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Buch lesen: «Les protestants à Nimes au temps de l'édit de Nantes», Seite 8

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C. —L’édit de Nantes

L’édit de Nantes a été trop étudié pour que l’on recommence ici à épiloguer sur ses causes et ses résultats généraux par rapport aux protestants et aux destinées de la France. Il ressort nettement du bel ouvrage de M. Anquez780, M. Fagniez nous parle de la «magnanimité de son cœur» qui le conduisit à «devancer» l’opinion781; M. Weiss ajoute qu’il avait «compris» que la France devait être la «mère commune de tous les Français782». Il est à croire que son cœur et son intelligence furent fort aidés en ceci par la nécessité et par la force des choses. M. Hanotaux783, après Michelet784, nous a fort bien montré ce qu’il en était de la bonté et du génie d’Henri IV. Les huguenots eux-mêmes s’en aperçurent. «Lors de l’assemblée de Nantes, disent-ils, que ceux de la Ligue n’avoyent point encores parlé de traicter avec S. M. dont les affaires sembloyent par conséquent réduictz en assez mauvais estat, on ne fist point de difficulté de dire qu’on trouvoit les demandes justes, seullement qu’il falloit patienter et en attendre l’establissement de Sad. Majesté qui luy donneroit moyen de nous faire tous jouyr de ce qui nous estoit deu. Mais, depuis, tant plus il a pleu a Dieu de faire prospérer les affaires de Sad. Majesté, plus on a non seulement faict naistre d’impossibilitez, mais aussi faict demonstration de trouver de l’injustice esd. demandes»; et ils ajoutent que lorsque «on» eut vu que leur intention était «seullement de finir par une bonne paix», non seulement on refusa ce qui n’était pas encore accordé, mais encore on retrancha des articles importants et l’on remit en discussion des choses déjà convenues785.

Les réformés durent en effet profiter des embarras du roi pendant la guerre d’Espagne et l’intimider par leurs menaces de révolte pour lui arracher à grand’peine le fameux édit de Nantes dont on fait honneur à sa tolérance et qu’il n’aurait peut-être jamais osé leur accorder sans cela786. «Alors que ce prince [Henri IV] était occuppé au siège de La Fère et sous prétexte de la sûreté de leur religion, ils [les huguenots] lui présentèrent une requête dans la situation la plus fâcheuse de ses affaires», dit de Thou787. C’est grâce à ces procédés, grâce à leur énergie que les réformés parvinrent à obtenir l’édit de Nantes. Nous allons voir que ce ne fut pas sans peine.

Aussitôt monté sur le trône, Henri IV commence en effet par ne pas observer rigoureusement la trêve qu’il avait signée lui-même avec Henri III, en 1589788. Puis au bout de deux ans (1591), il se décide à renouveler l’édit de 1577789. Un an plus tard encore, il consent à révoquer officiellement les ordonnances de 1585 et 1588 qui mettaient les réformés hors la loi et il leur accorde quelques discrets articles de tolérance790. Et c’est tout. Les protestants sentent si bien qu’ils n’auront pas plus s’ils ne l’exigent pas et s’ils ne se rendent pas redoutables, qu’ils réorganisent entièrement leur parti à l’assemblée de Sainte-Foy791.

Nous sommes au début de l’année 1595, le roi n’a même pas encore réussi à faire enregistrer son édit de 1591792 par lequel il renouvelait le traité de Poitiers: pourrait-il penser à accorder aux huguenots un édit réglant équitablement leurs droits et leurs devoirs? Même en 1597, quelques mois avant la signature de l’édit de Nantes, il est bien loin de songer qu’il soit possible d’accorder aux protestants des conditions nouvelles et plus libérales. Sully le trouve un jour «rêveur et chagrin» parce qu’«il avoit receu des nouvelles comme l’on sollicitoit fort et ferme ceux de la religion de s’assembler pour luy envoyer des députez demander un certain édict que les plus mutins et séditieux d’entre eux avoient compilé à la solicitation de gens affidez à MM. de Boüillon, la Trimoüille, du Plessis et autres, lequel il seroit hors de sa puissance de pouvoir jamais faire vérifier aux cours souveraines793». Voici donc ce que pensait alors Henri IV sur la possibilité de rendre une ordonnance en faveur des huguenots. Pourtant, quelques mois après il signait l’édit de Nantes: c’est qu’il y avait été amené de force par les menaces des huguenots.

