Le pacte des vierges

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Le pacte des vierges
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Le pacte des vierges - Toute la série

Table des matières

Nouvelles de Jessa James

Le Professeur et la vierge

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Chapitre Cinq

Chapitre Six

Chapitre Sept

Épilogue

La nounou vierge

Chapitre Un

Chapitre Deux

Chapitre Trois

Chapitre Quatre

Chapitre Cinq

Chapitre Six

Chapitre Sept

Chapitre Huit

Chapitre Neuf

Épilogue

Sa petite pucelle dépravée

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Épilogue

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À propos de l’auteur

Nouvelles de Jessa James

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Le Professeur et la vierge :

copyright © 2017 par Jessa James

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme que ce soit ou de quelque manière, électrique, digitale ou mécanique. Cela comprend mais n’est pas limité à la photocopie, l’enregistrement, le scannage ou tout type de stockage de données et de système de recherche sans l’accord écrit et exprès de l’auteure.

Publié par Jessa James

James, Jessa

Le Professeur et la vierge

Design de la couverture copyright 2020 par Jessa James, Auteure

Crédit pour les Images/Photo : Capable97; karandaev

Note de l’éditeur :

Ce livre a été écrit pour un public adulte. Ce livre peut contenir des scènes de sexe explicite. Les activités sexuelles incluses dans ce livre sont strictement des fantasmes destinées à des adultes et toute activité ou risque pris par les personnages fictifs dans cette histoire ne sont ni approuvés ni encouragés par l’auteur ou l’éditeur.

Chapitre Un

Jane

« Qui ? » demandait le petit bout de papier.

Je levai ma tête sur la droite et rencontrai les yeux verts et curieux de mon amie Anne. Elle leva un sourcil à mon attention, en restant silencieuse. On ne pouvait pas parler pendant les cours, mais je sus immédiatement ce qu’elle me demandait. Pas besoin de mots entre nous. Pas pour ça.

Avec qui je prévoyais de perdre ma virginité ?

Anne et moi, avec huit autres filles de notre classe de terminale, avions fait un pacte promettant de perdre notre virginité avant la fin de l’été. On fêterait notre fin d’année la semaine prochaine, ce qui ne nous laissait donc que quelques mois pour y arriver avant d’aller à l’université. Nous avions toutes dix-huit ans et avions senti qu’il était grand temps, surtout que nous étions dans un lycée pour filles – ce qui rendait presque impossible la lourde tâche de trouver des garçons qui valaient le coup. On voulait arriver à l’université en étant expérimentées.

Je ne voulais pas être la dernière vierge de notre groupe, mais je n’avais pas à m’en faire. Je n’avais pas besoin de trouver un garçon à mon goût. Je n’avais pas besoin de prétendre que j’étais amoureuse ou de pourchasser un inconnu dans un centre commercial. Je savais exactement avec qui je voulais me mettre nue.

Je voulais que M. Parker prenne ma virginité. Je voulais que mon professeur me fasse sauter le bouchon.

M. Parker. Il n’avait que quelques années de plus que moi et n’était pas maigre et maladroit comme les garçons de mon âge. Non, c’était un homme, un vrai.

Même si je le voyais tous les jours pour mon cours d’éducation civique américaine, je pense qu’il ne m’avait pas remarquée. Je n’étais qu’une de ses nombreuses élèves. Une jeune fille de plus, dans une mer sans fin de cheveux longs et de gloss cerise. J’existais dans un océan de kaki et de carreaux, l’uniforme ultra-conservateur de l’école. En-dessous, je portais un soutien-gorge en dentelle et le string correspondant chaque jour impair, les jours où j’avais classe avec M. Parker.

Avant les cours, j’allais aux toilettes pour enlever mon soutien-gorge. J’adorais la manière dont la chemise en coton épais frottait contre mes tétons sensibles et j’espérais qu’il remarquerait ces bouts durs qui désiraient son toucher.

