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Solutions mondiales, partenariats internationaux

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LES ÉTUDES D’IMPACT APPROFONDIES

Les études d’impact donnent un aperçu plus approfondi de l’impact sur le développement de certains projets et instruments ou produits de financement. Elles vont plus loin que le cadre de mesure des résultats, qui collecte des données pour tous les projets, et elles nous permettent de mieux comprendre comment les réalisations et les résultats d’un projet ou d’un instrument peuvent avoir un impact supplémentaire sur les bénéficiaires finals et, plus largement, sur les populations et la planète.

Le département Analyses économiques de la BEI collabore souvent avec des chercheurs externes, qu’il s’agisse d’universitaires de renom ou de cabinets de conseil en recherche, pour mener à bien ces études. C’est l’approche adoptée dans le cadre de la collaboration de la BEI avec le Global Development Network (GDN)[20]. Ce programme forme et aide de jeunes chercheurs des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique à réaliser des évaluations d’impact de projets sélectionnés dans ces régions. Ces chercheurs travaillent sous la supervision de conseillers experts de la BEI et d’institutions de premier plan, notamment l’École d’économie de Paris – Paris School of Economics, la Banque mondiale et l’Initiative internationale pour l’évaluation d’impact. En 2020, nous avons publié les études issues du cycle 2 de ce programme[21].

Études d’impact issues du programme BEI-GDN, cycle 2

Le programme BEI-GDN a démontré comment le savoir-faire en matière d’évaluation de l’impact peut être mis à contribution pour améliorer le processus d’évaluation des réalisations de la BEI et de ses clients. En proposant des techniques rigoureuses d’évaluation de l’impact, le programme a permis aux entreprises du secteur privé ainsi qu’à la BEI d’examiner de plus près l’incidence sociale de leurs activités, et a montré comment ces méthodologies peuvent être utilement appliquées aux investissements privés. Un autre de ses enseignements est que le recours à des chercheurs locaux augmente considérablement les chances que les études soient acceptées et appréciées par les parties prenantes, ainsi que les possibilités pour la BEI de travailler à l’avenir avec des réseaux et des organismes locaux. Même s’il est difficile d’être certain de la relation de cause à effet, ces études des incidences microéconomiques donnent un éclairage sur les bénéficiaires finals du soutien de la BEI et les changements qu’ils traversent.

ÉTUDE DE L’IMPACT DE LA MICROFINANCE SUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ

Baobab est une institution de microfinance desservant environ 22 000 clientes dans les zones rurales du nord du Ghana, qui a fait l’objet d’une étude au cours de laquelle les chercheurs ont interrogé 411 de ses clientes et 541 autres femmes qui n’avaient jamais emprunté auprès d’une institution formelle. L’analyse statistique tend à indiquer que Baobab arrive à toucher des femmes vivant sous le seuil de pauvreté et à réduire l’incidence de la pauvreté parmi ses clientes. L’étude a également examiné des indicateurs de l’autonomisation économique, tels que le rôle des femmes dans la prise de décision en affaires et au foyer, et a constaté des améliorations dans la manière dont les clientes arrivent à prendre le contrôle de leurs propres affaires. Dans les groupes de discussion, les clientes ont également évoqué un effet de l’accès à la microfinance, qui est de réduire la dépendance financière à l’égard des hommes et le risque de conflits et de violences domestiques.

DONNER CONFIANCE DANS LES SOINS DISPENSÉS PAR LES SAGES-FEMMES

Les soins obstétricaux dispensés par des sages-femmes que propose la petite entreprise sénégalaise NEST constituent une option de qualité et néanmoins abordable dans les cas de grossesses à faible risque et d’accouchements sans complication. Mais le recours à cette option reste limité, car ces services pâtissent d’une mauvaise image. Au moyen d’essais randomisés, les chercheurs ont testé l’impact de différentes manières de transmettre des informations sur les services procurés par les sages-femmes, y compris des sessions de visualisation à base d’histoires et de scénarios. Ils ont constaté qu’avec une campagne d’information plus innovante, les femmes seraient davantage ouvertes à la possibilité de recourir aux services d’une sage-femme et l’impact de NEST s’étendrait parmi les catégories de revenus inférieures. L’entreprise réfléchit à la manière de tirer parti de ces résultats.