Le 17 janvier 1595, la guerre avec l’Espagne avait éclaté. L’assemblée des églises réunie à Saumur le 22 février, envoya aussitôt au roi deux députés chargés de lui demander un édit. A ce moment, Henri IV remit à plus tard de répondre en raison de ses grands embarras794. L’année suivante, la guerre dure toujours; Henri IV n’a rien fait. L’assemblée de Loudun lui envoie dire, au moment où il assiège péniblement La Fère, qu’elle ne se séparera pas avant d’avoir obtenu un édit795. Le roi est si loin d’y songer, qu’il répond par un ordre de dissolution. L’assemblée refuse d’obéir796, engage secrètement les seigneurs huguenots de l’armée à prévenir le roi qu’ils l’abandonneront plutôt que de renoncer à leur culte, décide que la messe ne sera plus célébrée dans aucune place protestante tant que l’édit ne sera pas rendu, que les catholiques seront expulsés des villes réformées si les protestants le sont des catholiques, etc.797. En somme, elle se révolte ouvertement. Alors le roi, craignant peut-être la guerre civile798, cède: c’est le premier pas. Il envoie deux délégués, de Vic et Calignon, qui présentent à l’assemblée ses explications799.

Mais il est encore loin de songer à accorder aux huguenots l’édit de tolérance qu’ils demandent800. Il va chercher à les amuser par des négociations. Seulement, les réformés qui connaissent ses embarras tiennent bon et restent menaçants. Ils déclarent les propositions royales «totalement éloignées des choses nécessaires aux églises» et leur assemblée, transportée à Chatellerault, présente à Henri un véritable ultimatum, en avertissant le délégué royal Schomberg «qu’elle n’attendrait pas au delà du 10 août». Schomberg se résigne alors à faire à l’assemblée des propositions qu’elle accepte et il en informe le roi en le suppliant de les ratifier. Mais Henri IV, qui, peut-être, croit encore à l’amour des réformés pour sa personne, désavoue Schomberg801. Aussi bien, la paix avec l’Espagne approche. On peut croire que si le roi n’a pas cédé alors que ses affaires étaient si mal en point, il va céder encore beaucoup moins maintenant. Pourtant, il accorde l’édit de Nantes qui est définitivement signé en avril 1598802.

Les témoignages des contemporains nous expliquent la raison de cette conduite contradictoire. En réalité, ses difficultés avec l’Espagne terminées, le roi se rendit compte que s’il persistait à refuser aux protestants ce qu’ils demandaient, ceux-ci allaient abandonner les menaces pour employer décidément la force, et que la guerre civile allait éclater. Les histoires et les mémoires nous renseignent bien sur ce point. Ainsi, Henri IV lui-même, faisant opiner son conseil sur l’édit, dit entre autres choses dans son discours, suivant L’Estoille803, qu’il était las de la guerre, que les huguenots étaient difficiles à battre et «qu’il s’asseuroit que trois ou quatre batailles ne les desferoient point… A quoi chacun baissa la teste.» Sully rapporte que les réformés étaient prêts «à prendre ouvertement les armes804». P. Cayet dit: «Le bruict courut que ceux de la relligion n’eussent pas laissé de faire la guerre au roi…». D’Aubigné nous raconte que quelques-uns étaient d’avis que l’on surprît Tours805. Ceux-là «prétendaient que leur requête datée d’une si bonne ville serait merveilleusement efficace pour persuader le roi et son conseil806». Bouillon et La Trémoïlle y auraient sans aucun doute contribué avec les troupes qu’ils avaient levées dans le Midi aux frais du roi et qu’ils refusaient de mener à Henri IV, malgré les supplications de De Thou807. D’autre part, on sait que les réformés avaient envoyé des députés au prince d’Orange et à la reine Élisabeth pour les prier de leur prêter leur concours808. Toutes ces raisons firent qu’Henri IV se résigna à signer l’édit.

Mais on sent que ce fut de mauvaise grâce et la main forcée. En effet, à peine les réformés se furent-ils séparés que l’édit fut soumis à des changements de nature à restreindre les avantages qui leur étaient accordés. Voici l’une des plus perfides de ces modifications.

Par le XXXIVe «article secret de l’édit de Nantes809», le roi avait permis de «tenir consistoires, colloques et synodes provinciaux et nationaux». Puis, il se repentit de cette liberté qu’il laissait aux protestants et fit ajouter à la fin de l’article ces simples mots: «par la permission de S. M.810.» C’était fort habile, car sans rien supprimer, cela annulait l’article: c’était dire, en effet, que le roi permettait aux protestants de lui demander l’autorisation de tenir leurs assemblées ecclésiastiques. Et s’il la refusait, lui ou ses officiers, leur culte se trouvait interdit. Heureusement, l’assemblée de Chatellerault ne laissa point passer cette formule sans protester811. Sur sa demande, le roi ne put refuser un «brevet particulier», par lequel les réformés obtenaient le droit de se réunir sans la permission royale et nonobstant le contenu dudit article812. Mais tout cela était assez compliqué, il ne pouvait manquer de s’ensuivre des difficultés, et c’est ce qui arriva: au XVIIe siècle, on se basa précisément sur le XXXIVe article secret pour supprimer successivement les synodes nationaux, puis les provinciaux et les colloques813.

