Le petit docteur

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L’alcool et les médicaments exercent aussi une influence sur les fonctions du cerveau de telle sorte que certains centres sont freinés et d’autres, stimulés. Certaines personnes en perdent parfois toute retenue, leurs sensations et leurs actes étant passagèrement perturbés. Des lésions durables sous forme d’amollissement et de paralysie du cerveau sont particulièrement caractérisées par une chute de la vitalité ; elles sont dues aux métaux toxiques tels que l’arsenic, le mercure et autres, qui entravent les fonctions du cerveau et du système nerveux central. L’effet est similaire à celui de la syphilis au stade avancé. Les toxines de ces métaux peuvent rester inactives dans le corps pendant des décennies, puis se manifester d’une façon tragique avec l’âge.

Il est très important de se protéger contre la méningite car elle peut avoir de graves séquelles. On peut l’éviter préventivement en maintenant une bonne circulation du sang. Si une méningite se déclare toutefois à la suite d’une infection bactérienne, on doit alors s’efforcer de la guérir rapidement. Un des remèdes les plus efficaces en pareil cas est une préparation aux plantes fraîches d’échinacée. Si la méningite19 n’est pas bien soignée, une paralysie partielle et des lésions durables peuvent se manifester. C’est sûrement une raison suffisante pour ne pas agir à la légère en présence de cette maladie, mais se montrer au contraire plein de vigilance. Le malade ne supporte ni bruit ni lumière ; il lui faut une chambre obscure et le repos absolu. Les méningites sont toujours dangereuses, non seulement à cause des lésions qu’elles peuvent causer mais aussi parce qu’elles sont souvent mortelles.

Précautions à prendre

Quand on est jeune ou adulte, en phase de pleine productivité, on oublie trop souvent que le système nerveux central et le cerveau doivent encore accomplir leurs services à l’automne de la vie. Ceux qui désirent être encore frais et dispos au seuil de la vieillesse et se sentir en pleine forme parce que leurs facultés physiques et intellectuelles sont encore intactes prendront soin de leur cerveau, en le traitant avec plus d’attention que la plupart des gens ne le font aujourd’hui. Combien d’individus abrègent-ils régulièrement leur sommeil, cette source précieuse et miraculeuse d’énergie et de renouveau pour le cerveau ! Une exception est vite récupérable mais un abus constant des forces vitales conduit au surmenage et à long terme, à une réduction tangible des capacités. Veillons donc en premier lieu à un bon sommeil en nous couchant tôt, à un régime naturel avec des aliments nutritifs, à l’exercice au grand air et à la détente pendant les loisirs, et évitons les divers risques d’intoxication afin de rendre les meilleurs services à notre état de santé général et surtout à notre cerveau.

L’hypophyse

Comme un petit général invisible qui commande une grande armée ou comme le responsable de la tour de contrôle d’une piste d’atterrissage qui dirige et guide les milliers de chevaux-vapeur et les avions à réaction d’un grand aéroport international, c’est ainsi qu’opère dans le corps une petite glande de la taille d’un pois, connue sous le nom d’hypophyse. Cette glande qui ne pèse que quelques grammes était autrefois considérée comme un organe atrophié. L’étonnement fut donc général quand les premiers rapports sur son importance résonnèrent dans les ramages de la forêt scientifique et qu’on découvrit même que les lobes antérieur et postérieur de l’hypophyse fabriquaient des hormones très différentes. Une si petite glande était responsable de fonctions d’une importance vitale !

Un rayon d’action puissant

On peut dire que l’hypophyse dirige la thyroïde, les glandes surrénales, ainsi que les glandes génitales. Elle occupe donc une position-clé parmi les glandes hormonales. Sa liaison directe avec le système nerveux central, à proximité des centres importants de la base du cerveau, grâce au système qualifié hypophyse-diencéphale, préoccupe toujours davantage les chercheurs car il semble que l’hypophyse ait une influence directe ou indirecte sur toute notre existence. Il est probable qu’elle détermine la croissance, en corrélation avec le thymus. Etant donné que le développement des glandes génitales et la formation des organes sexuels sont commandés par l’hypophyse, un hermaphrodite peut imputer son androgynie à cette glande qui est chez lui mal développée ou qui fonctionne mal. Le déroulement normal d’une grossesse est impossible sans l’intervention de l’hypophyse. Un diabétique peut attribuer son mal non seulement au manque de production d’insuline par les cellules de Langerhans, dans le pancréas, mais aussi à un dysfonctionnement du lobe antérieur de l’hypophyse. Une tension sanguine régulière, une diurèse trop faible ou trop forte et même le déclenchement des douleurs de la matrice dépendent du bon fonctionnement du lobe postérieur de l’hypophyse et des hormones qu’il produit.