DÉBOUCHÉS MONDIAUX POUR DE JEUNES ARTISANS LOCAUX

SOKO est une marque de bijoux éthiques qui fait travailler des artisans du quartier de Kibera, à Nairobi, l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique subsaharienne. SOKO fournit une plateforme qui met en relation les artisans et les chaînes de valeur mondiales, en tirant parti des possibilités offertes par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. L’étude a révélé que SOKO offrait des perspectives aux jeunes artisans, dont beaucoup n’ont fréquenté le système éducatif formel que de manière limitée, mais que cela profitait peu aux femmes, qui semblent avoir plus de mal à accéder au statut d’artisan. Une analyse comparative laisse penser que SOKO a sans doute accru les moyens de subsistance de ses fournisseurs, même si le lien de causalité est difficile à établir avec certitude. Enfin, l’étude montre que SOKO a amélioré les connaissances des artisans en matière de pratiques environnementales et de risques professionnels et a renforcé leur capacité à dégager d’autres revenus au-delà de leur chiffre d’affaires réalisé avec SOKO.

VOLUMES DE PRÊT

Sauf indication contraire, les volumes de financement présentés ici concernent tous les contrats signés en 2020 pour des projets situés en dehors de l’Union européenne. Ils comprennent les contrats signés pour de nouveaux projets dont le premier contrat de financement a été signé en 2020. Ils incluent aussi quelques opérations s’inscrivant dans la suite d’opérations précédentes, pour des projets plus anciens qui ont déjà été exposés en détail dans un rapport par le passé (les premiers contrats de financement pour ces projets ayant été signés au cours d’exercices antérieurs). Ces chiffres sont conformes aux données habituellement rapportées par la BEI sur les volumes de prêts.

Le périmètre utilisé pour rendre compte des résultats des projets dans le présent chapitre est légèrement différent. Pour éviter une double comptabilisation, sont uniquement rapportés les résultats pour les opérations nouvelles (premier contrat de financement signé en 2020), et non pour les opérations qui sont la suite d’une opération précédente au titre du même projet, dont les résultats attendus ont déjà été communiqués. Dans la section intitulée « LES RÉSULTATS QUE NOUS ATTENDONS DES PROJETS NOUVEAUX », nous présentons également la ventilation des volumes de prêts par secteur et par type d’instrument pour les nouveaux projets uniquement. Nous présentons ici l’engagement total de la BEI (prêts approuvés). Cela couvre à la fois le montant « signé » en 2020 et tout solde approuvé prospectif à signer dans le cadre de contrats futurs. Le tableau ci-dessous présente une ventilation des volumes de prêts pour 2020, tant pour les nouveaux projets que pour les projets plus anciens.

Volumes globaux de prêt en 2020 (Mio EUR)


Remarque : deux projets en République d’Afrique du Sud sont inclus dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). L’Asie centrale est incluse sous la rubrique Amérique latine et Asie. Les prêts accordés pour un projet donné peuvent soutenir plus d’un objectif.

POSTFACE

Tout est intimement lié. Avec la pandémie, nous sommes confrontés à une crise à court terme. Pourtant, nous ne pouvons, un seul instant, mettre de côté la menace à long terme que représentent les changements climatiques. Et la solution à ces problèmes mondiaux est hors de portée même pour le pays ou la région disposant de la plus grande puissance – il nous faut agir à l’échelle planétaire. Nous devons, pour ainsi dire, nous relier de plus en plus. Notre diplomatie, nos valeurs, nos innovations, nos investissements doivent viser à résoudre les problèmes de tout le monde, sans quoi ils ne régleront rien du tout.