Il était magnifique et bien fait, avec un cul musclé et des épaules larges qui faisaient tressaillir mon corps innocent. Je ne voulais pas être innocente, pas quand j’étais à côté de lui. Je voulais être vilaine, mais je doutais sincèrement qu’il m’ait remarquée.

Mais moi, je l’avais remarqué. Chaque centimètre de sa forme bien musclée.

Oui, c’est à lui que j’allais me donner. Je ne savais pas du tout comment, mais ça allait arriver.

Il était magnifique, avec des cheveux noirs et bien trop longs pour le règlement d’une école privée. Il portait une cravate pour faire plaisir au directeur, mais le nœud était toujours desserré, comme s’il n’avait pas eu le temps de bien s’habiller. Je passais la plupart de mes cours à fantasmer sur toutes les manières dont il pourrait m’attacher avec cette longue bande de soie et faire de moi une vraie femme.

« Mesdemoiselles, je sais que c’est le dernier jour de cours avant vos examens. On va passer en revue tout ce que vous avez besoin de savoir pour l’examen final. Les universités regardent quand même vos dernières notes. » Sa voix grave me fit frissonner et je ne pus m’empêcher de fixer mon regard sur les muscles de son cou. Je voulais le goûter, ce qui était étrange, mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’imaginer l’embrasser… partout.

L’examen final ne m’inquiétait pas. C’était le seul cours où j’avais des notes excellentes, le seul cours où je faisais toujours attention. Comment ne pas regarder M. Parker pendant toute l’heure ? Si les autres filles pensaient que je me rinçais l’œil sur notre professeur sexy, pourquoi ça m’inquiéterait ? Elles faisaient la même chose. J’étais incapable de détourner mon regard des muscles tendus de ses avant-bras. Il retroussait les manches de sa chemise pour écrire au tableau et je devais toujours revenir à ce qu’il avait écrit après. Je ne pouvais pas m’empêcher d’admirer ses mains.

Même Molly semblait hypnotisée quand il bougeait et j’étais assez sûre qu’elle était lesbienne.

Il était sexy à ce point. Mais aucune des autres filles ne l’aurait. Non. S’il devait prendre l’une d’entre nous, s’il devait prendre une chatte jeune et vierge, alors ça serait la mienne.

J’avais passé l’année entière à regarder son cul lorsqu’il marchait dans la classe en faisant cours. J’avais étudié les veines du dos de sa main lorsqu’il écrivait au tableau. J’avais détaillé sa bouche, en me demandant quelle sensation ces lèvres auraient contre les miennes.

À chaque fin de cours, lorsque la sonnerie retentissait, je quittais la salle avec une culotte mouillée et des tétons durcis.

 

Son cours était la meilleure partie de ma journée. Je levais même la main pour répondre à des questions et j’étais fière lorsqu’il souriait devant une bonne réponse. Je voulais lui faire plaisir, ce qui était une autre sensation étrange pour moi. Je n’étais pas du genre à faire plaisir aux gens. Mais pour M. Parker ? Eh bien, je n’étais pas vraiment sûre d’où était la limite, mais je voulais le savoir.

Avec le petit mot d’Anne dans ma main, je regardai M. Parker depuis ma place, au troisième rang. Il essayait d’avoir l’air sévère, mais il était sûrement aussi prêt que nous pour ses vacances d’été. L’école était petite, une de ces écoles privées pour filles de parents riches qui souhaitaient une éducation protégée pour leurs filles privilégiées. Eh oui, on nous embêtait toujours avec ce stéréotype, que nous étions des gamines gâtées, à qui tout était dû, avec des problèmes psychologiques. L’école m’avait empêchée de rencontrer des garçons de mon âge, selon la volonté de mes parents, mais leur plan avait eu l’effet inverse. Il m’avait mise en face du seul homme que je désirais.

Oui, je voulais un homme.

Je ne voulais pas me faire baiser par un garçon qui n’aurait aucune idée de ce qu’il faisait. Je voulais M. Parker.

