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Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 5

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CHAPITRE XV.
1675-1680

Madame de Sévigné se plaint du grand nombre de lettres qu'elle est obligée d'écrire.—Les correspondances particulières suppléaient autrefois aux gazettes.—Le nombre des correspondants de madame de Sévigné s'accroissait chaque jour avec sa célébrité.—Sa liaison avec madame de Marbeuf.—Elle espère par elle marier son fils.—Soins et attentions de Sévigné pour sa mère.—Contraste de sa manière de vivre avec son fils et de celle qu'avait la princesse de Tarente avec le sien.—Opinion de madame de Sévigné sur le jeune prince de Tarente.—Celui-ci fait mieux son chemin dans le monde que Sévigné.—Volages amours de ce dernier.—Son intimité avec madame du Gué-Bagnols.—Détails sur cette intrigue.—Madame de Sévigné cherche à marier son fils avec la fille du comte de Rouillé, intendant de Provence, et ne réussit point.—Craintes de madame de Sévigné en apprenant que madame de Grignan est enceinte.—Suite des détails sur la liaison amoureuse de Sévigné et de madame du Gué-Bagnols.—Autres attachements de Sévigné avec la duchesse de V…, avec mademoiselle de la Coste et mademoiselle de Tonquedec.—Nouveaux travaux entrepris par madame de Sévigné aux Rochers.—Elle est retenue à la campagne par le plaisir qu'elle trouve à y séjourner.—Affaire du président Méneuf.—Niaiserie du fils de ce président.—Les affaires de madame de Sévigné l'obligeaient à retourner à Paris, mais elle tombe malade dangereusement.—Guérie de sa fièvre, elle ne peut plus écrire qu'en dictant à son fils et ensuite à la jeune fille de sa voisine.—Sévigné part pour Paris, afin de traiter de sa charge de guidon avec de Viriville.—Madame de la Baume y met un empêchement indirect en faisant enlever madame de la Tivolière pour la marier avec son fils.—Madame de Sévigné part des Rochers le 24 mars pour retourner à Paris.—Désespoir de la jeune fille qui lui servait de secrétaire.—Madame de Sévigné s'arrête à Malicorne.—Elle y entend l'oraison funèbre de Turenne par Fléchier.—Elle arrive à Paris.

Madame de Sévigné se plaint fréquemment à sa fille du nombre de lettres qu'elle recevait et auxquelles elle était obligée de répondre. C'est qu'à une époque où le commerce épistolaire était mieux apprécié, plus recherché qu'il ne peut l'être depuis la publication de ces milliers de journaux partout imprimés, partout répandus, les intrigues des cours, les mouvements des armées, les promotions aux places, aux honneurs, aux titres, aux rangs; les succès et les revers de fortune, les anecdotes du jour, les grands accidents, les procès célèbres, le théâtre, la littérature et les arts, toutes les nouveautés, tous les faits, tous les événements publics ou privés, grands ou petits, étaient alors du domaine des correspondances individuelles et particulières. Il était naturel alors que madame de Sévigné, qui se montrait la plus diligente à jaser spirituellement, agréablement de toutes ces choses; qui, par sa position et ses relations multipliées, était la mieux et la plus promptement instruite, fût, à chaque nouvelle liaison qu'elle formait, obligée d'ajouter un nom de plus à la liste déjà si nombreuse des personnes dont elle recevait régulièrement des lettres pleines d'informations, et encore plus de questions, auxquelles il fallait répondre. Parmi ces nouvelles connaissances était la marquise de Marbeuf, avec laquelle elle se lia assez intimement durant le long séjour qu'elle fit cette fois en Bretagne. La marquise de Marbeuf était la femme de Claude de Marbeuf, président à mortier du parlement de Bretagne. Indignée de la tyrannie du duc de Chaulnes, elle résolut, à l'exemple de plusieurs Bretons, d'aller se fixer à Paris; projet qu'elle effectua803 du vivant de son mari, peu de temps après le commencement de son intimité avec madame de Sévigné. Elle eut du succès dans le monde, elle y acquit de l'influence; et madame de Sévigné, à laquelle elle plaisait, espérait qu'elle l'aiderait à marier son fils et à vendre sa charge de guidon.

Le baron de Sévigné était depuis longtemps l'objet des vives sollicitudes de sa mère; il était fréquemment obligé de quitter les Rochers pour aller à Vitré ou à Rennes, mais il prolongeait son séjour dans ces deux villes plus qu'il n'était besoin, et s'y occupait d'intrigues amoureuses. Il continua ce genre de vie lorsqu'il fut de retour à Paris, ce qui contrariait la tendresse maternelle de madame de Sévigné, qui aurait voulu lui voir former des liens sérieux et utiles804. Pour parvenir à lui faire changer de conduite, elle ne lui montrait jamais un visage sévère, et continuait toujours, afin de capter sa confiance, de traiter avec lui ces matières sans nulle aigreur. Madame de Grignan approuvait à cet égard la conduite de sa mère, qui ne lui cachait rien, mais dissimulait quelquefois avec son fils. Sévigné avait plus de sensibilité, mais une tête et un caractère plus faibles que sa sœur. Il se repentait souvent de ne pas suivre les conseils de sa mère, et revenait toujours à elle avec des résolutions meilleures et plus de soumission.

