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Glossaire du patois normand

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MORVELIÉ: petit morveux. S. – I.

MORVETTE: petite morveuse, enfant.

MORZIEU: mordieu! Juron.

MOTTIER: grossier, matériel comme une motte. (Vire.)

MOTTIN: pain.

MOU: poumons d'un animal.

MOUAURETER; MOUAUTRER: montrer.

MOUCEAU: monceau.

MOUCHE (s. f.): guimbarde; à cause du son de cet instrument, lequel ressemble au bourdonnement des mouches. On l'appelle aussi môque, nom patois de la mouche.

MOUCHE D'EAU (Geris paludosa). B.

MOUCHE DE MARS (Crysops quadratus). B.

MOUCHÉE (s. m.): monceau.

MOUCHET: monceau.

MOUCHE TANTALIQUE: Cantharide (Cetonia aurata, et non pas la Cantharis vesicatoria). L.

MOUCHETÉE: plein un mouchoir.

MOUCHETTE (s. f.): petit mouchoir d'enfant, que l'on pend ordinairement à son côté.

MOUCHEUX (s. m.): mouchoir, fichu.

MOUCHEUX DE CO: mouchoir de cou, cravate.

MOUCHIAU: monceau. S. – I.

MOUCHIER: moucher.

MOUÉRAUQUE: chrysanthème des champs.

MOUETTE (s. f.): échardonnoir. L.

MOUFINER: remuer les babines, en parlant des lapins.

MOUFFLE (s. m.) (arrondissement de Valognes): gros gant fourré sans autre doigt que le pouce, dont on se sert pour couper les broussailles. MM. Duméril.

MOUFLE: visage gros et rebondi.

MOUFLER: faire la moue. De mufle.

MOUFLU se dit d'un pain ou d'un gâteau bien levé. M. l'abbé Decorde.

MOUGEAILLE: mangeaille.

MOUGIER: manger. Moujussez donc: mangez donc. En patois Walon, moudzi.

MOUILLASSE: mouillure désagréable. C'est une augmentatif de mépris, de même nature que ceux des Italiens: casaccia: mauvaise maison; salaccia: vilaine salle, venant de casa et de sala. A.

MOUILLASSER: mouiller mal à propos. A.

MOUILLE (s. f.): bouillon. N'avoir ni soupe ni mouille.

MOUILLES: moules.

MOUISSON; MOISSON: moineau.

MOUJUER: manger. Voyez MANJUSCER.

MOULANT: garçon meunier.

MOULÉ: imprimé en lettres moulées, en caractères d'imprimerie.

MOULÉE: sciure de bois.

MOULÉE (s. f.): quantité de grain, ordinairement la charge d'un cheval, ou deux hectolitres, livrée au moulin pour être convertie en farine. C'est aussi la quantité de farine et de son qu'on en rapporte.

MOULÉE (s. f.): excréments de petit enfant qui ont pris de la consistance.

MOULETIER: marchand de moules.

MOULETTE: moule, coquillage. Porter à moulette: porter sur le dos un enfant (qui s'y tient à califourchon) comme on porterait une hotte de moules.

MOULINAIRE: fabricant de moulins.

MOULINER: être toujours en mouvement, comme les ailes d'un moulin.

MOULT: beaucoup.

MOUNIER: meunier.

MOUQUE ou MOQUE: mouche, guimbarde.

MOUQUE ou MOQUE A MIÉ: abeille.

MOUQUER: moucher. S. – I.

MOUQUERON: moucheron.

MOUQUET: petit bout de chandelle ou de bougie, qui ne vaut pas la peine d'être mouché. Peut-être de l'italien moccolo, bougie.

MOURBÊCHE (s. f.): ronce (Rubus fruticosus). A.

MOURE (s. f.): mûre de la ronce.

MOURET: fruit de l'airelle myrtille, petit arbuste qui croît dans les bois. On donne aussi ce nom au fruit de la ronce. Vient peut-être du latin barbare mourellus, noirâtre. En effet, ces deux espèces de fruits sont noirs, et noircissent les lèvres et les dents quand on les mange. Feu Ragonde.

MOURILLE: morille.

MOURINER: brûler si lentement que le feu semble toujours près de s'éteindre.

MOURMAUD: morose, sournois.

MOURME: morose, indolent, insensible.

MOURON (s. m.): salamandre dont le ventre est tacheté de jaune et de noir.

MOURONNÉ: tacheté de diverses couleurs, comme l'est le ventre du mouron ou sourd. L.

MOURONNET (s. m.): mouron (Anagallis).

MOURUE: morue.

MOUSE: gueule, langue. S. – I.

MOUSETTE: petite fille mal élevée, impertinente.

MOUSSIEU: monsieur.

MOUSSINER: s'agiter de désir ou de convoitise.

MOUSTILLE (s. f.): excréments. De l'ancien Argot mousse.

MOUTE (CHASSE-): garçon de moulin, qui va chez les pratiques chercher le grain à moudre.

MOUTE. Voyez MOULÉE.

