Buch lesen: «Le petit docteur», Seite 7

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Si l’infection ne présente pas encore de siège bien déterminé, on administrera alternativement Aconitum D4 et Belladonna D4. Il est surtout important de provoquer l’évacuation de l’intestin. Voilà pourquoi, en règle générale, on ne pourra éviter un petit lavement préparé avec une infusion de prêle7 ou de camomille. Autre point essentiel dans le traitement d’une infection : la fonction rénale. On la soutiendra avec une infusion de prêle ou mieux encore avec un extrait de plantes fraîches pour les reins. Le troisième point important est la dérivation cutanée et on s’en tiendra aux données de Kneipp, de Priessnitz et des autres hydrothérapeutes en ayant recours aux enveloppements chauds ou froids, selon les cas. Les enveloppements chauds n’ont pratiquement pas de contre-indication. Les compresses froides, en revanche, doivent être appliquées au bon moment et au bon endroit. Il n’y a toutefois pas lieu de se faire du souci, étant donné qu’une forte fièvre empêche le corps de prendre froid et que les compresses froides produisent en général une température externe plus forte, ce qui aura pour effet de réduire la chaleur interne.

En tout état de cause, il faudra se souvenir de ce principe fondamental : ne pas contrecarrer la nature ! Tout traitement n’aura pour but que d’entretenir et de soutenir les mesures de défense naturelle.

Enfants et adultes sont exposés aux maladies infectieuses dans la mesure où leur régime alimentaire est mauvais ou inapproprié. Les moindres carences, même de très légères avitaminoses, augmentent les risques d’infection. Bien des parents ont peur de voir monter rapidement la fièvre du bébé. Mais c’est précisément cette élévation rapide qui est salutaire car elle permet de brûler radicalement tous les éléments toxiques. Ajoutons que le petit cœur des enfants est beaucoup plus fort qu’on ne le croit et que par rapport à la taille du corps, il est plus résistant que celui des adultes.

Rougeole

C’est chez nous l’une des infections les plus inoffensives de l’enfance, alors qu’elle peut être mortelle pour les jeunes Indiens, par exemple, dans des contrées où la rougeole n’existait pas jusqu’alors. Elle est le fait d’un virus, donc d’un minuscule germe pathogène. Les virus sont restés très longtemps méconnus à cause de leur taille bien inférieure à celle des bactéries. Ils sont invisibles au microscope normal, où l’on peut détecter les bactéries après coloration. Seul le microscope électronique a permis leur étude détaillée. Mais de tout temps, on a considéré la rougeole comme une maladie infectieuse en raison de son évolution et de son caractère contagieux. La plupart des mamans connaissent cette éruption cutanée de papules rouges accompagnée de fièvre. Le diagnostic de la rougeole est déterminé par l’apparition sur les muqueuses internes des joues de minuscules points blancs, sur des taches rouges de 2 à 3 millimètres, un ou deux jours avant l’éruption externe. C’est l’énanthème de Koplik, qui est de courte durée.

La maladie débute environ quinze jours après la contamination, ce qui explique l’apparition d’autres cas dans la famille ou dans le voisinage au bout de dix ou douze jours.

Les premiers symptômes peuvent varier. Le plus souvent, la maladie s’annonce par un rhume avec éternuements, saignements de nez, pharyngite, conjonctivite avec hypersensibilité à la lumière, brûlures des yeux et larmoiement.

Survient alors la fièvre qui peut monter jusqu’à 39°, puis retomber pour remonter jusqu’à 40,5° le quatrième jour. Elle ne diminuera normalement qu’après l’éruption cutanée. Si elle se maintient encore plus de trois ou quatre jours après l’éruption, il faudra prévenir énergiquement la complication qui s’annonce. Sans tarder, on administrera Lachesis D10 qui empêchera toute complication septicémique. On dérivera cette menace vers la peau par des enveloppements chauds de serpolet ou de thym sauvage qu’on renouvellera sans arrêt. On aura avantage à appliquer ces compresses chaudes même si la maladie se déroule normalement, pour favoriser une éruption forte et franche. Tant que la fièvre se maintient, on ne donnera aux enfants que des jus de fruits, orange, raisin ou du jus de carottes qui a un effet bénéfique sur le foie. A défaut de jus de fruits, on leur fera boire de légères infusions sucrées au miel. Comme dans toutes les maladies infectieuses, on surveillera l’hygiène buccale. Pour les tout-petits, enveloppez votre index d’une fine compresse et trempez-le dans du concentré de petit-lait dilué pour désinfecter les gencives, les muqueuses buccales et la langue, toujours chargée en pareil cas. Chez les plus grands, on pourra utiliser à cet effet une petite brosse à dents.