«Nous suivons vos avis pour mon fils, écrit madame de Sévigné à madame de Grignan; nous consentons à quelques fausses mines; et si l'on nous refuse, chacun en rendra de son côté. En attendant, il me fait ici fort bonne compagnie, et il trouve que j'en suis une aussi: il n'y a nul air de maternité à notre affaire805

Dans une autre lettre, elle avait dit: «Comme je venais, je trouvai au bout du Mail le frater, qui se mit à deux genoux aussitôt qu'il m'aperçut, se sentant si coupable d'avoir été trois semaines sous terre à chanter matines qu'il ne croyait pas me pouvoir aborder d'une autre façon. J'avais bien résolu de le gronder, et je ne sus jamais où trouver de la colère. Je fus fort aise de le voir. Vous savez comme il est divertissant: il m'embrassa mille fois; il me donna les plus mauvaises raisons du monde, que je pris pour bonnes. Nous causons fort, nous lisons, nous nous promenons, et nous achèverons ainsi l'année, c'est-à-dire le reste806

Mais Sévigné va encore à Rennes, et en revient trois semaines après; et sa mère écrit:

«Le frater est revenu de Rennes; il m'a rapporté une chanson qui m'a fait rire: elle vous fera voir en vers une partie de ce que je vous ai dit l'autre jour en prose807

La princesse de Tarente avait envers son fils, non encore majeur, la morgue allemande, et elle le maintenait dans le respect qui lui était dû. Elle ne pouvait comprendre la conduite de madame de Sévigné, et était toujours de plus en plus choquée des familiarités du fils envers sa mère. «Cela n'est pas étonnant, disait madame de Sévigné: elle qui n'a qu'un grand benêt de fils, qui n'a point d'âme dans le corps808!» Ce jeune prince de Tarente, cet unique héritier des la Trémouille, qui déplaisait tant à madame de Sévigné parce qu'il était encore plus laid que M. de Grignan809, élevé en province, n'avait ni les grâces ni les manières d'un homme de cour. Sans avoir le génie et les grandes qualités de son père, il mena cependant une existence brillante et honorée; il s'acquit l'estime et la confiance de la noblesse de Bretagne, qu'il présida au moins sept fois dans l'assemblée des états, au détriment du duc de Rohan810; et il obtint pour prix de ses services, sans courtisanerie et sans sollicitations, d'être nommé chevalier des ordres du roi. Le marquis de Sévigné au contraire gouverna mal sa fortune, son ambition et ses amours; il passa le temps de sa jeunesse dans la société des poëtes, des artistes et des jeunes fous de son temps, moitié homme du monde, moitié militaire. La jolie figure, les grâces, l'élégance, l'esprit de cet officier blondin inspiraient à beaucoup de beautés galantes le désir de s'en faire aimer; mais elles le quittaient aussitôt qu'elles s'apercevaient que le reste ne répondait pas à ces brillants dehors. C'est cette disposition à former des liaisons où le cœur n'était pour rien811, à être dupe des femmes qu'il croyait avoir subjuguées; ce sont ces continuels efforts pour vouloir paraître toujours succomber aux atteintes d'une passion qu'il ne ressentait pas, qui lui avaient attiré les railleries du duc de la Rochefoucauld; et sa sœur, qui l'aimait, voulut l'empêcher de s'y exposer; mais, moins bonne que sa mère et ne craignant pas de le choquer, elle lui avait fait sur ce sujet de vifs reproches, assaisonnés d'une piquante ironie. La réponse de Sévigné jette du jour sur ses intrigues amoureuses et sur les mœurs de ce temps; elle termine une lettre que sa mère écrit à madame de Grignan, et qui s'arrête à ces mots:

 

«Je laisse la plume à l'honnête garçon qui est à mon côté droit; il dit que vous avez trempé la vôtre dans du feu en lui écrivant: il est vrai qu'il n'y a rien de si plaisant812.

«Que dis-je du feu? (continue M. de Sévigné) c'est dans du fiel et du vinaigre que vous l'avez trempée cette impertinente plume qui me dit tant de sottises, sauf correction. Et où avez-vous donc pris, madame la comtesse, que je ne fusse pas capable de choisir une amie? Est-ce parce que je m'étais adonné pendant trois ans à une personne qui n'a pu s'accommoder de ce que je ne parlais pas au public et que je ne donnais pas la bénédiction au peuple? (Serait-il encore question ici de la belle Alsine, de la duchesse d'Aumont, cette maîtresse de le Tellier, l'archevêque de Reims, et du CHARMANT, le marquis de Villeroi813?) Vous avez eu du moins grande raison d'assurer que ma blessure était guérie et que j'étais dégagé de mes fers. Je suis trop bon catholique pour vouloir rien disputer à l'Église. C'est depuis longtemps qu'il est réglé que le clergé a le pas sur la noblesse… Je suis redevenu esclave d'une autre beauté brune, dans mon voyage de Rennes: c'est de madame de…, celle qui priait Dieu si joliment aux Capucins. Vous souvenez-vous que vous la contrefaisiez? Elle est devenue bel esprit, et dit les élégies de la comtesse de la Suze en langage breton.»

