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Glossaire du patois normand

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CATELINETTE: le grèbe huppé. B.

CATERRE (s. m.): convulsions et coliques des enfants. A.

CATICÈME (s. m): catéchisme.

CATIGNER (v. a.): serrer, cacher dans un coin. O.

CATINER (v. a.): flatter comme fait un chat. B.

CATIS: doucereux, calin. Manche.

CATONNER: marcher à quatre pattes, comme le chat vers la souris. L.

CATONS (marcher A). Voyez CATONNER. L.

CATRE (s. m.): cadre.

CATTIR (SE): se pelotonner, se blottir, comme font les chats. L.

CATUNE (s. f.): sourcil. B.

CATUNER et SE CATUNER: froncer le sourcil et baisser la tête. B.

CAUCHE: bas. Corruption de chausse. Roman. D'où caucher, chausser.

CAUCHER: chauler. De calx, chaux.

CAUCHIN: sable de chaussée. Du latin, calcare.

CAUCHON: chausson. Roman.

CAUCHURE: chaussure.

CAUDELÉE: restes de laitages, conservés dans une barrique, pour faire de la soupe. De chaudeau, bouillon. B.

CAUDIOT (s. m.): feu de joie. De gaudium.

CAUFFER: chauffer.

CAUFFETTE: chaufferette.

CAUMONI: fané, flétri.

CAUNIR: flétrir. Un visage cauni est un visage devenu livide. De canus, blanc. En Roman, caurit signifie trépassé.

CAUQUE-SOURIS: chauve-souris. Voyez SOURIS-GAUDE.

CAUSER (v. a.): blâmer. A.

CAUSETTE: petit entretien familier, sans conséquence.

CAUT: artificieux, rusé. Cauteleux. Roman.

CAUTÈLE: ruse, perfidie. Ancien français.

CAUTON (s. m.): tige principale d'une planche. Du latin caulis, tige. MM. Du Méril.

CAUVET: espiègle, malicieux, dont il faut se défier. De cavere.

CAUVETTE: petite corneille. Au figuré, femme babillarde. Du celtique-breton kavan; du roman kawe ou kauwe.

CAVEL: dévidoir.

CAVÉREAU (s. m.): entrée de cave recouverte d'une trappe. A.

CAVIN (s. m.): fossé. De cavus, creux, comme le français cavée. MM. Du Méril.

CÊME (s. f.): première crême du lait, crême fine.

CÉMITIÈRE: cimetière. En Roman, semetière; en patois Walon, simitière.

CEMPLE: métier à cemple: métier à fleurir l'étoffe. S. – I.

CENAS: grange, grenier: par extension, chambre, cabinet ou lit mal tenus. De cellarium, d'où est venu cellier, celle. En Roman, chenail. En patois Walon, sinat signifie un fenil. A.

CENELLE (s. f.): fruit de l'aubépine, du houx; fruit en baie; prunelle. On lit dans les fabliaux cynelle, sanelle et cenèle.

CENGLES ou SENGLES. Suivant Pluquet, on appelait ainsi de «petites rues qui formaient une ligne de circonvallation autour des faubourgs de Bayeux. On disait: les sengles de St. – Patrice, les sengles de St. – Floxel, etc.». De cingulum, ceinture. B.

CENSÉMENT. Il y a censément une douzaine d'œufs: il est censé qu'il y a une douzaine d'œufs. L.

CENTINE (s. f.): centime.

CÉPIAU. Voyez SEPEAU.

CERGE (s. f.): charge, fardeau. S. – I.

CERNEAU: sorte de couperet recourbé par le bout.

CERSIFIS: salsifis (Scorzonera purpurea).

CÊTRES (s. m. pl.): gestes, façons affectées, manières ridicules.

CETTE-LA; CETI-LA: celle-là; celui-là. L.

CETUI-CI; CETUI-LA: celui-ci; celui-là. Roman. Voyez STI-LA.

CHA: ça. S. – I.

CHABERNALE: négligence. Valognes.

CHABERNAU: savetier. Valognes.

CHACOUTER: coudoyer. L.

CHACOUTER: parler bas, chuchotter. En anglais, to chawter signifie murmurer. B.

CHAI: chair, viande. On dit proverbialement: «La chai nourrit la chai», pour dire: la viande nourrit l'homme mieux que tout autre aliment.

CHAI: cher, d'un prix élevé. Pu chai, plus cher.

CHAIRE: chaise. Id. dans le patois du Jura.

CHAIRE ou CHÊRE: tomber, choir.

CHAIRU: charnu.

CHALETTE: pantoufle.

CHALIT: bois de lit.

CHALOINE: chanoine. Patois Lorrain. L.

CHALON: chalan, sorte de petit bateau plat. Roman. De la basse latinité chalonnium. A.

CHALUMIN: couteau d'enfant A.

CHALUT: sorte de filet. B.

CHAMBRE (s. m.): chanvre.

CHAMBRILLON: petite servante de peu de service, petite chambrière. Roman.