L’assemblée de Chatellerault ne parvint pas à faire annuler toutes les modifications ainsi faites au texte primitif814. Et en somme, le principal mérite de l’édit de Nantes fut d’être, tant bien que mal, exécuté. Mais de cela même il ne faut pas savoir tant de gré à Henri IV. Il ne fit, après tout, qu’ordonner des «commissaires exécuteurs», suivant la coutume815. Par bonheur, ce fut dans un temps où la France, lasse de la guerre, goûtait la paix. La Ligue était morte d’épuisement et d’anarchie; les villes s’étaient apaisées; les protestants s’étaient séparés. Personne ne s’opposa à cet édit qui, pourtant mécontentait papistes et huguenots. L’heureuse fortune de Henri IV fut de se trouver le Roi à une époque où chacun n’aspirait plus qu’à se reposer.

PIÈCES JUSTIFICATIVES

I
1596-1602. – Liste des membres du consistoire de Nîmes

Année 1596816.

«Messieurs les pasteurs continués, c’est: M. Chambrun, M. Moynier, et de Felguerolles.»

«Recepveur des deniers du ministère, M. Fontfroide, continué; pour les deniers des pouvres, M. Anthoine Sabatier, notere.»

Mre Guilhaumes [Guiraud] advertisseur, continué.»

Année 1597817.

Mêmes pasteurs.

«Recepveur des deniers du ministère, l.d. sire Jhanin; recepveur des deniers des pouvres, le sire Guidon Cheyron.»

«Mre Pierre Rossel, notere, le fils, continué pour greffier.»

Même avertisseur.

Année 1598818.

Receveur des deniers du ministère, Claude Poujol; receveur des deniers des pauvres, Daniel Manuel.

Greffier, Mre Folchier.

Même avertisseur.

Année 1599819.

Même greffier. Même avertisseur.

Receveur des deniers du ministère, Daniel Laurens; receveur des deniers des pauvres, Jean Radel820.

Année 1600821.

Greffier, Mre Michel Ursy, notaire royal, au lieu de «Mr Fauchier».

Même avertisseur.

Année 1602822.

Greffier, Mre Pierre Nogarede.Receveur des deniers du ministère, Sire Claude Combes. Receveur des deniers des pauvres, Sire David Guiraud823.

II
1562, 26 octobre. – Défense faite par le présidial de Nîmes au consistoire d’empiéter sur la justice du roi 824

La prière faicte, et avoir conféré ensemble de plusieurs afferes par longtemps,

Le seigneur Président825 a remis les articles de prohibition suyvants, en deux pièces papier, escriptz, par luy signées, au long leuz par le seigneur de Clozone à la réquisition dud. sieur President, faisant lad. prohibition et inhibitions comme ausdictz articles est contenu, requérant luy estre faict responce, estantz de teneur:

Sur la requeste présentée par le procureur du Roy en la présente seneschaussée et siege presidial, tendant à la conservation et entretenement de l’autorité du Roy et de sa justice, et pour obvier à l’entreprinse que pourroit estre faicte au contrere par les ministres de la religion refformée et autres qui suyvent icelle, suyvant l’advis du conseil du siege presidial ou lad. requeste a esté rapportée, avons inhibé et deffendu, inhibons et deffendons, à peine de mil livres tournois et des autres que de droict pourroient estre encorues, ausd. ministres, leurs consistoires, et à toutz autres qu’il appartiendra, de prendre court, juridiction, cognoissance, autorité ou puissance aulcune sur les subjetz du Roy, pour raison des differentz, controverses et procès criminels que soyent que lesd. subjectz ayent ou puissent avoir ensemble, soyt pour matières civiles ou criminelles, excès, injures ou oultrages en consistoire ny aultrement, et soit soubz prétexte de réconcilier hayne que pourroit estre entre eulx, et ce à occasion desd. differentz et procès, leurs causes, déppendances et envergences. Et, toutes foys, n’entendons empescher lesd. ministres et aultres qui ont charge en lad. églize quant à ce et encores toutz autres qui pour le debvoir de crestiens sont a ce tenus, qu’ilz ne fassent leurs charges, uzans crestiennement et hors de concistoires ou assemblées d’exortations, prières, admonitions, reprehensions et aultres toutes voyes deuez, selon, toutes foys, la parolle de Dieu et doctrine ecclesiastique a icelle reglée, pour leur fere depposer et delaisser lesd. haynes, maulvaises affections et rancunes qu’ilz pourroient avoir conceues a occasion desd. procès, causes d’iceulx et leurs deppendances, et pour les réconcilier a paix, concorde et amytié. Aussi n’entendons empescher lesd. ministres et consistoires esd. exortations, reprehensions et en la correction des escandales, des faultes atroces ou publicques, comme la cognoissance et correction leur en peult appartenir par la doctrinne ecclesiastique reglée par la parolle de Dieu et par ses Escriptures sainctes, sans sortir hors les bornes d’icelles, ny interrompre l’ordre y ordonné, en y uzant pareillement des censures ecclesiastiques, excommunications et aultre autorité appartenant à l’églize, suyvant lad. parolle. Pareillement inhibons et deffendons sur mesmes peines ausd. ministres et toutz aultres qu’il appartiendra fere pour estre observées par les subjetz du Roy, loix statutz ou ordonnances politiques pour estre chose appartenant à la seule Majesté du Roy; fere aussi restitutions, traditions, reglementz ou loix pour servir à l’exercisse de lad. religion et constraindre lesd. subjectz du Roy a observation d’icelles que soyent contre lad. parolle ou dont on puisse sortir superstition, prophanation des choses instituées de Dieu ou aultrement, scrupule ou scandale au danger des consciences des fidelles. Davantage, sur mesmes peines, inhibons et deffendons à toutz ministres de se ingerer au ministère de la predication de la parolle de Dieu en ceste séneschaussée, que premièrement il n’aye presté entre les mains des officiers du Roy en lad. seneschaussée le serment requis. Et aussi qu’ilz ne fassent synodes ny consistoires sans exprès congé, ou en presence de l’ung desd. officiers pour la conservation de l’autorité du Roy et de ses magistratz. Et le tout par provision et jusques autrement en soyt ordonné. [Signé] Calvière, président.