Les remèdes sont administrés comme suit :

Aconitum D4 5 gouttes toutes les demi-heures. Après sudation et baisse de la température, espacer les intervalles.

Ferrum phos. D6 (pour les tout petits D12) 1 comprimé toutes les heures.

Belladonna D4 en cas de congestion de la tête, de toux rauque, de conjonctivite ou d’otite, 5 gouttes toutes les heures.

Antimonium sulf. aureum D4 ou D6. Dès que la fièvre est tombée, on ne donnera plus que ce remède jusqu’à guérison complète si aucune complication n’intervient. Les 3 premiers jours, 1 comprimé toutes les 2 heures. Au bout de 3 jours, 2 comprimés 3 fois par jour.

Gouttes phytothérapeutiques pour les reins, 5 gouttes ajoutées aux jus de fruits. Ce médicament hâtera l’évacuation des toxines par les reins.

Cuprum aceticum D4 et Antimonium sulf. D4 seront donnés alternativement s’il y a danger de coqueluche.

Coccus cacti D4 agit rapidement sur un début de coqueluche consécutive à une rougeole, si on l’administre dès l’apparition des premiers symptômes. On parvient souvent à juguler le processus avec ce produit sans le moindre inconvénient.

Chez les enfants délicats, héréditairement prédisposés à la tuberculose et qui ont souvent les ganglions enflés, on adoptera le traitement préventif suivant :

Calc. phosphoricum D4 en alternance avec D6 : 2 comprimés 3 fois par jour.

La préparation au calcium et aux orties, administrée pendant des mois, est un remède plus puissant que le précédent et peut accomplir des miracles.

Arsenicum jodatum D4 sera donné aux enfants maigres à croissance rapide, pendant des mois, en alternance avec un produit au calcium et aux orties.

Kalium phos. D6 est recommandé en cas de complications bronchiques et pulmonaires.

Sulfur D4 sera pris lorsque l’éruption ne se déclare pas malgré les enveloppements.

Après la normale rémission de la maladie, les enfants éviteront de sortir trop tôt à l’air froid. En hiver, on les gardera encore huit jours au chaud, sinon au lit, dans une chambre bien aérée. Ces précautions concernent surtout les enfants délicats afin d’éviter les séquelles et les éventuelles complications.

Oreillons

Cette affection courante est également l’une des plus inoffensives parmi les maladies infantiles. Elle atteint essentiellement les parotides, soit les deux glandes salivaires situées près des oreilles. Chez les garçons, elle peut entraîner une inflammation des testicules. Chez l’homme adulte, cette orchite peut avoir des suites redoutables aboutissant à l’atrophie testiculaire et à l’impuissance définitive.

Le remède le plus actif en cas d’oreillons est Mercurius solubilis D10. On en prescrit 2 ou 3 gouttes ou 1 comprimé toutes les 2 ou 3 heures. Aconitum D4 et Belladonna D4 sont ensuite administrés en alternance toutes les demi-heures, également 2 ou 3 gouttes. Les enveloppements des mollets, préparés avec du concentré de petit-lait, ont une forte action dérivative à condition de les appliquer seulement si les pieds sont bien chauds. Les bains de siège dont on augmentera la température de 36 à 44°, suivis d’un enveloppement sec, sont également très bons. Si les fonctions intestinales laissent à désirer, on administrera un lavement. Pour calmer la douleur, on fera des compresses chaudes à l’eau additionnée de quelques gouttes de teinture d’arnica ou de Calendula. Les enfants se gargariseront d’autre part avec du concentré de petit-lait fortement dilué. L’huile de millepertuis chaude est un remède du bon vieux temps, toujours apprécié. Le cataplasme suivant est encore plus efficace : on prépare une bouillie d’argile avec de l’huile et on pose une bouillotte bien chaude sur ce cataplasme, qui calme la douleur et guérit le mal. Silicea D12 sera administré à raison d’1 comprimé 3 fois par jour jusqu’à guérison complète.