Oh oui. Je me réajustai sur ma chaise en essayant d’atténuer la douleur de ma chatte à l’idée qu’il me remplisse. Je voulais qu’il prenne ma virginité, qu’il m’ouvre en grand – sa bite serait grosse – et il le ferait parfaitement.

Alors qu’il continuait à parler des trois branches du gouvernement américain, sa voix douce et veloutée ne m’inspirait que des pensées charnelles sombres, des fantasmes vigoureux.

« Baisez-moi, » lui dirai-je, en regardant le bureau juste derrière-lui.

Oui, le bureau. Je fantasmais presque autant sur ce bureau que sur M. Parker. Je ne serai plus une bonne élève, mais une élève qui aurait été vilaine. Très vilaine.

Je me pencherai sur son bureau et la jupe à carreaux de mon uniforme cacherait à peine mon cul. Je devrai ouvrir les premiers boutons de ma chemise blanc satiné pour qu’il voit que je ne porte pas de soutien-gorge et mes tétons durciront au contact du bois froid.

Un frisson parcourra mon dos lorsque ses doigts effleureront la dentelle de ma culotte. Je sentirai la chaleur s’y accumuler et le tissu mouillé collera contre ma peau.

« Tu as été une vilaine fille, pas vrai ? » dira cette voix veloutée familière. La chaleur de son souffle passera dans mon cou lorsqu’il se penchera au-dessus de moi, dominateur. Je collerai mes jambes l’une contre l’autre pour apaiser la douleur grandissante, mais rien n’y fera. La pression de sa main contre les lèvres de ma chatte m’arrachera un cri.

« Tu ne portes qu’un string dans mon cours, sans soutien-gorge. » Sa voix sera un mélange de surprise et de malice et je rougirai sûrement lorsqu’il prendra un de mes seins exposés dans sa main.

Les professeurs n’étaient pas censés agir comme ça, songerai-je, au moment où son autre main s’abattra sur mon cul en un coup violent. Ils n’étaient pas censés réprimander les écolières vilaines sur leur bureau, mais j’agiterai mes hanches parce que je voudrai de cette fessée qu’il me donnera. Je ferai ressortir mon derrière effronté pour venir à la rencontre de ce qu’il me donnera.

« - Tu sais ce qui arrive aux filles qui sont vilaines ? demandera-il.

- Elles sont punies.

- Exactement, soufflera-il dans mon cou. Mais tu as été particulièrement vilaine, alors ce sera ma main et non pas la règle. Je veux être sûr de pouvoir ressentir chaque coup. »

Rien dans la manière dont M. Parker me regardera ne sera doux. Il sera comme une bête avec sa proie. Il aura un regard affamé et je serai la seule réponse à apporter pour étancher sa soif. Je frissonnerai de nouveau lorsque son doigt commencera à frotter lentement et douloureusement contre la ficelle de mon string. De son autre main, il se placera contre mes fesses et ma peau nue lui sera totalement livrée.

« Une fois que ton cul sera bien rouge, tu me montreras que tu es une bonne fille maintenant et tu suceras ma bite. Bien profondément. » Il frottera un doigt contre moi, et en passera le bout à l’intérieur de ma chaleur vierge en me maintenant en place contre le bureau. « Et puis je viendrai goûter à ta vilaine petite chatte et je te ferai jouir. »

Je gémis en songeant à la manière dont il m’apprendrait comment il aimait ça, de sa domination sur moi, de sa possession. Le son étouffé que je fis me sortit de mon fantasme. Je me réajustai de nouveau sur ma chaise, en essayant de frotter mes cuisses contre mon clitoris gonflé.

Tout autour de moi, mes camarades de classe ne semblaient pas avoir remarqué le son que j’avais émis rien qu’en pensant à M. Parker.