CHAMPÉIÈRE (s. f.): sillon transversal. De champ.

CHAMPLEURE; CHAMPELURE: chantepleure. Roman.

CHANDELEUR (s. f.): la galanthe des neiges (Galanthus nivalis); – parce qu'elle fleurit en hiver, vers l'époque de la Chandeleur, 2 février. L.

CHANDELLE (s. f.): pistil, en forme de battant de cloche. Du Pied-de-Veau (Arum maculatum). L.

CHANGLER: sangler. De cingulum. S. – I.

CHANI: chanci, moisi. On dit aussi cani. De canus, blanc.

CHANIR: moisir.

CHANISSURE; CANISSURE: moisissure.

CHANNE: cruche. Roman. Dans le Jura, la channe est une mesure de deux litres, ce qu'en Normandie on appelait un pot. Voyez CANNE.

CHANNÉE: ce que contient une channe.

CHANTERONNER: chanter sans soin, ou fredonner quelque refrain. L.

CHANTUSER: chanter désagréablement quelques vers d'une chanson.

CHAOLORE: paresseuse. Voyez CHOULE.

CHAPE (s. f.): garniture de cuir pour le fléau.

CHAPEAU: écume qui a pris quelque consistance et qui se forme dans le tonneau sur le cidre. L.

CHAPER (v. n.): marcher en allant et en revenant fréquemment sur ses pas, comme font les chapiers pendant l'office religieux.

CHAPIN; CHAPINE-CHAUSSE et CAPINE-CAUCHE (adv.): à bas bruit, tout doucement. B.

CHAPLEUSE; CHARPLEUSE; CHARPELEUSE: chatte-peleuse. C'est à tort que MM. Du Méril tirent ce nom de chair velue: il vient de chatte poilue, parce que la chenille dont il s'agit ici ressemble à une chatte à longs poils. En zoologie, on appelle chatte-peleuse la calandre qui ronge les blés.

CHAPON DE LIERRE: hibou. B.

CHAPPES; BAISSER SES CHAPPES: tirer ses chausses, tirer ses grègues. A.

CHARABIAH: langage inintelligible. On dit: parler charabiah. Cette expression vient, suivant M. Pierquin de Gembloux, «du nom de Scharakiah, ville d'Arabie, qui donna son nom aux Sarrasins.»

CHARAIE: puérilité, bagatelles. D'où est venu peut-être charade, dont on ne trouve pas l'étymologie. Roman.

CHARBONNETTE (s. f.): braise.

CHARDRONNET: chardonneret.

CHARGEAGE (s. m.): action de charger. Id. en patois Lorrain.

CHAROUET (s. m.): charrier. De charrée.

CHARPI (s. m.): charpie. Id. en patois Lorrain. L.

CHARRÉE: femme dissolue.

CHARRER: babiller, jaser. De l'espagnol charlar.

CHARTERIE: remise dans laquelle on met les charrettes à l'abri.

CHAS: chaud.

CHAS (s. m.): colle de farine. A.

CHAS: mauvais bouillon. Du vieux mot chaudeau. B.

CHAS: choir, tomber. Il va chas: il va tomber. Voyez CHAIRE. A.

CHASSE: rut, en parlant des vaches. Cette vache est en chasse.

CHASSE: chemin rural.

CHASSE-PUCE. Voyez CACHE-PUCHE.

CHAT (PETIT): écureuil. D.

CHATEL: biens mobiliers. On lit dans les Établissements de Normandie: «Se aucuns est qui n'ait point d'eritage, et il promet à sa fame or ou argent en doère, quant vendra la mort à s'omme, li doère soit pris del commun chatel

CHATELET: dévidoir. A.

CHATONNER: mettre bas, en parlant de la chatte.

CHATOURNE: taloche, soufflet.

CHATREUX: sorte de mollusque du genre des poulpes. B.

CHAUBERT: rhume. A.

CHAUDET: lit où il fait chaud.

CHAUDIN: fraise de veau. L. A Alençon, on appelle chaudin les entrailles du porc. Nicot et Ménage font venir le chaudeau du latin calidus, «parce qu'on le prend chaud». Je crois que chaudin a la même origine, parce que c'est un mets que l'on mange chaud et cuit dans la chaudière. En Roman, chaudun.

CHAUFFE-PIED: pièce d'une maison qui a une cheminée. A.

CHAULE (s. f.): renom, réputation, vogue. B.

CHAUSSE (s. f.): bas.

CHAUSSON: tourte aux fruits. Voyez BOURDIN.

CHAUVIR: dresser les oreilles d'un air sournois et malveillant. Chauvir de l'œil: regarder en dessous d'un air ironique. Le satirique Regnier (sat. VIII) rend le demitto auriculas d'Horace par:

Je chauvy de l'oreille

Oudin traduit chauvir, en italien, par chinare dimenando le orecchie. A.

CHAVARIN: charivari.

CHEINTURE: ceinture. S. – I.

CHELA: cela. S. – I.

CHEMER: désoler. S. – I.

CHEMICHER: pleurer à bas bruit.