Lesquelz articles d’inhibitions leuz et entendus par toutz ceulx du consistoire et aultres y estantz de la partie des ministres de la presente ville auroyt esté offert d’y obeyr. Et despuis, en l’absance dud. sieur Président, demandant y estre faict responce, ayant heu sur ce advis, auroyt esté arresté par le consistoire pour lad. responce que l’on n’a onques pensé contrevenir aux articles et inhibitions propozés, comme n’y veulent aussy contrevenir cy après, n’estant besoing pour ce regard lesd. inhibitions y contenues leur estre faictes, lesquelles néant-moingz prennent à la bonne part, attendu que l’intention de la court n’est aultre que de se vouloir tenir et fere tenir les subjectz du Roy soubz l’obéissance d’icelluy, comme se seroient aussi tousjours tenus et veulent fere.

III
1596, avril-août. – Enquête faite par le consistoire de Nîmes au sujet de Suzanne Cregude, Paul Rivière, dit La Canquille, et Gasais, accusés du crime de «paillardise»

«Suzanne Cregude, femme de Estienne Girardin, venue en consistoire, accusée d’avoir conversé charnellement avec certains jeunes hommes de la présante ville ses jours passés, heure de neuf de nuict, exortée de dire vérité et quy la força, ladite Nina a dit qu’à son advis et jugement, a environ quinze jours, c’estoient Jan Gasays et Pol Rivière de la présante ville, qui vindrent en la maison de Gourdouse, lesquels y firent collation, et après, deux hommes qui ressemblent jeunes la vindrent chercher en sa maison et la menèrent par force à la boucherie de la présante ville près la bouticque dudit Gasays, qui estoit environ l’heure de neuf de nuit, où illec la volleurent presser de son honneur. Non toutesfois quy le fissent; et, voyant ce, la renvoyèrent, et elle s’en retourna en sad. maison… Lad. Cregude sera exortée ne continuer en lad. adultère826

«Suzanne Cregude, venue… en consistoire à cause d’avoir conversé charnellement, heure de nuict, avec Jacques Gasais et Pol Rivière, ce qu’elle a confessé, et avoir esté par iceux forcée et induicte à ce fere dans la maison et bouticque dud. Gasais… confesse aussy estre mariée, mais son mary a demeuré absent de ceste province puis trois ans, s’estant, ainsin qu’elle a entandu, en Prouvance…827»

«Pol [Rivière, dit] la Canquille, venu en consistoire, … a dit estre inossant de l’accusation fette par lad. Cregude et ne la cognoistre aulcunement, bien est vray avoir esté dans la maison où elle demeure pour fere collation avec led. Gasais, mais il ne luy parla point…828»

«Suzanne Cregude, venue en consistoire, après avoir promis et juré de dire vérité, a esté là mesme accarrée à Pol Rivière que parelhement a promis et juré de dire vérité. A esté demandé ausd. Rivière et Cregude s’ils se cognoissent l’un l’autre. Ladicte Cregude a dict cognoistre led. Rivière, et led. Rivière a dit ne la cognoistre, moings de l’avoir jamais veue. Interroguée lad. Cregude… a respondu que led. Rouvière, accompagné dud. Gasais, la vindrent trouver en la maison qu’elle fait sa demeure, qu’estoit environ l’heure de dix de nuict, et la menèrent et conduirent dans la bouticque et maison d’icelluy Gasais… et pense bien que led. Rivière lors abusa d’elle avec led. Gasais, non toutesfois qu’elle veullie assurer dud. Rivière parce qu’il estoit nuict, et pense qu’il s’en alla.

