Бесплатно

Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours. Tome IV

Текст
0
Отзывы
iOSAndroidWindows Phone
Куда отправить ссылку на приложение?
Не закрывайте это окно, пока не введёте код в мобильном устройстве
ПовторитьСсылка отправлена

По требованию правообладателя эта книга недоступна для скачивания в виде файла.

Однако вы можете читать её в наших мобильных приложениях (даже без подключения к сети интернет) и онлайн на сайте ЛитРес.

Отметить прочитанной
Шрифт:Меньше АаБольше Аа

«Convaincu de l'exactitude de ce que je dis, je ne puis m'empêcher de regarder l'union des deux provinces que comme un acte des plus injustes et des plus tyranniques, proposé pour priver la province inférieure de sa constitution, sous prétexte d'actes de quelques hommes mal intentionnés, et la livrer, en noyant la population française, à ceux qui, sans cause, lui ont montré tant de haine; car ce bill doit la noyer. Vous donnez à 3 ou 400,000 habitans la même représentation qu'au Bas-Canada, qui a une population d'au moins 700,000; et ensuite vous imposez la dette de la province supérieure, qui est, dit-on, d'un million, à une province qui n'a presque aucune dette. Peut-il y avoir rien de plus arbitraire et de plus déraisonnable? En vérité, la légalité d'un tel procédé peut être mise en question; car, j'apprends qu'aucune partie de la dette contractée par la province supérieure n'a été sanctionnée par le gouvernement de ce pays, je dois déclarer de nouveau que ma conviction est que tout cela vient d'une intrigue mercantile. 42 Je dis que la population française désire vivre sous la protection et dans l'alliance anglaise, et que la très grande majorité des habitans des deux Canadas est opposée à l'union… Je ne puis donc consentir à une mesure fondée, comme je le crois consciencieusement, sur de fausses informations et sur l'injustice. Tant que je vivrai, j'espère que je ne donnerai jamais ma sanction à une injure semblable à celle qui est sous la considération de vos seigneuries. J'ai dit ce que je crois fermement être la vérité, et ce qui pourrait être appuyé du témoignage de tout esprit calme dans les Canadas.»

Note 42:(retour) De la maison Baring, à laquelle était due une grande partie de cette dette.

Nous donnons une grande partie du discours de ce gouverneur pour faire mieux apprécier la politique du bureau colonial.

L'aristocratie anglaise ne vota pour la mesure qu'à contrecoeur, parce que le parti mercantile, qui a eu une grande influence dans tous les temps sur la politique des colonies, le demandait. Le Haut-Canada devait un million à la maison Baring et se trouvait à la veille d'être incapable de faire face à ses engagemens. Cette maison puissante fit tous ses efforts pour engager le parlement à consentir à l'union afin d'assurer sa créance. Beaucoup de marchands, de capitalistes et peut-être de membres du parlement y étaient intéressés. Devant tous ces motifs personnels ajoutés aux préjugés nationaux, la cause des Canadiens-français devait succomber. Dans l'acte d'union il est expressément stipulé qu'après les frais de perception payés, la première charte sur le revenu du Canada sera l'intérêt de la dette publique due au moment de l'union. Le salaire du clergé et la liste civile ne viennent qu'après.

L'acte d'union adopté par les deux chambres mit fin, en recevant la sanction royale, à l'acte de 91, passé pour soustraire à la domination des Canadiens-français, la petite population anglaise, du Haut-Canada, et révoquée plus tard pour mettre ces mêmes Canadiens sous la domination de la population anglaise, devenue ou devenant plus nombreuse.

A l'époque où se consommait ce grand acte d'injustice à notre préjudice, la population, le commerce, l'agriculture, l'industrie avaient fait d'immenses progrès dans le pays. La population que nous avons estimée à 125,000 âmes à peu prés lors de l'introduction de la constitution de 91, s'était redoublée cinq fois depuis. Les dissensions politiques n'avaient pas empêché chacun de remplir sa tâche avec son activité ordinaire. En Amérique le mouvement des choses entraîne toutes les théories avec lui, tous les systèmes des métropoles. Tout n'y assied sur des bases immenses qui n'ont pour ainsi dire de limites que les limites du continent lui-même. En Europe le propriétaire est au sommet de la pyramide sociale; en Amérique il est où il doit être pour le bonheur et la paix de ceux qui la composent, à la base. En 1844, où s'est fait le recensement le plus rapproché de l'union, la population du Bas-Canada était de 691,000 âmes, dont 524,000 Canadiens-français, 156,000 Anglais et étrangers, et 673,000 catholiques. Il y avait 76,000 propriétaires et 113,000 maisons, d'où l'on peut conclure que chaque famille a sa maison et que presque toutes les familles sont propriétaires.

