier par une cordelette aux longs glands, forment les anses. Les deux autres pans contiennent des scènes de mœurs chinoises modelées sous la couverte dans un très léger relief. Sur l'un est représentée, au pied d'un arbre, une divinité chinoise debout, donnant un ordre à un animal dont on ne voit que la tête; sur l'autre une Chinoise prend le frais, à la baie d'un balcon, à côté d'une compagne qui lui fait un geste de moquerie. Décor charmant avec ses silhouettes de personnages à l'apparence plate de camée dans la belle architecture trapue du vase blanc.

JAUNE

La couleur réservée pour les porcelaines servant à l'Empereur, le kui-hoang-yeou, l'émail jaune d'or, la resplendissante couleur si longtemps repoussée par les timidités coloristes de l'Occident, et qui ne commence à faire son entrée dans la décoration des choses européennes qu'à partir de l'exposition du rideau de la Salomé de M. Henri Regnault.

Petite bouteille. Fond jaune impérial à dessins vermiculés gravés sous la couverte, sur laquelle est peinte une tige de chrysanthèmes violets.

Vase-applique. Jaune impérial, à surface granuleuse, appelée peau d'orange, imitant l'écorce de l'orange douce, nommée kio. Grecque et rinceau festonné, bleu et or. Sur le renflement du vase, près d'un arbuste fleuri de rose, un chien de Fô émaillé bleu et or.

Bol. Jaune impérial, fond jaune citron sur lequel se tordent des dragons verts. Ce bol, de la pâte la plus fine et la plus transparente, porte une marque imprimée en rouge.

Bol. Jaune impérial, fond mat à dessins vermiculés rouges et rinceaux polychromes. Quatre médaillons ronds, dans la réserve blanche desquels sont peintes des tiges d'arbustes à fleurs. A l'intérieur, décor bleu. Bol portant le nien-hao de l'empereur Kien-Long.

Tasse. Jaune impérial. Fond nankin, sur lequel sont gravés deux dragons verts, avec un signe de bonheur à l'intérieur de la tasse. Tasse portant le nien-hao de l'empereur Kien-Long.

Plat. Jaune impérial. Sur le fond sont jetés des rameaux de fleurs et des fruits du néflier, répétés sur le rebord jaune extérieur. Ce plat porte le nien-hao de l'empereur des Ming, Tching-toung (1436-1450).

Plat. Jaune impérial. Fond nankin sur lequel, de stratifications rocheuses vert grenouille, se lève un bouquet archaïque de chrysanthèmes violets, jaunes, rouges, au-dessous du vol de deux papillons aux ailes bigarrées. Ce plat porte le nien-hao de l'empereur Khang-hi, de la dynastie des Tsing (1662-1723).

Petite écuelle à pans festonnés. Fond extérieur jaune impérial. Six grues volent au milieu de petits nuages formés par des concrétions blanches et bleues. Bordure à petites rosaces bleues et violettes. Intérieur et dessous de l'écuelle émaillée vert d'eau. Elle porte le nien-hao de l'empereur Kien-long.

Godet à laver les pinceaux. Jaune impérial. Petite porcelaine bombée à huit pans, surmontée près de son ouverture supérieure d'un dragon-salamandre, noir taché de jaune.

BLEU

Couleur obtenue en plongeant le vase dans du liao, ou azur délayé, mais le plus souvent en soufflant l'azur le plus pur sur le vase, au moyen d'un petit tube recouvert d'une gaze, et produisant une pluie qu'on renforce dans les manques; puis, quand elle est sèche, on recouvre ce soufflé, appelé tsoui-yeou, de la couverte.

Vase ovoïde au col cylindrique, au goulot évasé. Fond bleu fouetté, soufflé. Décor doré représentant d'un côté un oiseau posé sur une tige de bambou, de l'autre un rameau d'arbuste en fleurs: oiseaux et fleurs apparaissant sur le lapis agatisé à l'état de léger frottis, de vague nuage d'or. Ce petit vase porte dessous le rond bleu de l'empereur Khang-hi.

Grand plat. Gros bleu. Sur le fond est réservée en blanc, avec nervures des feuilles et dessins des pétales gravés en creux, une tige de néflier. Sur le marli sont alternés des rameaux de groseillier et de néflier. Une guirlande de fleurs court le long du rebord bleu extérieur. Ce plat porte le nien-hao de l'empereur des Ming, Sïouan-te (1426-1436).

