Kostenlos

Œuvres complètes de Guy de Maupassant - volume 04

Text
0
Kritiken
iOSAndroidWindows Phone
Wohin soll der Link zur App geschickt werden?
Schließen Sie dieses Fenster erst, wenn Sie den Code auf Ihrem Mobilgerät eingegeben haben
Erneut versuchenLink gesendet

Auf Wunsch des Urheberrechtsinhabers steht dieses Buch nicht als Datei zum Download zur Verfügung.

Sie können es jedoch in unseren mobilen Anwendungen (auch ohne Verbindung zum Internet) und online auf der LitRes-Website lesen.

Als gelesen kennzeichnen
Schriftart:Kleiner AaGrößer Aa

APPENDICE

NOTE

Mademoiselle Fifi parut pour la première fois en juin 1882 chez Kistemaeckers, à Bruxelles.

Voici ce qu'en écrivait Francisque Sarcey dans un article intitulé: La loi sur les écrits pornographiques (XIXe Siècle, mardi 4 juillet 1882):

Je regrette le penchant qui semble emporter aujourd'hui des jeunes gens d'un mérite incontestable vers des sujets scabreux... Ce n'est plus même la courtisane que nos romanciers se plaisent à peindre; ils marquent je ne sais quel goût étrange pour la prostituée, la femme en carte ou en maison.

Tenez! prenez M. Guy de Maupassant; c'est un jeune, comme on dit, et un jeune tout plein de talent. Il sait voir et sait dire... Eh bien! je ne puis m'expliquer son acharnement à revenir, dans tous les volumes qu'il publie, sur ce vilain objet d'études...

A quoi bon se donner tant de mal pour étudier des êtres aussi peu dignes d'intérêt? Ces âmes dépravées ne sont plus capables que d'un petit nombre de sentiments, qui tiennent tous de l'animalité. Le tour en est bientôt fait, et l'auteur a beau s'être armé d'une analyse très pénétrante: où il n'y a rien le roi perd ses droits...

Je n'ai pu m'empêcher de me dire, en lisant La Maison Tellier: «Voilà de l'excellent style dépensé bien mal à propos!» Or, cette fois, c'est le tour de Mademoiselle Fifi.

Encore une histoire du même genre!.. Est-ce qu'il ne serait pas temps pour M. Guy de Maupassant de porter sur d'autres objets son goût d'observation et son talent de style?

Qu'il y prenne garde! Le public commence à être bien las de ces vilaines peintures. Ce ne sont pas les magistrats qui en condamneront l'auteur à la prison ou à l'amende... M. Guy de Maupassant doit craindre l'arrêt d'un juge infiniment plus redoutable...

Albert Wolff, de son côté, écrivait dans son Courrier de Paris (Figaro, vendredi 21 juillet 1882):

Il n'est pas, parmi les romanciers nouveaux, un seul qui me plaise autant que M. Guy de Maupassant; aucun d'eux ne m'irrite au même degré que lui... Il y a un parti pris, commun à toute la jeune littérature; on appelle cela étudier les bas-fonds de la société... Pour un homme de talent comme M. de Maupassant, il ne peut y avoir ni honneur, ni profit à renforcer ce bataillon déjà considérable d'égoutiers de lettres... Croyez bien ceci, M. de Maupassant, il n'est pas nécessaire de toujours traîner sa plume dans les mauvais lieux pour être un homme de talent.

Maupassant répondit dans les deux articles que nous reproduisons ici.

RÉPONSE
À M. FRANCISQUE SARCEY
Le Gaulois, 28 juillet 1882.

Dans un article, dont je lui suis infiniment reconnaissant, malgré ses réserves, M. Francisque Sarcey soulève à mon sujet plusieurs questions littéraires. J'aurais préféré répondre aux théories de l'éminent critique sans avoir été nommé, pour n'avoir point l'air de plaider ma propre cause; car j'estime qu'un écrivain n'a jamais le droit de prendre la parole pour un fait personnel: mais, dans le cas présent, la discussion passe bien au-dessus de ma tête.

M. Sarcey a écrit: «Voici, ce me semble, que nous sommes descendus plus bas. Ce n'est plus même la courtisane que nos romanciers se plaisent à peindre, ils marquent un je ne sais quel goût étrange pour la prostituée...»

Et plus loin: «A quoi bon se donner tant de mal pour étudier des êtres aussi peu dignes d'intérêt? Ces âmes dégradées ne sont plus capables que d'un très petit nombre de sentiments qui tiennent tous de l'animalité.»

M. Sarcey, en ce cas, passe ses droits, me semble-t-il. Depuis que la littérature existe les écrivains ont toujours énergiquement réclamé la liberté la plus absolue dans le choix de leurs sujets. Victor Hugo, Gautier, Flaubert, et bien d'autres, se sont justement irrités de la prétention des critiques d'imposer un genre aux romanciers.

Autant reprocher aux prosateurs de ne point faire de vers, aux idéalistes de n'être point réalistes, etc.

L'écrivain est et doit rester seul maître, seul juge de ce qu'il se sent capable d'écrire. Mais il appartient aux critiques, aux confrères, au public, d'apprécier s'il a accompli bien ou mal l'œuvre qu'il s'était imposée. Il n'est justiciable du lecteur que pour l'exécution.

S'il me prend fantaisie de critiquer ou de contester le talent d'un homme, je ne le puis faire qu'en me plaçant à son point de vue, en pénétrant ses intentions secrètes. Je n'ai pas le droit de reprocher à M. Feuillet de ne jamais analyser des ouvriers, ou à M. Zola de ne point choisir des personnages vertueux.

Il ne s'ensuit pas qu'il ne nous soit point permis de garder des préférences pour un certain ordre d'idées ou de sujets.

Nous touchons là à la question la plus discutée depuis une dizaine d'années. Je ne puis mieux faire, me semble-t-il, pour l'aborder, que de citer un passage d'une très remarquable lettre de M. Taine, dont je ne partage point l'opinion, opinion qui concorde d'ailleurs avec celle de M. Francisque Sarcey:

«Dans le second rôle, il ne me reste qu'à vous prier d'ajouter à vos observations une autre série d'observations. Vous peignez des paysans, des petits bourgeois, des ouvriers, des étudiants et des filles. Vous peindrez sans doute un jour la classe cultivée, la haute bourgeoisie, ingénieurs, médecins, professeurs, grands industriels et commerçants.

«A mon sens, la civilisation est une puissance. Un homme né dans l'aisance, héritier de trois ou quatre générations honnêtes, laborieuses et rangées, a plus de chances d'être probe, délicat et instruit. L'honneur et l'esprit sont toujours plus ou moins des plantes de serre.

«Cette doctrine est bien aristocratique, mais elle est expérimentale...»

Ajoutons encore à cela le vœu formulé par un maître romancier, Edmond de Goncourt, de voir les jeunes gens appliquer au monde, au vrai monde, les procédés d'observation scrupuleuse qu'emploient depuis longtemps déjà les écrivains pour analyser les humbles classes!

Et maintenant étonnons-nous de ce que les gens qui semblent les seuls intéressants à étudier soient toujours négligés par les hommes de lettres.

Pourquoi? Est-ce, comme le dit Edmond de Goncourt, parce que la difficulté de pénétration dans les cœurs, les âmes et les intentions est infiniment plus difficile? Peut-être un peu. Mais il existe une autre raison.

Le romancier moderne cherche avant tout à surprendre l'humanité sur le fait. Ce qu'il a donc intérêt à dégager d'abord dans toute action humaine, c'est le mobile initial, l'origine mystérieuse du vouloir, et surtout les déterminants communs à toute la race, les impulsions instinctives.

Or, ce qui distingue principalement les gens du monde des catégories d'individus plus simples, c'est surtout une sorte de vernis, de conventions, un badigeonnage d'hypocrisie compliquée.

Le romancier se trouve donc placé dans cette alternative: faire le monde tel qu'il le voit, lever les voiles de grâce et d'honnêteté, constater ce qui est sous ce qui paraît, montrer l'humanité toujours semblable sous ses élégances d'emprunt, ou bien se résoudre à créer un monde gracieux et conventionnel comme l'ont fait George Sand, Jules Sandeau et Octave Feuillet.

Non point qu'il faille attaquer et condamner ce parti pris de ne dépeindre que les surfaces attrayantes, que les apparences aimables; mais, quand un écrivain est doué d'un tempérament qui ne lui permet d'exprimer que ce qu'il croit être la vérité, on ne le peut contraindre à tromper et à se tromper consciemment.

M. Francisque Sarcey s'irrite et s'étonne que la courtisane et la fille depuis une quarantaine d'années aient envahi notre littérature, se soient emparées du roman et du théâtre.

Je pourrais répondre en citant Manon Lescaut et toute la littérature pimentée de la fin du dernier siècle. Mais les citations ne sont jamais concluantes.

La vraie raison n'est-elle pas celle-ci: les lettres sont entraînées maintenant vers l'observation précise; or la femme a dans la vie deux fonctions, l'amour et la maternité. Les romanciers, peut-être à tort, ont toujours estimé la première de ces fonctions plus intéressante pour les lecteurs que la seconde, et ils ont d'abord observé la femme dans l'exercice professionnel de ce pourquoi elle semblait née.

De tous les sujets, l'amour est celui qui touche le plus au public. C'est de la femme d'amour qu'on s'est surtout occupé.

Et puis, il existe chez l'homme de profondes différences d'intelligence créées par l'instruction, le milieu, etc.; il n'en est pas de même chez la femme, son rôle humain est restreint; ses facultés demeurent limitées; du haut en bas de l'échelle sociale, elle reste la même. Des filles épousées deviennent en peu de temps de remarquables femmes du monde; elles s'adaptent au milieu où elles se trouvent. Un proverbe dit qu'on a vu des rois épouser des bergères. Nous coudoyons chaque jour des bergères, et même moins, qui sont devenues des dames et qui tiennent leur rang tout comme d'autres.

Chez les femmes, il n'est point de classes. Elles ne sont quelque chose dans la société que par ceux qui les épousent ou qui les patronnent. En les prenant pour compagnes, légitimes ou non, les hommes sont-ils donc toujours si scrupuleux sur leur provenance? Faut-il l'être davantage en les prenant pour sujets littéraires?

 

M. Taine dit en sa lettre: «L'honneur et l'esprit sont toujours plus ou moins des plantes de serre...»

Pour l'esprit, je ne le conteste pas; quant à l'honneur?.. Je me rappelle qu'un jour on discutait cette question devant une jeune femme de province, mais du meilleur monde, et aristocrate jusqu'aux ongles. Elle s'irritait d'entendre dire qu'il y eut plus de sentiments droits et simplement nobles dans les classes moyennes que dans les classes hautes. Puis, comme on citait des exemples, elle se mit à rire tout à coup et convint que nous avions un peu, rien qu'un peu raison. Un souvenir lui était revenu: comme la guerre de 1870 venait de finir, elle fut chargée par un comité de quêter pour la libération du territoire, dans la grande ville manufacturière qu'elle habitait. Elle commença par les quartiers ouvriers. Certes, elle rencontra des brutes, mais elle y trouva aussi nombre de pauvres diables qui donnaient l'argent du dîner. Et des femmes du peuple, attendries, la voulaient embrasser, et des hommes en offrant leurs sous lui serraient les mains à la faire crier. Quand elle pénétra dans les quartiers bourgeois, on répondait que les maîtres étaient sortis, ou bien quand elle les surprenait au logis, ils rusaient pour donner moins, s'excusaient hypocritement, se montraient gueux, avec des phrases.

Un jour enfin, comme elle n'avait point trouvé chez lui un gros industriel, elle le rencontra en sortant. Il s'excusa, avec mille politesses, la fit entrer, monter deux étages, lui offrit des biscuits et du malaga; puis, apportant ses livres de commerce, lui prouva que, n'ayant rien gagné durant toute cette année d'invasion, il ne pouvait par conséquent rien donner à la patrie.

