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Glossaire du patois normand

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B

BABINOUX. Voyez BOBINOUX.

BABOTIER: babillard.

BABOUIN. Ce mot se prend en mauvaise part, comme qui dirait: mine de singe. De babine: lèvre.

BABOUIN: sorte de statue en neige, que les enfants pétrissent dans les rues.

BACHEROLLE: vaisseau de bois pour porter de l'eau. Du roman bachoue, bachole, tine ou vase de bois propre à transporter la vendange.

BACHEAU ou BACHOT: petite bâche pour pêcher les écrevisses. En roman, bagau. – Dans les marais du Cotentin, un bachot est une petite barque.

BACON: porc salé. De la basse latinité baco, cochon.

BACOUETTE: hoche-queue; lavandière. De bat, et de coue, dont le diminutif est couette. C'est la même signification, en termes équivalents, que hoche-queue.

BACUL: traverse de bois pour attacher par derrière les chevaux attelés. Ce mot, dans l'arrondissement de St. – Lo, employé pour désigner une personne qui a les cuisses et les jambes courtes, doit s'écrire bas-cul, et n'est pas l'exact homonyme de bacul (bat-cul).

BACULOT; BAGULOT: petit bâton qui sert à jouer. Du latin baculus.

BADER (SE): mouiller ses vêtements par le bas; se crotter. Badé, e, crotté et mouillé. De bad (bois, eau), expression celtique, de laquelle sont venus les noms des villes de Baden en Allemagne, et de Bath en Angleterre, qui, toutes deux, ont des bains célèbres; et même le mot badaud appliqué aux Parisiens, parce que leur ville, naturellement humide, était fréquemment enveloppée dans les brouillards de la Seine et des marais. En islandais, bada, se baigner.

BADINOUX: petit rouet dont le travail très-facile n'est qu'une sorte de badinage. B.

BADOCHET (s. m.): entremetteur ou entremetteuse de mariages. On l'appelle aussi rouche-croûte, parce que ce sont ordinairement de vieilles femmes (pouvant à peine ronger leurs croûtes) qui se chargent de ce ministère officieux et lucratif. A.

BAFFE: tape, soufflet. Roman. Du mot paf.

BAFRE et BAFRÉE (s. f.): régal ignoble de gourmands Bafrée se dit également en patois Lorrain.

BAFRER: faire une bafre. Se trouve aussi dans le patois Troyen.

BAFREUR: qui aime la bafre; goinfre.

BAGLE: bague.

BAGNE (SUER A): suer abondamment, comme dans un bain chaud.

BAGOU ou BAGOUL: fécondité de paroles stériles. Ce mot existe aussi dans le patois du Berri. De gula, gueule, goule.

BAGOULARD: bavard.

BAGOULER: bavarder.

BAGUER (v. n.): se dit d'une couture qui fronce désagréablement.

BAHUYER: bahutier.

BAICHIN, NE: nigaud. De Baissin, parce que les Baissins sont regardés comme moins civilisés que les habitants de la Haute-Normandie. Voyez BAISSIN.

BAILLE-LA-GOULE: bavard, sujet à manquer de parole. C'est ce que la Farce de Pathelin, p. 110, appelle

 
Des bailleurs
De paroles en payement
A rendre au jour du jugement. L.
 

BAILLOUX: fainéant et maladroit, qui semble bâiller toujours et ne donner aucune attention à son ouvrage. B.

BAINE (s. f.): mauvais cabaret, où l'on ne peut se procurer que de mauvaise boisson. A.

BAISEUL: partie de la croûte d'un pain qui, dans le four, a touché un pain voisin (l'a baisé). Dans plusieurs cantons de la Manche, on dit du baisé dans le même sens.

BAISSE-MINE: sournois; décontenancé.

BAISSIN: habitant du pays de Bas, du Bas pays. Ce sont des manœuvres qui viennent du Bas-Maine et des arrondissements normands contigus, pour travailler dans la Haute-Normandie. Ce mot baissin n'a nul rapport avec le Bessain ou Bessin (le territoire de Bayeux): il a la même origine que baissière, liqueur qui reste au bas d'une futaille.

BAITE: ivre. A.

BAITER (SE): s'enivrer. A.

BALÈQUE: bavarde. De bat et de langue.

BALIATTE; BALIETTE: petit balai.

BALIER: balayer. Se dit aussi dans le patois Lorrain.

BALIURES: balayures.

BALLANNER: rôder, ne rien faire.

BALLANT, TE: pendant, les bras ballants. Au figuré, fainéant. B.

BALLAS (s. f.): commère, fainéante.

BALLER: être pendant. Du roman baller, danser. En italien, ballare.

BALLIÈRE: sorte de paillasse remplie de balle d'avoine. Se trouve aussi dans le patois Lorrain. Voyez PAILLOT.