La science n’a pas encore réussi à comprendre exactement tout le complexe hormonal de cette intéressante petite glande. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas fabriquer cette hormone synthétiquement. Il est très risqué de prescrire une préparation d’hypophyse, ou alors tout au plus en dose homéopathique, puisque cela peut causer des situations embarrassantes, selon la sensibilité du malade.

Protection de la petite glande miracle

Il faut absolument protéger et ménager l’hypophyse, comme un poste de commande d’une extrême importance. En raison de ses fonctions essentielles, elle est encastrée dans le crâne et pratiquement inaccessible. Elle n’est ainsi influençable que par des soins de santé généraux. Cela vaut donc la peine de donner au corps ce dont il a besoin comme nourriture, comme repos, comme mouvement et comme aération. Bien que l’on ait déjà beaucoup appris sur cette petite glande, le secret de cet appareil miniature est encore loin d’être éventé.

L’ensemble des instruments d’un avion de transport moderne est pour le profane une merveille inexplicable. De même, un récepteur de radio dans un boîtier de montre est un miracle de la technique. Mais ce que contient cette petite glande de la grosseur d’un pois et tout ce qu’elle renferme probablement encore, cela dépasse certes de beaucoup tout ce que l’esprit humain a jamais conçu. Tout ceci implique que nous devons veiller davantage à la constitution de notre organisme et ne pas l’accabler de charges inutiles pour la santé. Le psalmiste exprimait parfaitement cette attitude respectueuse en disant : « Je te loue en voyant de quelle manière redoutable et merveilleuse je suis fait. Tes œuvres sont prodigieuses, je le sais parfaitement. »

Causes et moyens de lutte contre les maux de tête

Il faut toujours rechercher la cause des maux de tête et essayer de l’éliminer de façon naturelle avant d’avoir recours aux anesthésiques. Très souvent, ils proviennent de troubles intestinaux. Les gaz qui se développent par suite de certains phénomènes de putréfaction sont entraînés vers le foie puis passent dans le sang. Ces gaz toxiques circulent dans le sang et provoquent souvent des maux de tête car ils ont un effet nuisible sur les cellules nerveuses, en particulier sur celles du cerveau.

Les maux de ventre peuvent également occasionner des maux de tête.

Le surmenage résulte souvent d’une faiblesse nerveuse qui peut aussi déclencher des céphalées.

Bien d’autres facteurs sont responsables des maux de tête. Ainsi, un déplacement de vertèbre d’origine quelconque sera traité par le chiropraticien en supprimant du même coup le mal de tête. Une tension trop haute ou trop basse, une maladie du sang ou une inflammation des reins peuvent également causer des maux de tête.

Le mal de tête, rappelons-le, n’est pas une maladie ; il s’agit d’un symptôme, c’est-à-dire de la manifestation d’une maladie. Il est donc inutile d’avaler des stupéfiants et autres poisons, il faut remonter à la cause et l’éliminer.

On peut toutefois calmer une céphalée en apportant aux cellules nerveuses certains sels nutritifs biochimiques capables de soulager la douleur voire même de la supprimer (voir biochimie au pages 450 à 455). Il existe aussi des remèdes homéopathiques d’une grande efficacité contre les maux de tête, tels que Sanguinaria. Lorsque certains sels nutritifs se combinent à Sanguinaria et à d’autres produits homéopathiques, il en résulte un remède complexe qui nourrit les cellules et supprime complètement certains maux de tête. Un médicament phytothérapeutique simple, efficace et non toxique contre les maux de tête est la pétasite.20 Les céphalées peuvent aussi résulter d’une irrigation sanguine insuffisante du cerveau. Nous recommandons dans ce cas d’associer à la pétasite le Ginkgo biloba,21 connu sous le nom d’arbre sacré des temples. Les feuilles de cet arbre renferment des principes actifs très favorables à l’irrigation du cerveau.

Les applications externes ne sont pas à dédaigner non plus pour combattre les maux de tête. Les méthodes dérivatives ont souvent un effet favorable, surtout les douches chaudes sur la nuque et le long de la colonne vertébrale, ainsi que les massages avec l’huile. Si les maux de tête proviennent de troubles digestifs, on appliquera la douche chaude sur l’abdomen.

Appliquées sur la nuque, les compresses d’oignon, de raifort ou de feuilles de chou font merveille. De toute façon, les méthodes naturelles sont plus salutaires que n’importe quel remède chimique qui ne fait qu’anesthésier la douleur.

Le principe fondamental de tout traitement consiste à trouver la cause du mal de tête et à la supprimer.

 

La langue

Comme chaque organe, la langue est aussi un petit chef-d’œuvre de la création. La disposition et la structure particulière de cet organe musculaire lui procurent une mobilité telle que n’en possède aucun autre organe du corps. La langue peut adopter sans effort une forme aplatie, large, mince ou épaisse, les fibres musculaires lui obéissant comme des chevaux de cirque bien dressés. Le plus intéressant dans la construction de la langue est néanmoins sa surface qui ressemble à un paysage lunaire en miniature. Toutes les aspérités et les petits cratères sont équipés de menus appareils de réaction. Ceci donne à l’homme la possibilité d’apprécier le goût de ce qu’il mange et de ce qu’il boit. Les fosses gustatives sont pourvues de glandes mucipares qui veillent à une production constante de liquide car seuls les éléments liquides et dissous peuvent déclencher la sensation gustative.

La sensation gustative

Les cellules nerveuses qui enregistrent la sensation gustative et la conduisent au cerveau sont ordonnées comme un oignon. Les cordons nerveux conducteurs peuvent être comparés aux racines tandis que les éléments réacteurs et ordonnateurs figurent les couches superposées de l’oignon. A la place de la tige de l’oignon, il y a des poils fins qui enregistrent les stimuli : ce sont les terminaisons nerveuses. Ces nerfs bulbeux sont les papilles gustatives et certains scientifiques les comparent à des bourgeons. Un adulte en possède environ 3000. Il est intéressant de constater que l’homme a sûrement beaucoup moins de sensations gustatives que certaines espèces d’antilopes, par exemple, dont la langue est pourvue d’environ 15 fois plus de papilles que celle de l’homme. Si l’homme possédait autant de papilles que ces animaux, il remarquerait sans doute bien vite ce qui est sain et ce qui est toxique. Les animaux peuvent différencier mieux que l’homme ce qui est bon ou mauvais pour eux.

Les zones gustatives de la langue sont faciles à repérer. Sur le bout de la langue, on perçoit ce qui est sucré en la trempant dans de l’eau sucrée au miel. On ressent ce qui est salé sur les bords latéraux, un peu en arrière, et plus loin, également sur les côtés de la langue, on ressent ce qui est acide, tandis qu’au fond, transversalement, il y a les zones gustatives avec lesquelles on perçoit ce qui est amer. Le milieu de la langue est entièrement neutre et n’enregistre absolument aucune sensation gustative. Il est remarquable de noter que la langue, comme organe de test, travaille d’une façon beaucoup plus sûre que ne le fait une réaction chimique. Une cave à vins ou une fabrique d’huile d’olive accordent plus de considération au dégustateur expérimenté qu’à un chimiste du laboratoire.

Que la vie serait différente pour nous sans les 3000 papilles gustatives de notre langue ! Qu’est-ce qui nous pousserait à manger et à boire, s’il n’y avait pas le plaisir des diverses saveurs ? Celui qui s’est déjà forcé à manger sans le moindre appétit s’en rend compte. Les ménagères et les cuisinières perdraient également toute envie de préparer un bon repas s’il manquait le sourire béat de gratitude qui les récompense ensuite. Malgré sa petitesse, la langue est chargée d’un rôle important dont dépendent bien des satisfactions et des jouissances.