Led. Rivière a acordé que véritablement il acompagna led. Gasais conduisant lad. Cregude (qu’il recognoist), icelluy Gasais marchant devant et luy après, et lad. Cregude au millieu, et, après qu’ilz l’eurent conduicte dans la maison dud. Gasais, il y entra avec eulx, et, après avoir fait collation, il en sortist et les laissa tous deux seulz dans icelle, comme il en feust prié par led. Gasais…

Interroguée lad. Cregude… a respondu la vérité estre telle: que ce feust sullement led. Gasais quy la cognust et abusa d’elle, et pense estre ensaincte de l’œuvre d’icelluy, et non dud. Rivière, qu’elle n’a jamais accusé.

Led. Rivière, sur ce oüy, … a percisté comme dessus… Bien est vray que… il fust prié par led. Gasais sortir et s’en aller (ce qu’il fist), et, environ deux heures après qu’il ce fust assis et sommellié sur un tablier de lad. place, il retourna en lad. maison où il treuva que led. Gasais avoit congédié lad. Cregude829

«Jacques Gasais et Suzanne Cregude, femme à Estienne Girardin, venus et appellés en consistoire…

Interrogé, led. Gasais… a respondu que, sur le commensement dud. mois d’apvril dernier, se promenant avec Pol Rivière La Canquille… et passans près le pont de la Gau… qu’estoit environ l’heure de unze de nuict, ilz rencontrèrent lad. Cregude présante, qu’ilz prindrent et admenèrent en sa maison… où, comme furent entrés dans icelle, ledict Rivière… abusa premièrement de lad. Cregude et, ce fait, après avoir fait collation tous ensamble led. Rivière sortist de lad. boutique dans laquelle laissa tout seul il quy respond et lad. Cregude, que parelhement… abusa d’icelle, et, après, feust par eux congédiée, ne sachant led. Gasais où elle passa. Bien dit que led. Rouvière l’alla accompaigner.

Interrogué… a respondu ne l’avoir jamais cogneue que ceste seulle fois… où lors lad. Cregude leur auroit librement confessé que un nommé Sargent Yssac, dans la maison duquel elle demeuroit, en avoit plusieurs fois abusé d’elle pandant que la femme d’icelluy estoit mallade.

Interroguée, lad. Cregude la cause de sa variation, ayant accusé du commensement led. Rivière avoir abusé d’elle avec led. Gasais, et maintenant le descharge… et pourquoy aussy n’auroit-elle confessé led. Sargent Ysac… a dict et respondu qu’elle, du commensement, avoit confessé la vérité… et, lorsque led. La Canquille lui fust accaré, l’ayant volleu descharger pour crainte qu’elle avoit d’icelluy… niant avoir jamais confessé led. Sargent Ysac avoir abusé d’elle....830»

«Pol Rivière, dit La Canquille, et Cregude, venus en consistoire… ont persévéré [chacun dans ses dires]… Led. Rivière soutient lad. Cregude este une putain publicque831»

[Pol La Canquille et Gasais appelés tous les deux persistent dans leurs dires. Voici le jugement:]

«Conclud… de l’adultère fait et comis par led. Gasais d’avec lad. Suzanne Cregude en la maison dud. Gasais, suivant la confession par eulx fette… et que lesd. Gasais et Rivière sont coustumiers ribler les rues de nuict, se masquer et jouer meries et farces, qu’ilz et lad. Cregude seront vivement sensurés, leurs noms et surnoms publiés en chaire, dimenche prochain, et, oultre ce, suspendus de la prochaine cène, et, venans à repantance et contrition de cœur, recognoissans leur mesfaict, se présanteront après pour y estre receus…832»

«Jacques Gasais et Pol Rivière remonstrent à vous, Messieurs les pasteurs et anciens de l’esglise refformée de Nymes, que la suivante deslibération prinse contre eulx a esté donnée le corps du consistoire non complet, comme est requis par la dissipline, d’allieurs que lad. deslibération contre eulx donnée est trop rigoreuse, en ce que par icelle est pourté qu’ilz seront nommés publiquement en chère, bien que la circonstance du fait ne le mérite poinct… Considéré que lad. résollution les pourroit esmouvoir à quelque autre recours sy laditte résollution n’est modérée, ce qu’ilz vous requièrent très humblement, veu leur jeunesse, qu’ilz promettent… doresnavant quicter et renoncer à toute mauvaise action et intantion. Déclairent qu’ilz offrent fere réparation à lad. esglise et dans le consistoire d’icelle et non autrement…833»

[Mais, la précédente délibération étant confirmée, Rivière et Gasais en appellent au colloque.]

«Gasais et Rivière ce sont présantés au présant consistoire pour estre receus aux sainctz sacrementz à la prochaine cène, offrans fere toute réparation… moyenant qu’elle ne soit publicquement, ores leur soit esté ainsin ordonné par le dernier collocque tenu en la ville de Montpellier, par laquelle la sentence du présant consistoire a esté confirmée. Conclud qu’ilz demeureront suspandus des saintz sacremens jusques à ce qu’il aparoisse de leur repantance, et alors feront réparation publicque un jour de dimenche à huict heures. A quoy ont consenti et promis ce fere834».