CHEMINEAU: sorte de petit pain. Voyez QUEMINEL. Roquefort définit ainsi le chemineau: «pain qu'on mangeait dans le carême en Normandie. De la basse latinité simenellus.» Voici ce qu'on lit dans les Mélanges d'hist. et de litt. de Vigneul Marville (Bon. d'Argonne), t. II, p. 92: «Siminellus. Panis similaceus, ex similâ. Græcis σεμιdαλιτης. C'est ce que l'on appelle en Picardie seminiaux, selon la remarque de Du Cange, à laquelle on peut ajouter que les Normands, qui changent aisément se en che, disent chemineaux. S. – I.»

CHEMISE DE LA BONNE-VIERGE: sorte de liseron (Convolvulus arvensis). B.

CHENIVIEUX: chenevis. Voyez CANIVIEUX.

CHENOLLE (s. f.): nuque, et par extension, le col. Voyez CAGNOTTE du cou. De chignon. A.

CHENT: cent. S. – I.

CHENTUPLE: centuple. S. – I.

CHENU: bon, de qualité supérieure. En français, ce qualificatif signifie blanc de vieillesse. Du latin canus; parce que l'on se figure qu'en vieillissant hommes et choses se bonifient, se perfectionnent: ainsi un bonhomme, une bonne femme, le bon vieux temps.

 

CHER ou plutôt CHEF: botte de chanvre qui n'est pas encore mis au routoir. De caput. B.

CHERBON et QUERBON: charbou.

CHERBONNIER et QUERBONNIER: charbonnier.

CHÈRE-ÉPICE: qui vend très-cher sa marchandise. Les épices, venant de l'Inde, étaient autrefois rares et chères. L.

CHERET: rouet. Du celtique-breton kerr. Vire.

CHERFEU: cerfeuil. En Roman, cherfuel. Du latin cerefolium.

CHÉRIR: caresser; faire chère à quelqu'un; lui faire bonne mine, bon accueil. Du grec καρα, tête, visage.

CHERPENTE: charpente. L.

CHERPENTIER: charpentier. L.

CHÉTRIN: rachitique. De chétif. Chérot, en patois du Berri.

CHEUX: chez. Roman. Patois Lorrain. L.

CHEUX: ceux. S. – I.

CHEUX-CHITES: ceux-ci. S. – I.

CHEVERNE (s. m.): meunier, sorte de poisson de rivière. A.

CHEVIR: venir à bout. SE CHEVIR: s'aider, jouir de. Roman. Patois Troyen.

CHÈVRE: treteau, chevalet pour recevoir le linge mouillé.

CHIASSE (s. f.): rebut; scories de métaux. Du latin cacare.

CHIBATRÉE: troupe ou réunion de personnes ou de choses embarrassantes. On dit à Lisieux: «Va que c'est qu'ou va chiboller çte chibâtrée d'éfans»: où va-t-elle traîner cette troupe d'enfants?

CHIBOLER: traîner çà et là. En patois des Vosges, quibauler signifie renverser. Voyez GUIBOLE et QUIBOLE.

CHIBOT; CIBOT (s. m.): ciboule.

CHIBOT: personne sale et dégoûtante.

CHIC: intelligence, industrie, chicane. Roman.

CHICON: guignon.

CHIE-VENT: pétrel (procellaria pelargica). B.

CHIEURET. Voyez CHURET.

CHIEZ: fléau. Avranches.

CHIGNOLLE (s. f.): manivelle. Mauvais couteau. M.

CHIGNON DE PAIN: quignon de pain. L.

CHIMBRE: fantaisie. De chimæra. S. – I.

CHIMES (s. f.): rejetons de chou. Cimes. B.

CHINCHOUX: passable, médiocre. Se dit aussi des branches que l'on a de la peine à rompre. M.

CHINELLE: fruit du prunellier. Voyez CENELLE. B.

CHINGRE: chiche, avare. Voyez PINGRE.

CHINQ: cinq. S. – I.

CHINQUANTE: cinquante. S. – I.

CHINTURE-SAINT-MARTIN: arc-en-ciel. De ceinture.

CHIOT: jeune chien. Roman.

CHIPÉE: cépée. L.

CHIPER (v. n.): pousser des rejetons; former une chipée.

CHIPER: (v. a.): dérober adroitement. Du latin capere.

CHIPIE (s. f.): femme acariâtre.

CHIPOTET: soufflet de cheminée. Blague ou sac à tabac.

CHIPOTTER: marchander outre mesure. Voyez HARIQUOTER. L.

CHIPOTTIER, ÈRE: qui chipotte. L.

CHIQUER: mâcher. Chiquer du tabac, mâcher des chiques de tabac. Chiquer les vivres: manger. En Roman, manger et même boire. En Provençal, chica. En patois Lorrain, on emploie le verbe chiquer.

CHIQUETAILLER (Tailler par chiquettes); CHIQUAILLER: déchiqueter. Voyez COUPASSER.