Coqueluche

On considère souvent la coqueluche comme un mal anodin et on n’attache pas d’importance aux quintes de toux profondes et spasmodiques des enfants. Cette affection, pourtant, ne doit pas être prise à la légère. Mal soignée, elle peut avoir de fâcheuses séquelles qui engendrent à leur tour des dommages durables. L’homéopathie et la phytothérapie nous offrent des médications simples. Les parents doivent absolument se donner la peine d’appliquer cette méthode naturelle. On ne pourra certes pas enrayer complètement la coqueluche avec un tel remède, mais on atténuera les gros accès de toux et on en raccourcira la durée, à condition d’éliminer les toxines qui se forment comme dans toute maladie infectieuse, rougeole, scarlatine, grippe, etc. On luttera contre la faiblesse physique qui pourrait amener de nouvelles maladies. En règle générale, la coqueluche est toujours suivie d’une autre affection d’où l’importance de fortifier l’état général pour parer à toute nouvelle attaque. Dans certains cas bénins, les accès de toux disparaissent complètement au bout de quelques jours. Dans d’autres, il est nécessaire d’administrer au petit coquelucheux une préparation de calcium biologique. Il faut aussi soigner les reins afin d’éliminer les substances toxiques du métabolisme. Ipecacuanha D4 et Coccus cacti D4 sont des remèdes homéopathiques efficaces. On arrêtera progressivement le traitement dès que la toux aura cessé. On donnera encore pendant un certain temps du sirop aux bourgeons de sapin car la médication ne doit jamais être interrompue brusquement. En cours de maladie, on n’oubliera pas les enveloppements de la poitrine qui se préparent avec une infusion de fleurs de foin ou, dans des cas plus graves, avec des oignons. Plus énergiques encore seront les sinapismes au raifort ou à la moutarde. En cas de bronchiolite des nourrissons (inflammation et obstruction progressive des bronchioles, les voies les plus fines des poumons) les bains ou les enveloppements sinapisés (à la moutarde) seront parfois l’unique moyen de sauver l’enfant qui suffoque, déjà bleui par le manque d’oxygène. Veiller à ne pas laisser trop longtemps la peau en contact avec la farine de moutarde. Elle doit seulement rougir au maximum, sans formation de vésicules. Bien appliqué, ce traitement préservera les enfants de complications graves.

Maladie de Herter

Cette affection appelée aussi maladie cœliaque14 ou infantilisme intestinal suscite tant de soucis et de tracas que bien des mamans seront soulagées d’apprendre comment la combattre efficacement. On la traite comme les catarrhes intestinaux et les diarrhées des nourrissons.

Les gouttes contre la diarrhée constituent le meilleur remède. On donnera de 2 à 5 gouttes, de 3 à 5 fois par jour, selon l’âge et la sensibilité du petit malade. La dose peut être augmentée progressivement jusqu’à ce que les selles reprennent leur consistance normale. En complément, on fera des bains de siège fréquents ou des enveloppements humides et chauds du ventre, avec une infusion de prêle ou de camomille.

En ce qui concerne le régime, on donnera la précédence au riz complet. On s’en tiendra au riz et les bouillies seront préparées avec du riz complet et non du riz poli. On ajoutera à ces bouillies du jus de carottes frais ou du concentré de carottes, à raison d’un quart ou d’une demi-cuiller à café.

Pendant toute la durée de la maladie, enfants et adultes éviteront les produits contenant du gluten et ceux à base de farine ou de semoule blanche. Le riz est la céréale appropriée en cas de maladie de Herter. On peut aussi préparer une purée de pommes de terre non épluchées en y ajoutant du jus de carottes frais. Par la suite, on pourra donner quelques poireaux cuits à la vapeur. Pour ce qui est des légumes, on n’en ajoutera pas d’autres jusqu’à la guérison complète.

Pour les fruits, on peut mélanger une pomme râpée avec de la banane écrasée. Les myrtilles sont admises. Dès que les symptômes les plus aigus auront disparu, on pourra recourir au jus de pamplemousse, par petites15 quantités.