IV
1598, janvier. – Mémoires donnez au sieur de Sainct-Germain s’en allant vers les esglises du Bas-Languedoc de la part de l’assemblée généralle de Chastellerault 835

Led. sieur remonstrera ausd. esglizes que Messieurs de l’assemblée généralle, croyans que les longueurs de leur négociation leurs sont ennuyeuses et voullans rendre manifeste, autant qu’il sera possible, la seurté de leurs intentions, estre les divers bruictz qu’ilz sçavent estre artificieusement semez par les provinces préjudiciable au bien des affaires généralles des esglizes de ce royaume, autant qu’ilz peuvent en rompre, ou, pour le moings, affoiblir l’union sy nécessaire à leur conservation, l’ont pour cet effect depputé affin de leur faire le récit au long et véritable des choses qui se sont passées en toute cette négociation, par lequel, pouvans congnoistre la vraye forme de ces longueurs et en outre le vray estat auquel se trouvent maintenant les affaires, non seullement elles ayent de quoy repprimer ces bruits, mais puissent aussy donner leurs bons et meurs advis, ausquels elles se doibvent asseurer que lad. assemblée se confirmera aultant qu’il sera possible.

[Ici se place un long rapport des négociations de l’assemblée, dont le détail se trouve dans le même ms.]

Telle est la suitte, et par cette suytte l’estat des affaires, lesquelles lesd. esglises du Bas-Languedoc sont priées de bien et diligemment considérer pour en donner leurs bons advis et y recongnoistre la vraye cause des longueurs esquelles cette négociation a esté entretenue, contre l’opposition de Messieurs de l’assemblée, ausquelz Dieu a faict la grâce d’estre monstrez sy affectionnez au bien public, qu’ilz ont mieux aymé dévorer une infinité d’incommoditez que les toucher en leur particulier, et tous les ennuys que leur viennent nécessaires de sy estranges proceddures, et non pas de précipiter leur résolution avant le temps, voyans bien qu’il n’en pouvoit advenir que beaucoup de mal pour tout le royaume, auquel fauldroit peu d’effort, après tant de rudes secousses, pour le pousser en la dernière ruyne, et pour les esglises du deshonneur pour estre blasmées d’affectionner les ou du desadvantage en acceptant des conditions insuffisantes à remédier à leurs remèdes.

A ces causes seront lesd. esglises au Bas-Languedoc instamment priées au nom de Dieu, et en tant qu’elles ont chère leur conservation et de tout le corps dont Dieu les a faictes, de se porter toutes entières à cette tant nécessaire union, prenant garde de ne donner aucune occasion de penser qu’elle sont tant peu distraictes d’avec les autres, comme l’ont voulu croire ceux qui de ses apparences prennent occasion de dillayer à donner remède aux maux publicqs; pour cest effect prendre une entière créance en la seureté desd. sieurs depputez de l’assemblée, lesquelz, par une sy longue patience incroyable à eux mesmes, pensent avoir assez suffizamment tesmoigné le désir qu’ilz ont de voir toutes choses paisibles en l’Estat, et particulièrement asseurer à ceux qui leur font cest honneur de se fier en eux de leur conservation, que s’ilz eussent esté aultrement disposez, comme ilz sçavent qu’on les a voullu calompnier, il ne leur estoit jà besoing de sy longtemps attendre, et avec tant d’incommodité pour leur particulier, veu les mesures de l’estat qui ne donnent que trop de moyens de se mettre en combustion pour peu qu’on y ayt de l’affection.

Leur sera aussy représenté que c’est avec un très grand regret que lesd. sieurs depputez ont, dès le commencement, entendu les semences de division que y a en lad. province entre les particulliers, et plus encores de ce qu’en un sy long temps on n’ayt peu trouver le moyen de les assouppir, et que c’est une des causes que les a poulsez à depputer led. sieur de Saint-Germain pour se transporter sur les lieux et voir sy, le consel de la province n’y ayant peu remédier, l’autorité de l’assemblée généralle y pourra point davantaige, comme il est à espérer sy lesd. esglises du Languedoc se résolvent de donner par leur consentement force et vigueur aux advis qui leur apportera. Déclarera donc qu’on trouve une très dangereuse ouverture en la désobeyssance que le cappitaine Gaultier rend au sieur de Bertichères, à qui appartient le gouvernement d’Aiguesmortes, dont le fort de Pecais est une deppendance comme l’assemblée l’a recongnu par les provisions auparavant données par Sa Majesté tant au sieur de Legues qu’aud. sieur de Bertichères et par les actes du consel et des assamblées de la province; pourtant trouve raisonnable que led. Gaultier soit exhorté vivement de recongnoistre son debvoir, et resouldre à ne deppendre plus de ceux qui veullent se servir de luy pour commencer par les esglizes à affoiblir toutes les autres; que sy les remonstrances y sont inutilles et que led. Gaultier soit sy oppiniastre et, par douleur, on ne puisse rien gaigner sur luy, sont exhortées lesd. esglises, a qui le faut toucher premièrement et de plus près, adviser à tenir moyens propres pour l’y contraindre, et sy besoing est leur seront par led. sr de Saint-Germain faictes les ouvertures telles que entendues en l’assemblée, estant de toute importance de ne laisser aucune occasion de croire qu’il soit au pouvoir du premier qui vouldra l’entreprendre de frustrer les esglizes des choses qui leur sont sy nécessaires, ce qui doibt tant plus estre trouvé mauvais que ce faict particulier pourroit tourner en exemple pour faire que plusieurs fissent leur accord à part du reste des esglises; lequel moyen de contrainte il exposera, s’il void que l’inclination de la province y soit et qu’elle fust portée et disposée à cela et non aultrement.