MOUTE; MOUTE-MOUTE: chatte douce comme un mouton. Au figuré, petite moute: jolie petite fille bien douce.

MOUTON: grosse pièce de bois mobile d'un pressoir. La poutre correspondante, qui est immobile sur le sol et sur laquelle on élève ou l'on abaisse le mouton, s'appelle brebis.

MOUTURE: orge ou avoine, moulus grossièrement pour les animaux à l'étable.

MOUVER (actif et neutre): mouvoir, agiter, remuer. Mouvous de là: ôtez-vous de cet endroit. De movere.

MOUVETTE (ŒUFS A LA): œufs brouillés. Voyez GRIMELOTTÉE. L.

MOUVETTE: petite fille qui est toujours en mouvement.

MOUVETTE: cuiller de bois pour la cuisine.

MOYENNER: faire en sorte. Employé en ce sens dans la Danse aux aveugles. – Être en mesure de procurer un résultat.

MOYEU: noyau de noix, de cerises, etc. S. – I.

M'S: mes. M's éfants: mes enfants.

MUCER: murmurer.

MUCHE (s. f.): cachette. L.

MUCHE-POT (A): en cachette, en parlant du cidre et des autres liqueurs que l'on débite en fraude. L.

MUCHER; MUCHIER: cacher. Du vieux verbe mucer ou musser. Joinville dit que «Louis IX se mussait de sa mère.»

MUCHETTE: cachette. Voyez GUILLEMUCHE.

MUCRE: moite; un peu humide; exposé à moisir; moisi. Muck, en anglais. L.

MUCREUR (s. f.): légère humidité. L.

MUCRIER: avare qui laisse tout mucrir, moisir, plutôt que d'y toucher.

MUCRIR: devenir mucre; prendre odeur ou goût de mucre.

MUE: cage où l'on engraisse la volaille.

MUE: mieux.

MUGAS: vaurien, mauvais gas. B.

MULARD: boudeur, entêté, qui mule.

MULER: bouder; garder rancune.

MULETTE: estomac des oiseaux; gésier. Estomac du veau, dans lequel on prépare la présure pour faire le fromage. Voyez MAGUE.

MULON (s. m.): meule de foin qui vient d'être fané.

MURAS (s. m.): fruiterie; fruits conservés pour l'hiver; fruits placés pour qu'ils mûrissent. Peut-être du vieux mot mure: fourrure; parce que souvent ils sont placés dans un lieu fourré de paille, qui les préserve de la gelée. Voyez MIGEOT.

MUREUR: maturité. Ce fruit est passé de mureur: ce fruit est trop mûr. L.

MURISON: maturité. S. – I.

MUSE (s. f.): prison. De musser. S. – I.

MUSEL; MUSET: museau, figure. S. – I.

MUSEMAN: retard, délai. S. – I.

MUSIQUER: faire de la musique, jouer d'un instrument.

MUSIQUOUX: musicien.

MUSOTER: muser; perdre son temps à des riens.

MUSSE: argent; loge pour les oies; chenil. Malgré ces significations différentes, c'est probablement un seul mot qui vient de mucher, et signifie ce que l'on cache et l'endroit où l'on cache. MM. Duméril.

MUSSOTIER; MUCHOTIER: qui aime excessivement à musser, à cacher. Voyez CACHOTTIER.

MUYEU: meilleur.

MYRTRE: myrthe (Myrthus communis).

N

NA: à. On lit, dans le Coup-d'œil purin:

 
J'avonn d'qué sifler deux pots d'cidre
Nà la santé d'not parlemann. S. – I.
 

NA (particule comme da). Je n'en veux pas, na! C'est moi, na! L.

NAFLARD: nasillard.

NAFRE; NAFREURE: blessure considérable. Du verbe roman navrer: blesser. Wace se sert du mot nafre dans le Roman de Rou (t. II, p. 257). Nafra, dans le patois de Grenoble. B.

NAGRE: traître.

NAH! juron affirmatif, susceptible de bien des nuances par le ton et par l'accent.

NAITÉ: nativité, naissance, origine.

NAIER (un lit, quand on le dresse): le border par le repli de la couverture pour le contenir avec les draps.

NAIN. Voyez HAIM. L.

NAMPS (m. pl.): gage, nantissement.

NAN PUS: non plus; pas plus. S. – I.

NANAN (s. m.): bonbon, friandise, etc.

NANETTE; NANNON (s. f.): Anne. L.

NAPERON: essuie-main. De nappe. L.

NAPIN: petit garçon.

NAQUETER (v. n.): grelotter; claqueter des dents; frissonner de froid. Onomatopée. Naques, en patois Remois, signifie les dents.

NAQUETS: yeux.

NAR (A): à cru. Monter un cheval à nar.

NARÉ: rusé. Voyez FINARÉ. L.

NARER (v. n.): se morfondre dans l'attente.

NARIAU: mouchoir. De nares, les narines.

NARREUR, SE: parleur prolixe.