BALVAUDER: rester les bras ballants. Ce verbe signifie aussi faire mal un ouvrage; galvauder.

BAMBOCHER: faire des bamboches, de mauvaises farces; se livrer à la débauche.

BAMBOLER ou BANVOLER: gesticuler et se balancer d'une manière désordonnée, comme les cloches que l'on sonne à toute volée.

BANCELLE (s. f.): petit banc.

BANLOCHER: balancer, branler.

BANNE (s. f.): grand banneau. Du celtique benna. En français, la banne est une sorte de panier.

BANNEAU: tombereau; petite banne.

BANNELÉE: ce que contient un banneau.

BANNELER: charrier en banneau.

BANNIE: enchère publique. De ban.

BANNIR: publier solennellement, louer en bannie.

BANON: cuvier pour recevoir le cidre dans le pressoir. On l'appelle aussi bêleron.

BANON (DE): en liberté de paître après la récolte. Se dit des bestiaux qui ont cette faculté après le ban, ou simplement après l'époque déterminée par l'autorité. Ce terme de l'ancienne Coutume de Normandie s'emploie en parlant des bestiaux qui paissent sans être attachés, à l'abandon.

BANON: enfant pleureur.

BANONNER: pleurer comme un enfant.

BANQUE: élévation de terre en forme de banc; crète de fossé.

BANQUÉ, E: celui ou celle dont les bans de mariage sont publiés.

BANVOLE: sorte de girouette, d'étendard, de petit moulin à vent, pour jouet d'enfants.

BAQUER: céder, plier.

BAR ou BARD: forte pièce de bois sur laquelle on assujettit un arbre, pour le scier en madriers ou en planches.

BAR: civière. B.

BARAI; BARAIS: baillerai, baillerais. S. – I.

BARATTÉ: babeurre, liquide qui reste au fond de la baratte, quand le beurre en est extrait. A.

BARATTON: sorte de pilon, avec lequel on fait le beurre dans certaines barattes. L.

BARBACROC: moustaches qui font le crochet; homme qui les porte.

BARBAUDIER: bavard.

BARBELÉE (GELÉE): frimas qui couvrent les plantes d'une sorte de barbe.

BARBISTRAL: barbier.

BARBOT: bourbier. Barboter en vient.

BARBOTTEAU: caparaçon.

BARBOUILLER: bredouiller. Babouï, dans le patois Walon.

BARÈTE: baratte. L.

BARETÉE: mesure de cinq décalitres, demi-hectolitre. Ce mot vient de ce que le demi-hectolitre offre à peu près la contenance de la baratte commune, que le peuple appelle barète.

BARETER: baratter; agiter dans une baratte la crème que l'on veut convertir en beurre.

BARGE (s. f.): foin ou paille empilée en forme de cône.

BARGOUILLARD: babillard importun.

BARILLER: barbotter. Valognes.

BARILLIER: fabricant de barils; tonnelier. Ce mot se trouve dans la nomenclature des métiers du commencement du XIVe siècle.

BARRACAN: bourracan, étoffe de poil de chèvre. Expression de l'ancien français, prise de la basse latinité barracanus.

BARRETEL. Voyez BARATTON. A.

BARRETOUX: querelleur, tapageur. De la basse latinité barra, bâton.

BARRIQUE (AVOIR LA): être ivre. L.

BASSE: servante. De bachelette, jeune fille. B.

BASSÉE: basque d'habit. C.

BASSETILLE: basque d'habit. Valognes.

BASSICOTER; BACIQUOTER; BACHICOTER: marchander d'une manière mesquine. De bassicot, cage en charpente, au moyen de laquelle on élève les ardoises du fond de leur carrière. Au propre, bassicoter signifie tirer à soi; au figuré, c'est attirer un objet en l'agitant, en le tiraillant. C'est ainsi que tribulation, peine morale, souffrance de l'âme, vient du latin tribulum, machine à battre le blé. Suivant Borel, baciquoter signifie tromper.

BASSICOTIER, ÈRE: celui ou celle qui bassicote.

BASSIN: renoncule des prés (Ranunculus pratensis), parce que la couleur de cette fleur ressemble au poëlon de cuivre jaune qu'on appelle bassin.

BATACLAN: attirail, meubles, ustensiles, bruit confus. Pataclan dans le patois Troyen. Sorte d'onomatopée.

BATIAUX: vieux meubles; vieilles pièces de mauvais bois.

BATIÈRE: bât. De Βασταζω, porter.

BATTAISON: pente ou inclinaison donnée à une construction pour la rendre plus solide. Roman. Val.

BATTELESSIVE: hoche-queue; lavandière.

BATTERIE: lieu où l'on bat les céréales.

BATTONER: manger avidement.