Les activités de développement comme celles présentées dans ce rapport apportent leur pierre à l’édifice.

La Banque européenne d’investissement reprend à son compte les politiques de l’UE et les transpose dans l’économie réelle, où qu’elle intervienne. En dehors de l’Union européenne, nous avons signé 10 milliards d’euros d’investissements en 2020, dont la moitié en Afrique. Nous avons accéléré les décaissements et revu à la hausse notre aide aux projets existants. Qu’il s’agisse de microcrédits ou de grands prêts à des acteurs publics, nous nous sommes concentrés sur une réponse rapide au COVID-19 – sans oublier que nous croyons en une relance verte qui réoriente les économies et met les pays en développement sur la voie d’un avenir durable et résilient.

S’agissant de COVAX, nous avons pris un engagement fort dans le cadre de l’équipe d’Europe aux côtés de la Commission européenne, et nous avons soutenu toute une série d’autres investissements dans le secteur de la santé. Les partenariats tels que l’équipe d’Europe sont devenus primordiaux pour coordonner une action rapide et décisive entre divers organismes, voire entre divers continents. Il en résulte une plus grande efficacité et un meilleur impact sur le terrain, avec à la clé des vies améliorées et sauvées. Puisque nous avons tous été touchés par la pandémie, nos projets viennent affirmer que nous ne pouvons pas produire de vaccins que pour les pays industrialisés. En effet, notre santé, elle aussi, fait l’objet d’une forte imbrication. En Afrique, d’autres maladies sont souvent porteuses d’une menace plus grande que le COVID-19, en réalité. En collaboration avec la fondation kENUP, nous avons lancé un projet visant à accroître la production locale de composants pharmaceutiques en Afrique.

 

Indépendamment de la pandémie, nous constatons la poursuite de la crise climatique et ses répercussions sur les pays en développement, tels que les petits États insulaires du Pacifique, qui sont extrêmement menacés par l’élévation du niveau des océans. L’Afrique est la région qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, elle est lourdement touchée par les changements climatiques. La croissance démographique et le progrès économique exigent une augmentation rapide de l’approvisionnement en électricité, les sources d’énergie durables et l’efficacité énergétique étant le fondement d’une prospérité à long terme. C’est pourquoi la coopération entre l’Afrique et l’Europe importe tant. L’Europe est un chef de file mondial dans le secteur des énergies renouvelables. Les acteurs européens sont donc bien armés pour accompagner l’Afrique dans les efforts qu’elle déploie pour s’affranchir des combustibles fossiles et ainsi réaliser les objectifs de l’accord de Paris. Nos investissements bien ciblés peuvent soutenir la transition écologique et contribuer au développement social. Ils renforcent la capacité d’adaptation des populations et des régions les plus menacées par les changements climatiques.

Nous ambitionnons d’en faire davantage en matière de biodiversité et d’adaptation dans les pays en développement et de décarboner le réseau au moyen de projets qui associent souvent les énergies renouvelables à l’expansion des industries numériques, à l’instar de notre travail avec Orange en Guinée, où les générateurs diesel alimentant les antennes-relais de téléphonie mobile sont remplacés par des panneaux solaires. Nous continuerons de mobiliser des investissements en faveur des cheffes d’entreprise. Notre initiative SheInvest a obtenu d’excellents résultats pour ce qui est d’aider les femmes à accéder au microfinancement et à participer à la chaîne de valeur agricole. Nous introduisons une perspective sexospécifique dans des types de projets qui, par le passé, ne prenaient pas en considération les femmes. C’est notamment le cas de nos investissements dans les transports urbains en Inde. Nous veillons à ce qu’il y ait des conductrices et des voitures réservées aux femmes qui permettent à ces dernières de se déplacer en se sentant en sécurité.


La Banque européenne d’investissement reprend à son compte les politiques de l’UE et les transpose dans l’économie réelle, où qu’elle intervienne.

