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Buch lesen: «Michel Strogoff», Seite 6

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SCENE III

IVAN, SANGARRE.

IVAN, voyant entrer Sangarre. Sangarre! Tu le vois, elle s'achèvera bientôt la tâche que je me suis imposée!

SANGARRE.

Parles-tu de ta vengeance?

IVAN.

Oui, oui, de cette vengeance qui est maintenant assurée!

SANGARRE. Elle t'échappera, si le Grand-Duc est prévenu à temps, si un courrier russe parvient jusqu'à lui!

IVAN.

Comment un courrier passerait-il à travers nos armées?

SANGARRE. Il en est un qui, sans moi, serait en ce moment sur la route d'Irkoutsk!

IVAN.

Parle, explique-toi.

SANGARRE. Ivan, je suis près que toi du but que chacun de nous veut atteindre! Le Grand-Duc n'est pas encore entre tes mains, tandis que j'ai en mon pouvoir cette Marfa Strogoff, dont j'ai juré la mort!

IVAN.

Achève.

SANGARRE. La vieille Sibérienne a été prise au poste de Kolyvan, avec beaucoup d'autres. Mais, dans ce poste, Marfa n'était pas la seule qui portât ce nom de Strogoff!

IVAN.

Que veux-tu dire?

SANGARRE. Hier, un homme a refusé de reconnaître Marfa, qui l'appelait son fils!.. Il l'a reniée publiquement. Mais une mère ne se trompe pas à une prétendue ressemblance. Cet homme qui ne voulait pas être reconnu était bien Michel Strogoff, un des courriers du czar.

IVAN.

Où est-il? Qu'est-il devenu? A-t-on pu s'emparer de lui?

SANGARRE.

Après la victoire, tous ceux qui fuyaient le champ de bataille ont été arrêtés. Pas un des fugitifs n'a pu nous échapper, et

Michel Strogoff doit être parmi les prisonniers!

IVAN.

Le reconnaîtrais-tu? Pourrais-tu le désigner?

SANGARRE.

Non.

IVAN. Il me faut cet homme! Il doit être porteur de quelque important message. Qui donc pourra me le faire connaître?

SANGARRE.

Sa mère!

IVAN.

Sa mère?

SANGARRE.

Elle refusera de parler, mais…

IVAN. Mais je saurai bien l'y forcer… Qu'on l'amène. (Sangarre s'éloigne par le fond.) Un courrier évidemment envoyé vers le Grand-Duc! Il est porteur d'un message! Ce message, je l'aurai!..

SCENE IV

IVAN, SANGARRE, MARFA, NADIA, puis DES PRISONNIERS, SOLDATS,

ETC.

NADIA, bas.

Pourquoi nous conduit-on ici?

MARFA, bas. Pour m'interroger, sans doute, sur le compte de mon fils, mais j'ai compris qu'il ne voulait pas être reconnu!.. il est déjà loin… Ils ne m'arracheront pas mon secret.

SANGARRE.

Regarde-moi, Marfa, regarde-moi bien!.. Sais-tu qui je suis?

MARFA, regardant Sangarre.

Oui! l'espionne tartare que j'ai fait châtier!

SANGARRE.

Et qui te tient à son tour en son pouvoir!

NADIA, lui prenant la main.

Marfa!

MARFA, bas.

Ne crains rien pour moi, ma fille!

IVAN, à Marfa.

Tu te nommes?..

MARFA.

Marfa Strogoff.

IVAN.

Tu as un fils?

MARFA.

Oui!

IVAN.

Où est-il maintenant?

MARFA.

A Moscou, je suppose.

IVAN.

Tu es sans nouvelles de lui?

MARFA.

Sans nouvelles.

IVAN. Quel est donc cet homme que tu appelais ton fils, hier, au poste de Kolyvan?

MARFA. Un Sibérien que j'ai pris pour lui. C'est le deuxième en qui je crois retrouver mon fils, depuis que Kolyvan est rempli d'étrangers.

IVAN.

Ainsi ce jeune homme n'était pas Michel Strogoff?

MARFA.

Ce n'était pas lui.

IVAN.

Et tu ignores ce que ton fils est devenu?

MARFA.

Je l'ignore.

IVAN.

Et depuis hier, tu ne l'as pas vu parmi les prisonniers?

MARFA.

Non!

IVAN. Ecoute. Ton fils est ici, car aucun des fugitifs n'a pu échapper à ceux de nos soldats qui cernaient le poste de Kolyvan. Tous ces prisonniers vont passer devant tes yeux, et si tu ne me désignes pas ce Michel Strogoff, je te ferai périr sous le knout!

NADIA.

Grand Dieu!

MARFA.

Quand tu voudras, Ivan Ogareff. J'attends.

NADIA.

Pauvre Marfa!

MARFA.