Bien qu’il soit professeur d’éducation civique dans cette petite école privée, il avait fini son école de droit l’année précédente et se préparait pour l’examen du barreau. Sa carrière ne se résumait pas à être professeur, contrairement aux autres enseignants qui étaient dans cette école depuis des décennies. Il était sur la bonne voie pour devenir avocat. Il aurait dû être aigri ; tous les professeurs l’étaient. Il aurait dû émaner un sentiment de sécurité même, mais rien dans la manière dont il me regardait ne me semblait « sécuritaire ».

Parfois, je m’imaginais qu’il me regardait, que son regard traçait la courbe de ma jambe ou s’attardait sur mes lèvres. Je rêvais qu’il me voulait, qu’il se masturbait dans la douche en pensant à me prendre sur son bureau. Je rêvais qu’il ne pouvait pas se contrôler en pensant à moi, que j’étais tellement belle, tellement parfaite qu’il ne pourrait pas dire non.

Aucune imagination n’était nécessaire de ma part. Je ne pourrais pas dire non.

M. Parker avait neuf ans de plus que moi – oui, je l’avais espionné sur internet – et un homme de cet âge avait des années d’expérience dont je ne pouvais que rêver. C’était une manière très simple de m’attirer des problèmes, mais je n’allais pas me défiler. Je le voulais lui, et si je devais être punie pour ça, ça m’allait très bien, tant que M. Parker s’occupait de cette punition.

Anne écrivait quelque chose sur un bout de papier pendant que les autres travaillaient sur un test ou s’échangeaient des mots à voix basse sur ce qu’elles feraient de l’été. Je m’en fichais totalement.

Pourquoi je m’y intéresserais, quand la seule chose que je voulais était juste devant moi ?

Je me retournai lorsqu’un autre morceau de papier m’atterrit sur le crâne. Anne agita ses sourcils de haut en bas à mon intention. Je réalisai que j’avais de nouveau laissé mon imagination courir. J’aurais dû m’en douter. Coucher avec M. Parker, ça n’arriverait jamais dans la vraie vie. Je le voyais tous les jours en cours et il n’avait jamais voulu se rapprocher de moi. J’étais son élève, et j’étais trop jeune. Oui, j’avais dix-huit ans, mais même…

Cette situation était désespérée. Un homme comme lui voudrait une femme, pas une fille. Il voudrait une femme expérimentée, qui avait connu le monde et qui n’aurait pas l’air d’un chiot abandonné avec une laisse autour du cou. J’essayai d’écarter cette idée de mes pensées. Ça m’attristait, parce que je ne pourrais pas avoir l’allure ni l’expérience nécessaire à moins de baiser quelqu’un d’autre, et c’était le seul homme que je désirais.

J’essayai de mon mieux de ne plus y penser et lissai le papier qu’Anne m’avait envoyé.

« Tu déshabilles notre prof du regard. Ne nie pas. »

« Tais-toi » écrivis-je rapidement avant de lui repasser le mot. Elle me le renvoya quelques secondes plus tard.

« M. Parker est trop vieux. »

Je me mordis la lèvre inférieure. C’était exactement ce pour quoi il était aussi attirant ; j’avais une attirance pour les hommes plus âgés. J’avais une attirance pour lui, et j’écrivis rapidement mes pensées à ce sujet.

« Je parie qu’il sait ce qu’il fait avec sa b- »

J’hésitai à écrire le dernier mot. Je mouillai rien qu’à penser à écrire un mot de quatre putains de lettres. Ça n’aurait pas dû être important – d’écrire le mot « bite ». Pourquoi est-ce que j’hésitais autant ? De peur que les filles de la classe ne lisent le mot ? Ou pire, M. Parker ?

Bite. Bite. Bite.

Bite. Bite. Bite.

Voilà, je peux dire ce mot dans ma tête, encore et encore. Alors pourquoi est-ce que je ne pouvais pas l’écrire, exactement ?

Bite. Bite. Bite.

Mon dieu. Ma langue avait bien besoin d’un lavage à l’eau bénite.

« Je parie qu’il sait ce qu’il fait avec sa bite. » Je repassai le mot rapidement, avec un soupir de soulagement. J’avais enfin écrit ce putain de mot.

