Ne rusez pas
Ma mignonne, mon cœur, mon amour chéri,
Ton regard
est
sévère, pourquoi ?
Ou ne vois-tu pas comme je suis faibli ?
Aie pitié de moi, ne chasse pas !
Ne rusez pas, ne rusez pas !
Cette chanson est toute menteuse.
Ah, laissez-la, ah, laissez-la,
Cette parole affectueuse…
Ton amour, c’est cela, j’ai cherché.
Aie pitié de moi, de l’amour fleuri.
Que je suis malade, fatigué!
Ne rusez pas, ne rusez pas…
Mon amour chéri, tu es toute ma vie,
Je donnerais le monde pour toi !
Mon amour, m’amie, tu me crois ?
Ne rusez pas, ne tusez pas…
Отцвели хризантемы
В.Шумский
Des chrysanthèmes fanés
Là, dans le jardin, où je vous ai vue,
J’ai vu refleurir vos chers chrysanthèmes.
Aussi dans mon cœur, alors, a fleuri
Un amour merveilleux et très tendre…
Vos jolis chrysanthèmes
Ont perdu leurs pétales
Mais l’amour reste toujours
Dans mon cœur douloureux…
Vos jolis chrysantèmes
Ont perdu leurs pétales…
Le jardin est vide et vous n’êtes plus là.
Je suis seul et tout tourmenté d’amour.
Et les larmes coulent sans ma volonté
Devant ces chrysanthèmes fanés…
Vos jolis chrysanthèmes
Ont perdu leurs pétales
Mais l’amour reste toujours
Dans mon cœur douloureux…
Vos jolis chrysantèmes
Ont perdu leurs pétales…
Ночь светла
Л.Г.
Il fait clair dans la nuit
Il fait clair dans la nuit,
Le fleuve coule lentement
Et la pleine lune luit
Sur les flots son argent.
La forêt est obscure,
On n’entend aucun son,
Dans le calme des verdures –
Ni roulades, ni chansons.
Sous la lune, ont fleuri
De jolies fleurs bleues claires.
Dans mon cœur, elles éveillent
Des rêves tristes et amers.
Tu es dans mes pensées.
Tu es seule pour moi.
Mon amie bien-aimée,
Je languis après toi.
Il fait clair dans la nuit,
Le fleuve coule lentement
Et la pleine lune luit
Sur les flots son argent.
En contrée étrangère,
Cette nuit argentée,
Pense dans tes prières,
A moi, ma bien-aimée.
Ах, зачем эта ночь
Н.фон Риттер
Pourquoi cette nuit…
Ah, pourquoi cette nuit
Etait-elle merveilleuse?
Elle m’a fait tant au cœur
Des souffrances affreuses.
Au printemps enivrant,
Moi, je l’ai rencontrée.
Au milieu de belles fleurs,
Des oiseaux ont chanté.
J’ai donné toute mon âme,
Pour elle seule, je vivais.
J’embrassais, chérissais,
Comme un fou, je l’aimais.
N’écoutant pas du tout
Mes prières, mes sanglots,
Elle allait se marier,
Sans me dire un seul mot.
Dans l’église, personne
N’a vu que j’y étais.
Adossé à un mur,
Tout seul, je sanglotais.
Pour quel but tant souffrir,
Pour quel but exister,
Si ma fortune adverse
Ne permet pas d’aimer?
Очи черные
Е.Гребенка
Des yeux noirs
De mauvais yeux noirs, de grands yeux brillants!
Avec un regard passionné, ardent!
Je vous aime tant! Vous me faites peur!
Moi, je vous ai vus à une mauvaise heure!
Vous êtes si obscurs, comme un gouffre au fond!
Le deuil de mon âme est non sans raison,
J’y remarque la flamme qui est triomphant,
Où mon pauvre cœur est perdu brûlant.
Je ne suis ni triste, ni si affligé
Et dans mon destin je suis consolé: