Trésor du Dharma

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Les six facteurs perturbateurs de base

1 Le désir-attachement

Il peut être dirigé vers des objets, des biens, des personnes, des lieux... Il se peut, par exemple, qu’un endroit soit plaisant, mais par la force de l’attachement, nous surestimons ses qualités. L’attachement nous fait attribuer à l’objet une valeur qu’il n’a pas et nous le fait voir beaucoup plus beau, plus estimable, plus précieux que ce qu’il est en réalité. Nous nous y attachons d’autant plus, l’aimons, le désirons et il devient très difficile d’écarter cet attachement. Alors, subjugués par cet objet, nous accumulons de nombreux Karmas négatifs. Lorsque nous avons versé de la terre et de l’eau dans un pot, il est très facile de vider le pot de son contenu quand bon nous semble. Mais si le pot est imprégné d’une odeur, il sera très difficile de la supprimer. Nous avons de même beaucoup de difficultés à nous défaire de l’attachement.

2 L’hostilité

Vous comprendrez sans peine qu’elle est plus aisément identifiable que le désir. En effet, qu’elle se produise à l’égard d’une chose, d’un individu ou du temps qu’il fait..., lorsqu’elle s’empare de nous, nous nous sentons malheureux. Et si son objet est une personne, elle induit la volonté de nuire. Or, la haine enlaidit. Elle altère nos traits et nos attitudes physiques, et se manifeste par des paroles désagréables. Elle est cause de souffrance pour soi-même et pour autrui et entraîne la création de Karmas négatifs, d’abord mentaux, puis verbaux et éventuellement corporels. Toutefois, on se défait plus facilement de l’hostilité que de l’attachement, car l’objet de l’attachement nous est plaisant et nous avons peine à nous séparer de ce que nous aimons. Au contraire, quand des sentiments hostiles s’emparent de nous, ils nous font souffrir; il est aisé d’en voir les méfaits et nous n’avons pas de mal à vouloir les éliminer. Si deux personnes nous nuisent au même titre, mais que l’une, agissant avec hypocrisie, procède très habilement en usant de belle paroles, tandis que l’autre nous blâme, nous insulte, nous frappe... nous aurons beaucoup plus d’attirance et de sympathie pour la première, alors qu’en réalité, elles nous font autant de mal l’une que l’autre. Le désir-attachement nous nuit autant que l’hostilité, mais dans la mesure où nous aimons ce qui en est l’objet, nous avons tendance à le considérer comme une qualité, alors que nous comprenons immédiatement les méfaits de l’hostilité car nous souffrons dès son apparition.

3 L’orgueil

Il est également une surestimation, une exagération, dans la perception que nous avons de nous-mêmes. Quelles que soient nos qualités, par la force de l’orgueil, nous les surévaluons bien au-delà de ce qu’elles sont en réalité. Nous nous prenons alors pour quelqu’un d’extraordinaire et nous nous pensons supérieurs aux autres. Ses objets sont très divers. Certains s’enorgueillissent de la beauté de leur corps, d’autres de leurs richesses, d’autres encore de leurs connaissances intellectuelles ou de toute autre qualité... Par exemple, lorsqu’on a quelque peu étudié le Dharma, on peut s’imaginer connaître beaucoup de choses, bien plus que ce que l’on sait en réalité, et en tirer orgueil. En bref, chaque fois, l’orgueil amplifiera les qualités réelles de son objet, de sorte que l’estime que nous aurons de nous-mêmes sera hors de proportion avec la nature des faits. L’orgueil constitue l’un des plus grands obstacles à l’acquisition de qualités. En effet, lorsque l’on se croit supérieur ou parfait, on ne se trouve aucune raison de chercher à s’améliorer, à évoluer. De ce fait, n’aspirant à aucune autre acquisition ou pratique, on se prive des bénéfices qu’on pourrait en tirer. L’orgueil nous gonfle comme un ballon. Quoi que l’on y verse, rien ne peut demeurer sur sa surface sphérique. De même, l’orgueil nous rend imperméable à l’acquisition de qualités. Cette métaphore est souvent évoquée : “Sur le ballon de l’orgueil, l’eau des vertus ne reste pas.”