Et la quêteuse ajouta: «Nous conservons toujours un peu de parti pris bienveillant pour les gens de notre monde; au fond vous avez peut-être raison.»

Guy de Maupassant.
RÉPONSE
À M. ALBERT WOLFF
Le Gaulois, vendredi 28 juillet 1882.
LES BAS-FONDS

M. Albert Wolff, en critiquant vivement les tendances de la jeune école littéraire, lui reproche de ne jamais étudier que les bas-fonds, et il ajoute avec toute raison: «Mais ces mots (les bas-fonds) n'impliquent pas forcément la seule étude des filles et des pochards, de ce qu'on appelle si gracieusement dans cette littérature-là, les saligauds et les salopes. Les bas-fonds de la société commencent avec la déchéance des caractères, avec l'écroulement de l'honneur, quelle que soit la caste qui en souffre. Quel vaste champ ouvert à l'observation du romancier! Nous avons les bas-fonds de l'aristocratie, de la bourgeoisie, des artistes, des financiers et des ouvriers...»

Et, me prenant personnellement à partie, M. Wolff me reproche de n'avoir pas répondu franchement l'autre jour à Francisque Sarcey. Toute question personnelle mise de côté, j'ai revendiqué la liberté absolue pour le romancier de choisir son sujet comme il l'entend. Je vais aujourd'hui, si M. Wolff le veut bien, me mettre complètement d'accord sur cette question des bas-fonds.

La bas-fondmanie, qui sévit assurément, n'est qu'une réaction trop violente contre l'idéalisme exagéré qui précéda.

Les romanciers ont aujourd'hui, n'est-ce pas? la prétention de faire des romans vraisemblables. Ce principe admis, cet idéal artistique une fois posé (et chaque époque a le sien), l'étude unique et continue de ce qu'on appelle les bas-fonds serait aussi illogique que la représentation constante d'un monde poétiquement parfait.

Quelle différence existerait-il entre une œuvre dont tous les personnages seraient sages comme des images, et une autre œuvre dont tous les personnages seraient vils et criminels? Aucune. Dans l'une comme dans l'autre subsisterait un parti pris de bien comme de mal, qui ne s'accorderait en rien avec la prétention adoptée de rendre la vie, c'est-à-dire d'être plus équitable, plus juste, plus vraisemblable que la vie même.

Dans le roman, tel que le comprenaient nos aînés, on recherchait les exceptions, les fantaisies de l'existence, les aventures rares et compliquées. On créait avec cela une sorte de monde nullement humain, mais agréable à l'imagination. Cette manière de procéder a été baptisée: «Méthode ou Art idéaliste.»

Du roman, tel qu'on le comprend aujourd'hui, on cherche à bannir les exceptions. On veut faire, pour ainsi dire, une moyenne des événements humains, et en déduire une philosophie générale, ou plutôt dégager les idées générales des faits, des habitudes, des mœurs, des aventures qui se reproduisent le plus généralement.

De là cette nécessité d'observer avec impartialité et indépendance.

La vie a des écarts que le romancier doit éviter de choisir, étant donnée sa méthode actuelle. Les nécessités impérieuses de son art doivent lui faire souvent même sacrifier la vérité stricte à la simple mais logique vraisemblance.

Ainsi les accidents sont fréquents. Les chemins de fer broient des voyageurs, la mer en engloutit, les cheminées écrasent les passants pendant les coups de vent. Or, quel romancier de la nouvelle école oserait, au milieu d'un récit, supprimer par un de ces accidents imprévus un de ses personnages principaux.

La vie de chaque homme étant considérée comme un roman, chaque fois qu'un homme meurt de cette manière, c'est cependant un roman que la nature interrompt brusquement. Dans ce cas, nous n'avons pas le droit de copier la nature. Car nous devons toujours prendre les moyennes et les généralités.

Donc, ne voir dans l'humanité qu'une classe d'individus (que cette classe soit d'en haut ou d'en bas), qu'une catégorie de sentiments, qu'un seul ordre d'événements, est assurément une marque d'étroitesse d'esprit, un signe de myopie intellectuelle.