NAS (s. f.): fourgon; torchon attaché au bout d'un long bâton pour nettoyer le four. Au figuré, fille de mauvaise vie. En patois Walon, nahi signifie fouiller, et fourgon.

NASIAUX: naseaux; narines des chevaux, des bœufs, etc.

NATER: nettoyer.

NATRE: avare. Voyez NAGRE.

NAU: feuille de plomb ou de zinc, qui se place à l'angle rentrant d'une couverture en ardoises, pour servir de gouttière. M. l'abbé Decorde.

NAU: partie centrale de la portion du pressoir qu'enceint l'auge circulaire dans laquelle sont écrasés les fruits, sous les meules que soutient un rayon, partant d'un pilier dressé au milieu du nau. C'est dans le nau que l'on dépose les fruits pour les verser dans l'auge, au fur et à mesure du pilage. M. Lepingard.

NAUNON: Nanette, Anne.

NAVÉE: charge d'un navire, d'un bateau. Ce mot est fort employé, sur les bords de la Vire, pour la charge de tangue que porte une gabare.

NAVIAU: navet. S. – I.

NAVIÈRE: champ de navets.

NAYER: noyer.

NE TOUT: non plus. De non et d'itout.

 

NÉ; NÈCHE; NER: noir. De niger, ou de l'italien nero.

NÉFILE; NEUFILE (s. f.): ruban de fil.

NELLER (v. a.): calfeutrer.

NENNIN: nenni, non.

NENTILLE (s. f.): lentille (Ervum lens). Patois Lorrain.

NÉQUIER; NÉTIER; NÉTIR: nettoyer.

NERCHIBOT: moricaud.

NÉRET (s. m.): ordure noire.

NÉRET: légèrement noir; noirâtre.

NERFIL: cordonnet. Dans les chansons anciennes que j'ai recueillies à la fin de mon édition de Basselin, p. 233, on trouve ce couplet:

 
J'avais une belle gargache (culotte)
D'un fin coutil,
Passementée avaud les gambes
D'un biau nerfil.
 

NERPIN, E: désagréablement noir, moricaud. L.

NERVENT: vent froid par un temps couvert. De noir et de vent.

NET: et.

NÉTIER; NÉTIR: nettoyer. Nêttie, en patois Walon. L.

NEU: neuf.

NEUCHE; NEUCHER; NEUCHIER: noce, nocer. S. – I.

NEUCHERON: le personnage principal de la neuche; le nouveau-marié.

NEUCHOUX: noceur, dissipateur.

NIACOTER: mâchonner; presser avec les dents sans broyer.

NIAFFE: savetier.

NIAN: rien. De néant.

NIANMOINS; NIANMAINS: néanmoins.

NIAU. Voyez NICHET.

NIC: nid. Nic-à-rats: mauvaise habitation. L.

NICHET; NICHEUX; NICHOT: mauvais œuf, ou pain de craie en forme d'œuf, ou même un bout d'os arrondi, que l'on place dans le nid de la poule ou des autres oiseaux de basse-cour, pour les engager à venir pondre dans le même endroit. En patois Walon, niau.

NICHOT: nigaud.

NIÉMAINS: néanmoins.

NIER (v. a.): noyer.

NIET; NIEU. Voyez NICHET.

NIEUCHE: nièce. S. – I.

NIEULE (s. f.): nielle. B.

NIEUT: nuit L.

NIFE: clair. Cidre nife; vin nife.

NIGAISE: Nicaise. S. – I.

NIGE (s. f.): neige. De nix.

NIGEOTTER: s'occuper de bagatelles. De nugari.

NIGER: nicher, cacher comme dans une niche.

NIGON, NE: qui s'amuse à des niaiseries; lambin, tâtillon. Dans l'Orne et en Bretagne, on dit nigeon. Du latin nuga. Autrefois, niger: badiner. Nige, nigeon, niger, dans la Mayenne. L.

NIGONNAGE: travail minutieux. L.

NIGONNER: s'amuser à des riens; niaiser.

NIGUE A NIGUE: but à but A.

NIGUEDOUILLE: niais, nigaud. Nicdouille, en patois Troyen; niquedouille, dans le patois des Vosges.

NIJOTER: vétiller, nigonner. Voir ce mot.

NIO; NIOLE: niais, timide, nonchalant.

NIOLLE ou GNIOLLE: niaiserie. Au figuré, taloche, tape. Aphérèse de tourniolle. Voyez ce mot.

NIOT: nigaud.

NIQUET: délicat.

NITOUT: non plus.

NIVELER: niaiser; faire des nivelleries.

NIVELLERIE: travail minutieux, consacré à des bagatelles.

NIVELOTER: s'amuser à des riens.

NIXE: non pas!

NO: nous; nos; notre. Les paysans disaient autrefois: «Noblesse no blesse». Nos, en patois Walon.

NO: on. No dit: on dit; no-s a: on a.

NOBLE (s. m.): porc. Ancienne expression moqueuse des paysans, parce que le porc n'est bon qu'après sa mort. On disait aussi: Notre gentilhomme; notre vêtu de saies.

NOBLIAU: pauvre noble; gentillâtre.

NOC (s. m.): conduit pour l'écoulement de l'eau. Suivant Pluquet, le noc, dans le Bessin, est «un espace formé par l'auge circulaire des pressoirs à cidre». Noc signifie encore pale d'un moulin.

NOCE: morceau. Couper son pain par petites noces.

NOCER: faire des bombances.

NOCEUR: qui fait des bombances.

NOE; NOUE: sorte de gouttière, formée par la rencontre de deux pans de couverture, et par laquelle s'écoulent les eaux des toits de bâtiments situés dans des directions différentes. M. Lepingard.

NŒUD GABRIET: le cartilage tyroïde, que quelques personnes appellent la pomme d'Adam, avec autant de fondement qu'elles prétendent que l'homme a une côte de moins que la femme.

NOIRCHIBOT: petit homme moricaud. Chibot: ciboule. Voyez NERCHIBOT. B.

NOIRET; NOIROT: tirant sur le noir.

NOIRQUIN: celui dont le teint est un peu noir.

NOLÉE (Avena precatoria). B.

NOMBLE (s. f.): ventre des bêtes à cornes. Du latin ombilicus, nombril. Par épenthèse. L'Académie entend par nomble la proéminence qui se trouve entre les cuisses du cerf. A.

NOMBLET: filet de porc. A.

NOM-DES-OS! Juron. M. l'abbé Decorde.

NOMMANCE: baptême d'un enfant. De nom.

NON FAIT; NON FERA: non pas. Locutions elliptiques.

NOQUE (s. f.): flèche du timon d'une charrette; entaille à un bâton; coche.

NOROLE; NUROLE (s. f.): sorte de petite brioche. L.

NORRETURE: nourriture. De nutritio. A.

NORRETURIAU: jeune porc sevré et qu'on nourrit avec soin. Dans le Berry, nourrin. V. GOURIN, au Supplément.

NOSTRUM (PERDRE LE): ne plus savoir où l'on en est de ce qu'on fait. M. Decorde.

NOT'E: notre. – NOT'E: ma. Not'e mari; not'e femme.

NOU: on. Nou fera: on fera.

NOU; NOUC; NOUD: nœud. Nouk, en patois Walon.

NOUE; NOE: rigole, vallon étroit. Du Celtique-Breton naoz: canal. Du latin navis.

NOUETTE (DRAPS A LA): draps d'un lé et demi.

NOUIS: noix.

NOULER. Voyez ANNELER.

NOUQUE; NONQUE: impair. Pair ou nouque: pair ou non.

NOURRITURE: bétail que l'on élève.

NOURTIER: veau qu'on achète pour l'engraisser.

NOURTURE: nourriture.

NOUSILLARD: espèce excellente de châtaigne, qui n'est guère plus grosse qu'une noisette (nousille). A.

NOUSILLE (s. f.): noisette. En patois Walon, nésille.

NOUTE: notre. A.

NOUVELLIÈRE: femme qui fait et répand des nouvelles.

NOUVIAU: nouveau.

NU (FIN FRAIS): complètement nu. Il est tout fin frais nu.

NU: nul. L.

NUEURE: nuire; NUEUSIBLE: nuisible.

NUILE; NEUEULE; NIEULE: charbon du blé; nielle.

NUILÉ; BLÉ NUILÉ: blé niellé.

NUISANCE: ce qui peut nuire.

NUIT (SE METTRE A LA): s'anuiter. L.

NUNNE PART: nulle part.

NU-NU (s. m.): niaiserie; bagatelle insignifiante. Il ne s'emploie guère qu'au pluriel. De nuga.

NUNUE: chose nulle; riens dont on s'occupe par absence ou bizarrerie d'esprit.

NYANT: néant, rien.

O

O; OL: elle. O devant une consonne, ol devant une voyelle.

O: avec. On lit dans plusieurs vieux auteurs o pour avec; les deux vers qui suivent sont tirés d'une romance du XIIIe siècle:

 
Dont moult me tarde
Qu'il m'ait o soi.
 

O: où. O allez-vous?

OBICHE: habileté, intelligence.

OBLIER: oublier.

OCCIS: gauchi, en parlant d'un vase de terre cuite. Dans l'ancien français, occire, occis signifiaient tuer, et tué. L.

OCHE (s. f.): coche, entaille, brèche faite à un outil. Du Roman ouche, pris du Celtique ask. L.

OCHER: ébrécher, en parlant d'un outil. L.

OCHETTE: bossette de fil sur le fuseau. Voyez BOCHET.

OCORE: encore.

OCQUER; OQUER: tuer. Du vieux verbe occire, tiré du latin occidere.

ŒCONOMIQUE (s. f.): quart de tasse de café. L.

ŒILLÉE; ŒILLIE: coup-d'œil à la dérobée.

ŒU: œuf.

ŒUVRE: tissu en lin, chanvre ou coton; habillement travaillé; pièce de table fabriquée en haute ou basse-lice.

OHI: défaut. B. – OHIN. L.

OHIER: souffrir de; être contraint à; supporter. La femme est obligée d'ohier des défauts de son mari, et le mari de ceux de sa femme.

OIE BUNETTE: espèce d'oie sauvage. B.

OIGNE. Voyez HOIGNE.

OIN: oui.

OINSIGNOLEMENT: bruit que produit l'agitation de pièces mal assemblées, mal jointes ensemble.

OINSIGNOLER: produire l'oinsignolement.

OIR: oie mâle; – OIRESSE: oie femelle.

OISEAU DE SAINT-MARTIN: martin-pêcheur.

OISET: oiseau. C'est aussi le nom d'une planche sur laquelle les maçons mettent leur mortier.

OISIAS; OISIAX: oiseaux.

OLIBRIUS: bavard, vantard, orateur fanfaron. Du nom d'un personnage de Mystère, ou souvenir de l'empereur Olybrius.

OLUE; OLUS: subterfuge, délai. Il me mène d'olus en olus. De dolus.

OMBRETTE: ombrelle. De l'italien ombrella.

OMES pour ONS, à la première personne du pluriel de quelques verbes, comme j'aviomes: nous avions. A.

OMOBILE: immobile.

ONBLIER: oublier.

ONCHE: once.

ONCHET: bout de paille qui sert à jouer au jeu des onchets ou jonchets.

ONCORE: encore. S. – I.

ONDIN: andain; rangée d'herbe, de froment, de trèfle, etc., coupée avec la faux. Du latin unda, onde. Voyez ANDAIN. L.

ONGLET: onglée; grand froid aux mains ou aux pieds.

ONGUES: ongles.

ONIÈRE; OSNIÈRE: ornière. L.

ONNI: uni.

ONS: nous. Ons allîmes: nous aliâmes. Voyez JE.

ONZIN: réunion de onze gerbes.

O Q'C'ET: quelque part; où que c'est. Je l'ai mis o q'c'et, mais je ne le trouve pas. M. Decorde.

ORBIAU (s. m.): planchette attachée devant les yeux d'un animal pour l'empêcher de voir devant lui, et de faire du mal. Du latin orbus.

ORBILLON (s. m.): bouton sur la peau. Du latin orbis, à cause de sa forme arrondie.

ORD, E: sale. Les reptiles surtout sont appelés ordes bêtes. De sordes, par aphérèse.

ORDEMENT: salement.

ORDIR: salir. Le substantif ordure est resté.

ORÉE: crête de sillon; entrée. De ora. Voyez ARRIE.

ORFANTÉ: moulu de fatigue.

ORGAGNE: récalcitrant, difficile. L.

ORGERI: champ où l'on récolte de l'orge.

ORGUEIL (TENIR EN): tenir à distance; interdire. Appliqué aux objets matériels, le mot orgueil signifie arc-boutant.

ORGUYEUX: orgueilleux.

ORIBUS (s. m.): chandelle de résine de mélèze. Ménage dit que poudre d'oribus se dit, par raillerie, au lieu de poudre d'or. Chandelle d'oribus pourrait bien avoir la même signification railleuse, à cause de sa couleur d'or terne et de son peu de valeur. Voyez PÉTOCHE. A.

ORIÈRE: bord; lisière d'un champ, d'un bois.

ORIGNE: sorte, espèce. Crâse d'origine.

ORILLER: oreiller.

ORINER: prêter l'oreille; écouter.

ORIPEAUX; ORIPIAS; OUÊPIAUX: maladie des oreilles; oreillons. Voyez LOUÊPIAUX.

ORMOIRE: armoire. Patois Rouchi.

ORO (N'AVOIR NI REPOS NI): n'avoir ni repos ni trève. Oro, de hora: heure de relâche.

ORTHOGRAPHER: orthographier.

ORTILLER: frotter avec des orties.

ORTILLONS: doigts des pieds. Diminutif d'orteil.

ORVÈRE: orvet (ophidien homoderme).

OS: vous. Os êtes bien curieux. M. Decorde.

OSCUR; OSCURITÉ: obscur; obscurité.

OSQUIN (s. m.): argent, monnaie. A.

OSSAILLES: os de rebut. L.

OSSET: osselet.

OSTELLER; HOSTELLER: loger; héberger.

OSTINATION; OSTINÉ: obstination; obstiné.

OSTOGRAPHE: orthographe.

OT: eut-OT; OIE: écoute.

OTOUT: avec. Il est parti otout ou dotou un tel.

OTURE (s. f.): espèce, acabit, nature.

OU: elle.

OUAICHE: aille. Il faut que j'ouaiche: il faut que j'aille.

OUBLIANCE: oubli.

OUÉLET: ourlet.

OUÊTCHE: où est-ce?

OU QUE C'EST: où c'est; où est-ce?

OU QUE C'EST QUE: où est-ce que? L.

OU SINON: sinon. L.

OUICHE: oui, par dérision; par étonnement, etc.

OUIN: non; oui ironique et négatif.

OUINCHER: grommeler.