Je serai courageuse!.. je n'ai rien à craindre pour lui!

IVAN. Qu'on amène les prisonniers. (A Sangarre.) Et toi, observe bien si l'un deux se trahit!

(Les prisonniers défilent. – Michel Strogoff est parmi eux, mais quand il passe devant elle, Marfa ne bouge pas.)

IVAN.

Eh bien! ton fils?

MARFA.

Mon fils n'est pas parmi ces prisonniers!

IVAN.

Tu mens!.. désigne-le… parle…je le veux.

MARFA, résolument.

Je n'ai rien à vous dire.

SANGARRE, bas. Oh! je la connais, cette femme!.. Sous le fouet, même expirante, elle ne parlera pas!..

IVAN.

Elle ne parlera pas, dis-tu!.. Eh bien, il parlera lui!..

Saisissez cette femme, qu'elle soit frappée du knout jusqu'à ce qu'elle en meure!

(Marfa est saisie par deux soldats et jetée à genoux sur le sol. Un soldat portant le knout se place derrière elle.)

IVAN, au soldat.

Frappe!

(Le knout est levé sur Marfa, Strogoff se précipite, arrache le knout et en frappe Ivan au visage.)

STROGOFF.

Coup pour coup, Ogareff!

MARFA.

Qu'as-tu fait, malheureux!

IVAN.

L'homme du relai!

SANGARRE.

Michel Strogoff!

STROGOFF. Moi-même! Oui, moi, que tu as insulté, outragé! moi dont tu veux assassiner la mère!

TOUS.

A mort! à mort!

IVAN.

Ne tuez pas cet homme! Qu'on prévienne l'émir!

MARFA.

Mon fils!.. Ah! pourquoi t'es-tu trahi!

STROGOFF. J'ai pu me contenir quand ce traître m'a frappé!.. Mais le fouet levé sur toi, ma mère!.. oh! c'était impossible!

IVAN.

Eloignez donc cette femme!.. et qu'on le fouille!

(Les soldats exécutent cet ordre.)

STROGOFF, résistant.

Me fouiller! Lâche! misérable!

IVAN, lui prend la lettre qu'il portait sur sa poitrine et la lit.

Oh! il était temps!.. Cette lettre perdait tout!..

Maintenant le Grand-Duc est à moi!

SCENE V

LES MEMES, FEOFAR, ET SA SUITE.

IVAN.

Emir Féofar, tu as un acte de justice à accomplir.

FEOFAR.

Contre cet homme?

IVAN.

Contre lui.

FEOFAR.

Quel est-il?

IVAN.

Un espion russe.

TOUS.

Un espion!..

MARFA. Non, non… mon fils n'est pas un espion! Cet homme a menti!..

IVAN. Cette lettre, trouvée sur lui, indiquait le jour où une armée de secours doit arriver en vue d'Irkoutsk… le jour où faisant une sortie, le Grand-Duc nous aurait pris entre deux feux!

TOUS.

A mort! à mort!

NADIA.

Grâce pour lui!

MARFA.

Vous ne le tuerez pas!

TOUS.

A mort! à mort!

IVAN, à Strogoff.

Tu les entends?

STROGOFF, à Ivan. Je mourrai, mais ta face de traître, Ivan, n'en portera pas moins, et à jamais, la marque infamante du knout!

IVAN.

Emir, nous attendons que ta justice prononce.

FEOFAR.

Qu'on apporte le Koran.

TOUS.

Le Koran! le Koran!

FEOFAR. Ce livre saint a des peines pour les traîtres et les espions!.. C'est lui-même qui prononcera la sentence!

(Des prêtres tartares apportent le livre sacré et le présentent à Féofar.)

FEOFAR, à l'un des prêtres. Ouvre ce livre, à l'endroit où il édicte les peines et châtiments. Mon doigt touchera un des versets… et ce verset contiendra sa sentence!

(Le Koran est ouvert. Le doigt de Féofar se pose sur une des pages, et un prêtre lit à haute voix le verset touché par l'émir.)

LE PRETRE, lisant. "Ses yeux s'obscurciront comme les étoiles sous le nuage, et il ne verra plus les choses de la terre!"

TOUS.

Ah!

FEOFAR, à Strogoff: Tu es venu pour voir ce qui se passe au camp tartare! Regarde! Maintenant que notre armée triomphante se réjouisse, que la fête ait lieu qui doit célébrer nos victoires!

TOUS.

Gloire à l'émir!

FEOFAR, prenant place sur son trône. Et toi, espion, pour la dernière fois de ta vie, regarde de tous tes yeux!.. regarde!

(Strogoff est conduit au pied de l'estrade. Marfa est à demi couchée sur le sol. Nadia est agenouillée près d'elle.)

NEUVIEME TABLEAU

La Fête tartare.