Jane – 1. Bite – 0.

« T’es dingue. C’est un prof. Tu resteras vierge toute ta vie. Il te touchera jamais. »

Je fis la moue en lisant le mot d’Anna. Je ne voulais pas l’admettre, mais il me faisait un peu mal, surtout vu que j’aurais mon diplôme la semaine prochaine et que je ne le reverrai jamais. Ça faisait mal, parce que c’était vrai. C’était tout simplement impossible que quelqu’un d’aussi magnifique, d’aussi intelligent et d’aussi expérimenté que M. Parker veuille s’associer avec une fille de dix-huit ans venant d’une vieille école catholique dont les seules expériences sexuelles avaient été avec sa propre main. J’étais vraiment vierge sous tous les aspects et cette dure réalité commençait à prendre forme en moi.

Comment allais-je perdre ma virginité si je ne connaissais rien du sexe ? Bien sûr, je savais comment me faire plaisir et certaines vidéos porno avaient l’air assez simples à suivre, mais est-ce que l’action serait aussi simple ? Les seules bites que j’avais vues en personne étaient celles de mes cousins, quand nos parents nous faisaient nager ensemble, nus, quand nous avions quatre ans. J’étais une vierge, seule – et surexcitée.

« On finit les cours dans une semaine. » Je passais le mot à Anne, me mordis la lèvre.

Maintenant, je me contentai d’écrire des choses au hasard, en espérant qu’elle ne verrait pas combien j’avais été affectée par ce qu’elle venait juste de dire.

« Il te touchera jamais. »

Ça faisait mal, vraiment. J’avais eu un gros coup de cœur sur M. Parker depuis le début de l’année scolaire et maintenant, c’était presque la fin. Comment je ferais, si je ne pouvais plus le voir tous les jours ?

« Il est sexy. »

« Tu ES folle. Tu peux pas coucher avec un prof. »

Ma réponse fut simple, la vérité. « Je veux personne d’autre. C’est lui qui prendra ma virginité. »

Concrétiser cette idée était impossible.

Ma mâchoire se décrocha lorsque je vis M. Parker s’avancer vers moi. Est-ce que mon fantasme le plus secret se réalisait enfin ? Bien sûr que non. Avant que je ne réagisse, il saisit les petits mots de mes mains et les parcourut rapidement.

Oh. Mon. Dieu.

Je jetai un œil à Anne, et ses joues étaient aussi rouges que ses cheveux. Ce n’était pas elle qui avait écrit toutes ces choses sur les mots échangés. Ce n’était pas elle qui allait avoir des soucis. C’était moi.

C’était le moment parfait pour que le sol s’ouvre et m’engloutisse. Ça annonçait le suicide social – mes camarades allaient découvrir que je voulais baiser mon professeur. Le dire à Anne par un petit mot c’était une chose, mais ça ? Mon dieu, je ne m’en remettrais jamais.

Je ne voulais même pas penser à ce que mes parents diraient quand je serais envoyée chez le proviseur. Ils étaient absents la plupart du temps, si ce n’était pas tout le temps et semblaient ne s’intéresser à moi que pour me réprimander ou me punir. J’avais passé à peu près la moitié de l’année scolaire à vivre avec la femme de ménage pendant qu’ils voyageaient en Europe, en Afrique ou sur un autre continent, qu’importe. Quand ils apprendraient que je voulais coucher avec mon professeur, ils s’affoleraient.

Je fermai les yeux et attendis qu’il se mette à lire à voix haute, comme il le faisait d’habitude quand il interceptait des petits mots.

Je retins mon souffle et levai mon regard sur lui à travers mes cils.

Ses yeux sombres se fichèrent dans les miens lorsqu’il lut le mot. « J’ai trop hâte de finir les cours. Marre de l’uniforme, » dit-il, la voix assez haute pour que tout le monde puisse entendre. Il repartit vers le tableau.

 

Je relevai brusquement la tête en entendant ces mots sortir de sa bouche. Il avait tout lu, savait ce qu’il en était et il ne m’avait pas dénoncée ?