BATTU (lait): caillé égoutté, puis écrasé avec du lait frais et de la crême. C'est cette préparation que, dans d'autres parties de la Normandie, on appelle de la piquette. A.

BAUBE: bègue. Du latin balbus; du verbe grec Βαμβαινω, balbutier.

BAUBER: bégayer.

BAUCHIER: ouvrier en bauge ou pisé. On lit, dans les Chansons Normandes que nous avons recueillies à la suite de notre édition des Vaux-de-Vire de Basselin, p. 182:

 
A la compaignye d'un bouchier
Venus sommes du Vau de Vire.
 

BAUDE: engourdi par le froid. Il a les mains baudes, comme on dit à Lisieux: il a les mains pottes. C'est le B pour le P, et le P pour le B.

BAUDOUR: joie; réjouissance. Roman.

BAUME: menthe coq (Tanacetum balsamita). Par extension, toute plante aromatique.

BAVE (s. f.): bavardage. Villon dit, dans ses Repues franches:

 
 
Qui sçavez si bien les manières,
En disant mainte bone bave,
D'avoir du meilleur de la cave.
 

BAVE DE COUCOU: cercops ècumeuse, insecte. B.

BAVER: bavarder. Le juge dit au drapier, dans la Farce de Pathelin:

Paix, par le Dyable! vous bavez.

BAVERESSE: bavarde.

BAVERETTE: bavette au-dessus du tablier.

BAVETTE: petite bavarde.

BAVOL (adv.): filer bavol, filer négligemment, inégalement. Voyez BAVOQUER.

BAVOLETTE: bavolet; femme qui porte cette élégante et riche coiffure du village.

BAVOQUER: filer un fil inégal. C'est à peu près le verbe bavocher, qui signifie imprimer grossièrement.

BAVOT: partie du fil où il est grossier et inégal.

BAVREULE; BAVROLE: bluet.

BAYON; BÉION: cuvier du pressoir, dans lequel on recueille le cidre que la pression du marc fait couler. Cette cuve s'appelle aussi béron et bélon. Du celtique-breton béol, cuve.

BÉ: bien. De bene. Les Basques disent bey.

BEAUBELLE (s. f.): hypocrisie. Faire la beaubelle, agir en tartufe. De beau, belle, qui affecte d'être beau de caractère.

BEAU-PERDU (ŒIL): œil qui n'y voit pas, mais qui a une belle apparence.

BÉBÉE; BÉBÊTE (s. f.): bête malfaisante. Mot enfantin.

BEC DE CORBIN: renoncule des champs (Ranunculus arvensis). B.

BÉCAILLER: bavarder. De bec. Voyez BEQUERELLE.

BÉCANCIÈRE: bavarde revêche qui, comme on dit, a bec et ongles.

BÉCANETTE: sorte de chantepleure de bois, ordinairement en sureau; petite cruche, vase à boire. De bec.

BÉCARD: jeune mouton d'un an, dans le patois Bayeusain; de deux ans, dans le patois de l'Orne.

BÉCASSON: oiseau le dernier éclos de la couvée. Voyez ÉCLOCU.

BÊCHEVÊCHE: en sens contraire. Voyez BÉJUEL et TÊTE-BÊCHE.

BÊCHEVÉCHER; BÊCHEVÉLER: mettre en sens inverse, en sens opposé. A.

BÉCLÉ, en parlant du lait: caillé. Clé pour clair. Voyez TRUTER. A.

BÉCO (DE): de plus ou de moins d'un nombre déterminé ou proposé. Un gant de béco: un gant dépareillé. Voyez ÉTIPE. Dans le celtique-breton, besk signifie la privation d'un membre.

BÉCOT: baiser sur la bouche, de bec. L.

BÉCOTER: donner des bécots. L.

BÊCU: maladroit, malavisé. De besk, écourté.

BÉDANGOUX: bègue. M.

BÉDANGUER: bégayer.

BEDÉE (DE): tout à coup; étourdiment.

BEDEIN: jeune veau. Peut-être du latin bis et dens, qui a deux dents. A.

BÉDIÈRE (s. f.): lit, couche. De l'islandais beder, de l'anglais bed. Pont-l'Évêque.

BEDONDON (s. m.); BÉDONDAINE (s. f.): bedaine. L.

BÉDOT ou BÉDROT: le dernier né. B.

BÉDOU: rouge-gorge.

BÉGAS: sot, qui ne sait que dire. De bègue, sans doute parce que celui qui bégaie a l'air d'un niais, par l'effet de la difficulté qu'il éprouve pour s'exprimer. – On appelle begas, dans la Manche, cette pièce de bois portative, où l'on suspend la lampe pour les repas du soir ou pour les veillées; et grand begas, métaphoriquement, un grand garçon, immobile par bêtise ou par maladresse.

BÉGAUD: nigaud. Roman.

BÉGAUDER: dire des niaiseries; balbutier.

BÉGAUT: chandelier de bois avec une bobèche de fer-blanc, à ressort. A.

BEGUË; TRUITE BEGUË: truite saumonnée.

BEGUER: bégayer.

BEIGE, en parlant des laines: de couleur mélangée de noir et de blanc.

BEILLÉE ou BAYÉE: ventrée à pleins boyaux. De boille, gros ventre; panse. Beil, ventre, dans le patois Vendéen.

BÉJUEL ou BÉJUET: en sens inverse. Être couché béjuet se dit des personnes qui, dans le même lit, sont couchées en sens opposé l'une de l'autre, comme il arrive chez les paysans pauvres, dans certains cantons, où l'on établit dans une même couche les garçons et les filles de la maison. Béchouet, en patois du Jura. Voyez BÊCHEVÊCHE et TÊTE-BÊCHE. A.

BÊLE: berle, ou ache d'eau. Du celtique-breton beler, cresson d'eau, parce que la berle a un peu l'apparence de cette crucifère (Sium latifolium).

BÉLIANE: canard tadorne. B.

BELIN: bélier.

BELLEMENT: grandement. L.

BELOSSE ou BLOCE: fruit du prunellier. A.

BÉLUETTE: bluette; étincelle.

BELZAMINE: balsamine. Id. dans le patois Lorrain.

BEN: bien. De bene. C'est une simple crâse qui supprime l'i de l'adverbe bien, comme ren est celle de rien dans plusieurs patois. A.

BÉNAMEN: assurément. C'est approuver, en disant: bien! amen!

BÈNE: ruche ou panier. De benne ou banne, hotte de vendangeur. Avranches.

BÉNÊQUE: oie sauvage. De bernache, oie du Nord.

BÊNI: escargot. Avranches.

BÊNIR, en parlant du linge: sécher un peu; cesser d'être complètement mouillé.

BENOM: surnom, sobriquet. De bis nomen. B.

BÉQUERELLE: bavarde acariâtre et querelleuse. Du roman becquerelle, mauvais propos.

BÉQUET: petit clou que l'on met sous la semelle des souliers.

BER. Voyez BERS.

BÈRAT: bec d'un vase, par où l'on verse le bère.

BÉRANGUIER: marchand de fromages et de fruits. A.

BERBIS: brebis. Du latin vervex.

BERCA: brebis.

BERDAILLER ou BREDAILLER: bredouiller; faire un bruit importun, en parlant d'un rouet.

BERDALE: femme de mauvaise conduite. V.

BERDANCIER: inconstant.

BERDANSER (SE): se balancer. De danse. A.

BÈRE: boire. Je bérai, tu béras, etc. De même pour les autres modes de ce verbe. Je bés, ils bèvent. Bès ou beu, à l'impératif. Appartient également au patois du Jura.

BÈRE: cidre ou poiré. Corruption de boire. C'est une sorte d'euphémisme. Maûre bère, gros bère: cidre pur et fort.

BEREAU: tuyau de bois ou de métal, dont on se sert pour dépoter le cidre et le tirer du tonneau; – broc. On lit ce vers dans Basselin:

Les pipes, les bereaux pleins de liqueurs vermeilles

BÉRÉE (s. f.): frigilla, sorte d'oiseau. Au figuré, petite bérée, jolie petite fille, bonne et gracieuse. L.

BERELLE: dispute entre buveurs.

BERGE: estomac des oiseaux. B.

BERGEAS: moutons, brebis. A.

BERLAN: brelan. Id. patois Lorrain.

BERLANDE: cuillère de bois.

BERLICOQUET: jeune coq; cochet.

BERLINGUETTE: petite sonnette. Onomatopée.

BERLOQUES: breloques. Id. patois Lorrain.

BERLOT: coq-d'Inde. Onomatopée tirée de son cri, lorsqu'il fait la roue.

BERLUETTE: bluette, étincelle.

BERNE: berme de chemin.

BERNICLES: besicles.

BERNOUSER ou BRENOUSER: salir par des excréments. Du celtique brenn, son, la partie du grain qui enveloppe la farine. A.

BERNOUX: brenneux.

BEROUASSE; BROUASSE: bruine, pluie fine qui brouille le temps.

BEROUÉE: brouée; brouillard pluvieux. Dans le patois du Jura, brouée signifie une ondée. Du latin pruina; du celtique-breton brumen, brume, brouillard épais.

BÉROUETTE: brouette. En patois Walon, berwette.

BERQUE (s. f.): vieille brebis. Voyez GERCE.

BERQUER: berger. S.

BERQUERIE: bergerie. S.

BERQUIGNOT: homme mal bâti.

BERRICHON: femme dont la toilette est en grand désordre.

BERRUCHON; BERRICHON: roitelet.