4 L’ignorance

De manière générale, l’ignorance est caractérisée par l’obscurité mentale qui voile la connaissance dans tous ses aspects, qui empêche de voir les choses telles qu’elles sont, de comprendre la loi du Karma, la nature de la souffrance, l’absence d’existence en soi. Nous traiterons ici de l’un de ses aspects les plus profonds : la saisie de l’existence intrinsèque.

Pour bien comprendre ce qu’est cette ignorance, nous devrons parvenir à une claire perception du je qu’elle conçoit, du je dont l’existence doit être niée. Or, cela ne peut être réalisé que par l’analyse. Si cette investigation dans la nature du je est effectuée correctement, elle s’avérera extrêmement bénéfique. Toutefois, elle présente certains dangers. Si nous nous trompons, nous risquons de nous égarer dans des vues complètement erronées. Toutes nos actions et activités diverses sont animées par la conception du je; nous pensons “Je fais ceci ou cela”. Et ces jours-ci, nous nous disons “Je vais étudier, je vais pratiquer le Dharma, je vais méditer... je...je...je...” Mais demandons-nous et recherchons quel est donc ce je qui étudie, médite... Où est-il ? Comment est-il ? Pour ma part, je me demanderai : “Où est Guéshé Rabten ?” Guéshé Rabten est présentement ici en train d’enseigner. Mais cet individu, “Guéshé Rabten”, où existe-t-il vraiment ? Où peut-on le trouver ?

Regardons ainsi à l’intérieur de nous-mêmes : Le je est-il le corps ? Si oui, où est-il ? Est-il les bras, la tête, le tronc, les jambes ? En procédant à cette analyse méthodique, nous comprendrons que le je n’est pas le corps, qu’il n’est ni les os, ni les muscles, ni les nerfs, ni le sang. En effet, le je n’est pas le corps, penserons-nous. Et pour la plupart, vous vous direz : “C’est l’esprit qui est le je_”. En fait, le je n’est ni le corps, ni l’esprit. De plus, il nous est impossible d’identifier le je comme une entité totalement séparée du corps et de l’esprit. Au fil de ces investigations, ne trouvant le je ni dans le corps ni dans l’esprit, nous risquons de conclure : il n’y a pas de je. Je n’existe pas. Pourtant, nous existons bien car nous étudions, nous mangeons, nous travaillons... En bref, nous vivons. En réalité, il est extrêmement difficile de comprendre le mode d’existence du je. Tant que nous n’avons pas réalisé l’absence d’existence en soi, d’existence intrinsèque – la vacuité – nous ne pouvons pas saisir le mode d’existence du je. Je reviendrai ultérieurement sur ce que signifie la vacuité, absence d’existence intrinsèque ou inhérente. Vos réflexions doivent vous amener à voir clairement que le je, bien que n’étant ni le corps, ni l’esprit, existe bien, que l’individu existe. Cela est essentiel car, si vous en venez à conclure que n’étant ni le corps, ni l’esprit, le je n’existe pas du tout, vous risquez de considérer l’être humain comme une chose sans valeur, comme un objet inerte, n’ayant pas plus d’importance qu’un morceau de bois. Au contraire, la vie humaine est infiniment précieuse. L’être humain a d’immenses possibilités. Il a surtout la capacité de penser.

Lorsque nous arrivons à ce point de notre recherche, où nous réalisons que le je n’existe ni dans le corps, ni dans l’esprit, nous nous trouvons dans une situation particulièrement périlleuse, comme au milieu du trafic intense d’un carrefour où s’entremêleraient de nombreuses voies de communications routières et ferroviaires. Nous devons redoubler de prudence pour ne pas nous tromper de chemin et ne pas être heurtés par un véhicule.