Les productions agricoles s'élevèrent à 925,000 minots de blé, à 1,195,000 minots d'orge, à 333,000 minots de seigle, à 7,239,000 minots d'avoine, à 1,219,000 minots de pois, à 141,000 minots de blé-d'inde, à 375,000 minots de blé sarrasin, à 9,918,000, de pommes de terre. Les érablières produisirent 2,272,000 livres de sucre. On comptait 7,898 ruches d'abeilles, 470,000 têtes de bétail, 147,000 chevaux, 198,000 cochons et 603,000 moutons dont la toison donnait 1,211,000 livres de laine. Les animaux devaient être en proportion de l'agriculture, mais cette proportion est plus petite dans les pays froids que dans les pays chauds. L'hiver sera toujours un grand obstacle à l'élévation des bestiaux dans le Bas-Canada, parce qu'il faut les nourrir à l'étable près de six mois de l'année.

Il sortit des métiers domestiques 747,000 verges de drap du pays, 858,000 verges de toile de fil et de coton, 655,000 verges de flanelle et de droguet.

L'industrie faisait rouler 422 moulins à farine, 153 à gruau, 911 à scie, 14 à l'huile de lin, 153 à fouler, 169 à carder, 469 à battre, 8 à papier et 24 à cloux, etc. 69 fonderies mêlaient leurs noires vapeurs au bruit de ces grands élémens de progrès et de richesses. Il y avait encore 36 distilleries, 30 brasseries, 540 manufactures de potasse et 86 autres de différens genres, que faisaient marcher le vent, l'eau, la vapeur ou la force animale.

Maintenant au dessus de ces puissances physiques et matérielles il y avait 64 collèges ou écoles supérieures et 1569 écoles élémentaires, qui répandaient les lumières sur 57,000 enfans au bruit des forêts qu'on abattait et des chantiers qu'on ouvrait partout pour agrandir le champ des nouvelles Sidons modernes, dans ce continent sorti à peine du sein des ondes et des mains de Christophe Colomb et de Jacques Cartier. La rigueur du climat de Québec ne peut rien pour dompter l'énergie productive des enfans du St. – Laurent. C'est au milieu des frimats qui emprisonnent les ondes qu'ils construisent ces nombreux vaisseaux qui doivent sillonner les mers du globe, et qu'ils préparent ces bois qui doivent servir à abriter les peuples de l'Europe et des tropiques. 2090 ouvriers construisirent à Québec seul dans l'hiver de 1840, 33 navires jaugeant ensemble 18,000 tonneaux; et 1175 navires jaugeant 384,000 tonneaux venant d'Europe et d'ailleurs, étaient arrivés dans le cours de l'été précédent dans le port de cette ville commerçante.

Enfin en 1840, la totalité du revenu du Bas-Canada monta à £184,000, et la dépense à £143,000. Aujourd'hui à l'aide de quelques modifications dans nos lois fiscales, le revenu des deux Canadas unis a presque triplé; il excède £800,000.

Nous allons terminer ici notre récit. L'union des deux Canadas doit former une des grandes époques de nos annales coloniales. Nous l'avons peut-être amené trop près des temps présens; mais nous y avons été forcé par l'enchaînement des événemens, qui seraient restés sans signification bien précise sans la conclusion qui nous les explique en expliquant la pensée de la métropole. Si en retraçant ces événemens, nous avons pu blesser les susceptibilités des hommes, des races, du pouvoir ou des partis qui ont exercé de l'influence sur notre patrie, nous dirons comme M. Thiers, nous l'avons fait sans haine, plaignant l'erreur, révérant la vertu, admirant la grandeur, tâchant de saisir les profonds desseins de la providence dans le sort qu'elle nous réserve, et les respectant dès que nous croyons les avoir saisis.