BERS: berceau. On lit dans Cretin:

Car soubz l'enfant gisant au bers

Wace avait dit dans le Roman de Brut, v. 13, 895:

Enfans em bers esboeler

BERTELLES; BERDELLES: bretelles.

BERZOLE: femme étourdie, qui ne songe qu'à se divertir. Du celtique-breton berza, défendre, chômer une fête. Voir le Dict. de Le Gonidec.

BESCOCER: se troubler. Ce verbe est employé dans le même sens par Froissard (Poésies, p. 338).

BESEAU: l'oiseau dernier éclos d'une nichée. Voyez ÉCLOCU.

BESER, en parlant des vaches en rut: courir çà et là.

BESIN: demi-ivre. B.

BESOT (porter): porter malheur. Parce que le besot, le double-as, est le plus faible point que puissent amener les dés.

BESTIAL: bétail. On a conservé en français le pluriel bestiaux.

BESTOURNER: déranger, renverser. De la basse latinité bistornare.

BÊTAS: même sens que bêta: bête; sot; imbécille.

BÊTASSE (s. f.): grosse bête, imbécille. De l'italien bestiaccia.

BÉTELER (v. n.): cailler sur le feu, en parlant du lait. Voyez CALEBOTTER, et TRUTER.

BÊTISER (v. n.): dire des niaiseries, des bêtises.

BÊTON: petit sot, petite bête.

BEUCHONNIER: ivrogne qui fréquente les mauvais cabarets, les bouchons. B.

BEUCLÉ. Voyez BÉCLÉ. A.

BEUGUER: roter. M.

BEURGUER; BURGUER: pousser. B.

BEURRÉE (soupe à la beurrée): panade. L.

BEZOT: le dernier né d'une couvée. S. – I.

BIANC: blanc. C'est l'i pour l'l, comme en italien après A, B, P, V.

BIANCHET: blanchet, sorte de corset. A.

BIARD ou BLARD: sorte de civière pour transporter les morts. De Bière.

BIAU (DE): Mettre ses chaussures de biau. C'est les mettre au pied, auquel elles ne sont pas destinées.

BIAUCOUP: beaucoup.

BIBE: bube, petite tumeur survenue à la peau. Du grec βουβων, tumeur.

BIBERONNER (v. n.): faire biberonner un enfant, lui faire boire du lait avec un biberon.

BIBELLE: petite bube à la figure.

BIBET: moucheron. L'auteur d'une des Chansons Normandes, que j'ai recueillies à la fin de mon édition de Basselin, dit, p. 210:

 
L'araigne, qui tous les ans
Fesoit son nid au dedans,
Avec mouches et bibets
Qu'elle prenoit dans ses rets.
 

Voyez GUIBET.

BIBETTE: petite bube. Diminutif de bibe. B.

BIBI: bobo; mal léger.

BIBRETEUX: rouge. A.

BICACOIN: en zig-zag; de côté et d'autre. A.

BICLE; BICLESSE; BIGLE; BIGLESSE: louche. Le poète normand, Elis de Bons, dit à Camus, évêque de Séez:

 
Que son renom sera universel
Malgré l'effort de la biglesse envie.
 

L'Académie a conservé bigle et bigler.

BICLER: regarder du coin de l'œil.

BICOIN: de côté et d'autre; en zig-zag. Voyez BICACOIN.

BICOQUET: sorte de coiffure de femme, favorable à la coquetterie.

BIDAILLON: mauvais bidet; petit cheval de peu de valeur. L.

BIDOCHE (s. f.): cheval de bois ou de carton, pour les amusements populaires. Nous en avons parlé dans nos Archives Normandes (année 1826, p. 374), à l'art. Cérémonies des Mariages dans la partie occidentale du département de l'Orne.

BIDOQUE (s. f.): vieux cheval, mauvais bidet. V.

BIE: cruche; par extension, toute sorte de vase. De buie ou buire, espèce de broc pour les liqueurs de table. Ces mots, ainsi que burette (contraction de buverette), busse, botte, que Du Cange dérive du grec, viennent du primitif celtique bauc et baot, qui signifie antre et généralement tout ce qui est creux. Bocal, boucaut, et (suivant Bullet) bouteille, ont la même origine, de même que bouche et poche, le dernier mot ayant changé le b en p; ce qui est fréquent dans ces sortes de dérivés et de composés. A.

BIEF: biez, canal qui conduit l'eau au moulin.

BIENVENUE. Voyez VENANTISES.

BIÈRE: fantôme échappé de sa bière. Val.

BIEU: biez; ruisseau.

BIEU: bleu. L'i pour l'l, comme on a vu ci-dessus dans bianc, etc.

BIGARNOISE (A LA): coiffé à la bigarnoise; d'une manière effrontée.

BIGNE: tumeur; enflure produite par un coup. Dans le patois Lorrain on dit beugne, et geugne. En roman bugne, buigne.