Autres facultés de la langue

Bien que nous connaissions la construction anatomique et une partie des fonctions de la langue, nous sommes loin d’avoir fait le tour de ses possibilités. Nous savons très bien que nous devons à la langue la faculté de nous faire comprendre par le langage. Elle est de plus le porte-parole du cœur auquel nous attribuons symboliquement le siège des sentiments, de la pensée et des décisions. A cause de cela, ce petit organe mobile peut exprimer des bénédictions ou des imprécations pour nous-mêmes et pour autrui.

Les récits bibliques nous confirment que chevaux et navires sont plus faciles à diriger que notre langue. Quoi que ce soit un petit membre, il peut s’en échapper un feu dévastateur, comparable à un incendie de forêt.

Son efficacité est affligeante quand elle véhicule de méchants propos, aidant à calomnier amis et connaissances. L’envie et la haine peuvent aussi se servir de ce petit instrument de l’âme si maniable pour faire du tort, pour lancer des flèches empoisonnées qui nuisent à celui qui a réussi. Souple comme une anguille, la langue est une habile séductrice et la victime sur laquelle on a jeté son dévolu n’échappe pas à son pouvoir magique. Combien de langues ne savent pas faire la différence entre oui et non et contribuent par leurs discussions et leur activité mensongère à détruire les autres. Plus d’une personne déçue a déjà confié à sa langue la bile amère de son cœur en contaminant ainsi les autres. Chez les simples d’esprit, ce petit membre discret est également responsable de bien des dégâts. Le déséquilibre mental d’un tel être cherche souvent à se frayer une voie par la langue. Il est très pénible pour une personne saine d’affronter un tel flux.

Mais c’est déjà bien assez quand la langue d’autrui nous juge durement sans tenir compte de nos mobiles. Un jugement destructeur en a déjà conduit plus d’un au désespoir.

De l’emploi bienfaisant de la langue

Mais a-t-on vraiment octroyé à la langue le pouvoir de la parole afin qu’elle crée seulement des malheurs ? Certainement pas. C’est pourquoi l’apôtre rappelait déjà à ses disciples de bien considérer ce qui est aimable et harmonieux, car l’usage inverse de la langue n’est que source de chagrins et d’ennuis. Des paroles pleines d’amour et de chaleur, des leçons telles que des recommandations bienveillantes, des phrases de consolation et de réconfort doivent jaillir de nos lèvres de sorte que le petit membre de l’expression orale serve à faire le bien. Bien sûr, cela ne fonctionnera que si le cœur est dans de bonnes dispositions, qu’il s’efforce de tendre une main secourable à l’ami dans le besoin et l’emporte même en se montrant généreux face à l’ennemi. En pareil cas, il est évident que la langue peut aussi être douce et bonne.

Qu’est-ce qui embellit tellement le printemps ? N’est-ce pas le doux chant des oiseaux ? Les petits gosiers lancent dans l’air un chant de reconnaissance plein d’enthousiasme et de profonde dévotion. Nous aussi, nous sommes pourvus de cette merveilleuse faculté de chanter et nous pouvons comme les oiseaux exprimer l’exaltation de nos sentiments en chants harmonieux.

Mais la langue doit encore apprendre quelque chose : savoir se taire dans les moments difficiles. Elle doit se taire quand il s’agit de ne pas trahir des amis et des frères. Elle doit en outre apprendre à se taire pour contrecarrer les intentions destructives de l’ennemi et briser la puissance du mal. Même un homme stupide sera considéré comme sage s’il sait se taire. C’est ce que proclamaient déjà les Proverbes de Salomon et le dicton populaire le confirme : la parole est d’argent mais le silence est d’or. Il faut réellement plus de force pour se taire que pour parler.

Comme il est étrange qu’un membre aussi petit que la langue nous rende autant de services. Elle nous permet d’apprécier le boire et le manger, elle nous évite de consommer des produits nuisibles ou même empoisonnés, car si nous n’exigeons pas de notre palais des jouissances dénaturées, si nous ne lui demandons pas de déclarer bon ce qui est mauvais, il nous en récompense alors par la faculté de juger sainement. Notre langue s’occupe en même temps de l’autre tâche à laquelle ce tout petit membre humain est destiné, avec sa faculté d’exprimer les sentiments. La langue peut être par conséquent un instrument extrêmement utile ou repoussant de notre corps. Nous l’employons comme porte-parole de notre cœur à bon ou à mauvais escient, cela dépend de l’état de notre cœur. C’est pourquoi Salomon nous recommande sagement de protéger notre cœur plus que toute autre chose, car c’est la source d’où jaillit toute vie et notre bouche parle selon les trésors de notre cœur.