La ration alimentaire sera minime. On l’augmentera graduellement à partir du moment où la digestion se sera améliorée et où les selles auront repris consistance et couleur normales. Une ration trop importante est toujours beaucoup plus néfaste qu’une ration modérée. Si l’un des aliments évoqués provoque le moindre trouble, on devra adapter le régime à la sensibilité de l’enfant. Dès que les selles redeviennent normales, on réduit les médicaments et on revient peu à peu à une alimentation normale. En cas de légère rechute, reprendre immédiatement le régime. Le lait d’amandes a déjà fait ses preuves dans bien des cas. Si vous suivez les instructions données tout en tenant compte de la sensibilité individuelle de l’enfant, vous obtiendrez une guérison totale avec une bonne dose de patience et de persévérance.

Poliomyélite

Depuis que la vaccination par voie buccale est menée à grande échelle, la poliomyélite est devenue très rare. Cette terrible maladie est en fait de très courte durée. Le virus responsable, très actif, produit de puissantes toxines qui détruisent les cellules nerveuses et déterminent des paralysies locales. En règle générale, la maladie elle-même ne dure que 2 ou 3 semaines. Ses séquelles apparaissent plus tard, sous forme de paralysies. Voilà pourquoi il faut procéder à un traitement rapide et sérieux, sans perdre de temps. Il ne faut en aucun cas temporiser. Divers témoignages m’ont permis de constater qu’il était indispensable d’aborder à nouveau ce sujet pour que les profanes tout comme les gens de métier ne perdent jamais de vue quelques règles fondamentales afin d’éviter un malheur plus grave.

Tout récemment, un père de famille du centre de la Suisse m’écrivait qu’il avait dû faire hospitaliser son fils, un garçon robuste, pour observation et diagnostic. Les jours avaient passé et le médecin n’avait rien entrepris jusqu’au moment où les premiers symptômes de paralysie pulmonaire apparurent. On eut alors recours au poumon d’acier mais malgré sa constitution robuste et saine, le garçon mourut au bout de quelques semaines. Etant donné les thérapies que l’on connaît actuellement, cela ne devrait jamais arriver. Des physiothérapeutes, parmi lesquels on connaît surtout Sœur Kenny16, ont mis en évidence l’importance vitale du traitement immédiat des sujets atteints de poliomyélite. Plus on attend, plus le virus détruit de cellules nerveuses à l’aide de ses toxines. Dès l’apparition des premiers symptômes, il faut provoquer la sudation. Tous les moyens sont bons : bains de vapeur, sauna, bains de Schlenz (pour l’effet hyperthermisant) ou simplement enveloppements chauds sans interruption. Peu importe la méthode : il s’agit de provoquer le plus rapidement possible une transpiration importante. Cette sudation permet d’éviter un malheur, sinon la paralysie elle-même. Dans le cas cité plus haut, si l’on avait appliqué le système de Sœur Kenny, le garçon aurait probablement pu vivre sa vie jusqu’au bout. Même si l’on est d’esprit conservateur, il ne faut pas négliger de prendre en considération les résultats positifs obtenus par les thérapeutes d’aujourd’hui en cas de maladies graves. Il faut agir rapidement dès l’apparition des premiers symptômes, qui ressemblent à ceux de la grippe : extrême fatigue, maux de tête, membres lourds, vomissements, manque d’appétit etc. Même avant d’établir un diagnostic sûr, les symptômes seuls étant décisifs, il faut transpirer. La sudation, d’ailleurs, n’est jamais contre-indiquée ; elle n’a que de bons effets, même si les symptômes relèvent d’une autre maladie infectieuse. L’intervention immédiate empêchera l’évolution de la maladie, ce qui est de la plus haute importance pour cette maladie très grave.

Il sera bon de faire usage de remèdes de soutien tels que Gelsemium D6 ainsi qu’une préparation de calcium et orties, l’apport en calcium étant toujours utile dans ces cas-là. Les malaises seront traités avec Nux vomica D4. Ce sont toutes de bonnes options de soutien. Afin de ne pas surcharger les organes, on peut passer au régime à base de jus de fruits. Mais avant tout, on maintiendra la sudation pour éliminer les toxines, tout en veillant à activer les fonctions rénale et intestinale. C’est la première méthode fiable pour remédier au mal. Comme elle a fait ses preuves, elle mérite de toutes façons d’être appliquée, même en complément d’une autre thérapie confirmée.