Le danger encouru lors de cette analyse consiste à tomber dans des vues fausses qui nous amèneraient, par exemple, à nier l’existence de vies futures et à considérer par conséquent que nous n’avons qu’à faire ce que bon nous semble dans cette vie, que tous les comportements sont acceptables et que nous n’avons pas à nous préoccuper de l’avenir. C’est comme si, ayant stocké assez de nourriture pour un mois, nous nous disions : “Je peux bien tout manger aujourd’hui. Peu importe demain. Demain, je n’aurai pas besoin de manger”.

Nous avons donc vu de quelle manière nous devions aborder la recherche du mode d’existence du je. Mais, voyons à présent comment, dans sa conception erronée, l’ignorance appréhende l’existence inhérente du je.

Si, tout à coup, alors que nous sommes innocents, quelqu’un nous accuse d’avoir volé, menti... la révolte va monter en nous : “Moi, je n’ai pas fait cela. Je n’ai pas volé. Je n’ai pas menti...”. Et dans cette protestation de notre être, le je va apparaître avec beaucoup de force et de clarté. Il en va de même lorsqu’un événement favorable nous rend particulièrement heureux, lorsque nous apprenons, par exemple, notre promotion et que nous en sommes félicités, lorsque nous entendons l’éloge de nos qualités... Soudain, le plaisir que nous éprouvons fait apparaître un je très fort, dont l’existence nous semble quasiment concrète, solide. La conception de l’existence inhérente, de l’existence en soi, n’est autre que cette appréhension de l’existence d’un je très fort (qui en fait n’existe pas ). Nous avons vu ci-dessus que l’analyse de ce je très fort nous révèle qu’il n’est ni le corps, ni l’esprit et qu’il n’existe pas du tout. Pourtant, l’ignorance ou, en d’autres termes, la conception de l’existence inhérente ou de l’existence en soi, l’appréhende et s’y attache comme à une réalité. En fait, notre véritable manière d’exister – la nature de l’individu – et la conception de l’ignorance qui appréhende l’existence inhérente du je sont diamétralement opposées. Cette ignorance demeure en nous de manière constante. Toutefois, en fonction de circonstances particulièrement favorables ou adverses, elle se renforce à certains moments puis s’apaise lors de situations plus neutres. Cependant, qu’elle soit ou non manifestée avec évidence, elle ne cesse d’appréhender le je comme existant de manière inhérente. Elle pourrait être comparée à un serpent qui tantôt dort paisiblement et soudain, dès qu’on le taquine avec un bâton, se dresse et s’énerve.

 

Cette ignorance est à l’origine de tous les facteurs perturbateurs de l’esprit, les Klechas, de ceux que nous avons déjà étudiés et de ceux qui seront abordés ultérieurement; par voie de conséquence, elle est aussi la racine de tous les Karmas négatifs et donc, la source de toutes les souffrances présentes et futures. Elle est comme la racine d’un arbre dont tous les produits, branches, feuilles, fleurs et fruits, seraient vénéneux. De même, toutes les souffrances, tous les Karmas non vertueux, tous les facteurs perturbateurs de l’esprit dérivent de cette unique racine qu’est l’ignorance. Il est inutile de chercher l’ignorance à l’extérieur. Il faut regarder en soi-même pour identifier cette ignorance et voir la manière dont elle appréhende l’existence en soi. Alors seulement nous pourrons essayer de la détruire. A nouveau, ce travail ne peut venir que de l’intérieur. Aucun engin, si puissant soit-il, n’est capable d’anéantir l’ignorance, ni même toute l’énergie extérieure du monde. L’unique moyen d’y parvenir est intérieur. Il est mis en oeuvre par l’esprit à l’aide de la méditation. On pourrait penser que toutes les bombes de la planète réunies, en détruisant toute vie humaine, élimineraient du même coup l’ignorance. Mais il n’en est rien. Ces armes n’auraient sur elle aucun effet. Elles supprimeraient les corps, pas la conscience des êtres qui continuerait d’exister et passerait dans une autre vie, toujours accompagnée de l’ignorance et de son corollaire de souffrances. Changer de corps après la mort, c’est un peu comme changer de vêtement. Nous sommes heureux dans certains corps, moins heureux dans d’autres, comme dans des vêtements plus ou moins confortables. Mais l’ignorance continue d’accompagner la conscience au cours de toutes ces vies successives, tant que nous ne l’éliminons pas par les moyens appropriés.