Ménagez vos yeux

Sans vouloir disserter savamment sur cette merveille qu’est l’œil humain, nous nous limitons ici à quelques indications préventives pour ménager nos yeux de façon naturelle.

Les yeux sont fatigués par un travail intellectuel intense, c’est un fait. Une vie simple et naturelle ménage les yeux. Une nourriture carencée, par suite de la culture alimentaire d’aujourd’hui, est également responsable des affections des yeux. Il est malaisé de remédier à ces facteurs, mais si nous avons déjà modifié certaines de nos habitudes et que nous aspirons à en faire davantage, de quels moyens disposons-nous ? Il y en a un très simple. Jadis, alors qu’on ne disposait pas encore de la lumière artificielle pour prolonger la journée, l’homme se couchait tôt et ses yeux n’étaient pas surmenés et malades comme ils le sont trop souvent aujourd’hui. Essayons ce remède curieux, voulez-vous ? Faisons tourner en arrière la roue du temps et vivons un mois sans lumière électrique ! Comment faire ? Eh bien, ne touchez plus à l’interrupteur ! En renonçant volontairement aux commodités de la technique moderne, vous renoncez tout simplement aux sources de lumière artificielle. Vous soulagerez ainsi vos yeux surmenés, brûlants, fatigués et qui commencent à vous refuser leur service. Pour éviter de retomber dans l’engrenage des habitudes, il faut bien répartir son temps pour ne pas être tenté, la nuit tombée, d’avoir recours aux services pratiques de l’électricité. Auparavant, le crépuscule nous invitait à la détente nécessaire avant le sommeil. Essayons de réaliser ce programme pendant quatre semaines. Peut-être cette expérience nous fera-t-elle comprendre pourquoi Dieu a créé deux sortes de lumière : celle, éclatante, du soleil pour le jour et celle de la lune, douce et calmante, pour la nuit. Essayez donc d’accomplir un travail effectif au clair de lune. Vous y renoncerez bientôt car l’astre de la nuit vous chantera sa berceuse millénaire et si vous vous laissez prendre à son charme, vous plongerez dans un sommeil calme et profond. Si vous profitez complètement du repos nocturne, vous vous éveillerez aux premiers rayons du jour en pleine forme, sans la moindre envie de vous retourner pour prolonger votre sommeil dans la lumière du jour. Ce que vous n’avez pas terminé péniblement, la veille au soir, à la lumière artificielle se réalisera sans effort, comme un jeu, au petit matin. Vous serez étonné de constater que le respect des valeurs naturelles vous ouvre bien d’autres possibilités et que ce rythme nouveau vous permet de renouveler vos forces usées ce qui profite aussi à la vue. Vos yeux surmenés par des années d’éclairage artificiel se fortifieront peu à peu. Votre rythme de vie quotidien s’adaptera à celui de la lumière naturelle. C’est l’ordre biologique divin. Plus nous lui résistons, plus nous fatiguons nos yeux qui finissent par devenir malades. Avec le temps, l’homme ne pourra plus se passer de lunettes. Nous ne réfléchissons pas assez aux conséquences de notre mode de vie. Nous sommes installés dans une atmosphère artificielle, nous n’écoutons plus la nature pour découvrir et apprendre le rythme naturel des choses. Qu’adviendrait-il des plantes si elles devaient jour et nuit subir l’influence de la lumière, sans avoir la possibilité de se régénérer dans l’obscurité de la nuit ? Leurs cellules fatiguées seraient endommagées et leurs fonctions vitales considérablement réduites. Pourquoi l’homme, ce joyau de la création visible, ne se soumettrait-il pas à ces règles harmonieuses ? Pourquoi rester au lit et dormir encore quand le soleil brille, dans l’enchantement des heures matinales ? Pourquoi rattraper le soir ce qu’on aurait pu faire le matin, de bonne heure ? À quoi bon vivre des nuits agitées au lieu de reprendre dans le sommeil d’avant minuit les forces dont nous aurons besoin le lendemain ? Nos yeux tireraient le plus grand profit d’une révision de ce programme quotidien. Accordons-leur du repos dès la tombée de la nuit. Les yeux et l’organisme tout entier nous sauront gré de respecter ce rythme naturel. Nos yeux, même le corps entier se sentira reconnaissant ce rythme naturel. Tentons notre expérience au printemps ou en été. L’hiver est sans doute plus propice au lever matinal avec la lumière du jour, mais le soir, la tentation est forte de prolonger la journée à la lumière électrique. Choisissons donc le gai printemps pour mener cette expérience à bien. Offrons à nos yeux les bienfaits de la lumière matinale et préservons-les, le soir, de la lumière trop vive de nos ampoules électriques. Ils en seront guéris et fortifiés.