BALLET

(Après la première reprise, la voix d'un prêtre se fait entendre et répète les paroles de l'émir.)

LE PRETRE.

Regarde de tous tes yeux… regarde!

(Après la deuxième reprise, la voix du prêtre se fait encore entendre.)

LE PRETRE.

Regarde de tous tes yeux! regarde!

(Le ballet fini, Strogoff est amené au milieu de la scène. Un trépied, portant des charbons ardents, est apporté près de lui, et le sabre de l'exécuteur est posé en travers sur les charbons. Sur un signe de Féofar, l'exécuteur s'approche de Strogoff. Il prend le sabre qui est chauffé à blanc.)

FEOFAR. Dieu a condamné cet homme! Il a dit que l'espion soit privé de la lumière!.. Que son regard soit brûlé par cette lame ardente!

NADIA.

Michel! Michel!

STROGOFF, se tournant vers Ivan. Ivan! Ivan le traître! la dernière menace de mes yeux sera pour toi!

MARFA, se précipitant vers son fils.

Mon fils! mon fils!..

STROGOFF.

Ma mère!.. ma mère! oui! oui! à toi mon suprême regard!..

Reste là, devant moi!.. Que je voie encore ta figure bien-aimée!.. Que mes yeux se ferment en te regardant!

IVAN, à Strogoff.

Ah! tu pleures! Tu pleures comme une femme!

STROGOFF, se redressant.

Non! comme un fils!

IVAN.

Bourreau, accomplis ton oeuvre!

(Les bras de Strogoff ont été saisis pas des soldats; il est tenu agenouillé de manière à ne pouvoir faire un mouvement. La lance incandescente passe devant ses yeux.)

STROGOFF, poussant un cri terrible.

Ah!!!!

(Marfa tombe évanouie. Nadia se précipite sur elle.)

IVAN.

A mort maintenant, à mort l'espion!

TOUS.

A mort! à mort!

(Des soldats se jettent sur Strogoff pour le massacrer.)

FEOFAR.

Arrêtez!.. arrêtez!.. Prêtre, achève le verset commencé.

LE PRETRE. … "Et aveugle, il sera comme l'enfant, et comme l'être privé de raison, sacré pour tous!.."

FEOFAR.

Que nul ne touche désormais à cet homme, car le Koran l'a dit:

"Vous tiendrez pour sacrés les enfants, les fous et les aveugles."

IVAN, à Sangarre.

Il n'est plus à craindre maintenant.

(Féofar, Ivan et tout le cortège sortent par le fond. Une demi-nuit s'est faite, et il ne reste plus en scène que Strogoff, Marfa et Nadia.)

(Strogoff se relève et se dirige en tâtonnant vers l'endroit où est tombée sa mère.)

STROGOFF.

Ma mère! Ma mère!.. Ma mère!.. ma pauvre mère!..

NADIA, venant à lui. Frère! frère! mes yeux seront désormais tes yeux!.. je te conduirai…

STROGOFF.

A Irkoutsk! (Il embrasse une dernière fois sa mère.) A

Irkoutsk!

ACTE QUATRIEME

DIXIEME TABLEAU

La Clairière.

La scène représente une berge sur la rive droite de l'Angara.

Il fait encore jour.

SCENE I

IVAN, SANGARRE, UN CHEF TARTARE, SOLDATS.

IVAN, au chef. C'est ici que nous allons nous séparer de toi et de tes soldats, et tu suivras fidèlement ensuite toutes mes instructions.

LE CHEF.

Compte sur nous, Ivan Ogareff.

SANGARRE.

Où donc irons-nous maintenant?

IVAN. Ecoutez! L'énergie de ce Grand-Duc renverse tous mes calculs, déjoue toutes mes prévisions. Chaque jour il opère de nouvelles sorties, dont la plus prochaine coïncidera peut-être avec l'apparition d'une armée de secours, et nous serons ainsi placés entre deux feux!.. Il faut donc que sans tarder j'exécute le projet hardi que j'ai conçu.

SANGARRE.

Et ce projet, quel est-il?

IVAN. Sangarre, j'entrerai seul aujourd'hui dans Irkoutsk. Les Russes accueilleront avec des transports de joie celui qui se présentera sous le nom de Michel Strogoff, le courrier du czar. Va! tout est bien combiné et ma vengeance sera prompte à frapper! A l'heure convenue entre l'émir et moi, les Tartares attaqueront la porte de Tchernaïa qu'une main amie, la mienne, saura leur ouvrir.

SANGARRE.

Espères-tu donc que les Russes ne défendront pas cette porte?

IVAN. Une terrible diversion les en empêchera et attirera tous les bras valides au quartier de l'Angara!

LE CHEF.

Cette diversion, quelle sera-t-elle?

IVAN.

Un incendie!

TOUS.

Un incendie?

IVAN.