Cependant Sévigné, engagé dans les liens d'une parente ou d'une alliée de sa propre famille, devint plus réservé dans les confidences qu'il faisait à sa mère. C'est ainsi qu'il s'efforça, mais en vain, de couvrir du voile du mystère ses amours avec madame du Gué-Bagnols. Cette femme, qui était loin d'avoir l'amabilité de sa sœur, madame de Coulanges, était, ainsi que je l'ai déjà dit, mariée depuis quatre ans, à l'époque dont nous nous occupons, à Louis du Gué-Bagnols, son cousin issu de germain. Sa liaison avec Sévigné suivit presque celle de la dame brune de Rennes, et eut lieu peu après, aussitôt le retour de Sévigné à Paris814.

Madame de Sévigné mande à sa fille, de la manière suivante, un incident fâcheux de cette intrigue: «Ah! c'est un homme bien amoureux que monsieur votre frère! j'admire la peine qu'il se donne pour rien, pour rien du tout. Il a été surpris dans une conversation fort secrète par un mari; ce mari fit une mine très-chagrine, parla très-rudement à sa femme: l'alarme était au camp quand je partis (pour Livry, d'où la lettre est datée); je manderai la suite à Paris815.» Et elle mande quatre jours après, dans la même lettre datée de Paris: «Le baron a tout raccommodé par son adresse; il en sait autant que les maîtres, et plus; car, pour imiter l'indifférence, personne ne le peut surpasser; elle est jouée si fort au naturel, et le vraisemblable imite si bien le vrai, qu'il n'y a point de jalousie ni de soupçons qui puissent tenir contre une si bonne conduite. Vous auriez bien ri si vous aviez su tout le détail de cette aventure. Il me semble que vous devinez le nom du mari. A tout hasard, la femme s'en va dans votre voisinage816

Parler ainsi, c'était nommer ce mari; car madame de Grignan savait très-bien que madame du Gué-Bagnols devait aller à Lyon rejoindre ses parents; et Sévigné, dont l'amour s'était attiédi, cherchait déjà, suivant l'habitude des officiers en garnison, une autre maîtresse pour remplacer celle qu'il allait perdre. Dans une lettre où madame de Sévigné se complaît un peu trop, pour amuser sa fille, à railler une femme qu'elle n'aimait pas, elle n'hésite point à nommer ce mari: «La Bagnols est partie aujourd'hui; je mande à mon fils que, s'il n'est point mort de douleur, il vienne demain dîner (à Livry) avec tous les Pomponne; il sera plus heureux que M. de Grignan, qui se trouve abandonné, parce qu'il n'avait à Aix que trois maîtresses, qui toutes lui ont manqué: on ne peut en avoir une trop grande provision; qui n'en a que trois n'en a point. J'entends tout ce qu'il dit là-dessus. Mon fils est bien persuadé de cette vérité; je suis assurée qu'il lui en reste plus de six, et je parierais bien qu'il n'en perdra aucune par la fièvre maligne, tant il les choisit bien depuis quelque temps. Oh! vous voyez que ma plume veut dire des sottises aussi bien que la vôtre817

On voit qu'alors la mère et la fille étaient en train de s'entretenir d'aventures galantes: non-seulement madame de Bagnols, mais sa sœur madame de Coulanges, donnaient matière à exercer la malignité de leurs plumes. On se croit transporté en plein dix-huitième siècle. L'exemple du monarque et de sa cour avait banni de la haute classe ces chastes scrupules, cette susceptibilité qui honoraient la première génération des précieuses à l'hôtel de Rambouillet. Déjà des mères respectables, qui elles-mêmes se maintenaient dans toute la dignité de leur sexe, voyaient sans peine leurs fils chercher à plaire à des femmes mariées, habiles à couvrir d'un voile le mystère de leurs amours. C'était un moyen nouveau de combiner l'indifférence pour les intérêts d'une vertu sévère avec le respect dû aux convenances; de concilier la licence des mœurs avec la politesse des manières, et la sensualité des passions avec la délicatesse des sentiments: toutes choses qui s'évanouissaient dans le commerce ruineux des Laïs indépendantes818.

Madame de Sévigné, quoique janséniste, était du nombre de ces mères; et, pour tranquilliser sa conscience sur le tort que son fils pouvait faire aux maris par ses amours volages, elle se persuadait facilement qu'avec les femmes auxquelles il s'adressait il ne faisait que prévenir un plus grand mal, et que, dans les mœurs du siècle, la morale du CONTEUR, au prologue de la Coupe enchantée, était la seule praticable. Mais Sévigné n'était pas alors l'objet de la volage préférence de madame de Coulanges; aussi madame de Sévigné n'en parle-t-elle que légèrement. Admirez pourtant comme elle mêle habilement à ces frivolités les nouvelles de la guerre qui alors tenait tout le monde en suspens! On avait envoyé au maréchal de Créqui, pour grossir son armée, toutes les troupes que commandait le maréchal de Schomberg, et celui-ci était resté seul avec son état-major; et, comme madame de Sévigné fut de tout temps liée avec la maréchale de Schomberg (Marie de Hautefort)819, cette nouvelle l'intéressait au plus haut degré. «La Mouche (madame de Coulanges), dit d'abord madame de Sévigné, ne peut pas quitter la cour présentement; quand on y a de certains engagements, on n'est point libre.» Puis, deux jours après: «La Mouche est à la cour; c'est une fatigue; mais que faire? M. de Schomberg est toujours vers la Meuse, c'est-à-dire tout seul tête à tête. Madame de Coulanges disait l'autre jour qu'il fallait donner à M. de Coulanges l'intendance de cette armée820.» L'aimable chansonnier qui s'était autrefois noyé dans la mare à Grappin était encore moins propre à être intendant d'armée que juge; mais comme le maréchal n'avait plus d'armée, en lui envoyant Coulanges pour intendant militaire, celui-ci aurait réjoui le maréchal oisif par ses couplets, et se serait trouvé à la hauteur de ses fonctions. Madame de Sévigné, soit qu'elle ait inventé ce propos, soit qu'il ait été dit par madame de Coulanges, faisait entendre à madame de Grignan que la présence de M. de Coulanges à Paris était, pour sa femme, au moins inutile.

 

Elle est moins laconique et surtout plus explicite sur le compte de la sœur de madame de Coulanges. Les deux sœurs étaient également l'objet des railleries de madame de Grignan pour leur vanité821; mais il y avait entre elles une grande différence sous le rapport de l'esprit, de l'usage du monde, de l'amabilité, des grâces et du charme de la conversation. Madame du Gué-Bagnols était pleine d'afféterie, de prétentions et mortellement ennuyeuse. Madame de Sévigné désirait non-seulement en détacher son fils, mais persuader à madame de Grignan que Sévigné avait renoncé à cette maîtresse et n'entretenait avec elle une correspondance que par un reste d'égard et pour ne pas s'écarter des procédés d'un honnête homme. Par l'intermédiaire de madame de Grignan, madame de Sévigné négociait alors le mariage de son fils avec mademoiselle Rouillé, fille de l'intendant de Provence. A Aix, madame de Sévigné avait fait la connaissance de madame de Rouillé, et la trouvait aimable822. Madame de Rouillé vint à Paris en août 1675, et apprit à madame de Sévigné qu'elle avait d'autres vues qu'elle pour le mariage de sa fille; ce qui n'altéra point leur amitié. Rouillé, qui fut un de ces grands administrateurs formés à l'école de Colbert et devint par la suite intendant général des postes, avait une dot considérable à donner à sa fille: il ne trouva pas que le marquis de Sévigné fût assez riche ni assez avancé dans sa carrière militaire, et il ne se laissa point tenter par une alliance plus brillante que solide823.

Madame de Sévigné commence par annoncer le départ de madame de Bagnols en ces termes: «La Bagnols est partie, et la Mousse est allé avec elle824.» Ceux qui ont lu la quatrième partie de ces Mémoires se rappellent le petit abbé de la Mousse, dont madame de Sévigné estimait le savoir et le caractère, qu'elle hébergea si longtemps et dont elle ne se séparait jamais qu'avec peine. On sait qu'il était le fils naturel de M. du Gué-Bagnols825, l'intendant de Lyon, et par conséquent frère de madame de Coulanges et de madame du Gué-Bagnols la jeune. Madame de Sévigné, continuant sur celle-ci la plaisanterie de sa lettre du 19 juillet, écrit, sept jours après826:

«M. de Sévigné apprendra donc de M. de Grignan la nécessité d'avoir plusieurs maîtresses, par les inconvénients qui arrivent de n'en avoir que deux ou trois; mais il faut que M. de Grignan apprenne de M. de Sévigné les douleurs de la séparation quand il arrive que quelqu'un s'en va par la diligence. On reçoit un billet du jour du départ, qui embarrasse beaucoup, parce qu'il est fort tendre: cela trouble la gaieté et la liberté dont on prétend jouir. On reçoit encore un autre billet de la première couchée, dont on est enragé. Comment diable? cela continuera-t-il de cette force? On me conte cette douleur; on met sa seule espérance au voyage que le mari doit faire, croyant que cette grande régularité en sera interrompue; sans cela, on ne pourrait souffrir un commerce de trois fois la semaine. On tire les réponses et les tendresses à force de rêver; la lettre est figée, comme je disais, avant que la feuille qui chante soit pleine: la source est entièrement sèche. On pâme de rire avec moi du style, de l'orthographe.» Puis madame de Sévigné rapporte des fragments de la lettre de madame du Gué-Bagnols, qui n'ont rien de ridicule, quoi qu'elle en puisse dire; et si l'orthographe les rendait tels, on sait que celle de madame de Coulanges n'était pas meilleure827: cependant nulle femme de son temps n'a été plus célèbre par le talent de bien écrire des lettres. Madame de Sévigné ajoute: «Voilà en l'air ce que j'ai attrapé, et voilà à quel style votre frère est condamné de répondre trois fois la semaine. Ma fille, cela est cruel, je vous assure. Voyez quelle gageure ces pauvres gens se sont engagés de soutenir! c'est un martyre, ils me font pitié; le pauvre garçon y succomberait sans la consolation qu'il trouve en moi. Vous perdez bien, ma chère enfant, de n'être pas à portée de cette confidence. J'écris ceci hors d'œuvre pour vous divertir, en vous donnant une idée de cet aimable commerce828

Mais elle revient encore sur le même sujet quelques jours après, et cite, de ces lettres de madame de Bagnols à Sévigné, des traits d'afféterie qui la mettaient hors d'elle. Il paraît que madame du Gué-Bagnols devait aller voir madame de Grignan:

«Le voyage de la Bagnols est assuré, dit madame de Sévigné. Vous serez témoin de ses langueurs, de ses rêveries, qui sont des applications à rêver; elle se redresse comme en sursaut, et madame de Coulanges lui dit: Ma pauvre sœur, vous ne rêvez point du tout. Pour son style, il m'est insupportable, et me jette dans des grossièretés, de peur d'être comme elle. Elle me fait renoncer à la délicatesse, à la finesse, à la politesse, de crainte de donner dans les tours de passe-passe, comme vous dites: cela est triste de devenir une paysanne829

Après cette liaison, madame de Sévigné nous apprend que son fils en forma une autre, qui ne fut pas plus sincère, avec la duchesse de V… (peut-être la duchesse de Ventadour, mademoiselle de Houdancourt830). «Ce qui est vrai, écrit madame de Sévigné à sa fille, c'est que votre frère n'aime point du tout la duchesse et que c'est pour rien qu'il prend un air si nuisible.» Quinze jours après, madame de Sévigné entretient encore sa fille des relations intimes de Sévigné avec une de ses parentes (peut-être est-il encore question de madame du Gué-Bagnols): «Mon fils me parle de la grosse cousine d'une étrange façon; il ne désire qu'une bonne cruelle pour le consoler un peu: une ingrate lui paraît une chimère. Voilà le style de madame de Coulanges, celui dont il se sert; et, en parlant de quelque argent qu'il a gagné avec la cousine, il me dit: Plût à Dieu que je n'y eusse gagné que cela! Que diantre veut-il dire? Il me promet mille confidences; mais il me semble qu'ensuite d'un tel discours il doit dire, comme l'abbé d'Effiat: Je ne sais si je me fais bien entendre. Tout ceci entre nous, s'il vous plaît, et sans retour.»

Sévigné conserva longtemps les inclinations de sa jeunesse, et ne termina sa carrière amoureuse que lorsque le mariage en eut fait un tout autre homme. Jusqu'alors madame de Sévigné, dans ses lettres à sa fille, paraît toujours tourmentée non de ce que son fils a des maîtresses, mais de ce qu'il les choisit mal. «J'attendais mon fils, dit-elle. Je croyais donc le voir à chaque instant dans ces bois; mais devinez ce qu'il a fait? Il a traversé je ne sais par où, et s'est trouvé à Rennes, où il me mande qu'il sera jusqu'au départ de madame de Chaulnes. Il me paraît qu'il a voulu faire cette équipée pour mademoiselle de Tonquedec: il sera bien embarrassé, car mademoiselle de la Coste n'en jette pas moins sa part aux chiens. Le voilà donc entre l'orge et l'avoine, mais la plus mauvaise orge et la plus mauvaise avoine qu'il pût jamais trouver. Que voulez-vous que j'y fasse? C'est en pareil cas que je suis toujours résignée831

La préférence avouée qu'elle donnait à sa fille dans son affection l'obligeait envers ce fils si bon, si tendre pour elle à de grands ménagements. Aussi elle écrit de Paris à madame de Grignan: «Mon fils est aux Rochers, solitairement… Il vous aime tendrement, il en jure sa foi; je conserverai entre vous l'amour fraternel, ou j'y périrai832

Elle ne courait pas ce danger, et pour réussir il ne lui fallait pas faire de grands efforts. Si Sévigné était un amant faible et inconstant, incapable d'inspirer comme de ressentir une forte passion, il n'exista jamais833 un fils plus tendre et plus dévoué, un frère plus généreux, plus aimant, un époux plus fidèle et plus attaché. Pendant cet hiver que madame de Sévigné fut forcée de passer aux Rochers, elle put reconnaître, par les soins et les attentions de son fils, combien elle en était aimée. Elle fut alors assaillie par bien des peines. Sévigné ne pouvait les faire disparaître, mais il parvint à la soulager dans toutes: il fut à la fois son confident, son lecteur, son garde-malade et un compagnon charmant. «Mon fils, dit-elle, nous amuse et nous est très-bon; il prend l'esprit des lieux où il est, et ne transporte de la guerre et de la cour, dans cette solitude, que ce qu'il en faut pour la conversation834

De tous les tourments qu'éprouvait madame de Sévigné, le plus vif était celui qu'elle se faisait à elle-même par son amour pour sa fille. Elle la savait enceinte, et le moindre retard de la poste lui causait des inquiétudes mortelles. Ce sujet revient souvent sous sa plume, et elle sait admirablement en varier l'expression. Madame de Grignan accoucha, avant terme, d'un fils qui ne vécut que quelques mois. Sa mère lui écrit:

«Si on pouvait avoir un peu de patience, on épargnerait bien du chagrin. Le temps en ôte autant qu'il en donne. Vous savez que nous le trouvons un vrai brouillon, mettant, remettant, rangeant, dérangeant, imprimant, effaçant, approchant, éloignant, et rendant toutes choses bonnes ou mauvaises, et quasi toujours méconnaissables. Il n'y a que notre amitié que le temps respecte et respectera toujours. Mais où suis-je, ma fille? Voilà un étrange égarement; car je veux dire simplement que la poste me retient vos lettres un ordinaire, parce qu'elle arrive trop tard à Paris, et qu'elle me les rend au double le courrier d'après; c'est donc pour cela que je me suis extravaguée comme vous voyez. Qu'importe? en vérité, il faut un peu, entre bons amis, laisser trotter les plumes comme elles veulent: la mienne a toujours la bride sur le cou835

Ainsi nul arrêt, nul intervalle entre ces lignes qu'elle écrivait avec tant de rapidité; et on s'aperçoit, par la différence des lettres qu'elle a dictées et de celles qu'elle a écrites elle-même, qu'elle avait besoin de s'aider du travail de ses doigts pour entretenir ses pensées, et que son imagination ne se retraçait plus les choses avec d'aussi vives couleurs quand elle se trouvait forcée de se servir d'une autre main que la sienne. Hélas! cette nécessité devait bientôt surgir, quoiqu'elle ne la soupçonnât point encore.

Le mois de décembre était doux et sec, et elle en jouissait encore avec délices, au milieu de ses belles allées836 du Mail, surtout dans ces bois «dont l'air admirable nourrit le teint comme à Livry, hormis qu'il n'y a point de serein837.» Mais elle ne se bornait pas aux oisives jouissances de ses rêveuses promenades, et elle s'occupait très-activement des embellissements de son parc. «Je m'amuse, dit-elle838, à faire abattre de grands arbres. Le tracas que cela fait représente, au naturel, ces tapisseries où l'on peint les ouvrages de l'hiver: des arbres qu'on abat, des gens qui scient, d'autres qui font des bûches, d'autres qui chargent une charrette, et moi au milieu, voilà le tableau. Je m'en vais faire planter; car que faire aux Rochers, à moins que l'on ne plante839?

«Nous avons (écrit-elle encore au beau milieu de janvier) un admirable hiver; je me promène tous les jours, et je fais quasi un nouveau parc autour de ces grandes places du bout du Mail. J'y fais planter quatre rangs d'allées; ce sera une très-belle chose: tout cet endroit est uni et défriché840

Sans les affaires, et surtout la hâte d'un procès qui l'appelait à Paris, elle n'aurait pu se résoudre à quitter son aimable désert841; mais elle avait un compte à terminer en Bretagne avec M. de Meneuf, président au parlement de Rennes, qui lui devait et refusait de payer la totalité de sa dette, parce qu'il voulait qu'on lui fit remise de cinq ou six mille francs, somme à laquelle il n'avait aucun droit. Le Bien bon termina, avec son habileté ordinaire, cette contestation à l'avantage de madame de Sévigné. Elle fut payée du président Meneuf. «Ce président, écrit-elle à sa fille, m'est venu voir… Il avait avec lui un fils de sa femme, qui a vingt ans, et que je trouvai, sans exception, la plus agréable et la plus jolie figure que j'aie jamais vue. J'allais dire que je l'avais vu à cinq ou six ans, et j'admirais, comme M. de Montbazon, qu'on pût croître en si peu de temps. Sur cela il sort une voix terrible de ce joli visage, qui vous plante au nez, d'un air ridicule, que mauvaise herbe croît toujours. Voilà qui fut fait, je lui trouvai des cornes. S'il m'eût donné un coup de massue sur la tête, il ne m'aurait pas plus affligée; je jurai de ne plus me fier aux physionomies:

 
Non, non, je le promets, Non, je ne m'y fierai jamais842
 

Cependant, malgré le plaisir qu'éprouvait madame de Sévigné à diriger ses travaux, à respirer le bon air de ses bois, loin des exigences de la cour et de la ville, affranchie de l'ennui et de la fatigue des visites, de l'importunité de celles qu'on lui faisait et de l'inquiétude de celles qu'elle ne faisait pas843, elle comptait dans le cours du mois de février se rendre à Paris, où l'appelaient les affaires de madame de Grignan et les siennes, ainsi que celles du bon abbé844; mais elle ne put exécuter sa résolution, et fut obligée de passer l'hiver entier aux Rochers. Sa robuste santé, qui déjà dans l'automne précédent avait reçu de fortes atteintes845, succomba entièrement sous un rhumatisme général, accompagné de fièvre. Elle eut, ainsi que disait son fils, une maladie rude et douloureuse, la première qui l'ait atteinte en sa vie846. Il est presque certain que l'habitude qu'elle avait prise de demeurer dans les allées de son mail «au delà de l'entre-chien et loup,» a contribué à aggraver son mal et à mettre ses jours en danger847; mais cependant on doit remarquer que son cousin Bussy et Louis XIV, tous deux doués comme elle d'une forte constitution, eurent aussi la fièvre vers le même temps848.

La maladie de madame de Sévigné dura quarante jours849. Sa fièvre s'apaisa; et aussitôt qu'elle fut hors de danger, dans son lit de satin jaune et dans sa petite alcôve flanquée de deux cabinets, elle dicta à son fils, qui ne l'avait pas quittée, une lettre pour madame de Grignan: elle voulut la rassurer contre les craintes que Sévigné n'avait pu parvenir à calmer durant ces longs jours de luttes et de souffrance.

«Il est donc vrai que depuis cette sueur, à la suite de quelques autres petites, je me trouve sans fièvre et sans douleur! Il ne me reste plus que la lassitude du rhumatisme. Vous savez ce que c'est pour moi d'être seize jours sur les reins, sans pouvoir changer de situation. Je me suis rangée dans ma petite alcôve, où j'ai été très-chaudement et parfaitement bien servie. Je voudrais bien que mon fils ne fût pas mon secrétaire en cet endroit, pour vous dire ce qu'il a fait en cette occasion. Ce mal a été fort commun dans ce pays; et ceux qui ont évité la fluxion sur la poitrine y sont tombés; mais pour vous dire vrai, je ne croyais pas être sujette à cette loi commune; jamais une femme n'a été plus humiliée ni plus traitée contre son tempérament. Si j'avais fait un bon usage de ce que j'ai souffert, je n'aurais pas tout perdu; il faudrait peut-être m'envier; mais je suis impatiente, ma fille, et je ne comprends pas comment on peut vivre sans pieds, sans jambes, sans jarrets et sans mains. Il faut que vous pardonniez aujourd'hui cette lettre à l'occupation naturelle d'une personne malade; c'est à n'y plus revenir: dans peu de jours je serai en état de vous écrire comme les autres.»

803SÉVIGNÉ, Lettres (13 novembre et 11 décembre 1675), t. IV, p. 200 et 240, édit. G.
804SÉVIGNÉ, Lettres (11 août 1675), t. IV, p. 16.—Ibid. (1er janvier 1676), t, IV, p. 184, édit. G.
805SÉVIGNÉ, Lettres (29 décembre 1675), t. IV, p. 279, édit. G.
806SÉVIGNÉ, Lettres (4 décembre 1675), t. IV, p. 229, édit. G.
807SÉVIGNÉ, Lettres (1er janvier 1676), t. IV, p. 284, édit. G.
808SÉVIGNÉ, Lettres (29 décembre 1675), t. IV, p. 279, édit. G.
809SÉVIGNÉ, Lettres (23 octobre 1689), t. IX, p. 172, édit. M.; t. X, p. 48, édit. G.
810Après la mort de son père, qui eut lieu en 1672, et de son grand-père, en 1674, le prince de Tarente, majeur, présida les états de Bretagne à Saint-Brieuc en 1677 (20 août, 9 octobre), à Nantes (1681, 19 août, 18 février), à Dinan (1687, 1er août et 23 août), à Saint-Brieuc (1687, 1er et 30 octobre), à Rennes (1689, 20 octobre, 13 novembre), à Vitré (1697, 16 octobre, 16 novembre), à Nantes (1701, 30 juillet, 23 avril). Registre ms. de la tenue des états de Bretagne, Bibl. nat., p. 385, 407, 433, 437 et 535.
811SÉVIGNÉ, Lettres (19 mai 1673), t. III, p. 153, édit. G.
812SÉVIGNÉ, Lettres (1er janvier 1676), t. IV, p. 286, édit. G.
813Conférez Mémoires sur Sévigné, part. IV, p. 211, 277 et 356; ch. VIII et X, et les notes.
814Mémoires sur Sévigné, 4e partie, p. 198.—SÉVIGNÉ, Lettres (17 février 1672), t. II, p. 391, édit. G.
815SÉVIGNÉ, Lettres (3 et 7 juillet 1677), t. V, p. 269 et 270, édit. M.—Ibid. (26 juillet 1677), t. V, p. 305, édit. G.
816SÉVIGNÉ, Lettres (7 et 19 juillet 1677), t. V, p. 270 et 294, édit. G.
817SÉVIGNÉ, Lettres (19 juillet 1677), t. V, p. 294, édit. G.
818Conférez ces Mémoires sur Sévigné, I, 3, 86; III, 23; IV, 102.
819Sur Marie de Hautefort, conférez ces Mémoires sur Sévigné, I, 229, 471; III, 134.
820SÉVIGNÉ, Lettres (21 et 23 juillet 1677), t. V, p. 293 et 303, éd. G.
821SÉVIGNÉ, Lettres (6 octobre 1679), t. VI, p. 151, édit. G.; et MAINTENON, Lettres, 28 février (1678), t. I, p. 154, édit. 1756, in-8o.
822SÉVIGNÉ, Lettres (11 août 1675), t. IV, p. 16, édit. G.
823SÉVIGNÉ, Lettres (21 juillet 1677), t. V, p. 297, édit. G.
824SÉVIGNÉ, Lettres (19 juillet 1677), t. V, p. 139, édit. M.; t. V, p. 295, édit. G.
825Conférez Mémoires sur Sévigné, t. IV, p. 349, dans les notes et éclaircissements du chap. VII, et p. 190 du texte.
826SÉVIGNÉ, Lettres (26 juillet 1677), t. V, p. 304-306, édit. G.
827Conférer ces Mém. sur Sévigné, t. I, p. 3, 86; t. III, p. 23, 250, 395, 473; t. IV, 8, 198, 266, 286.
828SÉVIGNÉ, Lettres (26 juillet 1677), t. V, p. 306, édit. G.
829SÉVIGNÉ, Lettres (13 août 1677), t. V, p. 346, édit. G.; t. V, p. 185, édit. M.—Ibid. (6 octobre 1679), t. VI, p. 151-152, édit. G.
830SÉVIGNÉ, Lettres (3 et 24 juillet 1680), t. VII, p. 95-129, édit. G. Conférez ces Mém. sur Sévigné, t. IV, p. 127.
831SÉVIGNÉ, Lettres (18 août 1680), t. VII, p. 168, édit. G.
832SÉVIGNÉ, Lettres (18 octobre 1679), t. VI, p. 160, édit. G.
833Voyez la Lettre inédite de SÉVIGNÉ à madame de Grignan, sa sœur, sur les affaires de leur maison, publiée par M. Monmerqué; Paris, Dondey-Dupré, 1847, in-8o (24 pages).
834SÉVIGNÉ, Lettres (11 décembre 1675), t. IV, p. 242, édit. G.
835SÉVIGNÉ, Lettres (24 novembre et 11 décembre 1675), t. IV, p. 216, 239, 242, édit. G.
836SÉVIGNÉ, Lettres (29 décembre 1675), t. IV, p. 278, édit. G.
837SÉVIGNÉ, Lettres (11 décembre 1675), t. IV, p. 245, édit. G.
838SÉVIGNÉ, Lettres (20 novembre 1675), t. IV, p. 215, édit. G.
839/* Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe? LA FONTAINE, le Lièvre et les Grenouilles, II, 14. */
840SÉVIGNÉ, Lettres (12 janvier 1676), t. IV, p. 308 et 309, édit. G.
841SÉVIGNÉ, Lettres (15 décembre 1675), t. IV, p. 250, édit. G.
842SÉVIGNÉ, Lettres (17 novembre 1675), t. IV, p. 299-10, édit. G.
843SÉVIGNÉ, Lettres (1er décembre 1675), t. IV, p. 225, édit. G.
844SÉVIGNÉ, Lettres (12 janvier 1676), t. IV, p. 309, édit. G.
845SÉVIGNÉ, Lettres (7 août 1675), t. III, p. 503, édit. G.
846SÉVIGNÉ, Lettres (21 janvier 1676), t. IV, p. 321, édit. G.
847SÉVIGNÉ, Lettres (14 décembre 1675), t. IV, p. 248, édit. G.
848Suite des Mémoires du comte DE BUSSY-RABUTIN, ms. de l'Institut, p. 157.—PELLISSON, Lettres historiques (8 et 10 octobre 1675), t. II, p. 423, 424.
849SÉVIGNÉ, Lettr. (21, 27, 29 janv. 1676), t. IV, p. 321, 323, 326, éd. G.