CHIQUETTE: petit morceau, gros comme une chique de tabac. Donner chiquette à chiquette: donner chichement, donner à regret.

CHIRE: chassie. De cire. En Roman, chire. L.

CHIROUÊNE (s. m.): poix dont les cordonniers font usage. De ciroène, emplâtre dans lequel il entre de la cire.

CHIROUX: chassieux. En Roman, cirons. L.

CHITE-CI; STI-CHITE; CHEUX-CHITES: celui-ci, ceux-ci. S. – I.

CHITTE (s. f.): saisissement d'effroi. Avoir la chitte.

CHLÉ: mou. Vire.

CHOAN ou CHOUAN: chat-huant, hibou. Ronsard écrivait choan (Odes, I. II):

Si nous oyons crier la nuit quelque choan,

Nous hérissons d'effroi.

CHOINE (s. m.): sorte de pâtisserie. En roman, c'est un pain blanc et d'élite. Du celtique-breton choanen.

CHOLER: tourner. B.

CHON: chat-huant.

CHON: grande cuiller de bois. A.

CHONCHONNER (v. n.): opérer ensemble.

CHONETTE: Fanchonette. Diminutif de Fanchon: Françoise. C'est une aphérèse, comme Goton pour Margoton. L.

CHOPE (s. f.): entretien, conversation. De l'anglais to chop, disputer.

CHOPER: broncher. Voyez BUTTER.

CHOQUER: trinquer; choquer les verres.

CHOQUET: petite cruche à large ouverture. Le coketa du bas latin signifiait un vase de mesure comme pot, pinte, etc. L.

CHORER (v. n.): sommeiller péniblement, en se plaignant. De l'islandais korra, respirer avec peine. A.

CHORER (v. a.): exciter un chien contre…

CHOU! CHOU!: cri dont on se sert pour exciter un chien. C'est aussi le cri par lequel on appelle les cochons. On s'en sert dans le Jura pour chasser les poules. Voyez TIOT.

CHOUAN: chat-huant. En roman, chouant, chouen. Voyez HUAIN.

CHOULE. Voyez SOULE.

CHOUPPE (s. f.): houppe de bonnet, houppette. A.

CHOUQUARD: entêté; qui a la tête dure comme une chouque. A.

CHOUQUE: souche. Roman.

CHOUQUET: souchet, petite ente de peu de valeur. C'est aussi le nom d'une sorte de pomme douce, à chair ferme, tardive, de moyenne grosseur.

CHU: ce, cet. Voyez SU. S. – I.

CHUCHER: sucer. S. – I.

CHUCOTTER: chuchotter.

CHUCRE: sucre. Roman.

CHUE: ciguë (Conium maculatum).

CHUILER: ménager, économiser. A.

CHUNTRE (s. m.): sentier.

CHURET: vaurien.

CHUTER: tomber. Du verbe choir, faire une chute. En roman, cheoiter. A.

CHUTRIN: mauvais lit, grabat A.

CIBO: ciboulle. Cibo, comme cive, est un substantif roman. Du latin cæpa, oignon, et de l'italien cipolla.

CICOT: chicot. A.

CIDRAILLER: boire du cidre à coups répétés. Roman.

CIEURTAIN: certain. S. – I.

CIEUS: chez.

CIGNOGNE: sorte de pâtée d'orties et de son, pour les canetons et les dindonneaux.

CINCÉE (s. f.): fustigation. Donner une cincée à un enfant: lui donner le fouet. A.

CINGLÉE: même sens que cincée.

CIRUGIE: chirurgie.

CIRUGIEN: chirurgien. Dans le XIIIe siècle, cyrugien.

CITADELLE (Poire de): poire de livre.

CITRE: cidre. Pathelin a dit dans son Testament, p. 126:

Je ne veuil citre ne péré

CIVE: ciboule; petite ciboule. Appartient aussi au patois Troyen. Du Roman, céves.

CLACASSE ou plutôt CLACUSSE: boisson plate et de saveur désagréable. Voyez BISCANTINE. O.

CLAI (s. m.): jus, bouillon. De clair. L.

CLAIRE (s. f.): ampoule. L.

CLAIRINETTE: clarinette.

CLAMPIN: lambin. Dans le patois Troyen, clampet signifie demi-boiteux. De l'islandais klampi, cheville, attache. Le clampin est en effet lent comme un estropié, et ne peut pas plus bouger que s'il était attaché.

CLAMPINER (v. n.): agir nonchalamment.

CLANCHE: clinche, bascule de loquet; partie extérieure du loquet, sur laquelle on appuie pour l'élever.

CLANCHER (une porte): faire jouer la clanche pour ouvrir.

CLANCHON: animal ou enfant qui ne devient pas aussi grand qu'il devrait être. Tels sont les oiseaux qui éclosent les derniers. Voyez ÉCLOCU. A.

CLAPER: gémir, se plaindre.

CLAPOTTAGE: agitation bruyante de l'eau. Au figuré, bavardage. Onomatopée.