Petit vase. Gros bleu à surface granuleuse, sur laquelle est émaillé, en ses couleurs naturelles, un bouquet de pivoines. Intérieur et dessous vert d'eau. Porte un cachet imprimé en rouge.

Petit pot en forme de barillet. Bleu du ciel après la pluie. Bleu intense vibrant, ligné de raies et semé de papillons, légèrement enlevés à la pointe sous la couverte. Ce petit pot porte le nien-hao de l'empereur de la dynastie des Ming, Tching-hoa (1465-1488). C'est une imitation de la fameuse porcelaine Yu-kouo-thien-tsing, fabriquée au dixième siècle sous l'empereur Chi-tsong. Est-ce même une fabrication du quinzième siècle? On sait que les potiers chinois ne se sont pas fait faute d'antidater, souventes fois, leurs produits.

BLEU TURQUOISE

Cette couleur, appelée par le dix-huitième siècle bleu céleste, et dont la base est un ivoire fossile coloré par l'oxyde de cuivre, est la couleur par excellence de la Chine, qui en a fait ces vases d'un bleu pâle si charmant et si inimitable, que les Japonais eux-mêmes, avec toute leur habileté, n'ont jamais pu imiter qu'avec un bleu dur, un bleu de verre. Il est reconnaissable, le beau bleu turquoise, indépendamment de la qualité de sa nuance, à un truité très fin, que les Européens ne sont jamais arrivés à contre-façonner, à un truité ressemblant au chagrin écrasé des étuis de galuchat de nos grand'mères.

Vase à quatre pans carrés et évidés au pied, d'une forme sveltement élancée. Anses formées d'anneaux attachés à des mufles. Pièce de bleu turquoise, du bleu le plus célestement bleu, sans mélange d'aucune nuance verdâtre.

Petite théière en forme d'une petite caisse allant en se rétrécissant, avec un goulot d'arrosoir, et surmontée d'une poignée entre deux anses à oreilles. Pièce de la forme la plus originale, et d'une qualité de turquoise exceptionnelle.

Plateau aux bords recroquevillés et festonnés. C'est l'imitation d'une molle feuille de nénuphar, et sur laquelle sont modelés en plein relief un escargot, une sauterelle, un crabe. Bleu qui semble l'eau vertement azurée que, sous les cieux du Midi, gardent les creux de rocher, quand la mer s'est retirée.

Arrête-pinceaux, appelé en Chine py-tia. Bleu turquoise. Un morceau de porcelaine à l'extrémité supérieure mamelonnée et ayant les saillants et les rentrants d'un poignet fermé. Dans la partie inférieure, une bordure à jour formée de ronds évidés entrant l'un dans l'autre.

VIOLET

Le violet, le vieux violet, arrivé au ton chaud, velouté, sans tomber dans le purpurin brunâtre, le beau violet aubergine, est une des couleurs à la fois les plus triomphantes et les plus rarement réussies de la céramique chinoise. On le trouve très souvent marié au bleu turquoise, sur les porcelaines, où le mélange des deux harmoniques colorations produit les plus heureuses et les plus riches marbrures. Le dix-huitième siècle payait fort cher ce mélange contrasté, sur les chimères, les carpes, les perroquets, les singes et même sur des vaches, à l'affreuse anatomie baroque.

Théière en forme de pêche de longévité. Vieux violet. Cette théière à l'usage des peintres, qui n'a pas de couvercle et se remplit par un trou-tube placé sous le pied, a un goulot émaillé jaune couleur bois, et une anse émaillée en turquoise; et du goulot et de l'anse se projettent, sur la pointe du fruit, des feuilles lancéolées mi-turquoises, mi-jaunes, reflétées dans l'émail profond du fruit. Pièce hors ligne du plus puissant violet qui soit.

Grande potiche au long col élancé, à la panse renflée au-dessous des anses et finissant en s'amincissant au pied. Fond violet jaspé, sur laquelle s'épanouit une grande pivoine aux folioles bleu turquoise, au cœur d'un blanc jaunâtre, une pivoine qui n'est lignée par aucun contour, et dont le dessin est, comme un accident, le hasard heureux de couleurs fortuites. Les anses, formées de rinceaux cryptogamiques teintés en bleu turquoise, sont très originales: au lieu d'être accolées latéralement au vase, elles tombent, l'une devant, l'autre derrière, ainsi que des chutes de fleurs poussées en sens contraire.

Jardinière en forme de petite caisse évasée. Vieux violet mélangé de bleu turquoise sur lequel il est répandu en coulées épaisses.