La poliomyélite est avant tout une affection épidémique. La saison chaude semble être la plus propice au développement de ce virus : la maladie apparaît plus fréquemment en été17 qu’en hiver, où les cas sont moins nombreux. Dans les régions tropicales, elle sévit toute l’année. Les recherches scientifiques faites sur le virus ont montré que beaucoup d’individus sains et particulièrement des enfants étaient porteurs du germe. Par suite d’une immunité naturelle ou acquise, ils échappent à la maladie. Parmi les peuples primitifs, la poliomyélite est rare. On en vient à conclure que certains avantages ou désagréments de notre civilisation augmentent la sensibilité et réduisent la résistance. Comment se protéger contre cette maladie, redoutée à juste titre ? On peut, comme pour toutes les maladies infectieuses, adopter certaines mesures préventives, avant tout, un mode de vie naturel. Il est important d’avoir une activité saine. Eviter de vivre dans un cocon. Que l’air, la lumière, le soleil demeurent nos fidèles compagnons. On croit pouvoir affirmer avec certitude que le virus de la poliomyélite se retransmet par le nez et la gorge. En cas d’épidémie, il ne faut donc pas négliger de badigeonner la gorge des enfants avec du concentré de petit-lait. De cette manière, il est possible de se protéger contre les maladies infectieuses tout en augmentant les forces de défense. Mais si la maladie s’est déjà déclarée, le principe fondamental du traitement se résume en deux mots : désintoxication et élimination. C’est la condition nécessaire et suffisante pour s’en sortir sans trop de dommages.

Quelques conseils pour la grippe

La grippe, heureusement, n’a pas toujours le caractère redoutable de la grande épidémie qui sévit en Europe en 1918-1919 et qui fit plus de victimes que la première guerre mondiale. C’est une maladie bénigne, la plupart du temps. Mais comme on ne sait pas toujours s’y prendre pour lutter contre une infection, voici une fois de plus quelques conseils, valables non seulement pour la grippe mais aussi pour les maladies infectieuses en général.

Tout traitement commence par le nettoyage des intestins à l’aide d’un laxatif végétal naturel.

Tant que la fièvre persiste, il faut jeûner. Pour apaiser la soif et éliminer les toxines, les jus d’orange, de pamplemousse15 ou de raisin sont tout indiqués. Si le foie est touché par la maladie, le jus de carottes remplacera les jus de fruits. En aucun cas, on ne supprimera la fièvre avec des remèdes chimiques. Alliée du corps, la fièvre est un moyen de défense dont le rôle est d’anéantir et de brûler les substances pathogènes et les toxines. La dérivation rénale est indispensable et pour la faciliter, une tisane diurétique au Solidago (verge d’or) ou une préparation pour les reins à base de plantes fraîches qui agiront promptement. L’action bienfaisante de la fièvre sera soutenue par des enveloppements chauds amenant la sudation. Si le malade a de la peine à transpirer, on lui apportera une infusion de fleurs de sureau bien chaude avec du jus de citron.

L’enveloppement chaud sera accompagné de compresses froides sur les mollets. Ce traitement soulagera le patient et lui permettra de s’endormir paisiblement.

Si le cœur est atteint à son tour, on fera usage d’un tonique cardiaque ou de jus de fruit sucré au miel. On peut ajouter du miel aux infusions ou le diluer simplement dans de l’eau. Le sucre de raisin pur est un tonique cardiaque à effet immédiat.

On fera aussi des ablutions régulières de tout le corps avec une décoction de thym ou d’aiguilles de genévrier, même si le malade ne transpire que faiblement.

Si l’affection grippale est forte, on administrera Podophyllum D4 et Taraxacum (pissenlit), qui ont une influence salutaire sur le foie. Ne pas oublier le jus de carottes crues, déjà mentionné ci-dessus, qui agit lui aussi sur la glande hépatique. Pendant la nuit, appliquer des feuilles de chou écrasées sur le foie.

Si la grippe prend une forme cérébrale ou nerveuse, on donnera Avena sativa et Acid. phos. D4, ainsi qu’un remède au calcium biologique. Si le mal est tenace, on ajoutera une préparation aux plantes fraîches d’échinacée. Une compresse de feuilles de chou écrasées sur la nuque procure un soulagement certain.