5 Le doute

Il est généralement caractérisé par l’hésitation face à une alternative. La forme de doute dont il est question ici tend vers le rejet d’une proposition sans qu’il y ait décision. Il consisterait, par exemple, à se demander si la loi du Karma existe, ou s’il y a des vies passées et futures, tout en penchant vers la négation.

L’examen des divers points de l’enseignement engendrera naturellement des questions et nos doutes font partie d’un cheminement tout à fait normal. Si nous approfondissons notre investigation, nous pourrons les dissiper. Ils sont différents du facteur mental négatif mentionné ici. Mais si nous demeurons dans le doute négatif qui nous oriente vers le rejet de la loi du Karma, par exemple, sans que nous ayons véritablement tranché par une décision, cette attitude nous sera gravement préjudiciable car notre méconnaissance de la loi de cause à effet des actions risque de conditionner des agissements totalement inconséquents; comme si nous avions acquis une puissante machine et qu’au moment de la mettre en route, ne croyant pas en ses performances, nous la laissions de côté sans jamais l’utiliser. Dans ces conditions, il est évident que nous ne risquons pas d’en tirer le moindre bénéfice.

6 Les cinq vues erronées

6.1 La vue appliquée à l’assemblage transitoire

Elle est la conception d’une entité personnelle intrinsèque. Les explications qui ont été données précédemment à propos de l’ignorance vous permettront de mieux comprendre ce dont il est question ici. L’assemblage transitoire est constitué par les cinq agrégats psycho-physiques associant le corps et l’esprit. Cette conception d’une entité personnelle intrinsèque s’effectue, en effet, sur la base de ces agrégats. Elle se distingue de l’ignorance dans la mesure où elle n’a pour objet que notre propre individualité. La saisie d’un je très fort, très concret, s’opère alors uniquement sur notre propre personnalité; tandis que l’ignorance appréhende l’existence inhérente de tous les phénomènes, celle de notre individualité, mais aussi celle des autres êtres et des choses. A partir de cette conception d’une entité personnelle intrinsèque, nous appréhendons avec force ce qui est mien : mon bras, ma jambe, mes proches, mes affaires.. Et nous considérons que tous ces objets existent bien tels qu’ils sont appréhendés par la vue appliquée à l’assemblage transitoire. De là, nous créons de nombreuses actions négatives. Ce sont donc seulement leurs objets respectifs qui distinguent la vue appliquée à l’assemblage transitoire et l’ignorance et non leur mode d’appréhension de ces objets, qui est identique. Il vous est certainement difficile de comprendre dès maintenant le fonctionnement de l’ignorance et de la conception d’une entité personnelle intrinsèque (vue appliquée à l’assemblage transitoire), mais vous y parviendrez progressivement en approfondissant et en affinant votre analyse. Ne vous dites pas : “Je renonce parce que c’est difficile”. Par l’effort et la persévérance, vous arriverez à comprendre les sujets les plus difficiles, et les plus simples vous sembleront d’autant plus faciles.

6.2 Les vues extrêmes

Elles constituent le second type de vues erronées. Nous avons vu que la vue appliquée à l’assemblage transitoire appréhendait le je, le mien comme existant en soi-même, intrinsèquement, avec force et indépendance. Ici, la première des vues extrêmes consiste à appréhender ce je, objet de la vue appliquée à l’assemblage transitoire, comme existant de manière permanente. C’est ce que l’on appelle la vue extrême d’éternalisme. La seconde, que nous dénommerons la vue extrême de nihilisme, considère que ce je, objet de la vue appliquée à l’assemblage transitoire, existe, puis disparaît complètement au moment de la mort, s’éteignant définitivement dans le néant, sans aucune forme de continuité.

6.3 L’attachement à la supériorité des vues erronées

Il consiste en une adhésion personnelle à la prééminence des vues erronées. Il conçoit, par exemple, la vue appliquée à l’assemblage transitoire et les vues extrêmes de nihilisme ou d’éternalisme comme des philosophies supérieures, parfaitement correctes.