Balzac que nous citons tous, quelles que soient nos tendances, parce que son esprit est aussi varié qu'étendu, — Balzac considérait l'humanité par ensembles, les faits par masses, il cataloguait par grandes séries d'êtres et de passions.

Si nous semblons aujourd'hui abuser du microscope, et toujours étudier le même insecte humain, tant pis pour nous. C'est que nous sommes impuissants à nous montrer plus vastes.

Mais rassurons-nous. L'école littéraire actuelle élargira sans doute peu à peu les limites de ses études, et se débarrassera surtout des partis pris.

En y regardant de près, la persistante reproduction des «bas-fonds» n'est, en réalité, qu'une protestation contre la théorie séculaire des choses poétiques.

Toute la littérature sentimentale a vécu depuis des temps indéfinis sur cette croyance qu'il existait des séries de sentiments et de choses essentiellement nobles et poétiques, et que seuls ces sentiments et ces choses pouvaient fournir des sujets aux écrivains.

Les poètes, pendant des siècles, n'ont chanté que les jeunes filles, les étoiles, le printemps et les fleurs. Dans le drame, les basses passions elles-mêmes, la haine, la jalousie, avaient quelque chose d'emporté et de magnifique.

Aujourd'hui, on rit des chanteurs de rosée, et on a compris que toutes les actions de la vie, que toutes les choses ont, en art, un égal intérêt; mais aussitôt cette vérité découverte, les écrivains, par esprit de réaction, se sont peut-être obstinés à ne dépeindre que l'opposé de ce qu'on avait célébré jusque-là. Quand cette crise sera passée, et elle doit toucher à sa fin, les romanciers verront d'un œil juste et d'un esprit égal tous les êtres et tous les faits, et leur œuvre, selon leur talent, embrassera le plus possible de vie dans toutes ses manifestations.

C'est justement pour se débarrasser de préjugés littéraires qu'on s'est mis à en créer d'autres tout opposés aux premiers.

S'il est enfin une devise que doive prendre le romancier moderne, une devise résumant en quelques mots ce qu'il tente, n'est-ce pas celle-ci:

«Je tâche que rien de ce qui touche les hommes ne me soit étranger.»

Guy de Maupassant.