BIGNET: beignet. Patois Lorrain.

BIGNOCHE. Voyez BIGORGNE.

BIGORGNE (s. f.): partie d'un arbre, ou morceau de bois biscornu, raboteux. En français, la bigorne est une sorte d'enclume qui a deux pointes ou cornes (de bis et de cornu). Au figuré, on dit des lettres bigorgnes, pour des lettres mal conformées.

BIGRE: bougre, juron grossier. Du latin apiger (qui regit apes) on a fait biger, bigrus, garde forestier, chargé du soin des ruches. Plusieurs chartes du moyen-âge offrent ces biger, bigrus et bigre. Un aveu, rendu en 1479 par le seigneur de Bémécourt au comte de Breteuil, s'exprime ainsi: «Ai droict… quand on met des mouches en la dite forest de Breteuil, d'envoyer mon bigre avec les bigres du roi, lequel doit être juré devant le chastelain de Breteuil de bien et fidellement querre les abeilles et le miel pour en faire mon besoing.» On trouve aussi ce qui suit dans un aveu de la seigneurie de Neaufle, rendu également au comte de Breteuil en 1465: «Et du dict fief d'Auvergni despend un hostel, appellé l'Hostel de la Bigrerie ou Hostel aux Mousches.»

 

BIGUENETTE: dévote acariâtre. De bigotte. A.

BIHAN: rouet. A.

BIHORAGE (s. m.): plantation en désordre; terrain mal cultivé. A.

BIHOT. Voyez BUHOT.

BIHUTTE: mauvaise cabane. De hutte. L.

BIJAUDER: faire le plaisant. Orne.

BIJUDE. Voyez BIHUTTE.

BILANDER: être bilent. V. ce mot. A.

BILANGE (s. f.): bande étroite d'étoffe. De lange ou linge.

BILENT: lent, très-lent, fainéant. De bis et de lentus. En Roman bilant.

BILLOT: «C'est comme la noblesse du Billot; va te coucher, tu souperas demain!» parce que les gentilshommes de cette petite contrée de l'arrondissement de Lisieux étaient en général fort pauvres, par comparaison avec la noblesse normande.

BINDER: s'impatienter. S. – I.

BINEL: guignon. Jouer de binel. Orne.

BINET. Voyez BIGNET.

BINGOT: stalle de lavoir. Val.

BINGOT: panier en paille nattée.

BINOT: monceau; tas. B.

BIOCHE (s. f.): petite bie; petite cruche. A.

BIONNER: travailler avec redoublement d'efforts. De bis. En vieux argot, bier signifie aller. A.

BIQUETTE: petite chèvre; jeune bique, qu'en patois de Courtisols on appelle bica.

BIRETTE (s. f.): verge d'enfant. Du latin veretrum. A.

BIRINGUE: rosse; mauvais cheval. A.

BIROQUE: rosse. B.

BIROU; BIRUCHET: roitelet. A.

BIS (s. m.): recoupe de blé.

BISCANTINE ou PISCANTINE: boisson mauvaise et plate. Voyez CLACUSSE. L.

BISET. Voyez BISEUL. A.

BISETÉ (caillou): Voyez BISEUL. A.

BISETTE (s. f.): pain bis.

BISETTE: macreuse (Anas nigra).

BISEUL: gros caillou; bloc de silex brut. Suivant Bochart, biset, pour bisec, vient du grec βιζαπιον qui signifie une petite pierre. Meursius le prouve au mot βιζαπιον. Les Chaldéens disaient biseca. A.

BISIEUTRE (s. m.): calamité, malheur. Orne.

BISQUE (s. f.): poiré fait avec des poires jetées simplement avec de l'eau dans une futaille; par extension, mauvaise boisson. A.

BISQUE (s. f.): haridelle, mauvais cheval. A.

BISQUE ET DE COIN (DE): de travers. Voyez BICACOIN.

BISQUER: éprouver du dépit. Comme celui qui boit de la bisque ou bien est monté sur une bisque.

BISSAQUET (Bourgeois): paysan décrassé qui fait le fier, et semble oublier qu'il a porté le bissac.

BITER A: toucher à. L.

BITOT: bientôt. L.

BLAGUE (s. f.): bavardage de fanfaron. Parce que la blague, proprement dite, paraît une bourse bien garnie, et ne renferme qu'un peu de tabac.

BLAGUER (v. n.): bavarder pour se vanter, hâbler.

BLAGUEUR, SE: celui ou celle qui blague.

BLAIS (St.): St. – Blaise. A Alençon, le peuple dit le faubourg St. – Blais.

BLANC: on ne dit plus que six blancs. Le blan ou blanc valait cinq deniers. Nos six blancs représentent donc 2 sous 6 deniers, ou 12 centimes et demi.