Comme pour toutes les maladies infectieuses, il faut veiller à une bonne hygiène buccale. Les dents seront brossées régulièrement et les dépôts de la langue éliminés à l’aide d’une brosse à dents. Les gargarismes au concentré de petit-lait favorisent le processus de guérison.

Les poumons sont mis à rude épreuve par toutes les maladies infectieuses et il s’agit de veiller à une bonne aération. Lorsque le malade est bien couvert, une chambre fraîche est préférable à une atmosphère surchauffée.

Quand la fièvre a disparu, on commence par donner au patient des fruits, des légumes crus puis une nourriture légère et végétarienne. Après la guérison complète, on reprend le régime habituel, de préférence à base de produits naturels.

Grâce à ce traitement, la grippe sera bientôt surmontée, la lassitude et les autres phénomènes désagréables de la convalescence seront évités.

La grippe virale

Bien que la grippe virale, qui sévit toujours en Europe depuis quelques dizaines d’années, ne fasse plus autant de victimes qu’autrefois, on ne peut toutefois pas la qualifier de maladie anodine car ses séquelles peuvent être très pénibles et extrêmement désagréables. Il peut s’agir d’une pneumonie ou d’une aggravation aiguë de lésions chroniques du foie, des reins, du pancréas ou encore des organes de l’abdomen. Le système de conduction du muscle cardiaque peut être perturbé, de même que des affections de la peau peuvent survenir sous la forme d’eczéma. Suivant les cas, des douleurs rhumatismales apparaissent comme séquelles d’une grippe virale mal soignée ou mal guérie. Toutes ces lésions peuvent être évitées en veillant à une guérison totale de la grippe.

Points importants du traitement de la grippe

Quand une grippe virale se déclare, nous devons avant tout tenir compte de quatre points importants, indissociables du succès du traitement :

1. Nous avons recours en première ligne à un traitement physique, permettant de stimuler fortement l’élimination des toxines des bactéries. En même temps, nous surveillons l’état du cœur car il faut absolument en tenir compte lors les cures de sudation. Suivant les cas nous pouvons obtenir la transpiration nécessaire par des enveloppements ou par un bain de sudation.

2. En second lieu, nous choisissons certaines préparations phytothérapeutiques bien indiquées comme une préparation de plantes fraîches pour les reins et une préparation de plantes fraîches pour le foie/la bile, car ces médicaments permettent une élimination accrue par les reins et le foie. L’absorption d’une préparation aux plantes fraîches d’échinacée permet d’empêcher les irritations et les inflammations.

3. Comme pour chaque maladie, le mode alimentaire est ici aussi très important. Tant que la fièvre persiste, le malade ne doit prendre aucune nourriture contenant des protéines ou des graisses. Il est opportun de se mettre au régime jus de fruits pendant 1 ou 2 jours, car il a toujours fait ses preuves. Jus de pamplemousse15, jus de myrtilles dilué, jus de cassis et pour varier, des jus de betteraves dilués font au malade un bien réel. La quantité de liquide absorbée doit être beaucoup plus importante qu’à l’ordinaire.

Rudbeckie rouge/Echinacée pourpre (Echinacea purpurea)

Consoude (Symphytum officinale)

4. Lorsque la guérison est proche, notre attention doit se porter sur le traitement consécutif car le temps de convalescence ne doit pas être trop court. Même si les principaux symptômes ont disparu, nous devons procéder à une thérapie physique. Il faut aussi continuer à prendre les remèdes diurétiques même si la fièvre a totalement disparu. Nous éliminons de cette façon toutes les toxines accumulées dans l’organisme, en empêchant qu’elles causent des dommages temporaires ou irréparables.

Toute maladie infectieuse nécessite un traitement systématique jusqu’à la guérison complète. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut éviter des séquelles souvent beaucoup plus graves que nous le pensons.

Notre cerveau

Le cerveau est non seulement un merveilleux complexe mais aussi un extraordinaire présent du Créateur aux êtres humains. Sans celui-ci, l’homme ne pourrait rien entreprendre, rien envisager, rien exécuter et rien accomplir. Il doit réellement en être chaque jour reconnaissant. Si un homme jeûne de son plein gré ou souffre involontairement de la faim, perdant de ce fait une grande partie de son poids, la perte de poids de la moelle épinière et du cerveau est pratiquement nulle. Le fait que ce soit d’abord le reste qui se dégrade nous montre l’importance du cerveau comme initiateur de la plupart des impulsions vitales.