Leur sera aussy représenté l’importance du faict d’Aubenas et combien est non seullement mal séante, mais aussy dommageable au public la dispute sy crimineuse entre les srs de Chambault et Pilotz, veu qu’on est ce pendant en danger de perdre du tout lad. place pour le général des esglises, et par conséquent pour les particuliers, qui vouldront ne se deppartir point de l’union qu’il est sans doubte que ce différent donne à ceux qui se roidissent à la rayer du roolle des suretez, et courage à oppiniastrer leur injuste vollonté et espérance d’en venir à bout.

Pourtant il est trouvé nécessaire d’apporter en un tel faict et dilligence et prudence, mesmes d’exhorter led. sr de Chambault à voulloir cedder ses intérêts à nos nécessitez publicques et ne donner aucun empeschement en ce que la place soit seurement gardée pendant la disputte principalle, et de ne donner occasion par une impatience trop grande au sieur Pilotz de jouer à la désespérance et se précipiter en des conselz qui seront et dommageables au général et malaisez à repparer, ou finallement peu honnorables aud. sieur de Chambauld, qui l’y auroit poussé pour ne voulloir rien relascher de ses prétentions. Cependant, led. sieur de Saint-Germain est chargé de se transporter sur les lieux s’il y est besoing, et prier le consel de Languedoc de le faire accompaigner de tel ou telz qu’ilz trouveront à propos pour, ayant ouy lesd. sieurs de Chambault et Pilotz, faire des ouvertures d’accord entre eux deux par l’advis dud. Consel. L’église sera exhorté de pourvoyr aussy aux moyens de payement de la garnison nécessaire pour conserver la place au party des esglises.