BLANC-MUGUET: aphtes qui surviennent à la bouche des petits enfants, et ressemblent à la fleur du muguet dont ils ont la couleur.

BLAUDE (s. f.): espèce de blouse. Se trouve aussi dans le patois du Jura. On disait dans notre ancienne langue bliaud, de la basse latinité blialdus, bliaudus, blisaudus, et même blidalis dans Du Cange. Les Lyonnais en ont fait blauda, les Picards bleude, les Normands blaude et plaude, les Troyens biaude.

BLEC; BLÈQUE; BLÈCHE: mou, molle, en parlant de fruits. En patois Rennais, blet. Ce qualificatif est dérivé du grec βλαξ, qui signifie mou. Blèque en roman.

BLÉCHIR (v. n.): mollir, en parlant de fruits, tels que la poire, la nèfle, la corme. Les Lorrains disent blessir et blettir.

BLÉRIE ou BLAIRIE (s. f.): champ couvert du blé qu'on y a semé.

BLESSE (s. f.): blessure produite par l'effet d'une chûte, d'un coup violent ou d'un effort.

BLET (s. m.): image. Avranches.

BLÊTE ou BLÊTRE (s. f.): motte de gazon. Bleite en roman signifie toupet, touffe de cheveux, comme notre blête est une touffe de gazon de graminées. Dans la langue romane, dit Roquefort, on désigne par blotte et bloutre «une petite motte de terre renversée par le soc en labourant.»

BLETTER (v. n.): rester immobile comme une blête. Val.

BLEU-BLEU: barbeau, bluet. B.

BLEUS (s. m. plur.): linges de couleurs qu'à la lessive on établit sur le cuvier pour les laver les premiers, parce qu'ils n'ont pas besoin d'y séjourner aussi long-temps que le reste du linge. C'est ce qu'à Alençon on appelle la tournée. L.

BLOCHE ou BELOSSE. Voyez BLOSSE.

BLOQUE (s. f.): pièce de 2 sous (10 centimes). Bloquer signifie vendre dans l'argot récent. A.

BLOQUET: souche, pièce de bois, billot. Manger au bloquet, manger sur le billot.

BLOQUET: fuseau de dentellière. C.

BLOSSE: prune sauvage, fruit du prunellier des haies. Du roman baloce, belloche.

BLOSSES: yeux.

BLOUQUE: boucle. C'est une métathèse qui n'est pas particulière à la Normandie.

BOBAN: luxe, bombance. De pompa.

BOBILLON, NE: minutieux, méticuleux. En patois Rennais, bobillon signifie bavard. A.

BOBINETTE: loquet, cheville qui ferme la porte. Employé par Perrault, dans le conte du Petit Chaperon Rouge.

BOBINOUX: dévidoir qui sert pour les bobines.

BOBON: bonbon. L.

BOCAIN: paysan du Bocage.

BOCHE: bouche. Puer la bôche, avoir l'haleine fétide. Valognes.

BOCHER (v. n.): paraître volumineux, comme s'élève une bosse. Voyez BOSSER.

BOCHET ou BOCHETTE: élévation ou bosse que fait le fil sur le fuseau. En roman, bochette. L.

BOCHU: bossu. Dans le XIIIe siècle, on disait bochu pour boçu ou bochu:

On m'appelle bochu, mais je ne le suis mie

dit Adam de La Halle, poète d'Arras, qui, vers 1250, donna la première comédie française et la première pastorale (Le jeu de la Feuillée, et Le jeu de Marion et Robin). Voir M. Paulin, Paris, Cabinet de lecture du 24 janvier 1836.

BŒ: boue. Roman. Gautier de Coinsi dit:

 
Boe et venin tout environ
De totes pars en sailloit fors.
 

BOEL (s. m.): cour près de l'habitation.

BOÊME: il a l'air d'un boême, d'un boêmien (bohémien); il a l'air noir et sale d'un sorcier. En roman, boem signifie sorcier; boêmé, ensorcelé; boesmien, vagabond. Les Bohémiens du XVe siècle sont, suivant le baron de Bock, originaires des Grandes-Indes, et appartenaient à la caste méprisée des Sudders. Le mot bohême est passé récemment dans la langue française, où il désigne une portion notable de la jeunesse parisienne, dont ce mot indique métaphoriquement les mœurs relâchées.

BOGUE (s. f.): hérisson ou enveloppe de la châtaigne. La bogue tire son nom de sa conformation: elle s'ouvre comme les paupières sur un œil. Roquefort n'a pas connu ce mot ni les deux acceptions qu'il a. A.

BOGUES (s. f.): les paupières, et, par extension, les yeux. Du grec βοωπις, qui a de grands yeux. Le poisson que l'on nomme bogue ne porte ce nom, suivant l'ichtyologue Rondelet, qu'à cause de la grandeur de ses yeux, du mot grec βοωψ. A.