OUINER: crier, en parlant d'un chien. Au figuré, se plaindre; gémir.

OUIVETTE; OUYVETTE: jeune fille étourdie. De huvet, sorte de coiffure recherchée.

OUL: elle, devant les voyelles, comme ou devant les consonnes. Ou mange; oul arrive: elle mange; elle arrive.

OUS: vous. Vl'ous: voulez-vous? parl'ous: parlez-vous? part'ous: partez-vous? L.

OUSQUE: où. Ousque v's allez: où allez-vous? L.

OZ ou OS: eus. Oz-je grand poux: j'eus grand peur.

P

PACADET (s. f.): sorte de pigeon dont les yeux sont bordés de rouge. De bagdadala.

PACAMMENT: en pacant, lourdement.

PACAN: paysan grossier. De paganus. Patois Walon. L.

PACHOT: pas des gros bestiaux empreint profondément dans le gazon L.

 

PAER: balayer (Cherbourg). C'est le p pour le b.

PAGÉE; PAGIE: espace entre deux colombes, que l'on remplit d'argile, dans les constructions en bois.

PAGNE (adj.): bête à cornes, à poil blanc et fauve.

PAGNIANT: lourdaud. Voyez PACAN.

PAGNOLÉE: luzerne (Medicago sativa). B.

PAHOUR: lourdaud.

PAICRE: aigre.

PAIE (s. f.): débiteur. D'une mauvaise paie on tire ce qu'on peut.

PAILLE: balle des céréales. Balle d'avoine.

PAILLETOT; PAILLOT: petite paillasse remplie de balle d'avoine, à l'usage des petits enfants. En patois de Grenoble, suivant Champollion-Figeac, la paillassière est un «lange dont on enveloppe un enfant nouveau-né».

PAIMPALETTE (EN) (locution adverbiale). Lorsqu'un enfant est placé sur le dos d'une personne, de manière que ses mains entourent le cou de cette personne, et que les mains de celle-ci, tournées en arrière, retiennent, en se croisant, les jambes de l'enfant, l'enfant est porté en pimpalette. Feu Lamarche.

PAIN DE COUCOU: Alléluia (Oxalis acetosella). Patois Walon.

PAIN DE CRAPAUD: sorte de champignon. B.

PAIN-M'NIT: pain bénit. M. l'abbé Decorde.

PAINE (s. m.): quartier de lard qu'assez généralement on suspend au plancher, et dont on coupe des morceaux au fur et à mesure du besoin.

PAIR (s. m.): pis de la mamelle. , en patois Walon.

PAIRE: poire. L.

PAIRER: égaliser. L. De pair, qui vient de par.

PAIRIER; PÉRIER: poirier. Perî, en patois Walon. L.

PAIROTTER (v. a.): pairer minutieusement; arranger avec une symétrie recherchée.

PAIS: pays. Le bas-pais: le bas-pays.

PAISSER: poisser; enduire de poix, de résine, etc.

PAISSON: poisson.

PAISSU: pu. Du verbe paître.

PAITER: bouger. O.

PAITIS: pâtis. Du latin pascere.

PALEDI (interj.): parle, dis! pardieu!

PALÉE: plein une palle; pelletée.

PALER: parler. En Roman, ampallerie signifiait fonction d'avocat; action de parler. S. – I.

PALET (s. m.): petite pièce de bois d'environ 30 centimètres de longueur sur 3 centimètres de diamètre, qu'on place sur les rouis pour supporter le massais ou la massée dont on garnit les planchers. M. Lepingard.

PALETTE: petite pelle; pelle à feu.

PALLE (s. f.); PALIS (s. m.): pelle.

PALEUX: parleur. Biau paleux: orateur. S. – I.

PALMAN: empan (Cherbourg). De palma, paume.

PALME; LAURIER-PALME (s. m.): laurier-cerise (Cerasus, Lauro-Cerasus). A.

PALOT: ami, camarade. S. – I.

PAMI: flétri par défaut d'eau, en parlant des fleurs et des plantes. Dans le patois de Grenoble, paimo signifie accablé de fatigue. A.

PAN! (interj.). Onomatopée. Se dit à propos d'une explosion bruyante, ou d'un coup appliqué.

PANAGER: négliger; soigner mal. C'est le contraire d'apanager.

PANCHE: panse.

PANCHÉE (S'en donner une): manger avec excès.

PANCHU: qui a une grosse panche.

PANÉE: pan d'un habit. H. – N.

PANÉE (s. f.): foie de porc. Peut-être parce que ce foie, étant cuit, s'émie comme le pain; peut-être parce qu'il offre la forme d'un petit pain; peut-être aussi cette expression vient-elle d'offa penita, qui était un ragoût de porc, mentionné dans Festus. A.

PANETTE: tache de rousseur.

PANI. Le bois pâni est le bois mort, arrivé à une sorte de pourriture sèche. En cet état, il projette dans l'obscurité une lueur phosphorescente.

PANLAIRE; PANLÈRE: fainéant, lâche. M. Duméril définit ainsi ce qualificatif: «double voleur; du vieux français pan: vol, et lère (latro): voleur». Ajoutons qu'en Celtique-Breton laër signifie larron.