CLAPOTTER: agiter l'eau mal à propos. En roman, éclabotter: couvrir de boue. C'est un de ces mots que les marins normands du moyen-âge, notamment des XVe et XVIe siècles, ont empruntés à leur langue maternelle pour les introduire dans la marine.

CLAPOTTIER, ÈRE: tripotier, bavard, brouillon.

CLAPURE. Voyez CLACASSE ou CLACUSSE.

CLAQUARD: bavard. B.

CLAQUARD ou CLAQUE: sorte de grive. Crabe.

CLAQUE: bavarde.

CLAQUE: espèce de grive.

CLAQUET: Rhinantus crista galli. Voyez FLAQUET.

CLAS: sorte de barrière de branchages liés, claie. Du verbe clore.

CLATRÉE: quantité surabondante.

CLAVAU; CLAVIOT: bâton pour serrer la corde qui assujettit la charge d'une voiture.

CLÉRON (s. m.): espèce de sonnette que l'on attache au col du cheval ou des bêtes à cornes, pour les retrouver plus facilement dans les bois.

CLIAIS: fléau. Clas en patois du Berri.

CLICHE (s. f.): forme à fromages. Du mot éclisse, autrefois employé. Voyez FOISSELLE.

CLICHE (s. f.): foire, diarrhée. L.

CLICHER: foirer.

CLIFOIRE (s. f.): petite seringue de sureau, dont les enfants se servent pour lancer de l'eau. Onomatopée. A.

CLIMUCHETTE; CLIMUSETTE (s. f.): cligne-musette, jeu d'enfants. De cligne-mussette ou cligne-musette: cligner et musser les yeux, ou cligner le museau.

CLINCAILLERIE: quincaillerie. L.

CLINCAILLIER: quincaillier. L.

CLINCHER: clisser. S. – I.

CLINE: brebis en mauvais état.

CLINQUE: coqueluche.

CLIOCHER: clocher, boiter.

CLIOUCIR (v. n.): souffler.

CLIPE: foire. Voyez CLICHE. L.

CLIPÉE: jet de boue liquide.

CLIPER: jaillir, faire jaillir, en parlant de boue liquide ou d'eau. L.

CLIPER: foirer. L.

CLIPOT: bavardage médisant.

CLIPOTTIER, ÈRE: bavard, de, qui médit.

CLIQUETTE: petit poisson de mer, plat.

CLOCHETTE: liseron (Convolvulus arvensis); à cause de sa fleur qui a la forme d'une petite cloche. C'est la plante qu'en patois on appelle LIOT. Voyez ce mot, et CHEMISE DE LA BONNE-VIERGE.

CLOPOING: sorte de crabe, qui ressemble au poing clos ou fermé. B.

CLOQUER (v. n.): glousser. Du latin glocire. Onomatopée.

CLOSERIE; CLOUSERIE: petite ferme. De clos. A.

CLOSIER: fermier d'une closerie. A.

CLOUQUETER: glousser. Voyez CLOQUER. C'est la traduction plus fidèle de glocire.

CLUCHER: glousser. De glocire. En Roman, closser; en Provençal, cloucho.

CLUCHON: petit clou, clou à soufflet. L.

CMENT ou QUEMENT: comment, comme. Cment la, comme cela.

ÇMITIÈRE (s. m.): cimetière.

CMODE; CMODITÉS: commode, commodités. L.

CO; ACO: encore. Roman.

CO: col. En roman, cos.

COAS (s. f.): corneille. Onomatopée. A.

COCALINCOT: coquelicot (Papaver rheas). A.

COCANE (s. f.): narine. O.

COCHELIN: fruit de l'églantier. A.

COCHELIN: tourte aux fruits, gâteau long. Par extension, un cadeau. Le coquelin ou la cocheline, dans l'Eure-et-Loir, est une sorte de gâteau pour le premier jour de l'an. Voyez BOURDIN.

COCHÊNE; COQUÊNE (s. m.): viorne, que l'on appelle aussi mansienne (Viburnum lantana).

COCHON: cloporte.

COCHONNÉE: cochonnerie; ordures. A.

COCHONNET: fruit de l'églantier (Rosa canina).

COCI. Voyez COSSI.

COCO: œuf. Terme enfantin.

COCO: mignon. Voilà un joli coco: voilà un plaisant mignon.

COCO: garçon mal fait, mal tourné, sale: quel vilain coco!

COCODRILLE: crocodile.

COCONNIER: marchand d'œufs. Roman.

COCOPONETTE: tâtillon. On dit dans ce sens: c'est un metteur de poules couver.

COCOTTE: poule. Terme enfantin. De coq, dont elle est la femelle.

COCOU ou COUCOU: primevère des champs (primula veris), qui fleurit au retour du coucou.

CŒUR (JOLI): il fait le joli cœur: il fait l'agréable. Il est comme joli cœur goûte de rien: il fait le difficile, il ne goûte d'aucun mets.

CŒURAILLER: éprouver des nausées, des maux de cœur. Dans le patois de Grenoble, on dit corailli: avoir la corailli.