Les glandes lacrymales

 

N’est-ce pas un équipement merveilleux que nos glandes lacrymales qui servent de soupape, lors de trop grandes afflictions morales, pour nous permettre de diminuer la tension intérieure ? Comme il serait insupportable pour l’enfant de ne pas pouvoir pleurer quand sa poupée est cassée ou qu’il lui arrive d’autres ennuis ! En fait, quand l’eau salée des larmes roule en perles le long de ses joues, son chagrin est déjà réduit de moitié. Chez les femmes, on le sait, cet équipement pratique fonctionne beaucoup mieux que chez les hommes.

Les glandes lacrymales, situées à l’angle supérieur externe de l’œil, dans une petite cavité de l’os frontal, ont encore une autre fonction à remplir, en dehors de l’évacuation des larmes. Le liquide lacrymal maintient également humide la rétine et la cornée, en empêchant leur assèchement. Les bactéries, poussières et autres corps étrangers sont aussi évacués par ce liquide.

Bien que les inflammations des glandes lacrymales se produisent rarement, on observe fréquemment des inflammations des canaux et des sacs lacrymaux. Si une telle inflammation n’est pas soignée au moyen de compresses chaudes aux herbes combinant la camomille et l’euphraise les bactéries infiltrées peuvent former des inflammations chroniques et même des abcès. Les bains d’yeux avec un peu de lait chaud ou une infusion de mauve additionnée de quelques gouttes d’échinacée guérissent très rapidement les inflammations légères. Il est instamment recommandé aux personnes très exposées à la poussière de nettoyer chaque soir leurs yeux, paupières fermées, avec de l’ouate imbibée d’échinacée pour éliminer la saleté, la poussière et les bactéries. Quand le canal lacrymal est bouché, il faut absolument aller chez l’ophtalmologiste qui le perforera. Le traitement avec les gouttes d’échinacée et les bains d’yeux avec du lait chaud ou de l’infusion de mauve doivent être simultanément pratiqués. Quand les yeux sont fortement collés, le matin, chez les adultes, par ce que l’on appelle de la cire, c’est le signe d’un grave trouble du métabolisme nécessitant un traitement urgent. On ne devrait jamais surmener les yeux en lisant longtemps le soir, avec une mauvaise lumière. Les yeux ont un impérieux besoin de repos, d’un sommeil abondant, car pendant la journée ils doivent avoir un rendement satisfaisant. Mais bien que les yeux soient pour notre vie ce qu’il y a de plus précieux, la plupart oublient de les considérer et de les apprécier comme un présent indispensable et de bien les soigner et les protéger. Personne ne contestera que ce sont des instruments dont nous ne pouvons nous passer ni physiquement ni moralement, sans devoir ressentir leur perte comme extrêmement pénible. Au cœur de la diversité de l’intarissable puissance créatrice, les yeux constituent certes une grande merveille et les glandes lacrymales qui en font partie, bien que petites et apparemment insignifiantes, sont quant à elles le signe convaincant d’une planification parfaite dans le cours des événements nécessaires mais inconscients de la vie.