La première des vues erronées, la vue appliquée à l’assemblage transitoire, demeure en nous continuellement, tandis que les deux suivantes (les vues extrêmes et l’attachement à la supériorité des vues erronées) ne se produisent qu’occasionnellement, soit à l’issue d’investigations philosophiques, soit par familiarisation avec certaines doctrines ou écoles de pensée.

6.4 L’attachement à la supériorité des fausses éthiques et disciplines

Nous avons parlé précédemment de l’éthique, de la pratique des vertus, de la nécessité de respecter certaines règles morales, de la méditation destinée à nous faire progresser sur le chemin et à nous permettre l’élimination des souffrances. Or, l’attachement à la supériorité des fausses éthiques et disciplines consiste à écarter toutes ces véritables pratiques du chemin pour ne se consacrer qu’à des pratiques ou règles de conduite que l’on tient pour des facteurs d’évolution spirituelle mais qui, en réalité, ne sont d’aucun profit. Par exemple, négliger la méditation pour s’infliger des mortifications, se priver de nourriture, se blesser ou se mutiler volontairement peut être considéré par certains comme un suprême chemin de libération, alors que ces disciplines ne font qu’accroître les souffrances au lieu de concourir à leur suppression. Certes, la pratique de la méditation entraîne parfois des difficultés et des souffrances qu’il nous faut accepter, mais il ne s’agit pas là de mortifications. Les sacrifices d’animaux, que certaines traditions exaltent comme des actes libérateurs et des causes de progrès spirituels, sont également des fausses éthiques. Aucun dieu, et encore moins le Bouddha, ne peut se réjouir d’un sacrifice offert au prix de la vie d’un être vivant. La compassion du Bouddha s’étend indifféremment à tous les êtres vivants. Par conséquent, lui sacrifier un animal serait un comportement totalement absurde.

6.5 Les vues fausses

Elles consistent notamment à nier la loi du Karma – selon laquelle une action noble engendre un résultat favorable et une action négative un résultat défavorable –, à rejeter l’existence de vies successives, la possibilité de se libérer du cycle des existences et de la souffrance... Toutes ces négations philosophiques sont ce qui est appelé ici vues fausses.

Nous avons donc vu les six facteurs perturbateurs de base et nous allons poursuivre par l’étude des vingt facteurs secondaires. Mais pourquoi cette distinction entre facteurs perturbateurs de base et secondaires ? Parce que les facteurs perturbateurs de base sont la racine à partir de laquelle se développent les facteurs perturbateurs secondaires. Ainsi, chacun des vingt facteurs perturbateurs secondaires trouve sa source dans un ou plusieurs facteurs perturbateurs de base.

Lorsque vous entendez toutes ces explications, ne vous contentez pas de l’acquisition de connaissances. N’oubliez pas qu’elles sont destinées à la pratique du Dharma. En l’occurrence, elles doivent vous servir à identifier les facteurs mentaux négatifs afin de les éliminer ensuite. Lorsque nous voyons un serpent ou un scorpion, nous nous en écartons parce que nous savons qu’ils sont dangereux. De même, lorsque nous avons identifié les facteurs perturbateurs de l’esprit et leur potentiel de souffrance, nous devons nous efforcer de les éliminer dès qu’ils surgissent en nous. Certes, pour l’immédiat, nous ne parviendrons pas à les éliminer définitivement mais, au moins, quand nous constaterons que notre esprit s’engage dans une mauvaise direction, nous essaierons de le retenir et de rectifier son orientation. Sans doute arrivera-t-il que votre esprit, impuissant, soit submergé, malgré lui, par des facteurs perturbateurs tels que la jalousie, la colère, le désir... A ce moment-là, regardez-les, essayez de comprendre leur nature : Comment sont-il ? D’où viennent-ils ? Où vont-ils ? Ainsi observés, ils perdront leur pouvoir et se dissiperont d’eux-mêmes.

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