PANNAS; PENNAS: plumeau, penne de volaille. Ce mot se retrouve dans les divers patois de la France.

PANNÉ: ruiné.

PANNET; PANNEAU: sorte de bât ou de selle. Du vieux français pennel; du latin panellus.

PANNETÉE: plein un panier.

PANTOISE (s. f.): terrain marécageux dont la surface paraît solide. A.

PAPER: ouvrir la bouche pour respirer, en parlant des poissons. Onomatopée.

PAPI: coquelicot (Papaver rhæas). B.

PAPIN: bouillie pour les enfants.

PAPOT: groin de cochon. De l'onomatopée pap pap, bruit que fait cet animal quand il prend quelque liquide.

PAPOTER: donner un baiser bruyant, d'une manière désagréable. Mimologisme qui exprime bien cette action. Le simple mouvement des lèvres rend le son: pap pap. C'est pour cela que le premier mot qu'articulent les enfants est papa; cette expression purement labiale n'exige l'emploi que du plus agile des instruments vocaux. A.

PAPOUTE (s. f.): soupe bouillie que l'enfant reçoit en faisant pap pap. La pâpoute se nomme pana, en patois Bourguignon. Nonnius, citant Varron, se sert du mot papa.

PARTIR: expédier; envoyer. L.

PARTIR (EN): venir de faire. J'en pars: j'en viens.

PAS: marche d'escalier. A Valognes, on dit: pâret ou pasret.

PASCARADE: carotte, panais. De pastinago. Du Celtique-Breton pastounadez.

PASCRIRE: prescrire; frapper de prescription. Au figuré, pascrit: perdu, anéanti, mort. L.

PAS-DE-CAT: lierre terrestre; – gaffe à trois dents.

PAS-DE-LION (Ranunculus repens). R.

PAS-FILS: fils d'un premier lit. Expression dont se servent le beau-père et la belle-mère. Jacques est le pas-fils de Louis: Jacques est sorti d'un premier lit de la veuve que Louis a épousée. Ailleurs on dit fillâtre. A.

PAS GUÈRE: fort peu.

PAS MOINS: cependant. L.

PAS PLUTOT: au contraire.

PASQUENADES: carottes. L'expression: tirer des carottes mène de pasquenades à pasquinades.

PASSAGER, ÈRE: où l'on passe fréquemment. Rue passagère.

PASSE (s. f.): moineau. Du latin passer. Apocope de passereau.

PASSE-DIABLE: espiègle; malin; qui surpasse le Diable en malice. L.

PASSÉE (s. f.): passage.

PASSÉE (s. f.): cellier près de la cuisine.

PASSER (v. n.), en parlant du fromage: se parfaire. En patois Lorrain, on dit, dans le même sens, que des fruits sont passés, pour signifier qu'ils sont mûrs et bons à manger.

PASSIER (s. m.): passage devant la maison.

PASSIER: paille pourrie et devenue fumier devant la maison et les bâtiments d'exploitation.

PASTOU; PATOUR: pâtre, berger.

PATAFIOLER. On dit proverbialement: Que le bon Dieu vous patafiole! C'est à peu près, mais ironiquement: Que le bon Dieu vous bénisse!

PATARAPHE (s. f.): paraphe.

PATARAUD: vaurien, coureur.

PATARD: sou. Grospatard: deux sous. Ancienne monnaie.

PATARER: marcher; courir dans l'eau, dans la boue.

PATARET (s. m.): espèce de soupe faite avec des pommes. Dans la Manche, c'est une soupe de pain et de lait caillé, bouillis ensemble.

PATAST: pataud, lourdaud.

PATATRAS! PATACLAN! Cette interjection est une onomatopée pour exprimer le bruit d'une chute avec fracas. On dit, dans le Midi, pataflasc! et, dans le patois des Vosges, patafrô et patatra! Regnard, dans ses Folies amoureuses, fait dire par Lisette à Albert:

 
Je n'y fus pas longtems qu'aussitôt, patatras!
Avec un fort grand bruit voilà l'esprit à bas.
 

PATAUDÉE: mélange d'aliments réunis sans plus de façon que pour un chien.

PATAUDER (SE): s'enivrer ignoblement, comme un pataud.

PATAUT ou PATAUD: pied. De patte. Au figuré, lourdaud. Les Chouans donnaient aux patriotes le sobriquet de patauds par une sorte de calembourg. Au surplus, pris dans son acception usitée, ce sobriquet appartenait plus exactement aux Chouans, généralement lourdauds, grossiers et brutaux. A.

PATEGAUD; PATIGAUD: secret. VENDRE LE PATIGAUD. On dit ailleurs: vendre la calebasse. C'est à peu près la même chose que: découvrir le pot aux roses. A.

PATENOTES: patenôtres. De Pater noster.

PATENOTRICE: amas d'objets sans valeur.

PATERONNER: manier malproprement. De patte.