Nous disposons de toute une gamme d’instruments : garanties de prêts, apports directs de fonds propres, prêts de premier rang, et proposons une assistance technique pour la préparation des projets. Nous investissons également dans des fonds qui aident les petites entreprises africaines et dans d’autres qui mettent en œuvre des projets novateurs dans le domaine des énergies renouvelables dans tous les pays en développement. Dans tous les secteurs, notre panoplie d’instruments est diverse, car, même si nous sommes tous liés, nous sommes tous différents. Notre approche est suffisamment nuancée pour tenir compte de cette réalité.

Les pays en développement font partie intégrante des objectifs climatiques que nous nous sommes fixés au cours de l’année écoulée. La sécurité face aux changements climatiques est à l’image de tous nos autres objectifs que sont la prospérité économique, l’amélioration de la santé et la promotion de sociétés plus inclusives : tant qu’une partie du monde, quelle qu’elle soit, est laissée pour compte, la qualité de vie de tous s’en trouve amoindrie. À la Banque européenne d’investissement, nous sommes ambitieux pour l’Europe et pour le monde entier.

Ambroise Fayolle et Thomas Östros Vice-présidents chargés du développement

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA BEI ET LE DÉVELOPPEMENT

www.eib.org/development

[1]OCDE (2020), Global Outlook on Financing for Sustainable Development 2021 [Perspectives mondiales du financement du développement durable 2021].

[2]Lakner et al. https://blogs.worldbank.org/opendata/updated-estimates-impact-covid-19-global-poverty-looking-back-2020-and-outlook-2021.

[3]https://github.com/dkobak/excess-mortality#excess-mortality-during-the-covid-19-pandemic.

[4]https://www.un.org/en/coronavirus/future-education-here.

[5]https://en.unesco.org/covid19/educationresponse.

[6]http://uis.unesco.org/sites/default/files/documents/covid-19_interruptions_to_learning_-_final.pdf.

[7]https://www.imf.org/external/Pubs/ft/dsa/DSAlist.pdf.

[8]OCDE (2020), Global Outlook on Financing for Sustainable Development 2021 [Perspectives mondiales du financement du développement durable 2021].

[9]Voir Ferrazzi, M., F. Kalantzis et S. Zwart, « Assessing climate risks at the country level: The EIB Climate Risk Country Scores » [Évaluation des risques climatiques au niveau national : le classement BEI des risques par pays], documents de travail du département Analyses économiques de la BEI, mai 2021.

[10]https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/100_billion_climate_finance_report.pdf.

[11]Banque mondiale.

[12]Banque mondiale.

[13]OCDE.

[14]Håvard Strand, Siri Aas Rustad, Håvard Mokleiv Nygård et Håvard Hegre (2020), « Trends in Armed Conflict, 1946–2019 », Conflict Trends, 8. Oslo : PRIO.

[15]À compter de 2021, sous le régime du nouveau cadre MAI, l’évaluation notera deux éléments : la contribution financière et la contribution non financière.

[16]https://www.eib.org/attachments/strategies/eib_project_carbon_footprint_methodologies_en.pdf.

[17]Le Joint Impact Model (JIM) est le fruit d’une collaboration entre le cabinet de conseil néerlandais Steward Redqueen, Proparco (France), CDC Group (Royaume-Uni), la Banque africaine de développement, la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO), FinDev (Canada) et la Société néerlandaise de financement du développement (FMO).

[18]Année de la mise en place du cadre de mesure des résultats de la BEI, prédécesseur du cadre AIM.

[19]Les opérations sont considérées comme menées à terme lorsqu’elles ont été entièrement affectées. Dans certains cas, lorsque la période d’affectation officielle s’étend à l’année suivante, des annulations ou des modifications des données d’affectation sont possibles.

[20]https://www.eib.org/en/publications-research/economics/impact/eib-gdn/index.htm.

[21]https://www.eib.org/en/publications/the-impact-of-private-sector-projects-in-africa-cycle-2.htm.

Solutions mondiales, partenariats internationaux

Rapport 2021 de la Banque européenne d’investissement sur le développement

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