BOGUÉYE: chassie. P. R. Boguille. A.

BOGUÉYEUX, SE: chassieux, se. P. R. Boguilleux. A.

BOILLE (s. f.): gros ventre. Du vieux substantif français boel, boyau. En roman, beuille signifie le nombril, et, par extension, ventre; d'où boillu, ventru. A.

BOIRAILLER: boire à tort et à travers. A.

BOIRE (s. m.): petit boire, cidre mêlé d'eau.

BOIRE (s. f.): abreuvoir. A.

BOIS-DOUX: réglisse. A.

BOIS A FUMER: clématite des haies. B.

BOIS-JAN: ajonc, jonc marin (Ulex Europæus).

BOIS DE MARAIS: reine des prés (Spiræa ulmaria).

BOIS-PIANT ou PUANT: cornouiller, parce que sa sève a une odeur désagréable. L.

BOIS-PUANT: douce-amère (Solanum nigrum). Dans le patois Lexovien, le bois-puant est le cornouiller (Cornus mas).

BOISE: pièce de bois. En roman, boise signifie bûche; rondin. De la basse latinité boisia.

BOISETTE: petite boise.

BOISSON (s. f.): cidre pressuré avec mélange d'eau, dont on fait la boisson habituelle. L.

BOISSON (s. m.): poignée ou bouchon soit de paille, soit de foin, dont on se sert pour fourbir. L.

BOISSONNER (SE): s'enivrer. BOISONNÉ: ivre.

BOISSONNIER: ivrogne d'habitude.

BOÈTE, et non pas BOUÈTE: mangeaille pour les cochons, laquelle est presque toujours plus ou moins liquide. Du verbe boire.

BOITE: ivre. Patois Rouchi. En Roman, être en boite, être ivre.

BOITON ou BOUETON: gros sabot, peu évidé, arrondi par le bout. Les bouêtons sont convenables pour garantir de la boue.

BOL (s. m.): boulette de viande hachée. L.

BOLUMÉ (s. m.): couvre-feu. Sonner le bolumé. L.

BON (DE): sérieusement, tout de bon.

BONDAS: bouchon, bondon. En roman, bondail.

BONDER: bondonner.

BONDERÉE (s. f.): femme trapue et courte comme une bonde.

BONE-BONE: Colin-Maillard, jeu où l'on se couvre les yeux, où l'on se bône.

BONER: masquer, couvrir le visage; à proprement parler, c'est couvrir les yeux. Du grec βοωψ. A.

BONIAU: sorte de machine en bois tressé, pour barrer un ruisseau; pour bôner l'iau (l'eau).

BONIER: fermer. Corruption de bôner. Vire.

BONNE (adv.): chèrement, beaucoup. Cet objet m'a coûté bonne, je l'ai payé bonne. L.

BONNE-DA: exclamation, comme bon! dame! A.

BONTIF: bonasse, débonnaire. On lisait dans l'épitaphe de l'évêque Jean Hennuyer, en 1578, ce vers alexandrin qui emploie en bonne part le qualificatif bontif appliqué à ce prélat:

Envers Dieu et chascun bontif et amiable

BONTIVEMENT: avec simplicité.

BOQUE: coquille de noix, de noisette. De bois. Voyez BOGUE.

BOQUET, TE: bocager, non cultivé. Des pommes bôquettes. C'est à tort que MM. Du Méril écrivent bauquet. Ce mot vient de boscus, bois.

BORAN ou BAURAN: rebord de fossé, relevé en talus; crête de fossé.

BORD: ruban de fil ou de laine qui sert à border un travail de couture. Voyez LISETTE.

BORDAGE: petit domaine champêtre. Du vieux mot borde, habitation à la campagne. On lit dans le Dictionnaire de Tràvoux que bordage, en terme de coutume, «était un droit seigneurial dû sur une borde, loge ou maison baillée pour faire les vils services du seigneur.» Dans la basse latinité, boaria, borda, bordellum, etc. A.

BORDAGER: qui occupe un bordage. A.

BORDER: heurter. Voyez BOURDER.

BOS ou BOSC: bois. On lit le vers suivant dans le Dict du Cerf:

Le cerf estoit par bos, par prés, par plaine

Bos appartient aussi au patois des Vosges. Nous retrouvons bos et bosc dans la dénomination de plusieurs communes.

BOS: bah! S. – I.

BOSCO: bossu.

BOSQUIER (v. a.): pousser.

BOSSELER: bossuer un vase de métal.

BOSSER: paraître volumineux, faire saillie comme une bosse, – bossuer. Voyez BOCHER.

BOTTER: en parlant de la neige qui s'attache aux pieds, comme une botte, et embarrasse la marche. C'est évidemment de ce verbe et de cet accident que vient le substantif pied-bot.