Au lecteur

~~~~~

Cette version électronique reproduit dans son intégralité la version originale.

La ponctuation n'a pas été modifiée hormis quelques corrections mineures.

L'orthographe a été conservée. Seuls quelques mots ont été modifiés. Ils sont soulignés par des tirets. Passer la souris sur le mot pour voir le texte original.

End of the Project Gutenberg EBook of Oeuvres complètes de Guy de Maupassant, by

Guy de Maupassant

*** END OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK OEUVRES COMPLETES DE GUY DE MAUPASSANT; VOL. 4 ***

***** This file should be named 46470-h.htm or 46470-h.zip *****

This and all associated files of various formats will be found in:

http://www.gutenberg.org/4/6/4/7/46470/

Produced by Claudine Corbasson and the Online Distributed

Proofreading Team at http://www.pgdp.net (This file was produced from images generously made available by the

Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr)

Updated editions will replace the previous one-the old editions will be renamed.

Creating the works from public domain print editions means that no one owns a United States copyright in these works, so the Foundation

(and you!) can copy and distribute it in the United States without permission and without paying copyright royalties. Special rules, set forth in the General Terms of Use part of this license, apply to copying and distributing Project Gutenberg-tm electronic works to protect the PROJECT GUTENBERG-tm concept and trademark. Project

Gutenberg is a registered trademark, and may not be used if you charge for the eBooks, unless you receive specific permission. If you do not charge anything for copies of this eBook, complying with the rules is very easy. You may use this eBook for nearly any purpose such as creation of derivative works, reports, performances and research. They may be modified and printed and given away-you may do practically ANYTHING with public domain eBooks. Redistribution is subject to the trademark license, especially commercial redistribution.

*** START: FULL LICENSE ***

THE FULL PROJECT GUTENBERG LICENSE

PLEASE READ THIS BEFORE YOU DISTRIBUTE OR USE THIS WORK

To protect the Project Gutenberg-tm mission of promoting the free distribution of electronic works, by using or distributing this work

(or any other work associated in any way with the phrase "Project

Gutenberg"), you agree to comply with all the terms of the Full Project

Gutenberg-tm License (available with this file or online at http://gutenberg.org/license).

Section 1. General Terms of Use and Redistributing Project Gutenberg-tm electronic works

1. A. By reading or using any part of this Project Gutenberg-tm electronic work, you indicate that you have read, understand, agree to and accept all the terms of this license and intellectual property

(trademark/copyright) agreement. If you do not agree to abide by all the terms of this agreement, you must cease using and return or destroy all copies of Project Gutenberg-tm electronic works in your possession.

If you paid a fee for obtaining a copy of or access to a Project

Gutenberg-tm electronic work and you do not agree to be bound by the terms of this agreement, you may obtain a refund from the person or entity to whom you paid the fee as set forth in paragraph 1.E.8.

1. B. "Project Gutenberg" is a registered trademark. It may only be used on or associated in any way with an electronic work by people who agree to be bound by the terms of this agreement. There are a few things that you can do with most Project Gutenberg-tm electronic works even without complying with the full terms of this agreement. See paragraph 1.C below. There are a lot of things you can do with Project

Gutenberg-tm electronic works if you follow the terms of this agreement and help preserve free future access to Project Gutenberg-tm electronic works. See paragraph 1.E below.

 

1. C. The Project Gutenberg Literary Archive Foundation ("the Foundation"

or PGLAF), owns a compilation copyright in the collection of Project

Gutenberg-tm electronic works. Nearly all the individual works in the collection are in the public domain in the United States. If an individual work is in the public domain in the United States and you are located in the United States, we do not claim a right to prevent you from copying, distributing, performing, displaying or creating derivative works based on the work as long as all references to Project Gutenberg are removed. Of course, we hope that you will support the Project

Gutenberg-tm mission of promoting free access to electronic works by freely sharing Project Gutenberg-tm works in compliance with the terms of this agreement for keeping the Project Gutenberg-tm name associated with the work. You can easily comply with the terms of this agreement by keeping this work in the same format with its attached full Project

Gutenberg-tm License when you share it without charge with others.

1. D. The copyright laws of the place where you are located also govern what you can do with this work. Copyright laws in most countries are in a constant state of change. If you are outside the United States, check the laws of your country in addition to the terms of this agreement before downloading, copying, displaying, performing, distributing or creating derivative works based on this work or any other Project

Gutenberg-tm work. The Foundation makes no representations concerning the copyright status of any work in any country outside the United

States.

1. E. Unless you have removed all references to Project Gutenberg:

1. E.1. The following sentence, with active links to, or other immediate access to, the full Project Gutenberg-tm License must appear prominently whenever any copy of a Project Gutenberg-tm work (any work on which the phrase "Project Gutenberg" appears, or with which the phrase "Project