CONCLUSION

Nous avons donné l'histoire de quelques émigrans français venus pour fixer les destinées de leur postérité à l'extrémité septentrionale de l'Amérique du Nord. Détachés comme quelques feuilles d'un arbre, le vent les a jetés dans un monde nouveau pour être battus de mille tempêtes, tempêtes de la barbarie, tempêtes de l'avidité du négoce, tempêtes de la décadence d'une ancienne monarchie, tempêtes de la conquête étrangère. A peine quelques milles âmes lorsque ce dernier désastre leur est arrivé, ils ne doivent pas en vouloir trop à leur ancienne mère-patrie, car la perte de la noble colonie du Canada fut une des causes déterminantes de la révolution, et l'univers sait quelle vengeance cette nation polie et fière a exercé sur tous ceux qui avaient la main de près ou de loin au timon de l'état qui nous abandonnait au moment du danger.

Malgré toutes les tourmentes passées déjà sur le Canada, quelques centaines de colons français; car nous craindrions d'exagérer en disant quelques milliers, avaient atteint le chiffre fort peu important en Europe de 60,000 âmes environ au jour de la conquête. Aujourd'hui après 90 ans, ce chiffre atteint 700,000, 43 et cet arbre s'est accru de lui-même, sans secours étranger, dans sa propre foi religieuse, dans sa propre nationalité. Pendant 150 ans il a lutté contre les colonies anglaises trente à quarante fois plus nombreuses sans broncher d'un pas, et le contenu de cette histoire nous dit comment il s'acquittait de son devoir sur le champ de bataille.

Note 43:(retour) Le recensement de cette année porte la population canadienne française à 695,943 âmes.

Quoique peu riche et peu opulent, ce peuple a montré qu'il avait conservé quelque chose de la grande nation dont il tire son origine. Depuis la conquête sans se laisser distraire par les philosophes ou les rhéteurs sur les droits de l'homme et autres thèses qui amusent le peuple des grandes villes, il a fondé sa politique sur sa propre conservation, la seule base d'une politique recevable par un peuple. Il n'était pas assez nombreux pour prétendre ouvrir une voie nouvelle aux sociétés, ou se mettre à la tête d'un mouvement quelconque à travers le monde. Il s'est resserré en lui-même, il a rallié tous ses enfans autour de lui, et a toujours craint de perdre un usage, une pensée, un préjugé de ses pères malgré les sarcasmes de ses voisins. Le résultat c'est que jusqu'à ce jour, il a conservé sa religion, sa langue, et bien plus un pied à terre à l'Angleterre dans l'Amérique du Nord en 1775 et en 1812. Ce résultat quoique funeste à la république des Etats-Unis, à ce qu'il aurait paru au premier abord, n'a peut-être pas eu les mauvaises suites qu'on aurait pu en appréhender. Le drapeau royal anglais flottant sur la citadelle de Québec a obligé la jeune république d'être grave, de se conduire avec prudence, de ne marcher en avant que graduellement, et non pas de s'élancer comme une cavale sauvage dans le désert. La conséquence, disons-nous, c'est que la république des Etats-Unis est devenue grande, puissante et un exemple pour le monde.

 

Les Canadiens sont aujourd'hui un peuple de cultivateurs dans un climat rude et sévère. Il n'a point en cette qualité les manières élégantes et fastueuses des populations méridionales, et ce langage qui semble sortir de cette nature légère et intarissable qu'on ne connaît point dans les hautes latitudes de notre globe. Mais il a de la gravité, du caractère et de la persévérance. Il l'a montré depuis qu'il est en Amérique, et nous sommes convaincu que ceux qui liront son histoire avec justice et bonne foi, avoueront qu'il s'est montré digne des deux grandes nations aux destinées desquelles son sort s'est trouvé ou se trouve encore lié.

Au reste, il n'aurait pu être autrement sans démentir son origine. Normand, Breton, Tourangeau, Poitevin, il descend de cette noble race qui marchait à la suite de Guillaume le conquérant, et dont l'esprit enraciné ensuite en Angleterre, a fait de cette petite île une des premières nations du monde; il vient de cette France qui marche à la tête de la civilisation européenne depuis la chute de l'empire romain, et qui dans la bonne comme dans la mauvaise fortune, se fait toujours respecter; qui sous ses Charlemagne comme sous ses Napoléon ose appeler toutes les nations coalisées dans des combats de géans; il vient surtout de cette vendée normande, bretonne, angevine dont le monde respectera toujours le dévouement sans bornes pour les objets de ses sympathies royales et religieuses, et dont le courage admirable couvrira éternellement de gloire le drapeau qu'il avait levé au milieu de la révolution française.