Que vous autres, soldats, vous aurez allumé!

LE CHEF.

Nous! que veux-tu dire?

IVAN, montrant l'Angara. Voyez ce fleuve qui coule et traverse la ville. C'est l'Angara et c'est lui… lui-même… qui va dévorer Irkoutsk!

SANGARRE.

Ce fleuve?

IVAN. Au moment convenu, ce fleuve va rouler un torrent incendiaire. Des sources de naphte sont exploitées à trois verstes d'ici. Nous sommes maîtres des immenses réservoirs de Baïkal, qui contiennent tout un lac de ce liquide inflammable!.. Un pan de mur démoli par vous, et un torrent de naphte se répandra à la surface de l'Angara. Alors il suffira d'une étincelle pour l'enflammer et porter l'incendie jusqu'au coeur d'Irkoutsk! Les maisons bâties sur pilotis, le palais du Grand-Duc lui-même seront dévorés, anéantis!.. Ah! Russes maudits! vous m'avez jeté dans le camp des Tartares! Eh bien, c'est en Tartare que je vous fais la guerre!

LE CHEF. Tes ordres seront exécutés, Ivan, mais quel moment choisirons-nous pour renverser la muraille des réservoirs de Baïkal?

IVAN.

L'heure où le soleil aura disparu de l'horizon.

SANGARRE.

A cette heure la capitale de la Sibérie sera en flammes!

IVAN.

Et ma vengeance s'accomplira! Partons maintenant. (Au chef.)

Tu te souviendras?

LE CHEF.

Je me souviendrai.

(Ivan et Sangarre sortent.)

SCENE II

LE CHEF, LES SOLDATS, LE SERGENT.

LE CHEF. Prenons ici une demi-heure de repos, avant l'instant où nous devons remplir notre mission.

LE SERGENT.

Les hommes peuvent aller et venir?

L'OFFICIER. Oui, mais qu'ils ne s'éloignent pas! Nous n'aurons pas trop de tous nos bras pour renverser le mur des réservoirs de naphte!

LE SERGENT.

C'est bien!.. Allez vous autres.

(Tous disparaissent après avoir déposé çà et là leurs fusils.)

SCENE III

MARFA, PUIS LES TARTARES.

MARFA, entrant par la droite appuyée sur un bâton. Mon pauvre enfant, toi, dont le regard s'est éteint en se fixant pour la dernière fois sur ta mère, où es-tu?.. Qu'es-tu devenu? (Elle s'assied.) Une jeune fille, m'a-t-on dit… Nadia, sans doute… guide les pas de l'aveugle!.. Tous deux se sont dirigés vers Irkoutsk, et, depuis un mois, j'ai suivi la grande route sibérienne… Mon fils bien-aimé, c'est moi qui t'ai perdu! Je n'ai pu me contenir, en te retrouvant… là… devant moi… et tu n'as pas été maître de toi-même en voyant le knout levé sur ta mère! Ah! pourquoi n'as-tu pas laissé déchirer mes épaules! Aucune torture ne m'aurait arraché ton secret!.. Allons! il faut marcher encore!.. Je ne suis plus ici qu'à quelques verstes d'Irkoutsk! C'est là peut-être que je le retrouverai… Allons! (Elle se lève et va sortir.) Les Tartares!

L'OFFICIER, voyant Marfa.

Quelle est cette femme?

LE SERGENT.

Quelque mendiante!

MARFA.

Je ne tends pas la main! Je ne réclame pas la pitié d'un

Tartare!

L'OFFICIER.

Tu es bien fière!.. Que fais-tu ici? où vas-tu?

MARFA. Je vais où vont ceux qui n'ont plus de patrie, qui n'ont plus de maison et qui fuient les envahisseurs! Je vais devant moi jusqu'à ce que les forces me manquent!..jusqu'à ce que je tombe… et que je meure!

LE SERGENT, au capitaine.

C'est une folle, capitaine.

L'OFFICIER. Qui a de bons yeux et de bonnes oreilles! Je n'aime pas ces rôdeurs qui suivent notre arrière-garde!.. Ce sont autant d'espions. (A Marfa.) Pars, et que je ne te revoie pas, ou je te ferai attacher au pied d'un arbre, et là les loups affamés ne te feront pas grâce!

MARFA. Loup ou Tartare, c'est tout un!.. Mourir d'un coup de dent ou d'un coup de fusil, peu m'importe!

L'OFFICIER.

Oh! la vie a peu de prix à tes yeux!

MARFA. Oui, depuis que j'ai perdu celui que je cherche vainement, mon fils que les tiens ont cruellement martyrisé!

(Marfa a repris son bâton et va s'enfoncer à droite.)

LE SERGENT, à l'officier.

Capitaine, encore des fugitifs, sans doute.

(Il montre Strogoff et Nadia qui apparaissent au fond.)