Plat. Fond violet sur lequel sont jetées deux grosses fleurs ornementales bleu turquoise. La brutalité du décor, l'opacité du bleu turquoise, le jaspé purpurin du violet, me font supposer que c'est une fabrication japonaise.

VERT

La couleur verte, parmi laquelle la nuance la plus recherchée est le beau vert intense et lucide de la feuille de camélia. On sait le prix énorme qu'a atteint la petite urne ovoïde, feuille de camélia, de la vente Barbet de Jouy.

Petit vase à quatre pans de forme pansue et aplatie. Vert olive appelé Long-thsiouen-yao. Les arêtes du vase, et les mufles et les anneaux formant les anses, sont lignés d'un jaune verdâtre, imitant les lumières qui filent sur les saillies usées d'un bronze vert.

Jardinière en forme de petite caisse aux pans bombés, aux angles arrondis et festonnants. Grès à la couverte vert grenouille, orné sur quatre côtés dans la rocaille d'un large cadre émaillé blanc et noir, de caractères chinois, de fruits, de coquillages, modelés en terre de boccaro. Vase d'une décoration originale et rappelant les contours ronflants de nos commodes-tombeaux du dix-huitième siècle. En dessous, un cachet.

Coupe évasée, au rebord déprimé. Fond vert tendre camélia à reflets irisés. Bordure formée d'une grecque gravée, répétée quatre fois sur le bas de la coupe, et d'où se détache en relief une chimère faite d'une grecque fantastique. Cette coupe de forme élégante, à la gravure la plus nette, au tournage le plus parfait, porte le nien-hao de l'empereur Yung-tching, de la dynastie des Tsing (1723-1736), sous le règne duquel la fabrication de la porcelaine a jeté un grand éclat.

Tasse-gobelet. Vert camélia. Cette tasse au bord réservé blanc, aux reflets métalliques, au craquelé profond et noirâtre, est de ce beau vert, à la fois intense et gaiement lumineux, que la céramique européenne ne peut réussir, ne peut obtenir de l'oxyde de cuivre qui fait tous nos verts en céramique.

CÉLADONS

La porcelaine ambitieuse de ressembler au jade, la porcelaine collectionnée par Mme de Pompadour – et dont le tendre ou le blafard vert d'eau serait, au dire de M. Jacquemart, obtenu par la coloration d'une pierre ferrugineuse inconnue de l'Europe.

Grand flacon carré à quatre pans. Céladon olivâtre. Sur les quatre pans est répété le même dragon. Travail grossier et rudimentaire qui a quelque chose de l'ornementation lourde d'un bronze primitif. Est-ce bien là un de ces vieux céladons à la pâte de grès? Ne serait-ce pas plutôt une imitation assez moderne, soit chinoise, soit japonaise?

Petite potiche côtelée. Céladon à émaux verts. Coloré d'une très légère teinte vert d'eau de mer, plus apparente dans les rentrants des côtes, ce vase est décoré au col d'une première bordure vert foncé, où court une grecque, d'une seconde bordure encastrant dans de petits hexagones des rosaces rouges, d'une troisième bordure violette à lambrequins. Ces trois bordures sont répétées en bas par un dessin qui en reproduit les couleurs. Sur la panse renflée jouent, avec des sphères attachées par de longs cordons, trois chiens de Corée, dont l'un est vert, l'autre jaune, le dernier violet. Cette pièce à la douce harmonie des émaux porte le nien-hao de l'empereur Hiouan-tsoung, de la dynastie des Ming (1426-1436).

Grand vase au long col évasé, à la panse sphérique. Céladon ciselé. Ce vase est entièrement incisé de fleurs de pivoines dans des feuillages, dont les rinceaux couvrent le col et la panse. Voici ce que disent les annales de Feou-liang à propos de cette fabrication: «Sur toute espèce de porcelaine crue, on cisèle, avec une longue pointe, des dragons, des phénix, des fleurs, des plantes. On y ajoute par dessus de l'eau d'émail et une couche de chaux épurée, et on met le vase au four.» Ce vase porte le nien-hao de l'empereur Siouan-te, de la dynastie des Ming (1426-1436).

Bouteille à la panse orbiculaire, au pied carré, au col cylindrique, aux anses dont le bout se relève en forme d'un pétale de fleur. Céladon bleu d'empois, où se voient, sur chaque face, trois pêches de longévité, entourées du vol de cinq chauves-souris.