Que les Canadiens soient fidèles à eux mêmes; qu'ils soient sages et persévérans, qu'ils ne se laissent point emporter par le brillant des nouveautés sociales ou politiques. Ils ne sont pas assez forts pour se donner carrière sur ce point. C'est aux grands peuples à essayer les nouvelles théories. Ils peuvent se donner des libertés dans leurs orbites assez spacieuses. Pour nous, une partie de notre force vient de nos traditions; ne nous en éloignons ou ne les changeons que graduellement. Nous trouverons dans l'histoire de notre métropole, dans l'histoire de l'Angleterre elle-même de bons exemples à suivre. Si l'Angleterre est grande aujourd'hui, elle a eu de terribles tempêtes à passer, la conquête étrangère à maîtriser, les guerres religieuses à apaiser et bien d'autres traverses. Sans vouloir prétendre à une pareille destinée, notre sagesse et notre ferme union adouciront beaucoup les difficultés de notre situation, et en excitant leur intérêt rendront notre cause plus sainte aux yeux des nations.

SOMMAIRES

LIVRE TREIZIEME.

CHAPITRE I.

CONSTITUTION DE 91. -1792-1800.

Etablissement d'un gouvernement représentatif. – Réunion de la législature. – Le parti anglais veut abolir l'usage de la langue française; vives discussions à ce sujet. – Les Canadiens l'emportent. – La discussion est renouvelée lors de la considération des règles pour la régie intérieure de la chambre. – Violens débats; discours de M. Bédard et autres. – Les anglificateurs sont encore défaits. – Travaux de la session; projets de loi pour les pauvres, les chemins et les écoles. – Biens des Jésuites. – Subsides-Justice-Prorogation des chambres; discours de sir Alured Clarke. – Lord Dorchester. – Il convoque les chambres. – Organisation de la milice. – Comptes publics. – Judicature. – Suspension de la loi de l'habeas corpus. – Association générale pour le soutien du gouvernement. Troisième session. – Revenus et dépenses. – Fixation des charges; rentes seigneuriales. – Voies publiques. – Monnaies. – Lord Dorchester remplacé par le général Prescott. – Session de 97. – Défection de MM. De Bonne et de Lotbinière. – Traité de commerce avec les Etats-Unis. – Emissaires français. – Les pouvoirs de l'exécutif sont rendus presque absolus; ses terreurs. – Exécution de M. Law. – Sessions de 98 et 99. – Amélioration du régime des prisons. – Impôts, revenus publics. – Querelles entre le gouverneur et son conseil au sujet de la régie des terres. – Il est rappelé avec le juge Osgoode. – Sir Robert Shore Milnes convoque les chambres en 1800. – Nouvelle allusion aux principes de la révolution française; motif de cette politique. – Proposition d'exclure le nommé Bouc de l'assemblée. – Le gouvernement s'empare des biens des Jésuites.

CHAPITRE II.

ADMINISTRATION DE SIR JAMES CRAIG. -1801-1811.

Elections de 1800. – Institution royale. – Principe de la taxation. – La nationalité canadienne. – Etablissement du Canadien. – Affaire de la Chesapeake. – Situation de nos relations avec les Etats-Unis. – Premières difficultés avec cette république. – Arrivée de sir James Craig en Canada. – Ordre militaire. – Proclamation politique. – Ouverture des chambres. – Projet de loi pour exclure les juges de l'assemblée. – M. Bedard et autres officiers de milice cassés. – Ministère responsable-Dissolution du Parlement. – Discours insultant de Craig. – Les idées du Canadien sur la constitution et la responsabilité ministérielle. – Subsides. – Agent à Londres. – Exclusion des juges de la chambre. – Dissolution subite du parlement. – Saisie du Canadien et emprisonnement de M. Bedard, Taschereau et Blanchet. – Proclamation du gouverneur. – Election. – Ouverture des chambres. – Elargissement des prisonniers. – Affaires religieuses. – Entrevues de sir James Craig et de M. Plessis au sujet de l'église catholique. – Nomination des curés par le gouvernement. – Fin de l'administration de Craig.

LIVRE QUATORZIÈME.

CHAPITRE I.

GUERRE DE 1812.