PATICHON: qui aime à patichonner.

PATICHONNER: porter sans cesse la main à; caresser incessamment.

PATIGOUSSER: patauger. Voyez PATOUILLER. O.

PATIRAS (s. m.): souffre-douleur. Du latin pati. A.

PATOCHER. Voyez PATERONNER.

PATOIRE (s. f.): pâtis. Du latin pascere, paître.

PATOUF: pataud, lourdaud.

PATOUILLAGE (s. m.): action de patouiller.

PATOUILLE; PATROUILLE: torchon mouillé, fixé au bout d'un long manche, et qui sert à nettoyer le four.

PATOUILLER: patauger; marcher dans la boue liquide. Pag'dié, en patois Walon. Voyez CLAPOTTER. L.

PATOUILLIS (s. m.): boue liquide.

PATRAFIAS: bruit d'une chute. Voyez PATATRAS.

PATRAILLÉE: quantité surabondante.

PATRAILLER (v. n.): travailler péniblement; se donner beaucoup de peine. C'est peut-être une altération de batailler, dans les luttes de la vie.

PATRAQUES: paperasses.

PATRASSER: tomber bruyamment. De patatras.

PATRÉE: farine délayée dans de l'eau pour garnir le viquet d'un tonneau, et empêcher le liquide de fuir.

PATTE-D'OIE (Heracleum Spondilium). B.

PATTE DE RAINE (Ranunculus repens). On l'appelle aussi pied-de-chat. L.

PATTÉ: pattu, dont les pattes sont garnies de plumes.

PATURE: entrave qu'on met au pâturon des animaux, pour les retenir.

PAUCHE: chaussée.

PAULE (s. f.): longe de cuir, forte courroie pour contenir une charge.

PAUPER (v. n.): perdre son temps à attendre; tomber de fatigue.

PAUPILLES: cils, paupières.

PAUPILLER: agiter les paupilles.

PAURE: pauvre.

PAUT ou POT: pôteau. Id., en patois Walon.

PAUTONNER: manger avec gloutonnerie, en réservant toutefois des aliments pour le lendemain; en emporter même chez soi. M. Lepingard.

PAUVERTÉ: pauvreté.

PAVAT: collier de harnais fait de glaïeul, ou iris des marais.

PAVE (Iris pseudo-acarus).

PAVOT: nénuphar (Nymphæa alba). A.

PAYS D'AMONT: la plaine de Caen et la Haute-Normandie. B.

PAYS DE BAS: le Bocage et le Cotentin. Voyez BAISSIN. L.

PEC: but; point de départ. B.

PEC; PECQUE: acariâtre, qui a bec et ongles.

PÊCAILLE (s. f.): mauvais petit poisson. Du Celtique pesk: poisson. Du latin piscis. L.

PÉCANCIÈRE. Voyez BÉCANCIÈRE. L.

PÉCAUDER, ou plutôt PATAUDER: mettre les mains (les pattes) dans le plat.

PÊCHARD: gris tirant sur la couleur de la fleur du pêcher.

PECQUE: cheval de rebut. – Vieille brebis; – vieille femme de mauvaises mœurs.

PECQUIER: mesurer; se mettre au point, à la distance déterminée. As-tu pecquié: as-tu mesuré? Pecque-toi: mets-toi à la distance voulue.

PÉCUN (s. m.); PÉCUNE (s. f.): argent, monnaie. Du latin pecunia. On lit, dans une ballade du XVe siècle:

 
Or est ainsy que, durant ma pécune,
Je fus traité comme amy précieux. A.
 

PÉELE: poêle de cuisine.

PÉELIER: fabricant de péeles.

PÉELON: petite péele; poêlon.

PEIGNE (s. m.): cardiaire des prés (Dipsacus pratensis).

PEIGNÉE (s. f.): coups donnés à quelqu'un; batterie. Patois Lorrain. L.

PEIGNER (v. a.): battre; maltraiter. L.

PEINE. J'ai eu peine de: j'ai été obligé de. L.

PEINER: donner la peine de faire; affliger.

PÉIOT (s. m.): ligne dormante. B.

PEISSON; PEISSONNERIE: poisson; poissonnerie. L.

PEISSONNIER, ÈRE: poissonnier, poissonnière.

PELAUDER; PELOTTER: battre; secouer la peau. De pellis.

PELÉE: ce qu'on peut porter sur une pelle.

PÈLERON (de l'épaule): l'omoplate.

PELETTE, ou PELLETTE (s. f.): morceau de peau de mouton, garnie de sa laine, que l'on place sur les sabots pour garantir le coude-pied, et tenir les pieds chauds. L.

PELEURE: pelure.

PELEUTRE. Voyez PLEUTRE.

PELICHE: petite peau; portion de gazon. Enlevez c't'e peliche de terre.

PELICHON: petite pelette pour le sabot.

PELLE: bêche; parce qu'en effet la bêche est une sorte de pelle. Pale, en patois Walon. A.

PELLE-FERRÉE: pelle de bois, garnie de fer. Voyez TRUBLE. L.