Remèdes simples pour guérir les affections des yeux

Il est prouvé que la provitamine A de la carotte exerce une action favorable sur les yeux. En outre, toute amélioration de la circulation provoquant une meilleure irrigation sanguine de l’œil stimule l’activité visuelle. Si l’irrigation oculaire est meilleure, les effets positifs du carotène sur l’œil seront d’autant plus grands. À défaut de carottes fraîches on utilisera un concentré de jus de carottes22. Cette cure sera complétée par une préparation de calcium et d’orties. Il est également conseillé d’activer la fonction rénale avec de la verge d’or (Solidago). Enfin, pour compléter ce traitement naturel, le gaélopsis11 vous apportera de l’acide silicique.

Les maladies des yeux peuvent être causées par des troubles hépatiques, par la constipation ou le surmenage. Il faut veiller à l’élimination de toutes les perturbations fonctionnelles. Le foie sera soigné grâce à un régime approprié, complété par un traitement au Podophyllum D4 ou avec une préparation de plantes fraîches pour le foie/la bile. Il est presque certain que la constipation disparaîtra, sinon on la traitera avec des remèdes naturels. Evitez avant tout les aliments dénaturés ou raffinés. On les remplacera par une nourriture naturelle, pauvre en protéines et en sel. En cas de surmenage, le sommeil d’avant minuit permet de récupérer des forces. L’extrait d’avoine sous forme de gouttes est également conseillé ou bien une teinture mère de racines de la Taïga23; ce sont de bons toniques pour les nerfs en même temps que des fortifiants.

Il est bien d’adapter à chaque cas le mode de traitement qui lui convient le mieux.

S’il y a obstruction du canal lacrymal, on complétera la médication interne par des cataplasmes d’argile préparés avec une infusion de prêle.

En cas de conjonctivite, on lavera les yeux avec une infusion d’euphraise et de souci.

Suppuration des yeux et de la bouche

La suppuration des yeux et de la bouche disparaît rapidement après application d’un traitement naturel. Voici ce qu’une maman nous écrit à ce sujet :

« Notre petit va déjà mieux. La suppuration a disparu au bout de cinq jours de traitement. L‘enfant faisait pitié à voir. Aujourd‘hui, il court à nouveau dans la rue. Nous l‘avons soigné de la façon suivante : avant le repas, on lui donnait du Solidago (verge d’or) associé à de l’huile de foie de morue, puis une préparation de calcium et d’orties facilement assimilable. Après le repas, il prenait Hepar sulf. D4 et Lachesis D12. Deux fois par jour, je lui lavais les yeux avec un extrait de plantes fraîches fortement dilué de marronnier d’Inde et je lui appliquais une compresse d’oignon sur la nuque. La dérivation fut rapide. Les lèvres tuméfiées furent badigeonnées d’huile de millepertuis et saupoudrées de calcium en poudre. Il buvait des jus de fruits et de l’infusion de prêle durant la journée. Sur les yeux, je fis plusieurs compresses d’argile blanche dilué dans une infusion de prêle additionnée de quelques gouttes d’huile de millepertuis. Nous sommes heureux et reconnaissants aujourd’hui que cette dangereuse infection ait pris fin. Je continue à donner au petit du Solidago, de l’huile de foie de morue et du calcium. »

En général, ces affections sont faciles à guérir si l’on soutient convenablement l’organisme, car la nature guérit d’elle-même quand elle est correctement secondée. Cependant, il vaut mieux laisser le corps agir tout seul plutôt que d’appliquer un traitement erroné. On veut toujours supprimer les symptômes, détruire les agents pathogènes sans se rendre compte qu’on diminue simultanément les forces de défense naturelle du corps. On fait la même sottise qu’en combattant les parasites et les infections des plantes à l’aide de poisons spécifiques violents qui détruisent les moyens de défense naturelle. L’ordre normal étant perturbé, on se voit obligé de recourir à ces remèdes nuisibles qui affaiblissent la puissance curative naturelle. Il faut espérer que l’homme comprendra enfin que seule la nature guérit. Nous ne sommes que des auxiliaires qui doivent laisser agir le merveilleux pouvoir guérisseur de la nature.

Le nez

La respiration se compose de trois éléments, à savoir le nez, les conduits respiratoires et les poumons. Chacun de ces trois organes a une tâche très importante à accomplir et seule une bonne coordination permet l’échange inoffensif des gaz.