Gutenberg" is associated) is accessed, displayed, performed, viewed, copied or distributed:

This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org/license

1. E.2. If an individual Project Gutenberg-tm electronic work is derived from the public domain (does not contain a notice indicating that it is posted with permission of the copyright holder), the work can be copied and distributed to anyone in the United States without paying any fees or charges. If you are redistributing or providing access to a work with the phrase "Project Gutenberg" associated with or appearing on the work, you must comply either with the requirements of paragraphs 1.E.1

through 1.E.7 or obtain permission for the use of the work and the

Project Gutenberg-tm trademark as set forth in paragraphs 1.E.8 or

1. E.9.

1. E.3. If an individual Project Gutenberg-tm electronic work is posted with the permission of the copyright holder, your use and distribution must comply with both paragraphs 1.E.1 through 1.E.7 and any additional terms imposed by the copyright holder. Additional terms will be linked to the Project Gutenberg-tm License for all works posted with the permission of the copyright holder found at the beginning of this work.

1. E.4. Do not unlink or detach or remove the full Project Gutenberg-tm

License terms from this work, or any files containing a part of this work or any other work associated with Project Gutenberg-tm.

1. E.5. Do not copy, display, perform, distribute or redistribute this electronic work, or any part of this electronic work, without prominently displaying the sentence set forth in paragraph 1.E.1 with active links or immediate access to the full terms of the Project

Gutenberg-tm License.

1. E.6. You may convert to and distribute this work in any binary, compressed, marked up, nonproprietary or proprietary form, including any word processing or hypertext form. However, if you provide access to or distribute copies of a Project Gutenberg-tm work in a format other than

"Plain Vanilla ASCII" or other format used in the official version posted on the official Project Gutenberg-tm web site (www.gutenberg.org), you must, at no additional cost, fee or expense to the user, provide a copy, a means of exporting a copy, or a means of obtaining a copy upon request, of the work in its original "Plain Vanilla ASCII" or other form. Any alternate format must include the full Project Gutenberg-tm

License as specified in paragraph 1.E.1.

1. E.7. Do not charge a fee for access to, viewing, displaying, performing, copying or distributing any Project Gutenberg-tm works unless you comply with paragraph 1.E.8 or 1.E.9.

1. E.8. You may charge a reasonable fee for copies of or providing access to or distributing Project Gutenberg-tm electronic works provided that

— You pay a royalty fee of 20 % of the gross profits you derive from

the use of Project Gutenberg-tm works calculated using the method

you already use to calculate your applicable taxes. The fee is

owed to the owner of the Project Gutenberg-tm trademark, but he

has agreed to donate royalties under this paragraph to the

Project Gutenberg Literary Archive Foundation. Royalty payments

must be paid within 60 days following each date on which you

prepare (or are legally required to prepare) your periodic tax

returns. Royalty payments should be clearly marked as such and

sent to the Project Gutenberg Literary Archive Foundation at the

address specified in Section 4, "Information about donations to

the Project Gutenberg Literary Archive Foundation."

— You provide a full refund of any money paid by a user who notifies

you in writing (or by e-mail) within 30 days of receipt that s/he

does not agree to the terms of the full Project Gutenberg-tm

License. You must require such a user to return or

destroy all copies of the works possessed in a physical medium

and discontinue all use of and all access to other copies of

Project Gutenberg-tm works.

— You provide, in accordance with paragraph 1.F.3, a full refund of any

money paid for a work or a replacement copy, if a defect in the

electronic work is discovered and reported to you within 90 days

of receipt of the work.

— You comply with all other terms of this agreement for free

distribution of Project Gutenberg-tm works.

1. E.9. If you wish to charge a fee or distribute a Project Gutenberg-tm electronic work or group of works on different terms than are set forth in this agreement, you must obtain permission in writing from both the Project Gutenberg Literary Archive Foundation and Michael

Hart, the owner of the Project Gutenberg-tm trademark. Contact the

Foundation as set forth in Section 3 below.

1. F.

1. F.1. Project Gutenberg volunteers and employees expend considerable effort to identify, do copyright research on, transcribe and proofread public domain works in creating the Project Gutenberg-tm collection. Despite these efforts, Project Gutenberg-tm electronic works, and the medium on which they may be stored, may contain

"Defects," such as, but not limited to, incomplete, inaccurate or corrupt data, transcription errors, a copyright or other intellectual property infringement, a defective or damaged disk or other medium, a computer virus, or computer codes that damage or cannot be read by your equipment.

1. F.2. LIMITED WARRANTY, DISCLAIMER OF DAMAGES — Except for the "Right of Replacement or Refund" described in paragraph 1.F.3, the Project

Gutenberg Literary Archive Foundation, the owner of the Project

Gutenberg-tm trademark, and any other party distributing a Project

Gutenberg-tm electronic work under this agreement, disclaim all liability to you for damages, costs and expenses, including legal fees. YOU AGREE THAT YOU HAVE NO REMEDIES FOR NEGLIGENCE, STRICT

LIABILITY, BREACH OF WARRANTY OR BREACH OF CONTRACT EXCEPT THOSE

PROVIDED IN PARAGRAPH 1.F.3. YOU AGREE THAT THE FOUNDATION, THE