CŒURÉE: curée, proie, charogne dont l'aspect est propre à soulever le cœur, à faire cœurailler. Altération du mot curée. Voyez PRAE. En patois Walon, curéïe.

CŒURIAL, E: qui a bonne mine, qui fait plaisir au cœur; cordial.

CŒURU, E: courageux, qui a du cœur.

COFERT et COFI: meurtri, chiffonné, soulevé inégalement, bossué, etc.

COFIN: cornet de papier. Roman. Du grec κοφινος.

COFIR: meurtrir, écraser, se bossuer inégalement. Du grec κοπτειν, frapper. A.

COFFRET: meuble de planches, stalle formant une sorte de petit coffre ouvert, dans lequel les laveuses s'agenouillent pour leur travail, sur le bord de l'eau. L.

COGER A: déterminer à. Roman. Du latin cogere. A.

COHAN: pot de terre, dont l'anse est en dessus, est dans la partie supérieure, comme dans le panier appelé butillon.

COIMELER: gémir. Voyez CUSSER.

COIS: paquet de chanvre roui. B.

COITE ou COUETTE (s. f.): lit de plume. Autrefois on disait coète, couate et coute. On lit dans le roman de Garin-le-Loherain:

COLAPHISER: souffleter. Du latin colaphus: soufflet. Voyez JAFE.

 

COLAS (s. m.): corbeau, corneille. Voyez COAS.

COLIDOR: corridor.

COLIFAMÉ: efféminé. Corruption de Colin-femelle.

COLIN: sorte de poisson, du genre des Gades. B.

COLIN-FEMELLE; COLIN-FEMMETTE (s. m.): homme minutieux, qui s'occupe de travaux de femmes. Voyez COLIFAMÉ; NIGON; TATE-MINETTE.

COLLE (s. f.): bourde. C'est une colle; c'est bon pour la colle.

COLLER (v. a.) interloquer, embarrasser, mettre dans l'impossibilité de répliquer, comme si on collait la bouche.

COLLETONNER: colleter, lutter, se reprendre au col. L.

COLURE: toilette soignée. L.

COMBIEN QUE: combien. Combien que le blé se vend: combien le blé se vend-il? L.

COMBLER A: à force d'instances déterminer à. L.

COMME; COMME ÇA: il m'a dit comme ça que: il m'a dit que. – COMME DE juste; COMME DE raison: comme il est juste, comme le veut la raison. – COMME PAR LEQUEL: on lui a délivré un certificat comme par lequel il a satisfait: certificat attestant qu'il… L.

COMME TOUT: beaucoup. Se dit aussi dans le patois Lorrain et dans le patois Troyen.

COMMÉRIAL: affable. Vire.

COMONI: fané, flétri. C'est une épenthèse. De cauni. Voyez CAUNIR.

COMPAGNÉE: compagnie, société. Ancien français. Vie de Bayard.

COMPÈRE (s. m.): gilet. A.

CONARD: fou, sot. Il y avait une confrérie des Conards à Evreux, où on disait:

 
Conards sont les Buzots et non les Rabillis;
O Fortuna potens, quam variabilis!
 

CONDITION: domesticité; place de domestique.

CONFIÈRE (s. f.): consoude (symphitum officinale). En anglais, comfrey.

CONFLEURIE: confrérie. S. – I.

CONFONDRE: gâter, détériorer considérablement.

CONFUSION: abondance désordonnée. L.

CONGNOITRE; CONGNOISSANCE: connaître, connaissance. Roman. Du verbe latin cognoscere. O.

CONRAYEUR: corroyeur. De l'ancien français conreur, conréeur. L.

CONROI: glaise. A.

CONSÉQUENT: considérable, de conséquence.

CONSOMMER: anéantir. Le froid me consomme; je suis consommé de coliques.

CONTEOR: avocat, défenseur en justice. L'ancienne Coutume de Normandie s'exprime ainsi: «conteor est que aucun establit pour conter pour lui en cort.»

CONTREBOCHE (s. f.): surabondance.

CONTRE DE: contre. Contre de lui: contre lui.

CONTREMONT; CUCONTREMONT: violette de chien, violette inodore.

CONTREPORTEUR: colporteur. L'Estoille employait ce mot, en 1609. Des Perriers (Nouv. IV) écrit contreporter pour colporter.

CONTR'HUS; CONTREHUIS: petite porte en treillage ou en lattes, ménageant l'entrée de la lumière et ne permettant pas aux volailles de pénétrer dans la maison; treillage en paille pour garantir du vent.

COQ: renoncule pivoine; à cause de sa couleur qui est rouge comme la crête d'un coq.

COQ-ANGUILLE: insecte aquatique. C'est l'Hydrophylus picæus. B.

COQ A DINDES: coq-d'Inde.

COQ A POULES: coq, mâle de la poule.

COQCIDROUILLE (s. f.): qui fait l'importante. S. – I.

COQUELOURDE; COUQUELOURDE: julienne (Hesperis matronalis). La véritable coquelourde est l'Agrostemma coronaria.