Sir George Prévost; sa politique. – Situation des rapports entre l'Angleterre et les Etats-Unis. – Premières hostilités sur mer. – Le parti de la guerre l'emporte à Washington-La guerre est déclarée. – L'Angleterre adopte un système défense. – Forces des Etats-Unis. – Organisation de la défense du Canada. – Zèle du clergé catholique. – M. Plessis travaille à faire reconnaître officiellement le catholicisme par le gouvernement. – Mission secrète de John Henry aux Etats-Unis et son résultat. – Mouvement des forces américaines. – La général Hull envahit le Canada et puis se retire. – Divers escarmouches et combats. – Le général Brock fait prisonnier le général Hull avec ses soldats. – Van Rensalaer envahit le Canada. – Combat de Queenston; mort du général Brock. – Défaite de l'ennemi. – Nouvelle et inutile invasion du Canada par le général Smith. – Le général Dearborn fait mine d'attaquer le Bas-Canada, puisse retire. – Evénemens sur mer. – Session du parlement. – Il élève les droits de douane pour faire face aux dépenses de la guerre.

CHAPITRE II.

CONTINUATION DE LA GUERRE. – PAIX DE 1815.

CAMPAGNES DE 1813-1814.

Campagne de 1813-Opérations sur les lacs Erié, Ontario et Champlain. – Combats de French town et du fort Meigs. – Attaque de Sandusky. – Combat naval de Put-in-Bay. – Bataille de Thames. – Destruction des Criques. – Prise de Toronto. – Le colonel Harvey surprend les Américains à Burlington. – Black Rock est brûlé-Batailles de Chrystlers Farm et de Châteauguay. – Retraite des armées américaines. – Surprise du fort Niagara. Lewiston, Manchester brûlés. – Opérations sur mer. – Travaux du parlement à Québec. – Le juge Sewell accusé va se justifier à Londres. – Il suggère l'union de toutes les colonies. – Campagne de 1814. – Combats de Lacolle, Chippawa, Lundy's Lane. – Attaque du fort Erié. – Défaite de Drummond. – Expédition de Plattsburgh. – Attaque des côtes des Etats-Unis. – Washington pris et le capitole brûlé. – Bataille de la Nouvelle-Orléans. – Cessation des hostilités. – Traité de Gand. – Réunion des chambres. – Sir G. Prévost accusé pour sa conduite à Plattsburgh, remet les rênes du gouvernement et passe en Angleterre, – Sa mort. – Réhabilitation de sa mémoire.

LIVRE QUINZIÈME.

CHAPITRE I.

QUESTION DES SUBSIDES. -1816-1822.

Les dissensions entre la chambre et l'exécutif recommencent après la guerre. – Union des colonies anglaises. – Le général Drummond. – Abus dans le bureau des terres et des postes. – Rejet des accusations contre les juges Sewell et Monk. – Dissolution du parlement. – Sir John Coape Sherbrooke gouverneur. – Il transmet aux ministres un tableau de l'état des esprits en Canada. – Instructions qu'il reçoit. – Le clergé catholique: M. Plessis. – Le juge Sewell. – MM. Uniacke et Marshall. – Situation des finances. – Leur confusion. – Dépenses faites sans appropriation. – Instructions de lord Bathurst. – Droit de voter les subsides. – Le juge Toucher accusé. – Le duc de Richmond remplace Sherbrooke. – Reprise de la question des finances. – Liste civile augmentée demandée pour la vie du roi-Elle est refusée. – Le juge Bedard accusé. – Mort soudaine du duc de Richmond-Dissolution du parlement. – Le comte de Dalhousie gouverneur. – M. Plessis à Londres. – Ses entrevues avec lord Bathurst. – Les discussions sur la question des finances continuent. – M. Papineau nommé au conseil exécutif. – Refus des subsides. – Division dans le conseil législatif. – Partage des droits de douane avec le Haut-Canada.

CHAPITRE II.

PREMIER PROJET D'UNION. – 1823-1827.