J’étais en sécurité par rapport à mes camarades, mais pas par rapport à lui. La manière dont il me regardait curieusement était totalement évidente. Je ne parvenais pas à le lire cependant, ça me faisait peur et ça m’excitait en même temps. Il savait combien je le désirais, maintenant. Il savait ! Mais il ne montrait aucune émotion. Est-ce qu’il était dégoûté, ou furieux ? Est-ce qu’il était choqué ou était-ce une occurrence habituelle chez ses élèves ? Est-ce qu’il m’enverrait dans le bureau du proviseur ? Est-ce qu’il pensait que ces mots étaient une blague ? Ou pire ? Est-ce qu’il pensait que c’était vrai, mais qu’il s’en fichait totalement ? Peut-être qu’il avait une petite amie mannequin magnifique, quelqu’un qui connaissait tout de sa bite, qui savait comment lui faire plaisir.

Je ne savais absolument pas comment m’y prendre avec un homme. Tout ce que je savais, c’est que je le voulais, lui.

Il leva un sourcil et le rougissement qui affleura mes joues fut instantané. Heureusement, la cloche sonna, et Anne et moi nous levâmes de nos chaises rapidement. J’attrapai Anne par le bras et couru presque jusqu’à la porte. J’avais presque échappé à une humiliation plus poussée lorsque j’entendis qu’on m’appelait.

« Jane, » dit la voix si familière qui hantait mon imagination. Lorsque mon amie s’arrêta à côté de moi, il ajouta, « Tu peux partir, Anne. Je veux juste parler à Jane un instant. »

Le reste de mes camarades sortit de la classe et Anne les suivit. Lorsqu’il ne resta plus que nous deux, finalement, je joignis mes mains et attendis la réprimande. Je voulais me prendre dans mes propres bras. Rien de positif ne pouvait ressortir d’une situation où mon prof venait de lire un petit mot dans lequel j’avouais que je voulais qu’il me baise. Est-ce que des pensées grivoises pouvaient justifier des actions disciplinaires ? Est-ce que je pouvais être virée ? J’eus un coup au cœur. Les cours se finissaient dans une semaine. C’était impossible que…

Il croisa les bras sur son torse musculeux. « Je veux que tu reviennes ici, dans cette classe, une heure après la remise des diplômes. »

Je ne voulais pas que mes pensées s’emballent plus que d’habitude, mais la manière dont il me regardait me donnait l’impression que je n’avais à m’inquiéter de rien. Au contraire, je devais m’inquiéter de tout. J’attendis qu’il ajoute quelque chose et vis son regard passer sur mes socquettes, remonter le long de ma jupe à carreaux et sur ma chemise blanche, pour finalement arriver à mes yeux surpris.

Est-ce qu’il savait que je mouillais pour lui ? Est-ce qu’il pouvait me voir me débattre sous son regard ?

Je n’eus jamais la réponse à ces questions. Lorsqu’une étudiante que je ne connaissais pas entra dans la classe, je sus que je devais partir et me rendre à mon cours suivant.

« - Jane, tu ne m’as pas répondu, dit-il.

- Oui, répondis-je en me dirigeant vers la porte.

- Oui, monsieur, » ajouta-il, et je m’arrêtai de marcher.

Un frisson me parcourut sous l’effet du ton grave de sa voix.

Je jetai un regard en arrière, et vis qu’il attendait que je répète.

« Oui, monsieur, » murmurai-je, et je remarquai que de prononcer ces deux mots était très sexy. Oui, je voulais qu’il soit mon professeur, et pas qu’en éducation civique.

Lorsque je marchais dans les couloirs que je ne reverrais plus jamais après la semaine prochaine, mes pensées se focalisèrent sur ce qu’il arriverait après la remise des diplômes. Il m’avait dit – non, m’avait ordonné – de revenir et de le retrouver là-bas. Une seule question flottait dans ma tête… Pourquoi ?