COQUER et non pas CAUCHER: cocher, en parlant du coq ou de toute autre volaille qui féconde sa femelle.

COQUÉRAN: hermaphrodite. Coutances.

COQUET: cochet, jeune coq.

CORBICHÉE: cabriole.

CORDER (v. a): cordeler, disposer en corde le bois de chauffage.

CORE: encore. Par aphérèse. Voyez ACO.

CORÉE: fressure. Du latin præcordia; de l'italien corata. App. au patois Bourguignon. Voyez HATILLE.

CORIEU: courlis, oiseau de passage. En Roman, courlioux.

CORNARD (cheval): cheval poussif, atteint de cornage (sifflement de sa respiration qui imite le son d'un cor).

CORNEBICHET: Bernard-l'Ermite, sorte de coquillage univalve.

CORNEILLE (s. f.): orchis.

CORNICHE: planche ou tablette de cheminée. L.

CORNIER: tuile creuse et anguleuse pour les coins des couvertures. Du Roman, cornée, coin.

CORNIFLER: épier. Du verbe écornifler.

CORNU (Pain): petit pain blanc, de pâte ferme, fendu, en quatre cornes à sa surface, pour obtenir plus de croûte.

CORPORAL: caporal. S. – I.

CORPORENCE: corpulence. L.

CORSÉ: qui a du corps, étoffé.

CORSÉE; CURÉE: corps devenu charogne.

CORSELET: corset. Patois Lorrain.

CORSER: lutter corps à corps. Dans l'ancien français, cosser signifiait lutter.

CORSIR: racornir. A.

CORSU. Voyez CORSÉ.

CORTINE: rideau de lit. Du latin, cortina.

COSSEAU ou COSSET (s. m.): plume à écrire non encore taillée. B.

COSSI: courbattu, meurtri.

COSSIAU (s. m.): sorte de petit vase, dans lequel les faucheurs placent leur pierre à aiguiser pour l'humecter. En usage aussi dans le département de la Mayenne. Du latin, cos, nominatif inusité de cautis, pierre.

COSSON (s. m.): sorte de ver blanc, qui ronge les végétaux; charançon.

COTE (s. f.): côté. Mettre de côte: mettre de côté. A COTE: à côté. PAR A COTE: par à côté.

COTÉE (s. f.): rangée.

COTILLAGE (s. m.): terrain en petits coteaux. L.

COTIN (s. m.): maisonnette. Employé par Wace. En anglais, cottage. De l'islandais kot. En celtique-breton, koat, koad, signifie bois. Ainsi, le cotin était vraisemblablement d'abord une cabane en charpente, comme on en voit tant en Normandie.

COTIR; FAIRE COTIR: jaillir, faire jaillir.

COTIR (SE): s'échauffer en parlant du bois qui se gâte. Du celtique-breton koat, bois.

COTIR. Voyez COFFIR. A.

COTON et non CAUTON (s. m.): nervure d'une feuille ou d'une tige; sorte de côte. De costa et non pas de caulis.

COTONNETTE: cotonnade, étoffe de coton. L.

COTTER: jaillir. Roman. Voyez COTIR.

COUAILLE (s. f.); COUAILLON (s. m.): queue de jupon ou de robe en mauvais état. Du vieux français coue, queue. Par extension, mauvais chiffon. Voyez LOUÊPE. A.

COUANNE: couenne. En patois Walon, koinne signifie corne. La couenne, en effet, a l'air de la substance des cornes.

COUCOU: primevère jaune à grappes. Cocu, en patois Troyen. Tire son nom de l'époque de sa fleuraison, qui a lieu à l'arrivée du coucou.

COUE: queue. Du latin cauda.

COUE DE PRÊTRE: blé de vache (Melampyrum arvense). B.

COUÉE (s. f.): queue de jupon ou de robe crottée, ou salie. Expression de mépris. De coue. A.

COUÊMES (s. f.): crottin de cheval. Du latin equus, cheval, dont nous avons tiré écurie, écuyer. Couêmes pour écouêmes, par aphérèse. A.

COUESPEAU: copeau.

COUER: couver.

COUET: ruban de fil. Vire. Voyez LISETTE.

COUETTE: petite queue. Diminutif de coue.

COUETTE. Voyez COITE. L.

COUIE (s. f.): sorte de vase en bois, dans lequel le faucheur met sa pierre à aiguiser. Du latin cos, nominatif inusité de cotis, pierre.

COUIER: villageois grossier. En Roman, coullier, poltron.

COUILLÈRE: cornet de parchemin servant de tabatière. B.

COUENCHE: sournois, poltron; qui regarde du coin de l'œil. L.

COUINER: pleurer en criant. Même signification en Roman.

COUINETTER (v. n.): crier comme un lapin qui a peur. C'est peut-être plutôt une onomatopée qu'un dérivé du substantif latin cuniculus, lapin; en vieux français, connil. En Roman, couinner signifiait pleurer en criant. A.

COULAGE (s. m.): gaspillage continué. L.

COULANDAGE (s. m.): gaspillage. A.