780.Hist. des assemblées politiques des réformés de France (1573-1622). On regrette que M. Anquez n’ait pas corroboré cette étude impartiale et consciencieuse par des notes plus abondantes et précises.
781.Le P. Joseph et Richelieu dans Revue hist., t. XLVIII (1890), p. 472.
782.Difficultés et obstacles que rencontra l’édit de Nantes dans Troisième centenaire de l’édit de Nantes, p. 120.
783.Cf. Études historiques sur le XVIe et le XVIIe s.
784.Histoire de France, t. X; v. notamment pp. 190 sq.
785.Instruction de l’assemblée de Chatellerault à Chamier, son député au syn. nat. (Pièce no 6).
786.Il semble qu’il ne croyait pas pouvoir rendre un tel édit sans provoquer une véritable révolution parmi les catholiques. V. le passage de Sully cité ci-dessous. – Plus tard, Henri IV cite comme une chose remarquable de sa part d’avoir accordé aux huguenots des conditions plus libérales que celles qu’ils avaient obtenues de ses prédécesseurs: «Le roy ayant de sa grâce specialle accordé aux supplians un second baillage pour l’exercice de leur relligion, outre ce qui estoit porté par les précédans édits… les supplians n’ont aucun sujet de se plaindre, puisque ces exceptions ne diminuent en effet la gratification de S. M. qui leur a permis, en ce faisant, plus qu’ils n’ont jamais obtenu des Roys ses prédécesseurs» (Réponse aux cahiers de l’assemblée de Chatellerault, août 1599; B. N., ms. Brienne, 209, fo 151).
787.Mémoires, p. 666.
788.Duplessis-Mornay, cité par Anquez, Assemblées politiques, p. 93.
789.Anquez, op. cit., pp. 52 et 93.
790.Anquez, p. 94.
791.Le règlement qu’ils se donnèrent est assez nettement résumé dans Anquez, p. 62 et suiv.
792.L’édit ne fut enregistré qu’en février 1595 par le Parlement de Paris (Cf. Anquez, pp. 55-56 et 69).
793.Sully, Œconomies royales, t. II, p. 252, col. 1. – V. aussi Ibid., les Remarques, t. II, pp. 42-47. Sully est en général suspect. Mais les faits qu’il avance ici sont vraisemblables; voy. ci-dessous, les hésitations du roi à cette époque.
794.Benoist, Hist. de l’édit de Nantes, t. I, p. 154.
795.Benoist, op. cit., t. I, pp. 167-68.
796.Anquez, p. 69.
797.Anquez, p. 97.
798.Sur l’état d’esprit des protestants à partir de ce moment, v. plus loin, p. 187.
799.Ils lui expliquèrent que si le roi avait ordonné sa dissolution, c’est parce qu’il avait été blessé qu’elle lui eût fait «des demandes contraires au respect qu’elle lui devait». Mais le roi «lui permettait maintenant de subsister» (Anquez, p. 70).
800.Bien longtemps après, de Vic déclare sur son ordre que les demandes de l’assemblée sont «injustes» (Anquez, p. 71).
801.Toutes ces négociations sont exposées dans Anquez, pp. 71-75.
802.On sait qu’on entend par les mots d’édit de Nantes: 1o l’édit même, daté du 13 avril; 2o 56 articles secrets du 30 avril; 3o un brevet du 3 avril accordant aux protestants une subvention (V. l’appendice sur les deniers du roi); 4o 24 articles secrets du 30 avril. L’édit du 13 avril et les 56 articles secrets du 30 furent vérifiés au Parlement le 25 février 1599, mais avec des modifications de texte contre lesquelles protesta l’assemblée de Chatellerault (V. p 188). – On avait dressé deux expéditions de l’édit, l’une pour le roi, l’autre pour les églises. Ce dernier exemplaire qui était conservé à La Rochelle a disparu. Nous n’avons plus aujourd’hui que l’exemplaire dressé pour le roi qui est aux Arch. nat. sous la cote J 943, no 2 (N. Weiss et A. Bernus dans le Bulletin de la Soc. du protestantisme, XLVII (1898), p. 305). On trouvera l’édit dans Anquez, pp. 456 et suiv. Cette édition donne, outre le texte primitif, les modifications qu’on y avait apportées lorsqu’il fut vérifié au Parlement. Elle attribue à tort au brevet du 3 avril la date du 13 avril. – On pourra voir à la B. N., dans le ms. Brienne 209, différents mémoires «sur les difficultés qui se trouvent en l’édit», tous de l’année 1598.
803.Journal à la date du 31 décembre 1598, t. VII, pp. 159-160.
804.Œconomies.
805.«Quelques-uns furent d’avis de se loger à Tours… mais le plus de voix et les plus saines réduisirent les autres à la patience» (Histoire universelle, Amsterdam, 1626, t. II, fol. 624).
806.Poirson, Hist. de Henri IV, t. I, p. 364.
807.Mémoires, passim.
808.Anquez, pp. 76-78.
809.Anquez, p. 491.
810.V. les cahiers de l’Assemblée de Chatellerault, art. 7e, dans Anquez, p. 190.
811.Id.
812.Voy. Réponses aux cahiers précédents (Anquez, p. 191). – Le brevet fut donné en août 1599. M. P. de Felice (Protestants d’autrefois, 3e série, p. 252) le reproduit d’après le ms. de la B. N., franç. 20965, fo 68, qui le date du 23 août 1599. Le ms. de la B. N., Brienne 209, fo 161 ro, le date du 21 août 1599.
813.V. dans Troisième centenaire de l’édit de Nantes, l’art. de M. Paul de Felice, pp. 40-41.
814.L’édit sous sa dernière forme constitue ce que M. Anquez appelle le «second édit de Nantes» (pp. 188 sq.).
815.V. leurs instructions dont une copie se trouve à la B. N., ms. Brienne 209, fos 131 ro-136 ro.
816.Arch. du consist., B, 90, t. VII, fo 25.
817.Arch. du consist., B, 90, t. VII, fo 159.
818.Arch. du consist., B, 90, t. VII, fo 203.
819.Arch. du consist., B, 90, t. VII, fo 258.
820.C’est-à-dire Jean André, dit Radel: voy. ci-dessous la liste de l’année 1600, et Puech, Une ville au temps jadis, p. 257.
821.Arch. du consist., B, 90, t. VII, fo 317.
822.Arch. du consist., B, 90, t. VII, fo 445.
823.Les deux receveurs sont nommés le 2 janvier 1602 (Ibid., fo 452).
824.Délib. du consist. de Nîmes, du «lundi 26e octobre» 1562 (B. N., ms. franc. 8666, fos 169-170).
825.C’est le ministre Mauger.
826.Délib. du consist. de Nîmes du 17 avril 1596 (Arch. du consist. de Nîmes, B, 90, t. VII, fo 58).
827.Délib. du 15 mai 1596 (Ibid., fo 74).
828.Délib. du 22 mai 1596 (Ibid., fo 78).
829.Délib. du 22 mai 1596 (Ibid., fo 80).
830.Délib. du 31 mai 1596 (Ibid., fo 89).
831.Délib. du 19 juin 1596 (Ibid., fo 99).
832.Délib. du 10 juillet 1596 (Ibid., fo 105).
833.Délib. du 17 juillet 1596 (Ibid., fo 109).
834.Délib. du 30 août 1596 (Ibid., fo 122).
835.B. N., ms. franç. 15814, fos 106 vo-117 vo.