L'union des deux Canadas désirée par les Anglais de Montréal. – Ellice est leur agent. – Histoire de la fortune de ce marchand-Le bill d'union amené secrètement devant le parlement impérial. – Parker donne l'alarme. – Sir James Macintosh et sir Francis Burdett avertis arrêtent le bill dans la chambre des communes. – Nature de ce bill. – Il est ajourné. – Sensation que la nouvelle de son introduction dans le parlement fait dans les deux Canadas. – Pétitions contre: MM. Papineau et Neilson députés à Londres. Habile mémoire qu'ils présentent au gouvernement. – Les ministres abandonnent la mesure. – Paroles d'Ellice à M. Papineau. – Appréciation d'Ellice par sir James Macintosh. – Opinion de sir Francis Burdett sur l'union. – Entrevues de M. Papineau avec lord Bathurst. – Opinion des hommes d'état sur la durée de l'union des Etats-Unis. – Montant de la défalcation de Caldwell. – Affaires religieuses. – Lord Dalhousie passe en Angleterre et revient à Québec. – Refus des subsides. – Discours insultant de ce gouverneur en prorogeant le parlement.

CHAPITRE III.

Crise de 1827. -1827-1828.

Nouvelle crise. – Adresse de M. Papineau et d'une partie des membres de la chambre à leurs commettans en réponse au discours prononcé par le gouverneur en ajournant la session. – Assemblées publiques. – Destitutions dans la milice. – La presse. – Elections. – Réunion du parlement. – Le gouverneur désapprouve le choix de M. Papineau comme président de l'assemblée. – Le parlement est prorogé. – Adresses des partisans de lord Dalhousie au roi. – Assemblées publiques dans toutes les parties du pays. – Adresses au roi et aux deux chambres du parlement impérial. – M. Waller rédacteur du Spectateur arrêté deux fois. – MM. Neilson, Viger et Cuvillier députés à Londres avec les adresses des Canadiens. – M. Gale avec celles du parti opposé. – Affaires du Canada devant le parlement impérial. Discours de MM. Huskisson, Labouchère, sir James Macintosh, Hume, Wilmot, Stanley dans les communes. – Les adresses sont renvoyées à un comité. – Rapport du comité. – M. Huskisson est remplacé dans le ministère des colonies par sir George Murray. – Le rapport du comité n'est ni rejeté ni adopté-Sir George Murray annonce aux députés canadiens qu'on va prendre des mesures pour faire cesser les difficultés. – Sir James Kempt remplace lord Dalhousie eu Canada.

 

LIVRE SEIZIÈME.

CHAPITRE I.

LES 92 RÉSOLUTIONS. -1829-1834.

Espoir trompeur que le rapport du comité de la chambre des communes fait naître en Canada. – Instructions de sir James Kempt. – La presse canadienne devient plus modérée. – Ouverture des chambres. – Décision des ministres sur la question des subsides et autres points mineurs. – Les espérances de l'assemblée s'évanouissent. – Résolutions qu'elle adopte. – Nouvelles adresses à l'Angleterre. – Travaux de la session. – Session de 1830. – Réponse des ministres aux dernières adresses. – Résolutions sur les ordonnances de milice et les subsides. – Conseils législatif et exécutif. – Opinion de sir James Kempt à leur sujet. – Sensation qu'elle produit. – Assemblée de St. – Charles. – Sir James Kempt, qui a demandé son rappel, est remplacé par lord Aylmer. – Le procureur-général Stuart suspendu. – Concessions et réformes proposées par lord Goderich. – Appel nominal de la chambre. – Elles sont refusées. – Faute de l'assemblée en cette occasion. – Lord Aylmer très affecté. – Les juges Kerr et Fletcher accusés. – Le Parlement impérial change l'acte constitutionnel pour abandonner tous les revenus du Canada au contrôle de sa législature. – Session de 1831-2. – Nouvelles dépêches de lord Goderich. – Indépendance des juges. – Terres de la couronne et réserves du clergé. – Bureau des postes. – Fin de la session. – Regret de lord Aylmer de voir les concessions de lord Goderich si mal accueillies. – Emeute du 21 mai à Montréal. – Le choléra en Canada: ses terribles ravages. – Assemblée des Canadiens à St. – Charles, des Anglais à Montréal. – Réponse des ministres touchant le juge Kerr et l'indépendance des juges. – Retour des ministres à une politique rétrograde. – Adresse au roi pour le prier de rendre le conseil législatif électif. – Résolutions contre l'annexion de Montréal au Haut-Canada. – Le procureur-général Stuart et le juge Kerr destitués. – Adresse du conseil législatif au roi. – Double vote de son président. – Townships de l'est. – Session de 1834. – Dépêches de lord Stanley sur divers sujets. – Considération de l'état de la province. – Les 92 résolutions. – Lord Aylmer accusé. – Adresse du conseil législatif. – Prorogation.

CHAPITRE II

LES TROUBLES DE 1837. -1835-1837.