La noix nous fournit un bon modèle de comparaison avec le cerveau humain. L’écorce externe dure est comparable au crâne, le noyau illustre le cerveau lui-même, tandis que la peau que l’on peut ôter quand les noix sont fraîchement cueillies peut être comparée aux méninges. Entre la moelle épinière et le cerveau est situé le cervelet, environ de la taille d’une balle de tennis. Nous pouvons imaginer les fonctions du cerveau, pour autant qu’elles ont déjà été étudiées, en considérant le poste de distribution d’une centrale électrique, la salle de commandes d’un paquebot moderne ou la cabine de pilotage d’un avion long-courrier. Tous les instruments et les leviers de commande suscitent bien sûr notre étonnement et notre admiration. Ces postes de commande sont en quelque sorte le cerveau du bateau ou de l’avion. Tout ce qui se produit pendant le voyage, chaque changement d’itinéraire, chaque aspect de la lutte contre les éléments, chaque impulsion provient de la centrale de commande, du cerveau. Celui-ci est alimenté par l’énergie du corps. La génération de l’énergie qui fait fonctionner l’ensemble résulte des dynamos, des forces motrices et du courant électrique. Si la production d’énergie ne fonctionne pas bien ou s’arrête, c’est à la centrale qu’il faut l’attribuer parce que c’est elle qui ne travaille pas bien ou qui est arrêtée ce qui peut arriver bien que toute l’installation soit parfaitement conçue.

Du symbole à la réalité

C’est le sang qui alimente notre cerveau en énergie. Lorsque celui-ci est chargé de substances nutritives, de sels minéraux et de vitamines nécessaires à chacune des cellules du cerveau, l’ensemble fonctionne à merveille. Toutefois, chacune de ces millions de cellules n’a pas une fonction particulière à accomplir. Notre cerveau est réparti en groupes de travail que l’on nomme des centres ; jusqu’à présent, on en a déjà identifié une bonne vingtaine. L’élimination d’un centre tout entier peut se produire lors d’un accident cardiovasculaire. Cela a lieu en général à l’intérieur de la masse cervicale et non pas dans la partie externe du cerveau ou cortex. Si un vaisseau éclate dans l’hémisphère droite de la masse cervicale, les lobes droits du cerveau ne seront plus irrigués et les conséquences s’en font sentir dans la moitié gauche du corps. L’inversion est motivée par le croisement du système nerveux dans le corps. Ce que nous percevons à droite est enregistré du côté gauche et inversement. Si le corps peut réparer la lésion, la paralysie disparaît et l’usage de la parole revient. Lorsque le centre du langage reste perturbé tandis que le centre de liaison des idées entre le monde intérieur et extérieur fonctionne, le patient est dans une situation très pénible car il pense correctement mais il s’exprime de façon erronée. Ce ne sera toutefois pas le cas s’il écrit ce qu’il veut dire au lieu de parler.

Conséquences défavorables

Une tension sanguine trop haute ou trop basse influence négativement les fonctions du cerveau. Des vertiges ou des absences résultent par exemple d’une tension trop élevée ou d’un manque d’irrigation dû à une tension trop basse. Bien que le cerveau, le plus important des appareils, soit très bien abrité et protégé par les os du crâne, des accidents et des secousses peuvent cependant déclencher des lésions. Songeons aux nombreuses chutes à skis ou dans d’autres sports. Combien de fois la tête a souffert, et a fortiori le cerveau, d’une forte secousse ou d’un coup sans que l’on puisse constater d’altération visible18. Si la chute est grave au point que les enveloppes se déchirent et que l’humeur cervicale s’écoule, le cerveau qui flottait pratiquement jusque-là dans cette humeur tombe comme un bateau par le fond. Une pression s’exerce alors sur différents centres. L’accidenté est pris de malaises, son métabolisme est perturbé, il se met à vomir et peut-être à avoir des diarrhées. La personne doit être étendue sans bouger afin que la déchirure puisse guérir et que le cerveau nage à nouveau dans le liquide cervical comme un bateau remis à flot.

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