COULANDIER, ÈRE: qui occasionne le gaspillage par une mauvaise administration. A.

COULER (EN): en faire accroire. S. – I. Se dit aussi en patois Lorrain.

COULINE ou COLINE: torche de paille, brandon. Roman.

COUP (A): à temps, à propos, promptement.

COUPASSER: couper maladroitement.

COUPEAU; COUPET: cime, sommet. Le coupeau de la tête: le haut de la tête. En Roman, coupel, couplet, hautes branches d'un arbre; coupet, chignon du cou. De caput.

COUPER: découper, en parlant d'une pièce de viande.

COUPÈRE (s. m.): compère.

COUPLÈRE (s. f.): pièce de cuir qui consolide les chapes du fléau.

COUPLÉE (s. f.): linge attaché ou assujetti par couple, ou en plus grande quantité. A.

COUPLER: mettre en couplée, accoupler.

COUPLETTE: culbute. Voyez SAUCUBLETTE.

COURANDIER, ÈRE: qui aime à flâner, à courir hors de sa maison pour trouver avec qui parler. A.

COURANTE: diarrhée, cours de ventre.

COURCAILLET: instrument pour appeler les cailles; sorte de sifflet qui imite leur cri.

COURCHER: courir. Voyez COURSER. S. – I.

COURÉE. Voyez CORÉE.

COURGE (s. f.): sorte de joug qu'on met sur les épaules pour porter deux seaux.

COURGET (s. m.): escourgée, fouet en courroies de cuir; coups donnés avec ce fouet. En Roman et dans le patois du Jura, courgie. A.

COURJOT: tige de chou. De jet ou tige de cette plante. Vire.

COURRAIE: courroie. – Voyez COURÉE.

COURSER: aller, courir sans utilité. A.

COURTIL: jardin potager. De la basse latinité curtile. En Roman, cortil. On lit dans le Roman du Renard:

 
La bone fame du maisnil
A ouvert l'huis de son courtil.
 

Corti, dans le patois Walon.

COURTIN. Même signification que COURTIL.

COURTINE (FAIRE): relever devant le feu le bas des jupons, pour se chauffer les jambes et les genoux.

COUSETTE: mauvaise couturière. L.

COUSINE: belle-mère.

COUSINET: œilletin. Œillet mignardise. L.

COUSINETTE: passe-pomme. Ailleurs, pomme de Saint-Contest.

COUTAGEUX: coûteux.

COUTE QUI COUTE: coûte que coûte; quoi qu'il en coûte. L.

COUTE (s. m.): coude.

COUTE-PIED: coude-pied.

COUTEMENT: coût, dépense. En Roman, coustement.

COUTET; COUTIAU: couteau. Du latin cultellus.

COUTIBLE: coûteux, difficile, pénible. L.

COUTRE: coudre. L.

COUTRE (s. m.): bédeau. S. – I.

COUVERCHE (s. m.): couvercle.

COUVERT: bien couvert, bien habillé. On lit dans les Épigrammes de De Cailly:

 
De ces lieux Philémon partit à demi-nu;
Bien suivi, bien couvert le voilà revenu. S. – I.
 

COUVERTEAU: couvercle. L.

COUVRARGE: couvercle de marmites, de plats.

COUVRE-PLAT: couvercle de plat. Patois Lorrain.

CRABLOT: enfant rachitique.

CRAC: fruit du prunellier sauvage ou épine noire. Sans doute, parce que son noyau craque sous la dent.

CRAC (A): en grande abondance. Pleuvoir à crac: pleuvoir à verse. Voyez ACA. Aflac, en Roman, signifie en abondance.

CRACHIN; CRASSIN (s. m.): crasse durcie au fond d'un vase. Du latin crassitudo. L.

CRACHINAGE (s. m.): bruine, pluie fine. Voir CRASSINAGE. B.

CRACHINER: bruiner. Voyez CRASSINER.

CRACOTIN: enfant qui commence à avoir des dents, des cracottes. L.

CRACOTTE: dent d'enfant. De craquet. L.

CRAHAGNEUX, EUSE: qui chipotte en marchandant minutieusement.

CRAISSET: lampe qu'on accroche. Roman.

CRALÉE (s. f.): grappe, surabondance. B.

CRAMAIL: la gorge. Prendre ou saisir au cramail: prendre à la gorge.

CRAMPIR (SE): s'attacher à, se cramponner. En patois du Jura, se cramper.

CRANCHE (qualificatif): souffreteux; malade. A.

CRANNIÈRE; CRASNIÈRE: vieille masure. De l'anglais cranny, crevasse.

CRANQUE: crampe. S. – I.

CRAPAS: crapaud. L.

CRAPAUD-VOLANT, ou TÊTE-CHÈVRE: engoulevent. B.

CRAPE (s. f.): crabe. Au figuré, femme ou fille de mauvaise vie. L.

CRAPOTTER: se traîner sur les pieds et les mains, comme un crapaud.

CRAQUE (s. f.): hâblerie, mensonge.