Effet des 92 résolutions en Angleterre. – Une partie des townships de l'est se rallie à la chambre d'assemblée. – Comité nommé dans les communes sur nos affaires. – Débats. – Une partie du ministère anglais résigne. – M. Stanley est remplacé aux colonies par M. Rice et plus tard par lord Aberdeen. – Comités de district en Canada. – Nouvelles pétitions-Lettre de M. Roebuck. – Nouveaux débats dans la chambre des communes-Dissolution du parlement canadien. – Associations constitutionnelles. – Rapprochement entre les libéraux du Haut et du Bas-Canada. – Le parlement s'assemble à Québec. – Nouvelle adresse à l'Angleterre. – Une nouvelle section de la majorité se détache de M. Papineau. – Dépêches de lord Aberdeen. – Ministère de sir Robert Peel. – Trois commissaires envoyés en Canada. – Lord Gosford remplace lord Aylmer. – Chambre des lords. Ouverture du parlement canadien. – Discours de lord Gosford. – La chambre persiste dans la voie qu'elle a prise, en votant 6 mois de subsides qui sont refusés. – Le parlement est prorogé et convoqué de nouveau. – Les autres colonies qui devaient faire cause commune avec le Bas-Canada l'abandonnent et acceptent les propositions de l'Angleterre. – Rapport des commissaires. – La conduite du ministère approuvée. – Les assemblées continuent en Canada. – Langage des journaux. – Agitation dans les campagnes. – Bandes d'hommes armés. – M. Papineau descend jusqu'à Kamouraska. – Opinion réelle de la masse des habitans. – Nouvelle session du parlement aussi inutile que les autres. – Nouvelle adresse au parlement impérial. – Magistrats et officiers de milice destitués. – Associations secrètes à Québec et à Montréal, où l'on résoud de prendre les armes. – Démonstrations en faveur du gouvernement. – Assemblée des six comtés. – Mandement de l'évêque de Montréal. – Le gouvernement fait des armemens. – Troubles à Montréal. – Mandats d'arrestation lancés. – Les troupes battues à St. – Denis; victorieuses à St. – Charles. – La loi martiale proclamée. – Plusieurs membres invitent inutilement le gouverneur à réunir immédiatement les chambres. – Affaire de St. – Eustache, – L'insurrection supprimée. – Troubles dans le Haut-Canada. – Résignation de lord Gosford. – Débats dans les communes. – Les ministres promettent de soumettre l'insurrection par les armes.

CHAPITRE III.

UNION DES DEUX CANADAS. -1838-1840.

Effet des troubles de 1837 en Angleterre, en France et dans les Etats-Unis. – Mesures du parlement impérial. – Débats dans les deux chambres. – Suspension de la constitution. – Lord Durham nommé gouverneur. – Son arrivée à Québec; train royal qu'il mène. – Sa proclamation au peuple. – Il organise son conseil. – Les accusés politiques sont amnistiés ou éloignés temporairement. – M. Wakefield député secrètement vers M. Papineau, et quelques autres chefs. – Attitude des partis. – Lord Durham dans le Haut-Canada. – Il y rallie la majorité à son plan d'union. – Réunion des gouverneurs des provinces du golfe à Québec. – L'ordonnance d'amnistie qui exile quelques accusés à la Bermude, est désavouée en Angleterre. – Lord Durham résigne son gouvernement. – Adresses qu'il reçoit et ses réponses. Il s'embarque pour l'Europe. – Sir John Colborne lui succède. – Une nouvelle insurrection s'organise dans la Rivière Chambly et est abandonnée. – Colborne y marche avec 7 à 8000 hommes. – Il incendie le pays. – Arrestations nombreuses. – Procès des accusés. -89 sont condamnés à mort et 13 exécutés. -47 sont exilés. – Rapport de lord Durham. – Le bill d'union introduit dans le parlement impérial. – Il est ajourné à l'année suivante. – M. Poulett Thomson gouverneur. – Il arrive à Québec. – Il monte dans le Haut-Canada et y convoque les chambres. Il leur fait agréer les conditions du bill d'union, qui est enfin passé malgré les pétitions du Bas-Canada et l'opposition du duc de Wellington et de lord Gosford. – L'union proclamée en Canada. – Remarques générales-Population et autres renseignemens statistiques du Bas-Canada au temps de l'union.

Conclusion.