Petite écuelle carrée aux angles arrondis et rentrants. Céladon fleuri. Décor extérieur, une grecque lignée d'or et dont les compartiments gaufrés forment des dessins géométriques à têtes de dragons. Décor intérieur, bâtonnets de bambous en relief et dorés, se coupant à angles droits. Cette écuelle porte imprimé en or le nien-hao de l'empereur Kien-long.

Grand vase au renflement cylindrique commençant au col. Céladon vert d'eau. Un de ces vases que le dix-huitième siècle appelait porcelaines à modèles, et qui représente, dans un relief blanc doré, des potiches, des brûle-parfums, des pitong, des rouleaux d'écriture. Il porte le nien-hao de l'empereur Kien-long. Ce nien-hao, imprimé en or gaufré, comme celui de la petite écuelle, semble annoncer que c'est une porcelaine sortant d'une manufacture impériale.

Grande bouteille de forme persane, au long col évasé, à la large panse. Céladon fleuri. Porcelaine toute gaufrée d'ornements géométriques terminée par une grecque à têtes d'animaux chimériques, une décoration qui revient souvent dans les céladons. Cette bouteille porte, imprimée en bleu, le nien-hao de l'empereur Kien-long.

Petite bouteille formée de l'enroulement d'une feuille de nénuphar autour de laquelle commencent à s'ouvrir deux autres feuilles. Céladon vert d'eau présumé japonais.

Gourde aplatie à double renflement. Céladon bleu d'empois. Céladon d'un uni de ton et d'une glaçure de pierre précieuse réalisant presque le jade, dans une des plus élégantes montures de bronze doré du dix-huitième siècle.

CRAQUELÉS

Une combinaison de génie et un tour de main, par lesquels le céramiste chinois a dompté, dans la cuisson, les aventures et les hasards malheureux de la tressaillure, et est arrivé à l'asservir et à la forcer à devenir la décoration régulière d'une pièce de porcelaine. Il y a le craquelé à grandes craquelures, le craquelé à petites craquelures, et enfin le truité, ainsi baptisé par l'abbé Raynal, comparant les infiniment petits segments du fendillement universel de la couverte aux écailles de la truite.

Petite potiche aux anses formées d'un mufle. Craquelé bleuâtre, une nuance qui indique d'ordinaire une origine ancienne.

Potiche à la forme cylindrique un peu renflée à la gorge. Les anses sont formées de chauves-souris aux ailes éployées, et au cou desquelles pendent des rouleaux d'écriture, noués à un cordon terminé par deux glands. Ancienne porcelaine truitée à la nuance jaune rouillée d'une toile qui n'a pas passé au blanchissage.

Grande jatte aux bords découpés en festons. Craquelé ventre de biche, sur lequel, à l'intérieur et à l'extérieur, sont jetées des branches de sapins, des tiges de roseaux émaillées en vert, au milieu de corolles de fleurs émaillées en rose, en violet, en jaune bordé de rouge. Pièce où le décor prend, sur la pâte de grès agatisée, l'aspect d'un émail cloisonné. Cette jatte a pour marque une tortue faite avec un pointillé, gravé en bleu.

Potiche aux anses formées par des mufles de lion. Craquelé café au lait, cerclé d'une bordure à oves, d'une zone à entrelacs de rubans, d'une seconde bordure à palmettes, fabriquées ainsi que les anses d'un boccaro brunâtre; ayant l'aspect de fer rouillé et faisant comme une sévère monture au craquelé. Véritable craquelé ancien, précieux en ce temps où l'imitation est poussée très loin.

Petite bouteille plate à quatre pans, aux anses faites de trompes d'éléphant. Porcelaine d'un blanc gris, d'un «blanc de riz», décorée, sur ses deux faces, d'une branche fleurie, au-dessus d'un rocher, exécutée en bleu, et traversée par un grand craquelage, sur une couverte d'un poli gras au toucher, tout particulier à certaines porcelaines d'Orient.

Ici, à propos du poli, de la douceur, de l'onctueux pour ainsi dire, des choses parfaites dans les mains: un aphorisme. Le toucher, c'est la marque à laquelle se reconnaît un amateur. L'homme qui prend un objet avec des doigts indifférents, avec des doigts bêtes, avec des doigts qui n'ont pas l'enveloppement amoureux, cet homme n'est pas un passionné d'art.

50.Coupe qui sert également pour le vin des noces.
Altersbeschränkung:
12+
Veröffentlichungsdatum auf Litres:
28 Oktober 2017
Umfang:
361 S. 2 Illustrationen
Rechteinhaber:
Public Domain